Tome 1 : Ivresse d'idéaliste ; Episode 1 : J'étais un type bien... avant (Seedalpha)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

En marche vers un moyen de locomotion, il attrappe la gazette, suivi de Mathilde pour regarder la première page rapidement. Il n'émet rien de plus qu'une onomatopé et s'empresse de trouver un des rares taxis avant de s'y plonge davantage.

Vous vous retrouvez à l'arrière d'une banquette à peine rembourrée sur un taco sans toit qui avance péniblement sur les routes encombrées par les piétons, les fiacres et autres cavaliers. Il lit avec un peu plus de soin les quelques articles avant de répondre enfin à ta question.

"Eh bien... au moins on doit savoir où le trouver..." commente-t-il avant de demander au chauffeur de vous emmener à l'adresse des usines Von Patel.

"Il semblerait que tes amis du HCC soient bien au courant de ce qui est arrivé là-bas..."

A demi-mot, tu sens qu'il y a une suggestion sous son discours.

"Tu en penses quoi toi de cette histoire d'attentat ?"

Je réfléchis un moment puis je dit:

"Donc... Von Patel possède des mines qui ont été dévastées par un attentat. Suite à ça, ses industries ont manqué de faire faillite et il a dû solliciter l'aide d'entreprises du Centre qui ont réinjecté des capitaux pour renflouer les caisses de Von Patel, mais en échange d'une certaine prise de contrôle de son empire. Peut-être même n'est-il plus l'actionnaire majoritaire..."

Je me frotte un œil, puis je redis:

"De plus... la date de l'attentat coïncide exactement avec la date de naissance du petit Luc Desjardins."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Mollo sur les copier/coller... ça se voit quand même Wink

faut aussi réfléchir par soi-même]

Davis se retourne vers toi, plutôt stupéfait par ta dernière information. Il fronce les sourcils, désireux que tu finisses un idée qu'il estime en suspension :

"Tu penses que ça aurait un lien avec... tout ça ? Explique-moi..."

"Je pense que c'est pas le gosse qui a tous ses pouvoirs. On n'ai est sur la mauvaise piste depuis le début. Je crois que Von Patel y est ai pour quelque chose dans toust ses meurtres. Madame Desjardins se jette dans la gueule du loup. C'est Von Patel qui fait tous ses assassinats. Il veut Madame Desjardins, avant il a tué son mari, et tous ses innocents sur la route en essayant de toucher Madame Desjardins."

Je dis tout cela clairement, je me rends compte que ça pourrait être possible.

"Alors? T'en penses quoi, toi a tout ça?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Utilise un correcteur d'orthographe et relis tes posts s'il te plait]

Davis lève un sourcil avec une mou terrifiée, non pas parce qu'il croit ce que tu dis, mais parce qu'il est halluciné que tu puisses le croire toi.

"J'en pense que tu dis complètement n'importe quoi.

Von Patel est un patron d'industrie de la Quatrième Couronne ! La Quatrième Couronne ! Comment aurait-il pu être à plusieurs centaines de kilomètres d'ici pour accomplir un crime ? Surtout quelqu'un d'aussi connu, on l'aurait repéré. Rien ne l'inculpe et tout, absolument tout se recoupe pour indiquer que c'est Madame Desjardins ou son fils qui sont responsables des meurtes.

Et Von Patel est un patron d'entreprise qui a été interviewé hier selon le journal, donc on sait très bien où il était.

Je ne parle même pas du fait qu'il n'y a absolument pas l'ombre d'un mobile pour Von Patel. C'est son oncle bon sang."

Il souffle, avec le sentiment d'être désormais un peu plus seul dans cette enquête.

"Si t'es fatigué, dis-le, il s'agirait que t'aies les neurones en place quand il va falloir discuter avec Von Patel."

Il se calme un peu suite à son coup de sang et essaie de se faire un peu plus pédagogue. Il fait un mouvement avec le tranchant de la main sur sa cuisse pour marteler ses idées.

"Les faits, agent Wise, ne regardez que les faits. Rappelez-moi les faits que nous avons, je vous prie, je tiens à être certain que nous sommes sur la même longueur d'onde."

*Pourquoi il me dit vous d'un seul coup?*

"Je dis ce que je pense, je n'ai pas de compte à vous rendre."

Je le regarde droit dans les yeux.

"Ce que je dit est peut-être faux certes, mais peut-être vrai. Et pour répondre à votre question, je ne vous le direz pas, que ça vous plaise ou non. Je suis là pour trouver Madame Desjardins et son fils pour les protèger et non pour faire causette avec vous, OK? Donc maintenant nous allons tout de suite chez Von Patel, j'ai deux mots à lui dire."

Je respire profondément.

"Mais, vous n'êtes pas obligés de m'accompagnez. Même si vous devez quelque chose à Dawid n'est-ce pas?

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il s'assombrit un peu, bougeant d'un coup sur son siège.

"A ce rythme là, c'est lui qui va m'en devoir une..."

Il en reste là et laisse le voyage se passer jusqu'à ce que vous arriviez devant les grilles d'une usine. Le bâtiment est un monstre de ferraille, de fonderie et de verre qui crache nonchalamment de massives colonnes de fumée noire. Comme attendu, dans la cour qui sépare les portes de l'usine des grilles, des centaines d'ouvriers sont massés dans un brouhaha véhément.

Le taxi s'arrête avant les grilles ouvertes, faute de pouvoir aller plus loin. Davis paie la course et saute du taco en lissant les plis de son costume. Il te regarde avec l'air de celui qu n'a pas une tâche facile devant lui.

"Apparemment, vous êtes pas le seul à avoir deux mots à lui dire."

"En effet."

Je me dirige vers la grille.

*Il ne sera pas facile à trouver.*

Je regarde Davis et je m'arrête.

"Tout-à-l'heure, je me suis un peu emporté et je m'en excuse, si nous devons faire cette enquête ensemble, il faut mieux s'entendre que de ce faire la gueule, non?"

Je regarde la grille et je soupire.

"Y a comme-même pas mal de gens."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Davis fait oui de la tête et engage la marche en brandissant son badge du B.I.I. Bon gré, mal gré, la foule s'ouvre devant vous jusqu'à ce que vous arrivez jusqu'aux portes du bureau d'entrée et passiez le rideau des agents de sécurité.

Une fois à l'intérieur vous découvrez l'ambiance austère d'une de ces acieries où résonnent les tambourinements des monstres de mécaniques qui turbinent tout près d'ici. On vous conduit jusqu'au bureau de Von Patel après vous avoir annoncé. La double porte en bois massif s'ouvre grâce une longue poignet de laiton verticale qui tourne facilement sur ses gonds malgré son poids.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Von Patel est un grand homme d'un mètre quatre-vingt-dix, à la tonsure blanche clairsemé bien qu'on ne puisse le qualifier de chauve. Il est à l'une des trois fenêtres contigues, vous tournant le dos, une pipe à la bouche qui justifie cette odeur planante de tabac froid. Il semble soucieux alors qu'il toise de sa hauteur les candidats qui se massent à sa porte, dans une position faisant plisser sa peau ridée. Une main dans le dos, l'autre sur sa pipe, il y a un moment suspendu où vous vous demandez s'il est vraiment au courant de votre arrivée.

Sa main plonge dans la poche de son veston pour en tirer une montre à gousset relier par une chainette d'argent. D'un mouvement du pouce, il ouvre le clapet pour vérifier l'heure et à quel point votre venue impromptue va perturber son programme.

Il tire quelques bouffées et, toujours sans se retourner, déclame :

"La dernière fois que des Centristes sont venus me rendre visite, c'était pour m'acheter à bas prix ce que j'ai mis une vie à bâtir.

Pardonnez donc que mon enthousiasme ait du mal à agrémenter votre venue, Messieurs..."

C'est un homme abattu que vous rencontrez, malgré la bonne nouvelle annoncée dans la gazette, lui ne semble pas le plus heureux des hommes.

"Tout d'abord, bonjour monsieur."

"Nous ne sommes pas ici pour acheter mais pour parler."

Je le regarde attentivement.

"Je suis du HCC, et j'ai quelques questions à vous poser?"

Je regarde le bureau du coin de l’œil.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il tourne la tête un peu vers vous sans toutefois quitter sa posture complètement.

"Je vous en prie," dit-il avec un mouvement de la main t'invitant à t'exprimer. Il reprend quelques bouffées de sa pipe qu'il expire par le nez. Il ne s'attend pas à de bonnes nouvelles manifestement.

"Avez vous vu Madame Desjardins c'est derniers jours?"

Je pose la question clairement, n'essayant de pas trop vite allé dans les détails.

Je vais m'assoir sur le fauteuil du bureau tout en regardant Von Patel.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Madame Desjardins ? C'est Fanny vous voulez dire ?" demande-t-il en se retournant, inquiet.

"Non... enfin pas depuis sa dernière visite, il y a quelques mois. C'était au moment de son accouchement.

Pourquoi ?"

Il fronce les sourcils, subitement alerte. Tu le sens sincère. Il n'est pas au courant de ce qui se passe dans le Centre en ce moment. Il craint le pire soudainement pour sa nièce... à raison.

Je répond pas tout de suite. Je respire profondement.

"Nous la cherchons et on croyait que vous sauriez où elle est? Avec son enfant?"

Je regarde Davis, en espérant qu'il puisse m'aider.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il fait un mouvement de tête en signe de dénégation.

"Non, mais qu'est-ce qui se passe enfin ?... Pourquoi est-ce que vous la cherch..."

Il s'arrête dans son discours lorsqu'une rumeur se fait entendre dehors. En s'approchant de la fenêtre, vous voyez une voiture qui klaxonne frénétiquement et force sa voie au travers de la foule d'ouvrier. Une voiture dont le modèle ne vient pas de cette couronne.

Ton instinct ne peut t'empêcher de penser, non, de savoir qu'il s'agit de la fugitive que tu recherches. Et qu'elle pourrait faire un vrai massacre dans cette foule si les choses tournent mal.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Le temps d'absence sans signe de vie étant plutôt long. Je vais fermer cette histoire en donnant donc la fin du scénario]

Donc, la suite de l'intrigue prévue était assez simple :

Fanny Desjardins arrive avec son enfant. S'en suit normalement une discussion, éventuellement précédée d'une course-poursuite où l'enjeu est d'éviter les dommages collatéraux, et qui se finit sur les rails d'un pont qui enjambe les mines de Von Patel... là où tout a commencé.

Acculée, sans sortie, Fanny n'a d'autre choix que la discussion où tout est révélé même si certains auront probablement déjà deviné le fin mot de l'histoire...

Fanny a été contrainte d'accoucher dans la 4eme Couronne à cause des émeutes (indice qui a été donné) qui bloquaient les frontières. Manque de bol, son accouchement a eu lieu chez son oncle, Von Patel, au même moment où un Puits de Kaen caché dans les mines (indice donné avec le journal), a été la cible d'un attaque à la bombe (ce qui fait écho au scénario principal). Cette attaque sur le Puits a répandu une immense quantité de magie dans la zone (d'où la multiplication des cas de 42-3). L'enfant de Fanny venait au monde à ce moment là et a été très exposé, lui conférant ainsi ses pouvoirs exceptionnels et dangereux.

Toute la fin dépend de Seedalpha : avec un passage en force, on risque le carnage, avec une négociation en douceur où l'on convainc Fanny (et Von Pateil) que l'enfant ne passera pas sa vie dans un camp de concentration, on peut récupérer le bébé et le mettre dans une chambre d'antimagie.

In fine, à voir si Seedalpha respecte sa parole ou pas, ce qui définira définitivement le personnage auquel on a à faire :

- s'il condamne l'enfant, on est face à une méchant typique du H.C.C. et on finit sur un "j'étais un type bien avant" craché au visage de la mère qui implore sa bonté avant de se faire coffrer. Un flash forward post-générique montre l'enfant qui a grandi en prison (avec un easter egg par rapport à Alexei) et est devenu un monstre de haine qui s'échappera peut-être un jour pour devenir un vrai tueur inarretable,

- soit il le protège ce qui est le dénouement le plus morale car l'enfant est simplement "malade" et ne contrôle pas son pouvoir*. La scène de fin se termine sur un Seed remué par la perte de ses collegues et une discussion avec Francis, son boss, qui l'engueule pour ne pas avoir arrêté le môme (en bon gros pourri qu'il est). A priori, Seed devrait envoyer Francis se faire foutre et donner sa démission pour rejoindre le B.I.I et la team de l'agent Davis. Davis tendra une perche dans la voiture avec une dernière discussion où il explique qu'il connaissait Francis à ses débuts, que le H.C.C. l'a changé (car le Culte, lorsqu'il prend la voie du H.C.C., corrompt) et qu'il était un type bien avant. Seedalpha pourrra éventuellement dropper cette punchline pour conclure.
Scène post-générique éventuelle sur l'enfant qui grandit dans le temps de Kushu (easter egg pour Alexei et Staft) où il utilise son don pour soigner les blessés.

Bref, c'était un petit scénario d'enquête tout bête qui traite de la thématique de la corruption engendré par le pouvoir (celui, terrifiant, de l'enfant, mais qui fait en fait écho à celui du H.C.C. qui est tout aussi terrible). Le tout étant de savoir quel chemin Seedalpha allait prendre. Celui du Bien (incarné par Davis, compréhensif et calme) ou du Mal (incarné par Francis, autoritaire, dans l'ombre et enragé).

* Pour rappel, dans Centile, le HCC et le 42-3 sont un écho au nazisme et à la Shoah (dont de nombreux enfants ont été victimes)