Tome 1 : Ivresse d'idéaliste ; Episode 1 : J'étais un type bien... avant (Seedalpha)

*Il est pas au courant!? Il en fait exprès ou quoi?*

Je respire profondément.

-Dawid ne ta rien dit?

Je marque un temps d'arrêt. Je reprend d'un ton calme.

-Ce n'est pas vraiment elle la coupable, ses son gosse. Il a tué du monde. On peut dire aussi quelle est coupable, parce qu'elle veut protéger son fils, ce qui est totalement normale pour une mère, non?

Je regarde la route devant moi.

-Bon, alors ta une idée, toi? Comment va-t-on si prendre?

*J'espère qu'il va pas me reposer une question, alors qu'il sais la réponse?*

Je le regarde.

*Que sais t-il faire? Moi, je pratique l'hypnose, mais lui c'est quoi son talent?*

- Tu sais que je pratique l'hypnose... mais moi je sais pas ce que tu fait?

J'attend avec impatience sa réponse a cette question.

*J'espère que Dawid m'a envoyé une personne compétente...*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il hausse presque les épaules en te répondant :

"On va dire que j'ai un certain sens de la justice et un détecteur de bullshit assez bien réglé."

Hélas, il revient à la charge :

"Mais tu n'as absolument pas répondu à ma question.

Il est intéressant de voir l'énergie que tu dépenses à ne pas l'affronter comme si tout était déjà réglé et entendu..."

Il ouvre un peu la fenêtre de sa porte en ralentissant l'allure pour apposer son coude.

"Je vais te raconter une histoire, tu vas me dire ce que t'en penses. Il y avait un jour cet homme qui était au square avec sa petite fille. La petite jouait dans un bac à sable. Manque de pot, la gamine déterre une détonateur dont on ignore encore aujourd'hui comment il est arrivé là. La fillette active le détonateur sans savoir ce qu'elle faisait et fait exploser une bombe devant son école, tuant sa mère au passage.

Alors, dis-moi, Wise, qui est le coupable dans cette affaire ?"

*J'en ai marre...*

Je souffle puis je répond:

- Celui qui a poser le détonateur, la fillette comme tu dit, ne savait pas ce qu'elle faisait, ce n'est ni la faute de son père ni celle de la fille.

*Faut trouver un plan pour l'enquête...*

Je dit calmement:

-Bon si ta fini de me poser des questions, j'aimerais bien qu'on trouve un plan d'attaque, parce qu'a ce rythme là, on va arriver là bas sans savoir quoi faire.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il fait une embardée pour se retrouver sur le bas côté et arrête la voiture d'un coup en te regardant avec sévérité. Son ton est rapide et peu amène :

"Non, j'en ai pas fini et oui c'est celui qui a posé le détonateur le coupable.

Et c'est exactement la même chose ici. Remplace le père par Madame Desjardins, remplace la fillette par son gamin, remplace le détonateur par la magie et tu as tout à fait la même situation !

Ce n'est donc pas Fanny, ni son gamin qui sont coupables dans l'histoire. Ce sont des victimes. Et je ne traite pas les victimes comme je traite les coupables. Alors si tu veux qu'on se mette d'accord sur un mode opératoire, il va déjà falloir qu'on se mette d'accord là-dessus : Fanny et son fils doivent être protégés, pas arrêtés.

Est-ce qu'on est déjà clair là-dessus ou tu préfères continuer à mettre la charrue avant les boeufs ?"

En fin de compte, depuis le début il s'intéressait au plan mais celui-ci dépend de votre objectif. Et apparemment, il n'est pas tout à fait le même pour toi que pour lui.

*Je me suis fait avoir comme un chien...*

Faut que je me rattrape, je dit:

-Certainement, mais comment compte tu faire pour les protéger, hein si le gamin ne sais pas ce qu'il fait on risque d'y passer.

Je respire profondément puis je dit calmement:

-Si je comprends bien, tu veux pas les arrêter...et que fait tu des victimes?

Je le regarde.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

En hochant un peu la tête, il essaie de faire au plus simple :

"On les protège. Comme on fait toujours. Pour savoir comment on fait, reprend mon histoire de détonateur.

Si on veut arrêter "celui qui a posé le détonateur", il faut comprendre comment il est arrivé là. Dans notre situation, il faut comprendre comment un gamin a pu obtenir une telle puissance magique. Alors, dis-moi, d'où viennent les talents magiques ? Comment on les acquiert ?

Et si t'as pas la réponse, alors faut chercher quelqu'un qui l'a..."

Von...Patel...Von Patel fait bien parti de la famille de Desjardins, il peut très bien avoir se don.

*Mais c'est qu'il est intelligent...*

Je sors mon com'munix, pour contacter Dawid.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il dodeline de la tête pour considérer ton idée mais nuance ton propos :

"C'est assez mince comme piste. Rien ne le laisse supposé.

Tu suggères que les talents se transmettent par hérédité. Faudrait vérifier..."

Dawid met un peu de temps avant de décrocher mais tu parviens finalement à l'avoir.

"Seed' ? Tout va bien ?"

-Oui et toi?

Je me gratte la tête.

-Je voulais savoir où tu était?

*J'espère qu'il n'est pas trop loin...*

-On va chez Von Patel, tu peut nous rejoindre s'il-te-plait?

*Accepte, accepte...*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Je suis toujours dans la Seconde Couronne Seed'..." dit-il avec désolation, "Je peux te rejoindre mais je n'y serai pas avant au moins 24 heures..."

Autrement dit, tu ne vas pas pouvoir compter sur lui pour arrêter Fanny. C'est toi et les deux agents du B.I.I. sur ce coup là.

"Ok, je vais me débrouiller avec eux. Ah, serais-tu si les pouvoirs se transmettent par hérédité?"

*J'espère qu'il sait...*

Je respire profondément.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Pardon ?"

Davis te demande de te mettre sur haut parleur et précise ta question, il comprend où tu veux en venir et prend le temps de la réflexion avant de te répondre.

"Eh bien... oui et non. En vérité, n'importe quel Centilien est capable de pratiquer la magie, un peu comme n'importe qui peut chanter ou jouer du piano. Mais certains naissent avec des prédispositions, on va dire.

On constate que les 42-3 ont dans la grande majorité des cas des aïeux qui pratiquaient la magie. Mais de là à savoir quelle est la part dû à la génétique et celle dû à l'éducation qu'ils ont reçu... difficile à dire."

Il revient au cas qui vous intéresse et poursuit sa réflexion.

"Cela dit, j'ai regardé le sujet avec Francis et... y a rien du tout de ce côté là chez les Desjardins. On est remonté que sur 4 ou 5 générations et même si la base de données a vite des trous dans la raquette à partir du troisième degré, on n'a vraiment aucun indice suggérant des manipulateurs de la magie.

Et puis bon là on parle d'un gamin qui sait même pas parler ! C'est ça qui fait aussi que ta théorie est dure à croire, parce que normalement, il faut une incantation pour invoquer un sort... on a pu voir des manifestations spontanées chez des ados parfois, mais sur des sorts de très petite ampleur. Les seules personnes capables d'invoquer un sort sans parler sont tous devenus des Gardiens...

Ca me fait que je devrais peut-être passer un coup de fil à la Sécurité Interne Impériale du coup."

Davis se penche vers ton téléphone pour poser une question à son tour.

"Dawid... nous sommes dans un cas exceptionnel ici. Il faut absolument considérer les zones qui d'habitude ont l'air marginale d'un point de vue statistique. Ces ados là dont tu parles, qu'est-ce qui leur est arrivé ? Je veux dire... comment ça se déclenche ?"

"Eh bien... il y a toujours un déclencheur émotionnel à la base. C'est pour ça que ça arrive souvent à la puberté. Mais dans quelques cas aussi... on retrouve ce genre de capacité chez des gens qui ont été exposés à la magie de manière intense : genre des gens qui ont fait "trop" de pélerinage vers des lieux saints comme des Puits de Kaen ou la Salle du Sceptre."

Davis te regarde comme pour sonder ce que tu penses de tout ça.

*Ça m'embrouille dans ma tête...*

Je doit trouvé quelque chose vite. Je respire et me lance avec une petite voix.

-Oh la la... je ne sais pas, y a trop de chose et sa devient compliqué.

Je me frotte les yeux.

-Dawid, sais-tu comment on pourrait si prendre pour approcher Madame Desjardins, moi j'avais pensé a un robot mais...

*Je sais que sais débile comme idée, un robot...*

J'ouvre la vitre de voiture.

*J'ai chaud*

Une goutte de sueur coule sur mon visage. Je l’essuie avec un mouchoir que j'ai dans ma poche et le jette discrètement par la fenêtre.

Je jette un petit regard à Davis.

*Il m'énerve, mais sympa dans le fond...*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le silence qu'il prend te fait comprendre qu'il ne croit pas du tout au coup du robot.

"Seed'... Le soldat-cyborg le plus proche de toi se trouve à plusieurs centaines de kilomètres, dans le Centre. Et quand bien même nous obtiendrions toutes les dérogations et le moyen de transport adequat pour qu'il te rejoigne..."

Un autre soupir, comme un avoeu de faiblesse.

"Tu as vu la puissance de ce pouvoir ? Klark était bien plus balaise qu'aucune machine de guerre dotée d'une intelligence artificielle, et on sait tous comment il a fini. Et tous les experts en magie s'accord à dire qu'il broierait la moindre machine comme une cannette d'une seule pensée...

- Sans parler du fait qu'envoyez un robot-militaire pour dézinguer un enfant et sa mère, quand bien même il représente un danger public, n'est pas le genre de truc que j'ai envie d'inscrire à mon curiculum.

Je dis ça, je dis rien, Dawid. Continue. Comment on peut les arrêter alors ?

- Ca me fait du mal de dire ça mais... je crois que le seul moyen d'arriver à éviter le pire, c'est de lui parler. Les pouvoirs du gamin se déclenchent dès qu'il se sent en danger. Si vous parvenez à calmer sa mère, vous devriez parvenir à obtenir son consentement pour mettre le gamin dans une cellule anti-magie où il ne pourra faire de mal à personne...

- Et pour ça, j'imagine que l'appui d'un membre de la famille comme Von Patel sera essentiel ?

- Par exemple," conclut Dawid.

Tu sais maintenant quoi faire : convaincre Von Patel de vous aider et obtenir de Madame Desjardins qu'elle rende son bébé.

Sans armes, ni haine, ni violence.

*Soulagement, je sais quoi faire, grâce à Dawid*

Je suis content, je dit.

-Merci du conseil, Dawid, pour te remercier, je t’emmènerai au resto' après mon retour.

Je m'adresse à Davis.

-Faut y aller calmement quand on s'adresse au p'tit, ne pas utiliser la violence et surtout pas de magie. Et je sais que mon idée de robot était stupide, mais voilà, son doute le stress? Je marque une pause.
Bon nous savons quoi faire, convaincre Von Patel de nous aidez et mettre le gosse en lieu sur...

Je respire profondément.

*Plus qu'a passer à l'action, sauf si l'autre a encore une question évidement.*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

A ton invitation, Dawid a un léger rire :

"Pas de soucis Seed', on aura plus d'une bière à prendre ensemble quand on aura boucler tout ça.

A bientôt."

Davis se fait rassurant quant à lui :

"Ce n'était pas une idée idiote en soit... face à ce genre de situations exceptionnels, on a tendance à vouloir utiliser des moyens exceptionnels. Mais il faut se rappeler que parfois, il faut revenir à l'essentiel : comprendre les criminels autant que les victimes."

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Vous passez dans la Quatrième avant l'heure du déjeuner en passant par la gare de Saint-Marmin décoré d'une immense statue de pierre à l'effigie du Disciple de Kaen, debout en armure sur un cheval de bataille. Vous êtes salués par le sifflement des trains à vapeur à la peau d'acier vert et de laiton doré. Les constructions utilisent d'avantage le fer forgé et le ver que les matériaux auxquels tu es habitué. Tout est plus lent, plus étroit, plus naturel...

Davis, en tant qu'agent du B.I.I., est autorisé à conduire un véhicule de technologie prohibée dans cette Couronne. Heureusement ! Car tu te voyais mal emprunté l'un de leur vieux taco qui ne dépasse pas les 50 km/h et encore moins la calèche. Néanmoins, Davis vous propose de vous arrêter à un bureau de poste pour passer un coup de fil à Von Patel afin de le prévenir de votre arrivée, et savoir où il se trouve accessoirement.

Face à un guichet, Davis prend l'un de ces vieux téléphones que l'on active avec une manivelle, tenant un écouteur conique dans son autre main. Tu as tout le temps de voir les gazettes que distribuent des garçonnets en gilet de laine et béret. Ils crient le gros titre du jour "Les mines de charbon réouvre dans l'est ! Von Patel va-t-il redresser ses affaires ?"

Tu sens qu'il y a une vive agitation dans cette partie de la ville. Notamment, ton sens de l'analyse comportemental te permet de voir que deux femmes sont en train d'échanger un livre sous le manteau au guichet juste à côté de vous.

*Ça doit être un livre vraiment intéressant*

Je me dirige vers eux en entendant les garçonnets.

*Je prendrait un journal après...*

Une fois devant ces deux femmes, je dit:

"Que faites vous?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Haut comme trois pommes, le garçon te met un gazette sous le nez pour crier son boniment à ton passage avec un enthousiasme inébranlable.

"Demandez la Gazette de la 4^eme, demandez la Gazette !

"Les mines de charbon réouvre dans l'est !"

50 DeciNyyas M'sieur !"

Autrement, ça ne coute rien. Mais tu avances vers les deux femmes qui, suspectes, te voient arriver et s'écartent aussitôt pour rompre leur discussion. Toutes deux tentent de s'en aller mais une seule d'entre elle y parvient, tu interpelles l'autre avant qu'elle ne puisse feindre t'avoir entendu.

C'est elle qui a le livre dans le carton à chapeau sous son bras. Plutôt bourgoise, elle porte une mouche au menton et réhausse ses sourcils fins à ton arrivée. Faussement choquée, elle minaude dans son manteau de fourrure, par-dessus sa robe à corsage ocre et volants blanc.

"Plait-il ? Je ne crois pas vous connaître, Monsieur.

Si j'en crois vos habits, vous êtes de couronnes supérieurs mais sachez qu'ici, la gentilhommerie et la chevalerie sont encore d'usage !"

Ce qu'elle suggère, c'est que si tu lui cherches des problèmes, elle jouera la femme en détresse pour obtenir l'aide des hommes de la place.

"Je suis du H.C.C, madame. Et je voulais juste savoir le titre du livre dont vous avez échangé sous un manteau."

Je la regarde.

"Je ne ferais rien, je ne vous arrêterez pas pour cela."

Je m'essuie le nez qui coule avec un mouchoir et le range dans ma poche.

*Putain ce nez de merde, qui coule quand il faut pas.*

"Désolé."

Je continue de la fixer dans les yeux.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Elle te regarde, pétrifiée, lorsque tu l'accuses d'avoir échangé un livre en toute clandestinité. Elle tente de retrouver une certaine contenance mais son jeu est faible et totalement transparent pour toi.

Elle n'arrive à sortir de son état qu'au bout d'un long moment pour articuler avec difficulté et d'un ton bas.

"Le tertre rouge d'Eckhart."

Elle a parlé vite. Inquiète d'être trop entendu.

Tu sais que Locke Echkart est un auteur subversif interdit dans cette couronne. Il a défrayé la chronique à plusieurs reprises et ses pamphlets sont très populaires. Trop au goût du gouvernement.

Spoiler:

*J'aimerai bien y jeter un coup d’œil, mais plus tard...*

Je lui sourit.

"Bon, vous pouvez partir."

Je part voir le garçon qui vend les journaux.

Je jette un œil derrière moi pour voir la femme et reprend mon chemin. Une fois devant le garçon je lui demande un journal et prend et prend quelques pièces de monnaie et lui donne. Je lui dit merci et au revoir. Je marche en ouvrant le journal.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Elle s'empresse de s'engouffrer dans la première ruelle aussitôt que tu la relâches, les joues empourprées et le coeur palpitant.

La gazette fait essentiellement référence à des sujets locaux dont tu n'as souvent qu'une connaissance superficielle. On traite donc de grèves brisées par les autorités à coup de bastonnades, de nouveaux riches qui participent à la croissance de ce bassin industriel et aux nouvelles inventions d'ingénieurs qui parviennent à combiner intélligemment les technologies autorisées dans cette couronne pour améliorer le confort de vie, malgré un prix prohibitif pour la classe prolétaire.

Mais bien évidemment, c'est la une, elle, qui t'intéresse.

Les mines de charbon réouvre dans l'est ! Von Patel va-t-il redresser ses affaires ?

A 7 heures 30 ce matin, pour la première depuis près de huit mois, les mines de charbon du district Est du célèbre industriel Frederick Von Patel ont réouvert leurs grilles. C'est en effet le Jour 382 de l'An 112 de l'Ere II que cette région fut sinistrée par le terrible attentat terroriste qui détruisit presque toutes les capacités d'extraction minière des sous-sols. Cette attaque à la bombe visait un Puits sacré qui était caché dans les souterrains de la zone, à l'insu total de leur propriétaire selon les déclarations officielles de Monsieur Von Patel.

Le Haut Commissariat du Culte avait immédiatement sécurisé la zone et fermé l'accès aux mines qui commençaient, selon les rumeurs, à devenir le fief de syndicats illégaux, associations militantes et autres agitateurs d'opinion qui incitaient les mineurs à la grève afin de contraindre Von Patel à satisfaire leurs revendications sur le droit du travail. Interrogé par nos journalistes, Von Patel avait formellement démenti les accusations concernant son implication dans cet attentat, dans le but de briser le mouvement grèviste qui prenait de l'ampleur.

Après plusieurs mois, le Haut Commissariat du Culte a finalement levé la restriction d'accès aux mines sur une partie du plateau. Cette réouverture est un signe encourageant pour l'activité économique de la région qui avait grandement souffert suite à ces attaques. Selon les estimations, se furent quelques cinq milles ouvriers qui perdirent leur emploi du jour au lendemain.

Toutefois, cette embellie doit être nuancée : seulement 10% des capacités de production ont été remises en activité. Ce fut donc la cohue dans les bureaux des industries Von Patel ce matin lorsque plusieurs milliers d'anciens mineurs se sont pressés aux portes de l'entreprise pour faire partie des quelques centaines d'élus qui récuperreraient leur emploi.

Il va sans dire que l'on s'attend à ce que le passif d'activiste syndicaliste de certains ouvriers ne jouera pas en leur faveur... Von Patel a déclaré officiellement par téléphone : "Je veux que toute la Couronne sache que je m'engage à la relever de cette crise qu'elle traverse et que les industries Von Patel s'en sont donnés les moyens." Il s'agit évidemment d'une référence aux rachats de parts par le fameux Groupe Centilium d'Edwin Ducas, dont la hauteur de la participation actionnariale est restée secrète.

En clair : Von Patel possède des mines qui ont été dévastées par un attentat. Suite à ça, ses industries ont manqué de faire faillite et il a dû solliciter l'aide d'entreprises du Centre qui ont réinjecté des capitaux pour renflouer les caisses de Von Patel, mais en échange d'une certaine prise de contrôle de son empire. Peut-être même n'est-il plus l'actionnaire majoritaire...

Mais ce qui te frappe, c'est un détail tout bête mais que tu ne peux empêcher de rapprocher d'un autre élément de ton enquête que tu revérifies immédiatement grâce à ton com'unix : la date de l'attentat coïncide exactement avec la date de naissance du petit Luc Desjardins !

*Étrange, cette coïncidence...*

Je me hâte vers mes camarades.

*...*

Je les cherche dans la foule. Tournant en rond. Retournant du point que je suis parti pour aller voir la femme au livre...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Elle est introuvable, peine perdue dans cette foule.

Davis a fini son coup de fil.

"Ah tien, Davis lis ça."

Je lui tend le journal.

"Tu m'en dira des nouvelles."

Je remet mes cheveux en place, ils sont tombés dans mes yeux.