Tome 3 : Ange et Gardien; Episode 7 : J'étais Telagan Rebryn (Telagan)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La palmeraie tangue dans les derniers rayons soleil sous un alizé doux. Le camp est en efferversence, ça crie, ça ordonne, ça court, ça s'arme de partout. Vous semblez être le petit centre calme et chaud de cette armée de métal et sang.

Les bataillons déroulent leur mécanique dans un bruit de camions blindés. Vous reconnaissez des visages familiers quand vos yeux ne sont pas plongés les uns dans les autres : Meshia, Basdé, Davil, des alphas, des lieutenants,...

Vingt minutes. Et toute une vie à se raconter en si peu de temps.

En cet instant plus que jamais j'ai peur. J'ai peur d'avoir engagé une guerre que je suis incapable de gagner. J'ai peur de mener ma famille à l’échafaud. J'ai peur de ne pas survivre, à ce qui sera ma dernière guerre. Il est difficile de transmettre du courage aux miens lorsque je suis tétanisé. Bailli peut ressentir mon corps trembler sous l'effet de la nervosité.

C'est Jag qui me ramène à l'urgence de la réalité en poussant un cri strident avant de me mordre le cou :

"Merci de me suivre quels que soient mes choix critiquables."

Je cherche mes mots, je suis perturbé par la situation. Ma jambe droite tremble frénétiquement sur le sol. Je panique. La Lumière des Anges qui illumine ma main gauche semble faiblir et s'amplifier en suivant le tempo de mon rythme cardiaque. Mon esprit étant incapable d'aligner trois mots, c'est mon cœur qui prend le relais :

"Aucune victoire ne vaut l'amour d'une famille unie. J'ai parcouru le Multivers de long, en large et en travers pour atteindre enfin le bonheur absolu avec vous. Aucune guerre ne doit pouvoir briser le lien indéfectible qui nous unit."

Vingt minutes sont bien trop courtes pour se permettre de longs discours. Parfois de courtes phrases sincères et profondes sont bien plus efficaces que des discours. Je plante mon regard brillant dans chacun des leurs successivement avant de poursuivre la gorgée serrée :

"Ma victoire passera par votre survie. Sans vous ma vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue."

Je tends mon bras droit vers Thalia tandis que Jag vient se poser dans le creux de ma main :

"Jag t'accompagnera au cours de cette bataille Thalia, si tu acceptes sa protection. Tu te souviens comment on le maitrise ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Elle fait oui de la tête alors que Jag se tient debout sur ta paume, tourné vers toi. Sa langue bifide sort deux fois rapidement. Il te fait ce même regard humide que seul toi arrive à traduire grâce à vos nombreuses années de connivence.

Jag a vieilli te disais-tu un peu plus tôt mais il a pris une dignité propre aux dragons anciens. Il remonte le long de ton bras pour faire un dernier tour autour de ton cou, afin de frotter ses écailles froides et dures contre ta peau. Il retourne vers le creux de ta main et tourne encore une fois la tête en s'arrêtant avant de rejoindre Thalia.

Un Colonel hèle ton fils pour qu'il se mette en place. Déjà.

Lothar opine du chef mais ne part pas immédiatement.

"Père..."

Il n'y a pas d'autres mots. Lui d'habitude si vif d'esprit a des noeuds au cerveau. Il se contente d'un salut militaire appuyé avant de tirer Thalia à sa suite. Elle se débat pourtant et s'arrache à son étreinte pour aller vers toi et t'agripper par le côté dans une accolade étrange.

Moins en retenu, elle lâche déjà des larmes.

"Promets-moi de revenir, hein. Tu promets !"

Ne voulant pas te laisser l'opportunité de dire autre chose qu'un oui, elle va rejoindre son frère. Tous deux marchent à reculons vers le poste pour garder le contact visuel jusqu'au dernier moment.

Je pose ma main sur la joue de ma fille lorsqu'elle m'enlace sur le flan, afin qu'elle pose sa tête sur moi, quelques secondes. Je ne la retiens pas à la suite de sa question qui n'en est pas vraiment une. Je ne les quitte pas du regard lorsqu'ils marchent à reculons vers leur poste qui leur est attribué. Je ferme mon poing droit sur mon cœur, en réponse à Thalia, leur signifiant que je mettrais tout en œuvre pour revenir, et m'occuper d'eux, et uniquement d'eux. Oui, je survivrai.

Je garde mon masque de confiance avec mon sourire jusqu'à ce qu mes enfants quittent mon champ de vision. C'est alors le moment que je choisis pour pousser un cri strident à l'attention de Jag pour qu'il protège ma progéniture comme s'il s'agissait de la sienne. Je m'éloigne à mon tour ensuite avant de poser ma tête sur l'armure de Bailli, au niveau de la poitrine et de souffler :

"Je n'ai jamais autant douté de ma vie, cette guerre va être un véritable carnage, bien au-delà de celles que nous avons connu. J'ai peur que ce soit la guerre de trop, Bailli."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Elle se recule un peu pour tenir chacune de tes mains [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

"Tu te souviens de la première fois où tu es venu sur Dépérion. Tu venais de sauver Irial pour lui permettre de revenir chez lui au sein de sa famille.

Tu as trouvé un monde en prise avec les légions de Qeglin, les contrebandiers et des familles démoniaques qui avaient juré de nous mettre à bas.

Et tu n'étais pas la moitié de l'homme que tu es devenu.

Mais tu es sorti vainqueur."

Elle déglutit alors qu'elle cherche à se forcer à se rappeler de ce moment heureux, glorieux pour t'en transmettre la candeur.

"J'étais parmi les soldats dans cette bataille contre Sip'yon. C'est le guerrier infatiguable et invicible que j'ai aimé en toi la première fois que je t'ai vu.

Et je l'aime encore pour les mêmes raisons.

Je sais que Dariel et Irial ne sont pas à tes côtés aujourd'hui mais d'autres le sont. Et tu es bien plus puissant que par le passé.

Rappelle-toi de Dariel. Rappelle-toi qu'il avait dans les yeux la flamme de l'espoir."

Elle prend de nouveau ta tête à demain.

"Pour moi et pour les autres. Allume-la dans les moments sombres..."

Un large sourire se dessine sur mes lèvres au fil de ses souvenirs qui remontent à la surface :

"Je m'en souviens parfaitement. Je me rappelle également les paroles de Ahel. A ses yeux j'étais l'oisillon déplumé tombé du nid. C'est d'ailleurs pour ça que je lui avais arraché les siennes. A l'époque je me vexais facilement d'être le seul de sang princier, dénué d'ailes. Il y a une chose dont j'ai toujours rêvé..."

Mon regard s'illumine d'excitation, ce qui est complètement décalé face à ce qui est entrain de se dérouler autour de nous. D'un regard j'englobe les armées qui se mettent en place, puis je déploie mes ailes et l'enlace avant de décoller comme une bombe pour voler aux dessus de nos rangs.

"J'ai toujours rêvé de te faire voler de mes propres ailes, autrement que t'offrir le 7e ciel."

La scène est complètement irréelle, mais je n'aurais peut-être plus jamais l'occasion de me sentir aussi bien à ses côtés. Je frôles les têtes des soldats au sol avant de remonter tout aussi vite et haut, mes lèvres collées aux siennes. J'ai perdu une trentaine d'années en quelques secondes, loin de la guerre bien qu'elle se prépare en dessous de nous.

Je finis tout de même par stabiliser notre vitesse de vol, fixant mes yeux dans les siens :

"Je t'aime Bailli, tu es la seule femme capable de me faire tout oublier et de me redonner le goût de vaincre. Vaincre pour vous. Pour nous."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu entends des vivas sur votre passage.

Votre vol vaut manifestement tous les speechs de motivation éculés que braillent les généraux avant les grands affrontements. Vous laissez derrière vous une trainée d'espoir.

Bailli a replié ses ailes sur toi et se laisse abandonner à ce moment aérien, voluptueux, hors du temps. Elle plisse les paupières pour que la réalité ne vous rappelle jamais sur terre. Elle prie tous les dieux du Multivers pour que cela ne passe pas trop vite, pour que les secondes ralentissent et que le monde se fige pour vous laisser évoluer dans les alizés tropicaux.

Il y a des mots que vous échangez. Tantôt profonds, tantôt mièvres. Souvent sincères, parfois un peu surfaits mais qui portent toujours en eux la même fougue de vivre plus longtemps votre mariage. La guerre a cette cruelle magie de renouer les couples qui se seraient déchirés sous trop de paix.

Mais déjà, il faut redescendre. Qeglin, avec respect, vous fait un signe calme pour vous demander, vraiment vous demander, de redescendre parmi les hommes et à ce que tu mettes ta femme à l'abri.

Le sablier de grains roses et sucrés est bien vidé de sa moitié supérieur. La couleur du sable s'assombrit pour prendre bientôt une teinte rouge et un goût métallique.

Ce court survol de nos rangs accompagné l de la femme de ma vie, mère de mes enfants, m'a permis d'être déterminé. Déterminé à ne faire couler aucune goutte de sang lors de cette bataille. Ce n'est pas la flamme de l'espoir qui brille dans mes yeux lorsque je fixe Bailli une dernière fois faisant durer quelques secondes supplémentaires notre bulle protectrice, dont les effets se sont répandus à toute notre armée.

"Nous remporterons cette guerre, j'en suis convaincu Bailli. Notre amour, celui de notre famille se répandra dans le cœur de tous les soldats des deux camps. Cette ultime victoire sera celle de l'Amour sur la Guerre. Je ne ferai couler aucune goutte de sang. J'ai accompli ma mission que Kaen m'avait attribué en venant ici."

J'entame notre descente lente vers Qeglin, vers Bailli en la déposant au sol en toute délicatesse :

"L'attaque de Kaen ne devrait plus tarder, laisse moi t'accompagner jusqu'à nos enfants, et je reviendrai ici avant que tout conflit n'éclate."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Vous volez jusqu'à l'arrière-garde[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Les soldats braquent toujours autant leurs yeux sur vous. Tu retrouves Lothar en pleine discussion avec les quelques hommes qu'il encadre.

Il a le pied sur des chars fouisseurs qui sont quasiment entièrement enterrés dans le sol. Seule leur écoutille dépasse, comme des sous-marins qui prendraient la terre pour océan. Ton fils étudie un plan souterrain et discute des meilleurs passages au moment où vous arrivez à son niveau.

Il ne s'attendait pas à te voir et n'est pas vraiment émotionnellement prêt pour de seconds adieux. Bafouillant à moitié, il t'indique que Thalia est dans l'un des fouisseurs dont l'ecoutille est toujours ouverte.

Bailli crispe encore un peu ses mains sur tes avant-bras alors qu'elle s'apprête à te dire vraiment au revoir.

Du bruit.

Des cris de soldat.

Quoi ? Maintenant ? C'est beaucoup trop tôt !

Tu aperçois dans ton dos des centaines de projecteurs militaires qui se braquent pour éclairer la surface rocheuse du village. Tu a du mal à voir ce qu'il se passe depuis cette distance et avec cet éclairage.

Il en sort, encore et encore. Des grappes de dizaines, de centaines de pods qui sortent de toute part de la pierre et qui forment des essaims de plus en plus gros et serrés. Il doit y avoir plusieurs dizaines de milliers d'entre eux en un rien de temps qui commencent à se regrouper pour prendre la silhouette d'un homme, non, d'un géant de plus de cent mètres de haut.

Puis soudain, tous se figent.

"FEUU !!!" hurle Qeglin au loin.

Les pods tirent à l'unisson sur vos positions. Des miliers de tirs qui surgissent de corps de cette armée dans toutes les directions. En quelques secondes, le chaos s'abat sur les avant-postes alors que le colosse marche vers les premiers rangs.

La bataille ultime contre Kaen vient de démarrer.

L'assaut des pods a été donné plus rapidement que je ne l'aurais pensé. Je détourne rapidement le regard du colosse de pods pour fixer celui de Bailli mes mains se refermant également sur ses avant bras. La détermination se lit dans mon regard ainsi que dans mes gestes sûrs. Je ne laisse aucune place au doute dans mes dernières paroles :

"Prends soin de toi et des enfants Bailli, je vous rejoins très vite dès que tout sera terminé, pour commencer la nouvelle vie que je vous ai promis."

Je déploie les Ailes Rédemptrices qui portent bien leur nom dans le chaos qui fait rage. Je lui laisse le temps de réagir, et cherche mon fils du regard, ainsi que la direction où se trouve ma fille, fier d'eux.

Je m'élève ensuite lentement dans les airs caressant les bras de mon épouse jusqu'au bout de ses doigts.

"Continue à croire en moi Bailli et je vous reviendrai plus fort que jamais."

Je laisse finalement une nouvelle fois ma famille derrière moi, mais cette fois-ci en ayant le sentiment d'avoir fait le meilleur choix possible, et le cœur gonflé à bloc d'espoir. Au cours de cette bataille, je serai la lumière qui guidera nos armées. Je serai le Rédempteur.

Les missiles tombent de toute part tandis que je vole en direction des avants postes pour rejoindre le Général Qeglin, esquivant les divers tirs qui partent dans ma direction comme s'il s'agissait d'une simple attraction composée de nombreux loopings.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il te faut être de plus en plus prudent à mesure que tu t'approches des premières lignes. Tu fais finalement du rase-motte entre les baraquements pour atteindre Qeglin qui est à l'intérieur d'un bunker d'observation au sommet d'une butte.

Lorsque tu pénètres la place forte, tu avoir plusieurs soldats qui mitraillent à travers les petites ouvertures creusés dans le béton.

Qeglin multiplie les ordres dans sa radio, penché avec ses lieutenants sur une carte holographique retranscrivant la bataille en tant réel. Il lève la tête vers toi à ton arrivée et t'invite à venir les rejoindre.

La tension est palpable. L'inquétude au fond de ses yeux et le doute dans ses mouvements de tête. Ca parle à toute allure. Succintement. En code martial.

"Un espion ?

- Dur à croire Général. Il s'agirait de quelqu'un du Conseil... Sous le regard de Jialle qui aurait pu ?

- Mpf... restez vigilants. Cette attaque est survenu bien trop tôt. Miguel me garantie que la bombe est dans les temps.

- Général les troupes de Trey sont en train de se faire enfoncer.

- Il faut tenir. Basdé veut amener le gros de l'essaim dans la cuvette où se situe Gabriel. Jialle va invoquer un golem d'eau pour provoquer des court-circuits dans leur bouclier et nous permettre une percée.

- Pourquoi leur armée reste aussi compacte Général ? Ils forment une cible facile malgré leur bouclier !

- Pour empêcher des parachutages par téléport de bombes EMP au coeur de leur rang. C'est notre meilleur arme contre eux... Mais sans espace suffisant entre les pods, aucun téléport n'est possible, même pour Jialle.

Il faut tenir, le forcer à se livrer et se créer une ouverture. "

Les regards convergent à nouveau vers la carte. Un autre bouclier déflecteur vient de tomber du côté de Gabriel. Une escouade de pods se détachent pour aller s'engouffrer dans la brèche nouvellement créée.

"Général... à ce rythme, ce sont eux qui seront piégés..."

Qeglin s'adresse enfin à toi.

"Telagan. La position où se trouve Gabriel est là où nous voulons que le géant avance. Il teste nos défenses pour l'instant. Nous devons le forcer à tout donner.

Nous le bloquons sur les ailes pour l'instant. Tu peux aussi bien aller prêter main forte à Gabriel que passer dans le dos de l'ennemi avec mes troupes pour le "pousser" vers notre piège grâce à tes salves lumineuses..."

Arriver en plein milieu d'une réunion stratégique complique les choses davantage pour comprendre quelque chose à ce qui se passe. Je fronce les sourcils tout au long de leur échange à propos d'un espion au Conseil et des boucliers déflecteurs qui cèdent du côté de Gabriel. Je hoche finalement la tête aux deux options qui me sont proposées. Il va de soi que le choix de l'une d'entre-elles ne dépendra pas de moi mais du choix de Gabriel, en fonction de la gestion de sa situation.

"Bien Général. Je contacte Gabriel sur le champ afin de faire le choix le plus judicieux."

Je m'éloigne un peu, les laissant poursuivre leurs stratégie avant de contacter Gabriel via le com'unix :

"Gabriel, je vais entrer en action. Vos défenses faiblissent, besoin de mon aide à tes côtés ou je poursuis le plan de Basdé ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Rejoins-nous le temps que nous ayons sécurisé la zone, on a un bouclier HS, tu le pousseras après, il avance déjà à un bon rythme. "

Qeglin valide d'un signe de tête l'idée que tu rejoignes Gabriel. Il enfonce une dernière fois le clou :

"Il faut tenir Telagan. Tenir."

Je hoche la tête à la réplique de Qeglin :

"Nous tiendrons. Il s'agit d'une guerre et non d'un simple combat, je ne compte pas y mettre toutes mes forces d'entrée de jeu."

J'avise une dernière fois la position de Gabriel sur la carte holographique avant de quitter le bunker après un salut militaire à l'attention du Général. Afin de gagner du temps, j'évite de me mêler à la masse des soldats, si possible à pieds, sinon dans les airs en alternant haute altitude et rase-motte. Je tente d'éviter tout affrontement, mais me tiens prêt à tout instant à me défendre. Je ne compte par rameuter des pods supplémentaires à Gabriel, et me débarrasserais donc des éventuels nuisibles que je croiserais sur ma route, qui entreprendraient de me donner la chasse, avant de rejoindre mon camarade.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Les pods sont tous regroupés à bonne distance des premières, aussi tu risques de ne croiser personne. En revanche, ce sont les tirs qui parviennent à percer les boucliers qui sont dangereux.

Il te faut reculer plusieurs fois sur ton chemin pour laisser passer des salves un peu trop violente, ce qui te faire regretter de ne pas avoir assez d'énergie pour lire l'avenir.

Tu finis par descendre la cuvette où se trouve Gabriel et qui est extrêmement exposé, pour ne pas dire le fer-de-lance de votre défense. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] juste derrière les boucliers déflecteurs des avant-postes, se tenant près de l'un d'eux, totalement carbonisé.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Miguel continue de donner les ordres alors que vous remontez la butte que tu as formee de ton poing. Quand vous arrivez derriere les sacs de sables qui sont basardes comme rempart, il revient a toi.

"Les boucliers resteront leur cible principale mais nous ne pouvons plus les defendre d'aussi pres desormais a cause du sol instable et du danger que reprensentent les galeries souterraines, meme partiellement ensevelies.

Il va falloir que nous nous appuyons sur toi pour distribuer le jeu. Leur force vient de leur formation compacte mais ils deviennent vulnerable sitot qu'ils se divisent. Il faut que tu sois comme un soc qui fend la terre lorsqu'ils arriveront. Les meilleurs snipers te flanqueront pour eviter que tu sois deborder, mais tu devras rester en pointe. Ils doivent se briser sur toi et n'avoir d'autre choix que de se separer pour avancer.

Je serai juste derriere toi pour couvrir tes arrieres... et tenir."

Tu fais de nouveau tournoyer ton sceptre alors que les positions se consolident. Les munitions se rechargent. Les respirations se calment ou s'alourdissent selon le stress de chacun.

Helas, le repit est cours. Bientot Qeglin hurle sur le canal des Generaux qu'une nouvelle charge se prepare. Vous ne percevez rien jusqu'a ce que les projecteurs encore intactes s'abaissent pour eclairer une maree noire qui rampe au ras du sol, comme une vague mecanique qui file entre les herbes et les rochers. Cette fois-ci, c'est toute l'armee de Galu qui fonce sur vous pour deverser un tsunami de plasma.

Il n'a pas d'angle d'attaque simple pour vos tireurs de par leur position basse. Les fouisseurs de MacPherson pourraient surement faire un carton en attaquant maintenant mais la strategie de Basde veut qu'on laisse le geant venir sur ta zone : la cuvette ou se refermera le piege. Quelque part, cela te soulage car ta famille n'aura pas a se mettre en peril.

La mer de plasma s'abat d'un seul tenant sur les boucliers deflecteurs qui laissent passer plus de la moitie des tirs. Tout le monde se couche a terre en meme, sauf toi qui trouve la force de rester accroupi seulement. Presque pret a bondir.

A 100 metres de distance, les premiers generateurs commencent a subir des degats irreversibles. Trois explosent en meme temps. Puis bientot deux autres.

A 50 metres, vos boucliers ont presque tous ceder. La maree monte. La strategie du Gardien a l'aigle a interet a payer car sans Gabriel, cette vague ne risque pas d'etre aussi simple a tenir que les precendentes.

Seul en pointe, je suis celui qui prendra la charge de plein fouet. Alors que je peux ressentir le stress de nombreux soldats, le calme que je dégage est olympien. Cinquante mètres est une distance que je parcours en à peine plus d'une seconde. Aussi la charge du rouleau compresseur de l'armée mécanique de Galu semble avancer au ralenti à mes yeux.

Je prends le temps d'observer mon environnement pour savoir exactement à quel endroit frapper pour faire de gros dégâts dans l'armée robotique, tout en les forçant à se disperser vers de nombreux axes différents. Tandis que n'importe quel guerrier normalement constitué aurait le poing serré à en broyer son arme face au chaos qui s'annonce dans les secondes qui suivront ; je rengaine mon sceptre dans mon dos.

Je peux ressentir les soldats retenir leur souffle face à l'assaut qui pourrait être le dernier si je devais faillir à semer le chaos dans les rangs adverses. La terre tremble sous l'effet de la masse mécanique qui nous fonce droit dessus. Ma nuque et mes doigts lumineux de ma mains gauche craquent simultanément dans un bruit sourd. Mes yeux sont fermés et pourtant je vois l'armée de Galu avancer.

Je les vois approcher dangereusement de du bord de la cuvette au sein de laquelle nous nous trouvons.
Je sens dans le même temps les soldats qui trépignent à se demander probablement pourquoi je ne bouge pas alors qu'on risque de se faire submerger.

Je prononce seulement trois mots tandis que la Lumière des Anges se concentre dans mon poing gauche :

"Faites-moi confiance."

Un sourire fin se dessine sur mes lèvres lorsque que je "vois" la masse mécanique approcher alors que la Lumière des Anges irradie complètement mon avant bras.

Je décompte le moment où nous serons théoriquement submergés par les armées de Galu.

"8...7....6....5....4"

Je sais qu'il est trop tard désormais pour la masse de robots de changer de stratégie.

[Zoom sur l'avant bras bleuté de l'Ange-Gardien] Ma main titanesque vient s'écraser devant moi en direction de l'armée du Sage tandis que toute la puissance de la Lumière des Anges sort de chacun de mes doigts pour déchirer la terre en créant 5 tranchées qui se démultiplient sous l'effet de l'impact de ma main.[/zoom]

Les soldats robotiques seront désormais forcés de venir nous affronter non seulement en nombre restreint, mais aussi et surtout sur une surface réduite alors que nous avons le contrôle de la crevasse.

La Main de Dieu ouvre la voie vers une boucherie mécanique en bonne et due forme.

[Destin -1]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Spoiler:

Tu traces tes tranchees d'[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Ces dernieres contraignent les pods a surelever leur altitude car ils ne peuvent plus planer au ras du sol en gardant leur formation compacte. Les robots en premiere ligne ne parviennent pas a changer leur trajectoire a temps et font donc les premieres victimes de cette assaut.

La vague des modules de Galu se souleve pour contourner les sillons que tu as traces, ouvrant un meilleur angle de tirs aux mercenaires qui font feu a volonte. Mais la resistance est de courte duree : bientot, la houle qui s'eleve bouche la vue du ciel etoile de Niroy pour s'abattre sur vous tous.

D'instinct, tu actives la lumiere des Anges autour de ton avant-bras pour repousser la pluie de plasma qui tombe sur toi. Grand bien t'en prends car tu es contraint de reculer sous l'impact qui frappe de plein fouet ton bouclie de lumiere. C'est une tempete mecanique qui vous assaille : les pods sont partout, derriere, sur le cote, devant, au-dessus. Leur nombre largement superieur leur donne un avantage considerable, aussi les mercenaires commencent a se replier autant qu'ils le peuvent mais la plupart d'entre eux sont pris au piege dans cette tornade noire.

Les hommes tombent comme des mouches. Blesses, jamais tues. Tu plantes encore et encore de toutes tes ailes dans la chaire metallique, tu en elimines par grappe. Tu te fends de ton bouclier, repousses, esquives, tailles. Miguel a lui aussi du mal a suivre et prend sa premiere balle a l'epaule. Il hurle tout en tirant. Tu vois Masque Blanc succomber sous une dizaine de pods qui lui brisent les bras sans l'achever. Puis le Jumeau qui plante son couteau dans un pod qui l'emmene en l'air avant de perdre toute puissance. L'alpha fait une chute lourde de plusieurs metres. Marianne parvient a le rattraper mais un module arrive dans son dos a toute vitesse et l'assomme comme un boule de chantier mue par une grue invisible.

Miguel hurle encore et encore dans sa radio le meme ordre, la meme question, que tu percois malgre le vacarme terrible de la guerre qui t'entoure.

"Maintenant ! Basde !! Qeglin !! Putain, envoyez le golem, qu'est-ce que vous foutez ? Que fait Jialle ??!!"

Peut-etre que les pods brouillent les communications... mais quand bien meme ce serait le cas, impossible de ne pas voir que le geant est dans la nasse. Il faut refermer le piege ! Jialle n'aurait tout de meme pas dans l'idee d'attendre que vous tombiez jusqu'au dernier ?

Miguel a les dents serrees. Les larmes lui montent a moitie au visage devant cette debacle. Tu as la certitude qu'il perd espoir quand il se rapproche de toi pour te dire :

"Avant que tout ne soit fini, je tiens a dire que ca a ete un honneur, Gardien Rebryn."

[Destin -3]

Mes mâchoires se serrent lorsque je vois les hommes tomber comme des mouches les uns après les autres, y compris Marianne. J'affiche un visage autrement sombre et mauvais lorsque je réponds à Miguel :

"Tout l'honneur est pour moi, Miguel. Mais vous n'avez encore rien vu. Les absents ont toujours tort."

Je m'élève dans les airs en direction des modules tandis que mon bras gauche s'illumine de plus en plus fortement pour venir former un dôme de lumière protecteur autour des hommes inclus dans une zone de 6m sous mes pieds. Je saisis un module de la main gauche tandis que j'en balaye une quinzaine à l'aide de mes ailes et de mon sceptre que je fais tournoyer frénétiquement et offensivement afin que l'on ne puisse pas m'approcher.

Je serre le pod dans ma main tandis que je lui parle car je sais que Galu entendra ce que je dirai :

"Ta Sagesse vient d'atteindre ses limites le Sage. Je te remercie de m'avoir offert toute ton armée sur un plateau d'argent. Je te laisse admirer leur agonie collective. Voici venir, l'Ange Noir !"

Tandis que mon sceptre tournoie à près de 200km/h autour de moi, mon corps lui-même entame une danse macabre en pivotant sur lui-même, mes ailes frappant non plus six angles d'attaque en simultané mais cent fois plus compte tenu de la vitesse inhumaine de mes mouvements.
J'esquive tous les tirs qui viennent se fracasser sur mon champ de force lumineux protégeant les hommes.

Alors que mon sceptre frappe sans arrêt des modules, je peux sentir mes ressources magiques non seulement revenir, mais aussi et surtout devenir intarissables, comme ce fût le cas lorsque j'avais fabriqué notre maison dans la 6e Couronne. Dans ces conditions je suis dangereux, intouchable et increvable.

A l'instar des soldats qui étaient tombés comme des mouches, c'est une véritable pluie de modules qui vient s'écraser sur le sol de la crevasse tandis que les soldats ne peuvent voir qu'un flash lumineux vert et bleu, qui ne cesse de bouger au-dessus de leurs têtes. Un véritable Ange-Gardien.

Je ne sais pas ce que peux voir Galu de mon action tant mon évolution d’assainissement du ciel est extrêmement rapide. Je retombe lourdement sur le sol pour tourner autour de la formation de mes hommes restés debout et éliminer la menace imminente de l'armée de Galu.

Je ralentis ma course effrénée pour m'adresser à nouveau au pod que je tiens dans ma main, sans l'once d'un essoufflement :

"Je t'offres une chance unique de retirer le reste de ton armée Galu. Cette chance tu la tiens pour avoir épargné la vie de mes hommes. Je ne la réitérerai pas deux fois."

Je forme un second dôme lumineux de 6 mètres autour des soldats qui étaient trop loin de moi avant de m'élever à nouveau pour m'adresser à mes hommes :

"SOLDATS ! Tant que je n'aurais pas ployé le genou, nous aurons toutes nos chances de vaincre, quel que soit leur nombre ! L'échec n'est pas en option."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La pluie de plasma a laisse place a des precipitations de ferrailles. Des dizaines, des centaines de pods qui tombent comme des carcasses vides autour de la zone que tu as delimite et ou se sont amasses les quelques soldats qui pouvaient rejoindre cette zone salutaire.

A ta proposition, les modules se retractent pour prendre leur distance avec toi. En essaims compacts, ils se rassemblent pour former un large dome qui a vocation de te couper des armees de Qeglin et de McPherson qui commencaient a converger vers toi en renfort suite a l'absence de mouvement de la part de Jialle.

Pourtant, les tirs ont cesse.

Sans doute que ta bulle protectrice infranchissable et ton offre ont pousse Galu a adopte cette position. Miguel a un genou a terre et se tient derriere toi, entoure d'une dizaine de mercenaires. Quelques pods s'ecartent au pied du dome, en direction du Nord pour former une porte, comme pour inviter les soldats blesses a evacuer et rejoindre le centre du camp.

Cette drole de guerre te fait te poser plusieurs questions sur ce que le Sage cherche a faire lorsque tu entends une voix qui provient du sud et qui se rapproche. Une voix cachee par les pods mais que tu reconnaitrais entre mille.

"Quel que soit leur nombre ?

Mais il en suffit d'un seul..."

Les pods s'ecartent a nouveau pour former une porte diametralement opposee a celle qui a ete ouverte plus tot. La silhouette qui s'avance vers toi est une des seules qui pourrait te faire de l'ombre. Jambieres de fer epaisse, cheveux hirsutes, armure de plates ancienne mais dont l'agencement savant suggere une refacture moderne. Et ce sceptre enorme dans le dos. Un sceptre fait pour une paluche qui pourrait eclater un crane d'homme d'une seule pression.

Le Defenseur. Le Preux. Le guerrier absolu. Le Disciple aux Cent Epees. Le Porteur originel des Ailes Redemptrices. Marmin.

Le vent joue dans ses cheveux hirsutes aux reflets gris et ambres. Sa main se porte sur la garde de son sceptre pour tirer l'epee qui y est cachee. Un autre point commun que vous avez. A ce detail pres que sa lame se deplie plusieurs fois pour atteindre les cinq metres de long et quasiment un metre de large a sa base. Il la fait tomber lourdement sur le sol labourre par tes sillons, soulevant au passage quantite de poussiere.

La "porte" artificielle par laquelle il est passe se referme alors que tu te rememores les paroles de l'echange entre Davil et Prius.

Davil a écrit:: Bien... nous connaissons donc ce que nous affrontons dans son intégralité : Kaen, Galu et Horini. L'armée de Galu et quelques démons éventuellement. Marmin n'interviendra pas, vous me le garantissez ?"

Prius a écrit:: "Non. Pas forcément. S'il n'engagera pas de troupes, rien ne dit qu'il n'interviendra pas lui-même. Tout ça, c'est de votre faute pour lui... en particulier celle de Telagan à son sens... nous ne pouvons l'écarter ainsi."

[-2 Destin]

C'était donc ça le plan du Sage ? Il n'y avait pas besoin d'autant de mise en scène, j'attends le moment de confronter mon Maître absolu depuis tant de décennies. Je remarque que les pods se sont positionnés de telle sorte à former une arène pour le duel qui s'annonce. Je dégaine à mon tour mon épée-sceptre que je laisse tomber également sur le sol devant moi tandis que je replace le fourreau dans mon dos. Soyons honnête, je ne pourrai pas croiser le fer longtemps avec ce cure-dent face à son arme.

"Il t'en a fallu du temps Marmin le Preux. Tu réalises enfin mon plus vieux rêve. Les Livres racontent que tu es l'homme aux Cent Épées. Est-ce une métaphore ou doit-on la prendre au pied de la lettre ?"

Mon regard ne quitte pas le sien, tandis que d'un seul mouvement la pointe de mon pied passe sous la lame de mon épée pour la propulser jusqu'à ma main droite. Puis je disparais. Dans son dos. Mes ailes enserrent la garde de celle du Preux. Je disparais à niveau. Son propre bijou dans la main gauche qui sied si bien à la largeur de ma paluche.

"Nous allons pouvoir vérifier ça n'est-ce pas ? A toi l'honneur, Maître Absolu."

J'effectue quelques moulinets avec son épée-sceptre, prêts à contrer sa première attaque que, je sais, sera monumentale et rapide. Enfin un affrontement à ma hauteur.

[Edit MJ : Ajustement de láction. T'es loin de lui, L'arene fait deux cents metres de large, pas 3 metres... Wink

]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tes deux téléports consécutifs le prennent de cours, d'autant plus que tu avais entamé le dialogue. La mine mauvaise, il tente de ne pas montrer sa stupeur pour éviter de te concéder un avantage psychologique dès le début. Mais vous savez tous deux ce qu'il en est.

Il tourne la tête seulement pour te parler.

"Ne parle pas d'honneur, si tu ne sais pas te battre avec.

Vous autres, les jeunes générations, ne savez décidemment plus ce que signifie le respect de l'adversaire."

Puis il se tourne enfin vers toi, faisant craquer les jointures de son poing.

"J'ai entendu dire que tu te vantais auprès de qui voulait l'entendre que tu étais à ma hauteur. Pourtant, tu fus vaincu par un de mes élèves. Une de mes Epee. Et Jialle en est morte par ta faute.

Même si elle ne vient pas de ce monde, c'est au nom de mon alter ego que je suis venu.

Juste pour toi. Pour te faire ravaler tes mots. Parce que si tu avais été vraiment aussi puissant que tu le dis, rien de tout cela ne serait arrivé."

Son regard s'intensifie encore un peu plus. Vous vous tenez tous les deux entre les sillons que tu as tracé, dans un jeu d'équilibre qui risque d'être peut-être en sa faveur.

"Quant à mes cent Epées. Il s'agit du titre qui est donné aux combattants d'élite les plus valeureux que j'ai formé. Et tous ont un point commun," dit-il en désignant ton bâton, "ce sont des prêtres dont le sceptre cache une arme blanche."

Ainsi, Prius figurait parmi eux ? Et toi, tu pourrais en être ? Une Epée de Marmin.

Décidant que les palabres ont assez duré, il fonce sur toi en deux bonds d'une vitesse prodigieuse que tu n'as vu que chez Gabriel. Tu lèves ta garde par réflexe et enchaînes quelques coups de taille défensif pour le contraindre à l'esquive. La partie est engagée. Il tourne autour de toi, balaye. Tu sautes à temps, tranche grâce à sa large épée. D'un uppercut dans le plat de la lame, il la dévie. Tu parviens à la maintenir dans ta main sans que ton bras ne tremble malgré la force colossale que cela demande.

Il est rapide. Très rapide. Il teste ta technique pour l'instant. Qui est excellente et permet de compenser avec sa vitesse, surtout grâce à tes ailes, qui protège les angles que tu n'as pas le temps de couvrir.

Tenir autant de secondes en corps à corps avec lui doit déjà relever de l'exploit. Car oui, tu lui tiens tête pour l'instant, bien qu'il ait encore un certain avantage dans ce combat.

Ainsi je serai une de ses Épées ? Ce doit être la première fois qu'il affronte l'une d'entre Elles, bien que je vienne d'une dimension parallèle. Je sourirais presque à chacun de ses assauts que je contre. Je reconnais tous mes enseignements dans chacun de ses mouvements.

Je poursuis mes coups de tailles défensifs pour le forcer à esquiver, dans le même temps je bloque tant bien que mal ses poings du plats de son épée, sans intention de le blesser. J'ai l'impression de passer mon ultime examen auquel seule une pincée de guerriers les plus expérimentés ont accès. Aussi, je ne lésine pas pour faire montre de tout mon talent. De l'application la plus scrupuleuse des enseignements du Preux.

Tandis que j'effectue une parade pour bloquer ses poings avec sa lame monstrueuse je rétablis la vérité :

"Tu fais erreur. Je n'ai pas été vaincu par l'une de tes Épées, mais par la perfidie de sa mère qui coule dans son sang. Celle-là même qui m'a permis de t'emprunter temporairement ton sceptre."

Je lui offre absolument aucune milliseconde d'inattention. Y compris lorsque je lui parle, je suis toujours actif, usant de tout mon savoir-faire qui est loin d'être de trop pour tenter de lui glisser quelques balayages et autres croques-en-jambes, le tout à une vitesse phénoménale, bien que je sois dépassé par sa vélocité. Mes ailes quant à elle fouettent l'air dans les angles que je ne peux pas défendre. Si je pouvais le faire chuter, ne serait-ce qu'une fois, ce serait déjà une victoire pour moi.

Conscient que Galu a tout prévu pour que je sois "ridiculisé" par mon Maître Absolu devant le plus grand nombre, en me mettant en spectacle comme une vulgaire bête de foire, je donne le meilleur de moi-même, et comble au mieux mes lacunes de vitesse en tentant de le déstabiliser en envoyant les tentacules en direction de ses flancs et de ses chevilles.

Je mets tout en œuvre pour me défaire de lui, non pas pour fuir, mais pour revenir de plus belle dans le combat. Je fuse comme une bombe en maitrisant tant bien que mal le terrain que j'ai moi-même dévasté, pour venir "fracasser" de toute ma puissance le plat de sa lame sur ses phalanges, tout en jouant des jambes pour ne pas être balayé.

Si je tombe, je suis foutu. Pas si vite. Il m'en fait baver, mais je compte bien lui donner un peu de fil à retordre.

"Je ne suis pas le seul responsable de la mort de Jialle, tu as ta part de responsabilité. Assume-là. Tu me déçois, Maître."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Sur tes assauts, il n'hésite pas à reculer et à passer en défense, ce qui ne doit pas manquer de sidérer ceux qui ont le privilège de voir votre affrontement. Tu sens que tes mots le perturbent et le font tiquer, à tel point qu'une de tes balayettes parvient à le faucher. Il se rattrappe d'une main et propulse ses pieds à l'équerre pour enchaîner avec deux coups de pieds rapides et puissants que tu bloques avec la lame et ton genou sans problème.

L'instant d'après, il n'est plus en vue. Tu tournes rapidement autour de toi pour le repérer jusqu'à ce que tu sentes le sol se dérober sous tes pieds. Marmin s'est glissé dans l'une des tranchées sur ton côté et a fracassé l'arrête sur laquelle tu te trouves pour te déstabiliser.

Tu te stabilises néanmoins très facilement grâce à tes ailes pour ne chuter que d'un mètre. Le Preux profite de l'éboulement pour cacher son bond spectaculaire dans ta direction. Tu ne l'aperçois qu'au dernier moment, fendant le rideau de poussière. Il t'attrape le poignet droite qui tient ton sceptre tandis que tu pares de l'autre main son crochet. Vous atterrissez quelques mètres plus loin sur le sol, debout, hors de la zone des tranchées.

Dans ce combat de buffle, vous utilisez toute votre force pour renverser l'autre. Personne ne lâche sa prise. Marmin crache, laconique :

"Explique-toi, fêlon à ta Déesse !"

*Ne crois pas un seul instant que je vais t'offrir la victoire aussi facilement, Marmin. Oh que non. Tu vas en chier autant que moi*

Ma main gauche refermée sur son poing, mon poignet droit bloqué par son autre main, nous nous paralysons mutuellement, poussifs. A certains moments ses pieds glissent sur le sol soulevant un amas de poussière, tandis qu'à d'autres moments c'est moi qui recule sous sa force. Mais nous retournons toujours au point mort.

Mon regard ne quitte pas le sien lorsque je lui réponds, misant sur ma vigilance pour ne pas lui laisser d'ouverture pour me balayer :

"C'est pourtant simple Marmin. Jialle savait que je serai capturé et viendrait me libérer à ses risques et périls. En cela je suis responsable de son sort. Mais tu n'es pas en reste. Tu lui as porté le coup de grâce en lui tranchant l'auriculaire avant de lui planter ta lame pour lui drainer toute sa magie, son unique porte de sortie."

Mon visage se durcit à chacune de mes paroles tandis que mes mâchoires se contractent. Je hurle pour que tous soient témoins :

"TU AS ASSASSINE MA JIALLE !!"

Mon regard change subitement de couleur pour devenir diamant, tandis que contrairement ce à quoi ma rage pourrait faire penser, je ne démultiplie pas ma force. Non. Je fais tout le contraire, pour tenter de lui faire perdre l'équilibre en plus de profiter de la déstabilisation psychique, et utiliser sa propre force afin de le contourner pour me retrouver derrière lui et lui faire une vilaine clef de bras au milieu du dos. Je fouetterai le sol à ses pieds pour qu'il ne puisse pas me contrer et soit contraint d'esquiver pour ne pas chuter, et de libérer mon autre bras.

Son épaule gauche verrouillée, il serait forcé de suivre le mouvement s'il ne veut pas que son bras aussi robuste soit-il, ne se brise bêtement pour m'offrir un avantage certain pour la suite. Dans la mesure où j'aurais réussi à prendre temporairement l'avantage, mon avant bras droit muni de sa lame immense, viendrait sous sa gorge pour renforcer ma prise et me permettre de lui faire perdre pied, en nous faisant prendre de l'altitude.

J'imagine que le combat doit paraître complètement irréel pour ceux qui y assistent en live, mais pour le moment à mes yeux, ce n'est plus le Guerrier Absolu que j'affronte, mais un adversaire comme un autre, avec ses forces et ses faiblesses.

Je ne me laisserai pas faire. Au fond, nous nous reprochons mutuellement d'être responsables de la mort de Jialle, bien que je sois le seul à reconnaître ma part de responsabilité.