Tome 3 : Ange et Gardien; Episode 7 : J'étais Telagan Rebryn (Telagan)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Lorsque tu bloques son bras, il aperçoit du coin de l'oeil ta manoeuvre pour l'emmener en l'air avec toi. Aussi prend-il la seule décision qui s'impose et se propulse en avant pour effectuer un saut vrillé à l'horizontale qui lui déboite l'épaule et craquer des ligaments. La technique lui permet de se dégager de ton étreinte et de prendre ses distances.

Il te regarde d'en bas désormais, puisque tu as pris un peu d'altitude. La mine mauvaise, il serre les dents sous la douleur que lui inflige son bras ballant. Il prend une grande inspiration puis expulse l'air dans ses poumons longuement. Etrangement, il s'en suit des craquements dans son deltoïde qui retrouve subitement une position plus normale. D'autres sons de chaire qui se réparent te parviennent jusqu'à ce que son bras redevienne complètement valide. Il fait jouer son biceps pour tester que tout est redevenu en place puis roule des épaules pour achever sa régénération.

Tu as entendu parler nombre de fois du combat de Gabriel. Marmin a survécu a un tir de missile grâce à ce genre de talent que tu as en bonne partie consumé maintenant. Le problème avec Le Preux, c'est qu'il faut le tuer plusieurs fois. Sa voix se fait forte lorsqu'il s'adresse à toi :

"Ma Déesse a proclamé sa sentence !! Et bien que j'ai souffert de son décés, je ne remet pas en cause les actes de Kaen.

J'ai accompli mon rôle en mettant "ta" Jialle hors d'état de nuire. J'ai accompli la Volonté de Kaen et tu n'imagines même pas ce qu'il m'en a coûté car tu ignores tout de qui nous sommes. Surtout les uns pour les autres.

Mais l'on ne tient pas de créance envers sa Déesse. Car la Foi est toujours récompensée. Et si c'était à refaire, je recommencerai sans hésiter.

J'ai accompli la Volonté de ma Déesse. Elle aussi a proclamé ta sentence et je suis venu l'exécuter."

Il attrappe son sceptre qui n'est plus qu'un fourreau pour le manier comme les baton-bô que tu connais bien.

"Assez jouer, Rebryn, tout s'arrête ici."

Il frappe violemment du pied pour créer une onde de choc qui fait s'incliner la terre autour de lui. Sous l'impulsion, un pan de terre se soulève pour créer des nuages de poussière qui le dissimuleront bientôt à ta vue.

Etrangement, cette position te fait penser à ton combat sur Dépérion avec tes aïeux contre les champions de la famille Khalienne. A la mort d'Irial, à ton retour sur Terre, à Londres, tes chicanes avec les hommes de McGoness, ton enquête sur les traces de Detheroc qui t'amenèrent enfin de compte à Prius, bien plus jeune qu'aujourd'hui, puis Jialle, pour la première fois. Vous tuâtes de puissants vampires ensemble avant d'aider le Grand Prêtre dont l'esprit avait été déchiré. Et surtout, tu aperçus Gabriel un court instant par communication de l'Artisan.

Une autre époque. D'autres tourments mais qui semblent presque doux aujourd'hui.

Je dois admettre que sa Foi aveugle envers Kaen est belle, il a complétement voué sa vie à Sa Déesse, quand bien même ses décisions soient à la limite du supportable.

Ce qui me fait tiquer ce n'est pas son discours qui est celui que j'aurais pu prononcer moi-même quelques temps plus tôt, mais sa dernière phrase. Il me condamne avant même de m'avoir sérieusement confronté. Bien qu'il soit avantagé par rapport à moi par ses années d’expérience, et du fait que je sois qu'un de ses nombreux disciples ; il viole l'un de ses propres préceptes.

Alors que qu'il incline violemment la terre vers le ciel, vers moi, je prononce simplement le précepte en question que chacun des soldats présents connait parfaitement :

"Ne te déclares pas vainqueur tant que tu n'as pas vaincu. Vis chaque combat comme s'il s'agissait du dernier."

Je suis condamné, le Preux est venu exécuter la sentence de sa Déesse. Mais je ne compte pas lui tendre mon cou pour lui offrir ma tête. Mes yeux ne voient peut-être rien à travers cette poussière, mais je dispose d'un autre talent que j'ai emprunté à Jialle.

Sous le regard de tous, je pique comme une bombe en direction du tremplin qu'il semble s’être créé et j'utilise mon "troisième oeil" pour fendre l'air à la fois avec mes ailes et son épée dans les directions où il se trouve, tout en courant le long du tremplin, jamais en ligne droite, comme on me l'a toujours enseigné. Je ne vois rien et pourtant je vise juste.

"Si tu n'appliques pas tes propres préceptes Marmin, à quoi sert-il que tes disciples se cassent le cul à le faire ?"

Je ne sais pas depuis combien de temps je lui tiens tête, ni quand je cèderai, mais toujours est-il que dans cet affrontement, je ne ferai aucun écart sur des principes qui m'ont été inculqués, et qui me sauveront peut-être la vie dans ce choc des titans.

Oser l'attaque face au Guerrier Absolu, est peut-être couillu de ma part, mais c'est certainement ma meilleure défense face à lui. Le seul moyen de le repousser dans ses retranchements et de lui prouver qu'on peut être un simple disciple aux talents moindre, mais mettre un point d'honneur à appliquer scrupuleusement chacun des enseignements suivi depuis tant d'années, pour caresser le rêve de dépasser le Maître.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et voit le coup qu'il va t'asséner. Un coup parfait, en plein thorax de son bâton renforcé d'airain. Un coup qui brisera ton armure et tes cotes. Un coup qui t'affaiblirait dramatiquement et signerait par la même la fin de tout espoir de victoire pour toi.

Ce coup, tu ne le vois même pas dans ta prémonition, seulement le résultat. Car il s'agit de la technique que Gabriel t'a narré sous tous les angles : la surraccélération. Une carte maîtresse qu'il ne peut abattre qu'une fois. Une fulgurance que même le Khalien n'arrive pas à égaler.

Et ce coup, tu l'évites.

[Ralenti] La poussière en suspension se déforme pour prendre les traits du visage de Marmin. Il déchire le voile qui le dissimulait à ta vue alors que tu descends vers lui. Tu t'es déporté de côté au bon moment, suivant ce que te disait le futur. Tu protèges ton flanc grâce à la large épée du Preux qui stoppe le coup de bâton phénoménale que tu t'apprêtais à encaisser. La fourreau-sceptre râcle contre le plat de la lame en créant des gerbes d'étincelles. Vous vous croisez en l'air, tendus dans votre coup.

L'impact reste néanmoins puissant. Tu es violemment déporté de côté et parvient à te stabiliser au bout de plusieurs mètres grâce à tes ailes. Le Preux se trouve plusieurs dizaines de mètre au loin. Il achève son salto et se réceptionne sur un genou, dos à toi.

Lèvres incurvées vers le bas, il souffle fort par les narines avant de cracher suffisamment haut pour que tu l'entendes.

"Foutu mago..."

Tu sais que tu as de réserve d'énergie pour maintenir ton sort de prémonition pendant 10 minutes. Et oui, tu vois que tu peux le tenir en haleine pendant 10 minutes. Mais le temps, cette fois-ci, est-il ton allié ?

Conscient que je viens d'échapper à une défaite cuisante et douloureuse grâce aux enseignements de Jialle, je ne me moque pas de Marmin lorsqu'il peste contre ma magie. Je lui réponds avec un grand respect :

"Ton coup était absolument parfait Marmin. Sans aucun défaut."

Si je le respecte, je ne compatis pas pour autant, et je sais que même s'il a brûlé sa cartouche ultime, il lui reste bien des talents qui lui permettraient de plier le combat. Aussi, il est temps pour moi de passer à la vitesse supérieure, en n’hésitant plus à chercher à le blesser puisqu'il compte en faire de même avec moi.

Je change l'air de rien son épée de main pour la passer dans ma main droite, libérant ainsi mon poing baigné de la Lumière des Anges.

"Ressaisis-toi et donnes tout ce que tu as !"

Je pars comme une bombe une nouvelle fois à l'assaut alors qu'il me tourne le dos. J'utilise mes ailes pour effectuer une puissante bicyclette qui l'enverrait valser dans le décor s'il n'avait pas le sens du danger. Cela pourrait paraître un coup dans l'eau et complètement novice contre un tel Maître, à la différence près que je conserve mes prémonitions qui me permettent d'anticiper ses réactions. Aussi j'intercale un puissant coup de taille qui le forcera à contrer non seulement mon attaque physique mais aussi ma lame qui ne lésine plus à frapper violemment pour le blesser.

Je souhaite le forcer une nouvelle fois à engager un affrontement de titans au corps-à-corps pour ne pas lui laisser l'opportunité de me placer des stratégies qui me sont fortement préjudiciables, puisqu'il est le maître incontesté en la matière. Mon but est de le pousser à la faute si je puis dire, en utilisant une faille qu'il m'ouvrirait sans s'en rendre compte puisque je me baserai sur l'avenir pour placer à mon tour ma carte maitresse. La seule qui me permettrait d'avoir la dragée haute sur mon Maitre Absolu. Cela ne peut arriver qu'une fois au cours de ce combat.

Et c'est maintenant ou jamais.

Je reste parfaitement concentré, pour lancer mes ailes dans les interstices minuscules qu'il m'ouvrirait l'espace d'une milliseconde, afin de lui arracher l'autre partie de son sceptre des mains au moment même où ma lame l'obligerait à protéger ses flancs avec ses poings, et c'est le seul laps de temps durant lequel je pourrais lui envoyer un puissant poing imbibé de la Lumière des Anges en coup parfait en plein plexus.

C'est la seule carte certes complexe et chronométrée, qui me permettrait, si elle fonctionne, de prendre un sérieux avantage sur le Guerrier Absolu, voire le mettre hors jeu. Si j'échoue en revanche, alors ma guerre s'arrêtera là.

[-12 désarmement]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu passes sérieusement à l'offensif. L'avenir ne cesse de changer mais ta concentration exceptionnelle ne faillit pas. Tu cherches l'ouverture, obliques les trajectoires que tu vois échouer. Mais Marmin est si rapide, qu'aucune d'entre elle n'arrive à créer cette ouverture que tu cherches. Il esquive, bloque, part, contre et change de position constamment. Ses angles de contre-attaque ne sont jamais deux fois les mêmes. Tu vois ta technique de désarmement échouer sans cesse, encore et encore, aussi ne la places-tu pas.

Patient. C'est le maître-mot dans ce combat. Bien que la montre tourne contre toi. Tu tentes un coup d'estoc mais voit que le Preux va esquiver d'un saut carpé, courir sur ta large lame tendue et te frapper au visage d'un coup de pied en salto. Tu changes donc et frappes de taille. Encore et encore. Ce n'est pas un, mais des centaines de combats que tu effectues en même temps. En quelques minutes, tu apprends plus qu'en plusieurs années de pratique car tu as l'occasion de voir toute la créativité de ce génie martiale. Gabriel avait raison. Sa force vient de sa capacité à utiliser son environnement au maximum.

"Donner tout ?

Ton blasphème est trop grand pour cet honneur là..."

Il a rompu le combat, une nouvelle fois pour casser le rythme est mieux l'imposer. Tout est une affaire de tempo et celui de Marmin est diabolique. Tu en as le parfait exemple quand tu vois dans l'avenir qu'il va enchaîner une série de coups avec son bâton dont le vrai objectif et de casser le sol autour de toi, de nouveau pour se dissimuler à ta vue. Dans cette purée de pois, tu mènes un combat presque aveugle. Tu anticipes son coup de sceptre sur la gauche que tu parviens à bloquer avec ta lame et ta main libre. Tu ne dois qu'à ta prémonition le fait d'anticiper l'épée qui sort du brouillard et s'abat vers ta nuque.

Tu fléchis et romps à ton tour le combat. Marmin t'a volontairement laissé l'opportunité de bloquer son arme pour pouvoir se glisser sous ta garde, récupérer ton épée et tenter de te décapiter dans un mouvement vrillé.

Il sort nuage de poussière qui retombe lentement, son sceptre et ton épée à la main.

"On dirait que l'un d'entre nous est condamné à mourir de sa propre lame..."

Tu ne vois plus l'avenir au-delà de deux minutes. Deux minutes sombres car toutes les attaques que tu te vois lancer ne parviendront pas à prendre l'avantage, même en utilisant tes bottes de désarmement. Et tu sais aussi que la fatigue tombera très bientôt.

Tu cherches. Tu LA cherches. Il te suffit d'une ouverture. D'une seule pour faire tout basculer. Mais elle ne vient pas et l'étau se resserre. Marmin semble sentir ton trouble et commente :

"Que se passe-t-il ? Comment est l'avenir Rebryn ? Sombre n'est-ce pas ?

Voilà pourquoi j'abhorre la magie. Quelle pire fin que de voir la sienne et de ne rien pouvoir faire ?"

Il tend ton épée vers toi, bras tendu, en signe de défiance. Sa voix s'amplifie à mesure qu'il parle.

"Tu t'es bien battu. Brillamment battu. Probablement aussi bien que les meilleures de mes Epées. Mais tu ne m'as montré que des mouvements, exceptionnels certes, mais qui compte encore beaucoup trop sur une erreur de ma part.

Maintenant ! Montre-moi quelque chose de vraiment imparable même pour le guerrier parfait ! Bats-toi vraiment comme le dieu que tu prétends être.

Ou c'est plus par ennui que par devoir que je devrais te tuer !"

Il avance vers toi, sans courir ni tout à fait marcher. Prêt à accélérer, pour votre prochaine joute.

C'est alors que tu la vois, l'opportunité. Tu entrevois un chemin qui va te prendre un peu plus d'une minute. Tu vois l'ouverture... ton poing qui trouve son chemin... mais ta vision s'arrête juste après, te laissant incertain du résultat.

Tandis que mon regard reprend sa teinte noire habituelle, je réplique :

"Mourir des mains du Guerrier Absolu, ce serait probablement l'une des plus belles morts qui pourrait m'être offerte. Et toi Marmin, que ressens-tu face à ta probable fin des mains de l'une de tes Épées ?"

J'allonge à mon tour mon bras droit vers ma propre lame, acceptant son défi.

"Je vais accéder à ta requête, Le Preux. Ouvre bien grand les yeux car tu n'auras pas l'occasion de voir deux fois la foudre s'abattre sur toi. Que le meilleur d'entre-nous gagne et paix à l'âme du vaincu."

C'est la fin pour l'un de nous deux. Je peux presque ressentir la tension qui règne autour de nous face à ce duel qui semble s'éterniser alors qu'il aurait du durer que quelques secondes au profit du Défenseur. Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour ma famille qui risque de me perdre.

Je suis prêts à tout donner, prêt à accepter l'éventualité de me faire tuer par le Preux, tout autant que de l'exécuter sous les yeux des soldats et du Sage. Et donc de Kaen.

C'est à mon tour d'imposer mon rythme monstrueux bien que je sois moins rapide que lui. Je ne suis pas en reste malgré tout. Mes quadriceps se bandent tandis que j'avance, puis cours vers mon bourreau ou ma victime. Je suis passé en mode offensif intensif et puise dans mon endurance pour instaurer un rythme infernale à 300km/h, ma vitesse de pointe. J'en veux, et je compte bien remporter ce duel.

Comme lors du début de l'affrontement, je le force à se mettre sur la défensive, et à reculer sous mes assauts bien plus puissants et déterminés à le tuer que les précédents. Je finis par devenir une tornade infernale couplée aux angles d'attaques des ailes. Mais je suis conscient qu'à ce jeu là, je finirai décapité, honoré comme une Épée de Marmin doit l'être. Aussi, à la technique et la puissance titanesque des enseignements de Marmin dit le Preux, j'y ajoute une pincée de félonie de Jialle, dite la Déviante. Dans un combat à mort, tous les coups sont permis. Y compris les plus déloyaux. Aussi en pleine furie offensive, l'un de mes tentacules vient frapper le sol non seulement pour y soulever de la poussière mais aussi pour y récupérer de la terre que je jette dans ses yeux de lynx. Dans le même temps, ma lame continue à le forcer à se défendre.

Jusqu'à ce que....Jusqu’à ce que je la lance avec force contre lui, à la poussière s'ajoutera un éclat bleu tandis que mon bras droit devrait se refermer sur sa nuque en même temps que mon poing gauche déjà armé s'abattrait sur son dos avec un kiai que je retenais depuis le début de l'ultime assaut.

En mode offensif, je suis conscient que je ne sortirai pas indemne de ce combat, mais c'est le prix à payer pour tenter de me débarrasser du Guerrier Absolu.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

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Tu accélères pour lancer ton assaut final. A pleine vitesse, tu entames ton assaut tournoyant, enchaînant coup de taille et d'ailes lorsque tu as le dos tourné. Marmin recule et pare encore et encore ta lame tout en esquivant les flagelles.

*Sa technique est impeccable, rien à redire là-dessus. Même s'il est assez lent, il compense parfaitement avec les Remptrices et ne se laisse jamais surprendre. Impossible de trouver un angle sans augmenter encore mon niveau de vitesse et faire appel aux doubles. Patience vieux... patience... gâche pas ce combat...

Quel guerrier...*

Marmin recule jusqu'à descendre dans l'un sillon que tu as tracé plus tôt de sorte que les murs de terre gêne tes mouvements tournoyants. Tu es une tornade qui arrache ces remparts de glaise et de pierre sur son passage, soulevant des nuages de fumée derrière elle.

*Même son endurance est de haut niveau. On ne m'a pas menti sur la lignée de Dariel...*

D'un coup d'épaule, le Preux fait écrouler un pan du sillon sur ta gauche et traverse l'autre sur la droite en taillant son chemin à coup d'épée. Tu recules à temps avant d'être enseveli et connaît déjà la suite de l'enchaînement du Disciple : il va perforer à toute vitesse la paroi qui vous sépare au niveau de ta position avec sa lame pour tenter de te blesser avec des coups "aveugles" qui restent d'une précision redoutable malgré tout.

Schlak. Schlak. Schlak. Tu évites ses estocades d'un trop rapide saut perilleux.

*Mais je connais les Ailes Rédemptrices. Je connais chaque millimètre de ma lame. Et surtout, j'ai entendu mille fois tous les détails sur ta technique de la tornade.

Allez... qu'est-ce que tu attends ? Bientôt tu ne pourras plus anticiper aussi bien. Montre-la moi. Montre-moi la fameuse Lumière des Anges.*

Suite à ses assauts vains, Marmin se dégage de la tranchée d'un bond prodigieux pour atterir sur l'arrête qui se tient entre deux autres sillons. C'est alors que tu utilises tes tentacles pour balayer la poussière et lui envoyer dans les yeux.

[Ralenti] Marmin ferme aussitôt les yeux.

*Vraiment ? Ma propre technique contre moi ? Tu copies et recopies, Rebryn...*

Un flash bleu filtre à travers ses yeux. Tu apparais dans son dos.

*Maintenant...*

Il rengaine brusquement ton épée angélique dans son fourreau. Le sceptre tourne dans sa main. Le bâton glisse près de son flanc pour montrer son extrémité pleine vers toi qui s'illumine de lumière jaune, comme s'il cherchait à tracer un portail de sceaux. La pointe luminescente s'arrête en même temps que ton poing blanchi, séparé de quelques centimètres.

Tu laisses monter ton cri lorsque tu sens cette resistance : la puissance des portails contre celle des anges. Vous restez ainsi deux secondes pour les rares observateurs de votre combat.

Mais pour vous, cela dure une éternité. Vos regards se croisent, durs, fermés.

Ce n'est qu'un affaire de demie-seconde pour que Marmin comprenne que ton énergie est en train de prendre facilement le dessus.

Une seconde pour que le Preux se dédouble à la manière de Gabriel. Un clone qui n'est pas de dos mais face à toi et qui dégaine ton épée pour la faire tomber vers ton coeur.

Une autre demie-seconde...

La vague blanche détruit tout sur son passage. Air, terre, une partie du dôme de pods, le sceptre du Preux, ton épée, les arbres, le mur du tour-de-ronde et surtout... Marmin. Lorsque la lumière se dissipe, le Preux est à terre. Son corps jette ce qui lui reste de force pour se régénérer mais les cotes ne se referment pas entièrement, les muscles et les tendons dorsaux se ressoudent men grande partie mais restent à vifs et sanguinolents. C'est un miracle qu'il soit en vie après cet assaut. En vie ou agonisant.

A terre, il crache le sang. Crispé de douleur au fond du sillon qu'il a tracé sous l'impulsion de ton coup. Il n'arrive pas à se relever.

Tu l'as fait ! Tu l'as mis à bat. Tu l'as... euhargl...

Du sang dans la bouche. Ton épaulière gauche vient de tomber au sol. La douleur monte de la clavicule, du pectoral et du dorsal... Son épée a failli te couper en deux et s'est arrêté près du coeur. Trop près ? Impossible à dire encore. Tu plies un genou. C'est toujours un genou de plus que lui.

Le froid t'étreint. Celui qui tu connais un peu trop bien désormais. Celui qui veut t'emmener en bas. Tout en bas.

Et quelque part dans ton esprit, il te semble entendre Bailli crier.

Spoiler:

*J'ai vaincu le guerrier Absolu...J'ai...Non non non ! Je ne dois pas mourir maintenant...*

Ma main droite se plaque au niveau de mon cœur, qu'il a probablement endommagé avec son coup parfait, voire mortel. Mon poing tremblant se crispe tandis que mes pensées vont vers Bailli que j'ai l'impression d'entendre.

*Désolé Bailli, j'avais promis de faire prévaloir l'amour sur la guerre. Mais je ne pouvais fuir le Guerrier Absolu...Pardonne ma fierté...*

Ma main bleue se pose sur le sol tandis que je tourne lentement la tête vers Marmin qui semble tout autant mal en point que moi, bien que ses blessures externes se soient cicatrisées en grande partie. Je sais qu'avec une telle puissance, son organisme lutte pour ne pas mourir. Tout comme moi.

"Me..rci...M...aît...re."

Puis je me laisse emporter par le froid, cette douce mort qui m'appelle.

Une toux sanguinolente me ramène à la dure réalité. Je m'apprête à mordre la poussière au sens propre comme au sens figuré. La Faucheuse devait être prête à m'emporter lorsque je prends conscience non pas de ce qui m'entoure mais de la présence de mon com'unix laissé sur le dernier canal utilisé. Celui de Gabriel :

"Gab...ERRRGGGGGG".

Je ne dis rien de plus mais un bruit sourd d'effondrement de mon corps sur le sol ponctue mon râle.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu t'enfonces un peu plus. Le monde échappe à ta conscience et se fait plus sombre, plus flou, moins cohérent.

Ta respiration est le petit centre de ton monde qui s'est réduit à quelques principes basiques : respirer, rester éveiller, encaisser la douleur jusqu'à ce qu'elle disparaisse d'une manière ou d'une autre. Tu saignes beaucoup. L'expression "sentir ta vie qui te quitte n'est pas abusée".

Malgré ce fouilli de sensations, tu as tout de même la vague impression que quelqu'un est près de toi. Sa voix est loin, comme étouffée sous l'eau.

Gabriel...

Tu repenses à un temps ancien où Jialle t'apprenait l'usage de la magie. Tu te souviens des obsèques d'Irial et tu espères quelque part que tu auras le droit à la même cérémonie sur Dépérion. "Retournes à la lumière originelle, enfant de Dépérion et puisses ton âme trouver le repos sous les brumes de ta terre natale." Etrangement, l'une de tes pensées est pour un verre d'alcool d'algues. Peut-être parce que ce breuvage a quelque chose familial pour toi...

Evidemment tu penses à Bailli qui t'accompagna sur Ereth pour retrouver Jialle et Galu. Votre histoire a commencé par la guerre. Elle en terminera ainsi. Ah ! Quelle folle expédition n'avez-vous pas entrepris sur Horazon pour récupérer un artefact : la Carapace de la Peur, portée par Parth. Quel incarnat de merde... entre ses monstres et son camp de concentration caché... et Arken ! Tu y rencontras ce vieux mysanthrope... il ne te manque pas celui-là en revanche.

Tu y rencontras Gabriel... et tu le tuas ce jour là.

Et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], au-dessus de ton corps, à essayer de te sauver, des larmes des les yeux.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Un lieu rebâtit récemment mais qui n'a pas tellement changé.

La Source.

Tu fais partie d'elle maintenant. Mais tu n'es pas comme n'importe quelle autre âme ici qui se dissoud et se mêle pour devenir le Grand Tout.

Tu restes intègre.

Ce n'est pas comme la dernière fois. Le Seigneur des Enfers vaincu, l'après-vie est devenue bien plus accueillante. Tu reconnais la chapelle de ton enfance si l'on peut dire que ce que tu es réellement est capable de voir et sentir. Tu pousses la porte et "aperçois" des silhouettes familières.

Ton père, Dariel et Irial se retournent vers toi. Un sourire plein de compassion et de joie de te revoir enfin se dessine sur leur visage.

Ils ouvrent les bras pour que tu prennes ta place auprès d'eux. Fiers de toi au plus haut degré.

Spoiler:

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Dariel te regarde avec ce sourire que tu connais bien. C'est comme si tu ne l'avais jamais quitté.

Il te tient par les épaules pendant un long moment jusqu'à ce qu'une lumière apparaisse à travers la rosace de la chapelle. Une lumière qui n'est pas angélique mais qui t'appelle, irrépressible.

"Il semblerait que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], Telagan..."

Il regarde le vitrail où la lumière s'intensifie et revient vers toi.

"Puisque le temps nous est compté, laisse-moi te dire [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] lorsque Jialle était ma captive."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Les Linoriens discutent bon train, notamment auprès de Malderone pour voir si lui a davantage compris qu'eux tout ce qui s'est dit dans le briefing. Pour être franc, aucun Linorien n'a tout à fait piger ce qui s'est dit mais en ont compris la vague globalité.

Les flèches vous amènent devant une double-porte qui s'ouvre en coulissant dans les murs pour donner sur une salle hexagonale large de cinquante mètre où sont entreposés des équipements militaires. Il s'agit essentiellement de protection et d'armement.

Tu reconnais une armure typiquement centriste faite de matériaux composites et de renforcement en fer. Elle est définitivement de ton gabarit et posée à côté d'un pavois et d'une hallebarde aux dimensions prodigieuses. La hampe doit bien faire troismètres de long et la lame un mètre de large. Le pavois doit peser une bonne cinquantaine de kilos de par son volume et les piques qui le hérissent.

Une autre double porte s'ouvre du côté diamétralement opposé à l'entrée. Vous y apercevez une salle circulaire cinq fois plus vaste au centre de laquelle vous apercevez un dôme de lumière. Des écritures de lumière. Cela te fait immédiatement penser à l'endroit où tu as comparu devant Kaen, à la différence près que tu te trouvais sous la cloche à ce moment là.

Plusieurs hologrammes apparaissent dans toute la salle, environ une bonne centaine de soldats répartis sur le pourtour et qui semblent monter la gardes. Certains d'entre eux sont tout proches de vous mais ne semble pas vous voir.

Sur la gauche de cette salle, vous avisez une sortie qui donne sur une autre zone de simulation holographique. Les pans de murs qui devraient vous boucher la vue ont été rendus virtuellement transparents pour vous permettre de voir l'echafaud sur lequel deux piloris sont dressés, à une cinquantaine de mètres de la sortie. Deux holographes de Meshia et de Basdé sont attachés.

Un mot est écrit en lettres virtuelles au-dessus de leur tête.

"Libérer".

Lorsque je suis les flèches au même titre que les Linoriens pour me rendre dans la salle d'armements je ne peux m'empêcher de lâcher un juron d'admiration, surtout lorsque mon regard se pose sur une armure complète accompagnée d'un immense pavois et d'une hallebarde qui n'a rien à lui envier.

"Par les couilles de Marmin !"

Sans perdre une seconde, je retire mon sceptre de mon dos pour équiper l'armure et ranger le haut de mon uniforme à l'emplacement prévu à cet effet, abandonnant du même coup la tablette et donc tout contact possible le temps de l'entrainement. J'attache ensuite à nouveau mon sceptre dans mon dos, rendu ridicule à côté de l'immensité de la hallebarde, mais dont l'utilité reste important pour moi, puisqu'il me sert pour activer ma Source.

Je passe ensuite mon avant bras gauche dans les lanières du pavois, et teste sa maniabilité tant en défense qu'en attaque. Il pèse effectivement son poids, mais proportionnellement il n'est guère plus lourd qu'un pavois classique pour un soldat dénué de force surhumaine. Enfin je me saisis de la hallebarde de la main droite et la manipule en effectuant divers coups de tailles dans le vide tout aussi complexes les uns que les autres. L'entrainement ne sera pas inutile, étant donén que je ne suis pas habitué à utiliser ni le pavois, ni la hallebarde, bien que s'agissant d'une arme blanche, mes talents d'épéiste ne sont pas réduits à néant.

Ensuite seulement je rejoins les Linoriens pour passer dans une seconde salle, bien plus vaste et surtout circulaire que la première qui était déjà plutôt large. La centaine de soldats holographiques qui apparait soudainement dans la pièce ne m'impressionne pas plus que ça, non pas parce qu'il s'agit d'hologrammes, mais parce que j'ai affronté des armées plus nombreuses. Nous sommes près d'une trentaine d'hommes pour une centaine de soldats, c'est plutôt équilibré en dépit des apparences numériques.

Mon regard est inéluctablement attiré sur la gauche de la salle pour se poser sur les poteaux auxquels les hologrammes de Meisha et Basdé sont attachés, que les murs rendus invisibles pour l'entrainement nous permettent de voir.

Une fois l'admiration de la reproduction de la réalité quasi parfaite, passée, j'entre instinctivement dans mon rôle de soldat prêt au combat. Aussi je prends la parole à l'intention des Linoriens après avoir ouvert la visière de mon casque :

"Rassemblement."

Je leur laisse tous le temps pour se placer autour de moi, lorsqu'à leur tour l'effet admiratif est passé avant de poursuivre :

"L'entrainement se rapproche au plus près à la bataille qui nous attend, aussi nous devons tous l'appliquer comme si nos vies et surtout celles des deux prisonniers étaient immédiatement menacées."

Après quelques secondes je mets tout de suite les choses au clair :

"Je tiens à vous informer que j'ai très peu l'habitude de travailler en équipe, et que je n'ai surtout pas l'étoffe d'un leader et encore moins d'un stratège militaire. Malgré tout, nous allons devoir libérer les deux Gardiens ensembles. Aussi, nous aurons besoin de nous organiser un minimum pour ne pas se gêner les un des autres. Vous connaissez probablement les spécialités de chacun d'entre vous, mais pas moi. En ce qui me concerne je suis spécialisé dans le combat au corps-à-corps, en alliant les techniques martiales, l'endurance, la vitesse et la force de frappe, principalement."

Mon regard se tourne vers Malderone qui semble être le leader du groupe :

"Malderone, vous semblez être le leader de votre groupe. Pourriez-vous me résumer grosso modo les spécialités de vos hommes afin que nous puissions nous compléter au mieux les uns les autres au cours de notre mission ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Lorsque tu dis "rassemblement" plutôt que de se mettre autour de toi, les Linoriens lèvent un sourcil de surprise. "Il se prend pour qui l'autre ?" semblent-t-ils penser.

C'est un brun moustachu avec une barbe naissante faut d'avoir pu se raser récemment qui répond à la place de l'homme au crane de fer que tu apostrophes.

"Oh ! Bon alors toi, tu vas tout de suite arrêter les suppositions parce qu'apparemment c'est pas ton truc.

El Capitano ici c'est moi. On est peut-être venu donner un coup de main à la Flèche mais ça commence gentiment à me courir de recevoir des ordres du premier clampin venu ici.

M'suis pas fait pirate pour qu'on me foute au garde-à-vous.

Alors si tu veux des réponses, va d'abord falloir en donner. Y a quoi ? Deux jours, on suit Alexeï comme des cons pour l'aider à chasser des bestioles qui se sont avérés être une putain d'armée de démons, puis on se retrouve pris dans une guerre de dieux, on m'explique au passage que mon monde va peut-être en prendre plein la gueule du coup et aujourd'hui je me réveille dans un vaisseau qu'existait pas la veille pour assister au cours scientifique d'un barbu dont je bite pas un mot.

C'est quoi ce bordel pute-borgne-sanctificate-à-vagin-inversé ?! Comment un bonhomme tout seul a pu construire un vaisseau ? Et c'est quoi c'tte salle là ?"

Sans être tout à fait énervé, tu sens surtout un ras-le-bol d'avoir trente wagons de retard sur tout le monde qui a l'air d'être tout à fait à l'aise avec la situation.

Lorsque je comprends rapidement suite aux paroles du fameux "El Capitano", qu'ils ont tous été trainés dans des conflits qui les dépassent sans que quoique ce soit ne leur soit expliqué, je glisse ma hallebarde dans mon dos en la croisant avec mon sceptre, et je pose mon pavois contre un mur. Je me rapproche du pirate qui m'a adressé la parole et le fixe du regard avant de faire un signe de tête.

"Je vois. Tout d'abord contrairement aux apparences je n'avais pas l'intention de vous commander. Comme je le disais je n'ai absolument rien d'un leader et je déteste ce rôle. Je suis un homme de main qui préfère exécuter des ordres plutôt qu'en donner."

Ce point étant éclairci je poursuis sur ses questionnements :

"Il y a dans ce monde toutes sortes d'individus doués de talents particuliers. Vous-mêmes, tous autant que vous êtes, excellez certainement dans vos domaines respectifs, sans quoi, Alexeï ne vous aurait sans doute pas demandé de l'accompagner. Certaines personnes sortent un peu plus leur épingle du jeu en étant Maître dans la maitrise de leurs talents. Galu, le barbu scientifique auquel vous faites allusion, fait partie de ces Maîtres, rien ne lui est impossible lorsqu'il s'agit de mettre en pratique la technologie, notamment construire un vaisseau immense tel que celui-ci en l'espace d'une seule nuit. Vous pouvez le considérer comme étant un Dieu dans son domaine de prédilection. Il sera le mieux à même de répondre à toutes les questions que vous pourriez vous poser à son sujet."

J'engobe ensuite la salle du regard avant de revenir vers le pirate :

"Quant à cette salle, il semblerait que Galu ait reproduit la zone que nous devront franchir pour libérer les prisonniers auxquels il a fait allusion lors du briefing. Les hologrammes que vous pouvez apercevoir à travers le mur virtuel, attachés à des poteaux, sont des Gardiens/Dieux aux mains de l'ennemi et qui sont sur le point d'être exécutés pour le bon plaisir de la nouvelle Déesse autoproclamée de mon monde.

L'intérêt de cette salle est donc de nous permettre de nous entrainer jusqu'à ce que nous soyons prêts pour affronter l'ennemi et libérer les prisonniers avant qu'ils ne soit trop tard."

Mon regard se porte sur la centaine de soldats virtuels de la pièce dans laquelle nous nous trouvons :

"Si vous êtes toujours prêt à suivre Alexeï, alors notre rôle, sera de mettre hors d'état de nuire dans un premier temps l'ensemble des soldats virtuels qui se trouve dans cette salle. Ça peut donner le vertige lorsque l'on sait que c'est grosso modo le même nombre de soldats qui nous attendra lors de la mission réelle de libération, mais je suis certain qu'avec un peu d'entrainement, nous parviendrons à éliminer une telle armée, en dépit de notre sous-nombre."

Je pense avoir répondu le plus clairement possible à ses questions, aussi j'attends la suite tranquillement, prêts à reprendre les questions/réponses si nécessaire, dans la mesure du possible.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Sextan fait des petits oui de la tête montrant que tes explications l'aide un peu. Il s'approche un peu plus de l'autre salle sans y pénétrer.

"Alors on... rentre dedans et on abat tout le monde, c'est ça ?...

Vous êtes aussi cinglé que la Flèche... pourquoi est-ce qu'on n'en capturerait pas un pour prendre ses vêtements d'abord ? Histoire de s'infiltrer. Un truc un peu discret... pour changer des méthodes bourrines.

Ils sont une centaine bon sang... on est même pas une dizaine... m'etonne pas que tu travailles solo, tous tes frères d'armes doivent mourir sur un champ de bataille avec toi.

Mais si t'insistes, je t'en prie, fonce, on te regarde."

Mon regard semble briller de défi lorsqu'il me dit de foncer seul dans la salle suivante. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je lui réponds très sérieusement :

"Ce n'est pas une centaine de soldats qui me feront trembler. Non, définitivement, le problème ce n'est absolument pas leur nombre, mais la stratégie à adopter pour libérer les otages. Toutes les options sont bonnes à être étudiées, aussi votre proposition d'enlever un soldat doit être gardée. Nous sommes là pour nous entrainer avant l'instant T n'est-ce pas ?"

Je récupère le pavois, et me saisis fermement de la hallebarde. Je les regarde les uns après les autres :

"Permettez-moi, de vous démontrer que le nombre d'adversaires n'a aucune importance, ensuite une fois rassurés, vous me direz quelle stratégie nous devrions adopter pour parvenir à notre objectif. Ah, et autre chose, je doute que Galu accepterait que nous tuions nos adversaires lorsque j'ai vu le mal qu'il s’est donné pour ne faire que blesser nos rangs."

Je me rapproche de Sextan et donc de l'entrée de la porte. J'ignore parfaitement comment fonctionne les hologrammes, peut-être qu'ils me détecteront lorsque je rentrerai dans la pièce suivante.

Je rabaisse ma visière et entre dans la salle, me plaçant dans le dos d'un soldat je manipule la hallebarde de sorte de faucher les jambes de l'hologramme, afin de tester le fonctionnement de la salle d'entrainement. Je n'ai absolument pas l'habitude de frapper de simples images. Toutefois je suis prêts enchainer aussitôt après, notamment à parer avec mon pavois une éventuelle attaque.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Sitôt que tu frappes l'hologramme du soldat, celui-ci tombe à terre dans un cri. Tous les autres soldats, alertés, te visent et font pleuvoir le feu sur toi. Tu te protèges avec ton bouclier mais leur nombre leur permet de couvrir un angle trop grand pour que tu puisses tous les parer. Aussi, malgré tes mouvements et les tirs virtuels qui s'écrasent sur ton bouclier, certains te touchent.

Une lumière rouge s'active immédiatement au sol indiquant "Détecté. Touché." Mais le plus grave, c'est quand un gerbe de feu monumentale part de la zone centrale protégée par les écritures lumineuses pour traverser ta position.

La lumière au sol indique "Mort" et la simulation s'arrête. Tout est allé extrêmement vite, même pour toi.

Sextan, les bras croisés sur le torse, lève un sourcil en ironisant :

"Impressionant !"

A bien y réfléchir, as-tu jamais été capable d'affronter une armée sans avoir des alliés nombreux et/ou très puissants à tes côtés ?

La fin de la partie en quelques secondes suite au oneshot magique, plus que par les salves encaissé, permet d'écarter d'emblée le mode bourrin. Bien sûr, la réaction de Sextan était prévisible. Aussi je relève ma visière, un sourire sadique se dessine sur mes lèvres avant de lui répondre :

"Il me manque de la chaire à canon pour mourir à ma place."

Puis plus sérieusement me concentrant à nouveau sur la mission, l'heure tournant :

"Vous aviez émis l'idée de capturer un soldat pour prendre ses vêtements et infiltrer l'armée. Il va de soi que je ne serai pas l'infiltré étant donné ma carrure et ma grande finesse. Vous avez pensé à l'un d'entre-vous pour s'y coller ?

Je ne sais pas si on peut sortir un soldat de la salle sans que la partie ne s'arrête, mais on peut toujours essayer, on est là pour ça. J'imagine que vous avez réfléchi un peu plus loin que l'enlèvement et l'infiltration générale. Quel plan avez vous en tête ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il fait non répétitivement de la tête :

"Je n'ai pas de plan... juste du bon sens... ils sont beaucoup plus nombreux. Il est plus simple de se fondre dans leur rang que de les affronter tous. Donc on prend la place de l'un d'entre eux, un par un et on se rapproche des otages... après... ben je sais pas trop... j'imagine que si on les libère directement les soldats vont nous allumer.

Faudrait qu'on puisse dégager direct... mais bon... je vois pas comment.

Et puis, comme tu le dis, je sais pas comment toi, on pourrait t'infiltrer..."

Il se frotte la barbe et regarde un peu plus près la salle sans y rentrer. Comme une énigme militaire. Si seulement Lothar était là...

Ma lèvre inférieure s'incurve vers le bas face à cette double énigme à laquelle je n'ai pas vraiment de propositions à faire. Je ne suis pas mon fils, la stratégie militaire ce n'est pas mon domaine, je n'y comprends absolument rien.

"Je ne sais pas si nous devons tous nous infiltrer, si Galu a pris soin de m'équiper lourdement, c'est qu'il a une idée en tête que je ne saisis pas. Capoturer des soldats pour que vous puissiez les remplacer dans les rangs ne devrait pas poser de problème particulier. Vous approcher de l'entrée pour rejoindre les prisonniers sans être repérés non plus."

Je me passe une main sur le visage comme si ça pouvait m'aider à réfléchir et me donner un plan tout établi :

"Comme vous le soulignez, si on libère les prisonniers, on peut s'attendre à se faire allumer tant par les soldats que par le dôme qui ne lésine pas sur les moyens pour éliminer les intrus. Les prisonniers étant condamnés à mourir, Jialle n'hésitera pas à les carboniser en même temps que nous, encore que Meisha devrait y survivre en tant que Maîtresse du monde inférieur."

Mon indexe et mon pouce caressent mon menton tandis que je termine sur un point qui pourrait être intéressant mais qu'il faudra travailler, peut-être que Sextan trouvera une stratégie qui m'échappe si j'en parlais :

"Je peux nous protéger en invoquant un champ de protection magique ce qui rendrait les tirs des soldats inutiles, et nous permettrait d'échapper temporairement aux flammes. Mais en s'approchant des prisonniers, il faut s'attendre à ce que mon champ de protection soit désactivé en raison d'un sort d'annulation de la magie. Les races de magie peuvent aussi être détectées.

Pour ce qui est de quitter la salle aussitôt après les avoir libéré, il faudrait pour cela que je puisse nous téléporter en deux ou trois bonds mais encore une fois, se pose le problème de l'annulation de la magie. Et pour les libérer sans magie, pour être honnête, j'en ai strictement aucune idée."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Philis tique :

"Téléportation ? Est-ce qu'il a bien dit téléporter ?"

Beyel reprend aussitôt.

"Pourquoi tu n'utiliserais pas ce talent pour arriver directement sur la zone des prisonniers ??"

Je fais un signe de la main pour calmer l'excitation des deux nouveaux intervenants :

"Oui, je maitrise la téléportation. Mais j'ai aussi dit qu'il y aurait probablement une zone d'antimagie autour des prisonniers ce qui m'empêcherait donc de l'utiliser. De plus, afin de pouvoir me téléporter, je dois pouvoir avoir une vue sur la zone ciblée. Si lors de l'entrainement, Galu a fait en sorte de rendre les murs invisibles, ce ne sera pas le cas lors de la véritable opération."

Avoir le rôle de celui qui calme les ardeurs, c'est une sensation assez étrange puisque habituellement c'est moi qui ai tendance à m'emballer un peu vite.

"Je peux également lire l'avenir et donc le modifier, mais cela ne change pas grand chose au nombre de soldats que nous avons à berner ou affronter pour atteindre les prisonniers et les libérer. En somme, ce que je veux dire, c'est que je ne suis pas certain de pouvoir assurer la sécurité de chacun d'entre-vous en plus de celle des prisonniers et la mienne, à moi seul."

Mon regard les fixe les uns après les autres :

"Mais je ne suis pas le seul à avoir des talents n'est-ce pas ? En mettant toutes nos compétences en commun, nous devrions pouvoir avancer pour trouver une solution. Si Galu nous a mis sur le coup c'est qu'il pense que nous sommes capables de les libérer et survivre."

Je les invite indirectement cette fois-ci, à partager leur savoir-faire.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Sextan, de nouveau les bras croisés, tend un peu son vers toi tout en te regardant par en-dessous.

"Tu veux savoir de quoi on est capable ?

On a navigué d'un bout à l'autre de Linor, on a récupéré plus de trésors Transhumains qu'aucun autre navire pirate et le Sanctificat nous baise le cul. J'espère que ça te donne une idée plus claire de qui on est."

Puis il se tourne à nouveau vers la salle de simulation. Il y rentre d'un pas lent et aussitôt un portail de sceaux virtuel se dessine sous ses pieds. Le mot "Mort" apparaît autour de ses pieds. Il continue d'avancer alors que les hologrammes ne prêtent plus attention à lui. Il se dirige vers le couloir menant à l'estrade où les prisonniers sont détenus.

"Et si tu te téléportes là et ensuite là-bas, au plus près des prisionniers ?

Mouais... tu vas me dire, si tu peux pas utiliser le même procédé pour t'échapper, tu vas te faire allumer. Mais c'est peut-être là où on peut servir. En shootant suffisamment de gars pour éviter que tu sois transformé en passeoire..."

Il se tourne vers toi.

"Tu crois que tu peux y arriver, champion ?"

J'avise les deux endroits qu'il me montre pour ma téléportation et acquiesce :

"On peut faire une première tentative sans vous infiltrer au préalable pour voir ce qui en résulte, à défaut nous combinerons les deux. Je vous laisse le temps de vous préparer avant d'entrer dans la salle. Ca vous convient mieux comme approche ?"

Lorsqu'ils sont prêts pour la simulation, je la mets en route en effectuant coup sur coup le nombre de téléportations nécessaires pour me rapprocher de l'entrée menant dans la salle des prisonniers. Conscient que ce ne sera pas simple, je m'apprête à tout moment à activer également un champ de protection pour parer aux ripostes.