Tome 1 : Faire le vide, Episode 7 : La Main de Dieu (Staft)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le reste du repas se passe dans un silence gêné. La froideur pesante contamine rapidement le gruau qui n'était déjà pas particulièrement délicieux lorsqu'il était chaud.

L'après-midi, tu es assis en position du lotus (ou du moins, tu tentes de l'imiter) au milieu des autres étudiants qui portent tous des tenues noires mais qui se distinguent par certains bracelets ou colliers qui représentent apparemment l'enseignement des Chambres qu'ils ont passé. Tu es plus vieux que tous de bien des années et les regards de ces adolescents te pressent pendant les premières minutes.

Pendant des heures, vous écoutez un Maître vous lire et vous expliquez un texte de Kaen et sa rencontre avec Marmin. Pourquoi le guerrier sanguinaire qu'il était a changé complètement pour mettre son épée au service de la Justice lorsqu'il a été touché par la grâce de la Déesse. L'enseignement est long et didactique, parfois soporifique mais l'inattention n'est pas toléré ici non plus.

En sortant du cours, l'un des étudiants, qui doit avoir treize ans peut-être s'approche de toi avec un sourire devant ta mine affectée :

"Maître Hishi est sévère, mais il a bon coeur. Personne n'ose lui parler de son ancien élève depuis son combat sous la cloche de levant.

- N'importe quoi !" interrompt une jeune étudiante aux yeux bleus et crane rasée qui doit être d'un an son cadet, "c'est depuis qu'il y a eu l'accident. Et que tous les Gardiens sont arrivés sur Centile."

Il est tard et vous vous dirigez vers le réfectoire, tes deux nouveaux compagnons ne voulant pas te quitter aussitôt, riant aux éclats quand ils mesurent leur taille avec la tienne.

"T'es vieuuuuux !!"

Vous croisez au passage un moine de huit ans tout au plus en pleine méditation sous un sol pleureur en pleine floraison qui semble interdit sous ce climat.

"Adeï !! On va manger ?"

Le petit bonze tout potelé ouvre les yeux aussitôt et fonce rejoindre ses camarades, ne manquant pas au passage de tirer ta toge. Les trois bracelets à son bras s'agitent quand il s'exclame :

"T'es vieuuuuuux !"

Tu vois que le sol pleureur reprend rapidement une allure plus terne.

Le repas glacé et refroidi, par la nouvelle ambiance, accompagne le silence pesant, je mange machinalement, mon esprit ternis pour le reste de la journée.

Le cour de l'après-midi traite d'un passage de Kaen que je n'est pas encore eu loisir de lire...
Je sens le regard du reste de la classe passer sur moi, tel un acteur sentant la foule le suivre du regard...
Ma mémoire enregistre toute la discutions.

Une fois le cour terminé, je sorts, mon esprit encore pensant au midi … Lorsque que des jeunes m'interpellent, finissant par me traiter de vieux.
*des gamins... En plus techniquement je suis âgé d'à peine quelques heures*
Ces jeunes parviennent à me faire sourire.
"Et que dirons les jeunes lorsque tu seras grand ?"

Tout en écoutant la réponse j'observe avec intérêt le sol pleureur se modifier, du printemps à l'hiver.
*Hum … un autre enchantement ?*

Tout en me dirigeant vers le selfs, ainsi accompagné, je demande au gamin de huit ans.
"Que signifie ces bracelets ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

A ta première question, Adeï haussent les épaules :

"Ils diront 'Bonjour mon Père' "

Les autres pouffent et se moquent devant le trait d'esprit du petit qui n'est pas peu fier quand tu lui parles de ses bracelets. L'un figure une racine lovée sur elle-même, la seconde montre un chapelet de soleil dont les flammes iradient vers le bas et le dernier montre une écriture étrange gravée sur le pourtour rigide d'un bracelet de bois.

"Ca, c'est la Chambre de la Terre et de la Vie, ma dernière ! Là c'est la Chambre du Pardon. Et là, c'est la Chambre des Katas Simples."

Tu sens que cela n'est pas sans susciter la jalousie des autres moines qui, bien que plus vieux, n'en comptent qu'un seul chacun.

Je relève un sourcil : *Ils se moquent de moi et n'ont pas de respect ...*

Je réfléchis tout continuant de marcher.
*Il serait tellement simple de les briser ...
Respecte les autres pour commencer...
Entendu ... *

"Des chambres passés avec succès donc ... c'est bien."
Je parle aussi bien au jeune de 8 qu'aux deux autres.
*Ne pas se faire d’ennemie, montrer le respect... Facile à penser*

"Voyons voir votre enseignement : 2 personnes se connaissent depuis leur plus jeunes âge.
Durant leur jeunesse, le premier était tellement intelligent, qu'il pouvait ridiculiser l'autre chaque jour.
Les années passent et la tendance change et finis par s'égaliser, le second à force de persévérance..."

* Ne pas faire perdre espoir aux autres ... *

"...gagne en savoir jusqu’à rattrapé l'autre.
Un jour l’occasion de se venger lui ai donné
et bien que ni l'un ni l'autre n'est réussi la chambre du Pardon, il ne lui fait aucun mal,
pourquoi ?"
*Leçon du jour : l'humilité ... ou la patience d'écouter...*

Nous arrivons au self.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Chacun fronce les sourcils comme si la question n'avait rien de mystérieux et était une évidence.

"Ben parce que c'est mal," répond le moine qui t'a réconforté au début.

"Bah oui, parce que s'il est vraiment intelligent, il n'a aucun intérêt à lui faire du mal, ce serait stupide," lance la fillette.

Adeï va rejoindre l'une des lignes et se tient sous l'une des torches allumées en prévision de la nuit qui arrive. Il dit simplement sans même y penser.

"Lui qui se venge, n'a pas Foi en la Justice que rend la Déesse."

Hishi est dehors, en conversation avec d'autres Maîtres. Tu sais que tout à l'heure, tu vas devoir choisir la Chambre que tu veux passer pour commencer ton entraînement au corps à corps. Mais les styles peuvent être différents, aussi faut-il y réfléchir.

J'affiche une mine peiné aux réponses.
Première réponse.
*Hypocrisie infantile*
Deuxième réponse.
*Encore ça ...*
Troisième réponse.
*Encore pire : enchaîner aux préjugés qualifié de divin ...*

Je choisis une file, autre que celle d'Adeï pour choisir mon repas.

La question des chambres de corps me viennent en tête, je fouille ma mémoire à la recherche d'éléments qui pourraient me faire décider.
* Hum, je ne connais pas suffisamment ce corps pour en connaitre les possibilités ...
Mais de tous les affrontements que j'ai eus ... La vitesse m'a toujours cruellement manqué ...
D'autant que si je prends en compte cette récupération ...
Les deux doivent pouvoir parfaitement s'harmoniser.*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La fillette ne te lâche pas malgré tes changements de file. Elle te tire la manche plusieurs fois.

"Mais alors, on dirait que t'avais une réponse à ton "énigme", t'as pas répondu toi."

Peut-être ressentent-ils la sévérité ou le mépris dans ton jugement intérieur, aussi ne peux-tu pas t'en tirer aussi facilement sans donner la réponse que tu estimes parfaite.

Je lève les yeux au ciel, poussant un soupir.
"J'aurais préféré que ce soit vos maîtres qui vous enseignent ça ..."
" Vos réponses peuvent tous suffire à la situation que j'ai posée, mais ma réponse se base sur un mot que j'ai cité ..."

"Voici ma réponse, j'avais dit que le premier "pouvait" ridiculiser le second chaque jour ... Et c'est là que je place le mot ... "humilité" "

" Un homme humble évite à l'autre d'avoir la tentation de faire le mal.
Un homme humble n'aurait même pas besoin de faire réfléchir le second puis que le mal ...

Je m'arrête un moment sur ce mot pour mettre en évidence le lien avec le "bien".

... n'a pas été commis.
Et enfin un homme humble n'a pas besoin de faire justice soi-même, puis qu'il n'a pas l’occasion de le faire.

Je tends mes bras, à un gauche et un à droite pour chaque terme, en le rassemblant pour la conclusion.
" "humilité" et "pardon" sont les clés pour diriger son destin vers le bien. "

*Logique implacable !*

" Qu'en pensez vous ? "

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Leurs moues ne sont pas très convaincues et le manque de crédit du fait que tu ne sois pas un maître à penser ne penche pas vraiment de ton côté. Le bonze qui est devant toi dans la fil se retourne avec un demi-sourire et un sourcil levé. Il doit avoir seize ou dix-sept ans.

"Ainsi le nouveau venu fait une leçon d'humilité mais assène ses vérités comme si elles venaient de la bouche de Kaen elle-même.

Même Maître Uko n'est pas aussi assertif dans ses propos.

Si tu veux passer la Chambre Sophique," dit-il en montrant un bracelet à son poignée dont l'une des billes représente un oeil derrière deux doigts tendus, "autant mettre tes réflexions à l'épreuve de Maître Uko."

Il te montre du doigt un vieux moine incroyablement petit, proche du nanisme, probablement, à la barbe blanche folâtre qui discute avec un de ses élèves.

"Mais il ne tolère aucune fragilité de raisonnement. Sa Chambre est la plus dure à passer. Certains ont même essayé pendant quinze ans sans jamais y parvenir. A moi, il m'en a fallu six..."

La queue avance encore un peu alors qu'Hishi se rapproche de vous et capte la fin de votre conversation.

"Staft n'est pas ici pour passer le maximum de Chambre avant de devenir prêtre. Il sera évangéliste mais a besoin de parfaire quelques enseignements."

La fillette salue Maître Hishi en faisant un signe que tu identifies comme le symbole du lotus désormais.

"Maître, puis-je vous demander dans quelle Chambre sera Staft ce soir ?

- Probablement une des Chambres de corps, Laïsha.

- Mais laquelle ? Celle des arts de la dissimulation et de l'assassinat, celle de la Protection ou celle du Soin ?

Hishi plisse les yeux vers toi et tord un peu ses lèvres avant de dire.

"Hm... Je pensais à lui faire passer la Chambre du Soin... "

Manifestement, la petite est déçue. Tu sens que le moine qui a passé la Chambre Sophique estime qu'il s'agit de la moins martiale de toutes les Chambres de corps. Néanmoins, la discussion semble encore ouverte d'après le ton employé par Hishi.

Un haussement d'épaule répond au le bonze de 17 ans.
"Les paroles ne valent pas les gestes..."

Je hoche la tête d'approbation aux premières paroles Hishi.

Il me vient en aide pour choisir en faisant citer les noms des chambres.
* Normalement je serais partie pour celle de l'assassinat ... Mais j'ai du temps ... Autant ne pas aller à contre-sens *

"Qu'importe qu'une chambre soit moins martiale qu'une autre ou non, ce qui compte c'est de la tenter avec l'ambition de la réussir. Je prendrais la Chambre du soin."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

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La salle d'entraînement où tu pénètres se situe plusieurs dizaines de mètres sous le Temple, près d'une des sources souterraines qui coulent sous la roche. La salle est un jardin naturel d'un confort exceptionnel qui accueillent plusieurs plantes qui te sont tout à fait inconnues. L'endroit respire le zen mais, surtout, ne donne pas envie de remonter à la surface gelée.

Ton maître est une femme dont les longues nattes de cheveux noires commencent à grisailler. Indubitablement, Maîtresse Asuha a dû être une très belle femme dans sa jeunesse bien que la maturité ne lui aille pas si mal. Sa robe d'une chaste blancheur n'est qu'à moitié visible sous sa toge orangée.

Ses premiers mots expliquent l'attention qu'il faudrait porter aujourd'hui aux poisons, à l'environnement et à la capacité d'improviser son combat dans un milieu naturel. Tu comprends rapidement que cette Chambre ne forme pas tant des médecins que des guerriers ayant une approche médicale de leur art martial.

Elle s'approche de toi finalement, alors que les autres étudiants sont déjà en train de collecter différents poisons pour tenter de combiner des antidotes ou apprendre à s'immuniser. Elle te jauge pendant un moment avant de te demander de t'asseoir et de t'expliquer qu'il va falloir apprendre à te soigner toi-même pour commencer.

"Il te faut connaître ton corps. Tes forces et tes faiblesses," dit-elle en plongeant la main dans une source trouble à sa droite. Elle la ressort au bout de quelques secondes, deux sangsues attachées à son pouce.

En utilisant un petit kunai et avec un geste délicat, elle les retire pour les déposer sur ton poignée.

"Le sang permet de comprendre la maladie, de faire transiter la vie ou d'apporter la mort."

Tu vois le petit animal gonfler, s'agiter et tressaillir. Incapable d'arrêter sa sucsion, tu sens qu'il n'aime pas ce qu'il se passe et souffre presque sous son action. Le lien que tu entretien avec ton sang se fait plus conscient subitement, comme si sa substance pour s'expanser ou se modifier sous ta pensée.

Assis à côté de la source, je la regarde poser ses sangsues sur mon poignet.
Je n’avais jamais vu ces bestiole au par avant, uniquement leurs têtes-ventouses, garnies d'une centaine de dent, attendant une proie pour lui en sucer le sang.

*Sauf que mon sang n'est pas naturel...*

Je regarde cet invertébré commencer à se tordre, pensant avec un ton ironique.
*C'est douloureux ?*

Un sentiment commence à m'envahir au niveau de la morsure.
Je ferme les yeux.
La sensation se répand aussitôt dans tout mon corps, je saisis chaque position de chaque goutte de sang qui circule en moi.
En me concentrant sur un faisceau, je sens le sang se crisper, frémissant, attendant les ... ordres.

Je souffle :
" Je le ressens ... "

J'ouvre mes yeux et me concentre sur le sang qui circule dans les veines occuper par les deux animaux.
*Jusqu'à quel point cela se peut ?*

Au premier, je cherche à repousser la sangsue puis à soigner ma plaie. Au second, je cherche à ramener à moi tout le sang qu'il absorbe.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La première sangsue est repoussée sans aucun soucis, et la plaie se referme aussitôt, ce qui fait lâcher un "oooh" surpris et admiratif à Asuha. La seconde sangue, elle, ne parvient plus à sucer de sang puisque tu le fais refluer sans trop d'effort. Néanmoins, tu sens que tu pourrais faire plus, comme modifier la structure même de cette hémoglobine particulière pour la rendre peut-être même agressive envers la créature qui est agrippée à ta peau.

La Maîtresse ne peut que commenter d'un ton laudatif :

"Je vois que vous maîtrisez déjà l'art du soin réflexif à un stade avancé. Où avez-vous appris cela ?"

A sa question, c'est sur visage peiné, qui la regard droit dans les yeux, que vient la réponse :
" Si seulement je le savais ... "
* C'est en partie vraie en plus*
Je suis déçu de maitriser si rapidement et si facilement toutes ces nouvelles choses :
*On en perd l’adrénaline de se dire "Un jour, je te maîtriserais"*

Ma tête se tourne vers le poignet pour éviter que je trahisse mes émotions :
* Joues en partie la comédie, Ward ta mis l'étiquette de "problème de mémoire" sur le front pour Hishi, uses-en.*
"Considérer que nous découvrons mon corps en même temps ..."
" Je crois que je peux faire ... oh. "
La fin de ma phrase se termine dans la fumée que commence à dégager la dernière sangsue, s'agitant frénétiquement, se crispant jusqu'à ne plus bouger : J'avais modifié la structure de mon sang au point d'en faire un dangereux acide.

Un liquide noir creuse dans le ver et perce sa peau, au contacte de la mienne, mon sang retrouve une structure appropriée, plus stable, tandis que la carcasse de l'animal finis de se dissoudre.

"Je crois qu'effectivement mon sang peut apporter la mort ...
Mais je suis curieux de savoir si je peux soigner d'autre personne et s'il peut stopper des poisons..."

J'avais laissé le sang se répandre autour de mon poignet.
* A présent voyons voir ... *
Je tente de diriger le flux vers ma main, à se diviser en plusieurs réseaux pour atteindre le bout de mes cinq doigts.
Le plus dur reste à faire : lutter contre la pente que forme mon poignet et les doigt.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Bien que tu tentes de modifier ton sang pour le changer en une autre matière, rien ne se passe. Tu doutes même qu'une invocation pourrait y changer quoique ce soit puisqu'il s'agit définitivement d'une matière organique.

En revanche, lorsque tu te concentres sur cette sensation, tu sens en quelques sortes les molécules vibrer dans tes veines. L'information sensorielle est très subtile, néanmoins tu en vois l'effet sur la sangsue qui se tord définitivement sur ta peau, son enveloppe épaisse commence à se cribler de trou. Mais il n'y pas pas de fumée, pas d'effusion de sang, simplement un néant qui s'installe dans la matière ou à la place de la réalité de l'animal.

La sangsue se détache au but de quelques dizaines de petites blessures et tombe au sol pour une lente agonie. Il t'a fallu une petite minute pour faire ces quelques dégâts à une créature sans défense. On est très loin d'une technique martiale parfaitement maîtrisée, aussi ne faut-il pas tout de suite se voir plus gros que le boeuf.

Le sang ne reflux pas immédiatement sous ton impulsion. Il est très compliqué pour toi de te concentrer pour empêcher la cicatrisation automatique. Tu y parviens néanmoins pendant quelques secondes qui te permettent de jouer un peu avec le flux. Retenir les globules n'est pas si compliqué, les faire remonter te demande un effort qui sollicite toutes tes facultés de calcul. A vrai dire, il est impossible qu'un cerveau humain puisse domestiquer la complexité de flux thermodynamiques changeants à un niveau de finesse suffisant pour pouvoir faire ce que tu fais.

Hélas, la blessure se cicatrise subitement, faute de pouvoir te concentrer sur tous les fronts à la fois. Le sang coupé de sa source se comporte aussitôt comme n'importe quel liquide et tombe en gouttes épaisses de ta main.

Asuha attrape la sangsue mourante entre ses doigts et la regard de très près, son front plissé :

"Ce n'est pas du poison apparemment...

Je commence à comprendre ce qui justifie ta présence ici."

Elle pose un doigt sur les gouttes de sang noir que tu as laissé échapper et l'étale entre le pouce et l'index. Elle le renifle mais n'ose le goûter encore. Elle attrape l'autre sangsue et la repose sur ton bras.

"Recommence. Peux-tu réitérer la même attaque de manière plus rapide et plus étendue ?"

Je compare toutes mes connaissances avec les informations que je dispose :
*ce sang, car il faut bien le qualifier de sang pour sa consistance biologique, n'est donc pas sensé être être un poison ... et vu ce qu'il cause ...
oh non ...*
" Je ne connais qu'une seule chose qui pourrait avoir ces effets-là ... Mais ce serait une aberration ..."

Le temps que la sangsue ouvre à nouveau une plaie j'en profite profite pour donner mes impressions.

"Apparemment, tant que j'ai une blessure ouverte je peux contrôler mon sang extérieur ..."
*Conclusion : plus je suis blessé, mieux je me défends ...*

Je regarde ma sangsue qui est désormais prêt à "goûter" de mon sang.

Je prends une grande inspiration, mes sourcil se froncent, et je fixe la bestiole.
Je recherche la vibration et à la propager dans tout le sang qui circule maintenant dans le ver.

* oui, un peu de défi ... *

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

De nouveau, tu commences à faire des dégâts chez l'animal. Néanmoins, tu sens bien que tu tatonnes et que l'aspect vibratoire de ta sensation n'est pas celui qui te permettra de rendre ton sang plus létal bien que tu constates un léger progrès au niveau des dommages que tu infliges.

Asuha te laisse quelques instants et t'invite à réitérer l'expérience. Encore et encore. Elle passe parfois pour te donner des conseils sur les sensations qui nécessitent d'être oubliées ou, au contraire, amplifiées. Cela passe notamment par la méditation, ce qui donne davantage de sens aux enseignements que tu as reçu dans la journée. Grâce à la paix ou à l'harmonie sacrée qui habite les bonzes, ils sont en mesure de séparer chirurgicalement leurs sensations, émotions et de supporter la douleur pour mieux explorer leur corps et leur esprit. Un tel niveau d'équilibre ne peut s'atteindre que grâce à une rigueur extrême que seule une Foi extrême peut maintenir enflammée.

Les heures passent et certains moines sont déjà partis se coucher alors que tu restes sur le sol herbeux à tenter d'annhiler complètement en moins de vingt secondes désormais ta centième sangsue.

Le chemin est long, tu le sens. Il est déjà tard, et ta lucidité n'est pas au mieux. Asuha t'invite à prendre du repos. C'est un marathon, pas un sprint. Inutile de t'épuiser dès les premiers jours.

La Grande Maîtresse t'explique qu'il va falloir y aller pas à pas : savoir annihiler un corps entier proprement. Puis des corps plus grands. Puis des objets, des plus tendres aux plus robustes. Il va aussi falloir apprendre à contrôler ta cicatrisation qui limite grandement ta capacité de combat. Ensuite, il faudra pousser tes limites pour savoir quelle quantité de sang tu peux te permettre de sortir de ton corps sans tomber dans les vappes...

Je fais disparaître ma centième sangsue en 21 secondes lorsque Asuha vient me voir pour m'inviter à me reposer.

Je ferme mes yeux, inspire pendant cinq longues secondes et expire en sept secondes.

" Je sens deux émotions qui vont me gêner dans cette maîtrise ... l'impatience ... et l'enthousiasme ... "

Je regarde mon poignet.

" L'enthousiasme que celle d'un enfant découvrant sont nouveau jouet ... ce qui accentue l'impatience de vouloir le contrôler rapidement ...

Quels paradoxes ... Mon corps se soigne afin de me maintenir en vie, mais je dois empêcher celle-ci et donc me rapprocher de la mort pour utiliser mon plein potentiel ... Où est le respect du corps de Marmin dans tout cela ?"

Je me lève sentant ma tête remplie de mélatonine.

"Mon sang peut inhaler la magie et la matière à son contacte, il me régénère et absorbe ma fatigue musculaire... Peut-il faire autre chose ?"
Je me dirige vers l'escalier.

" Tellement de questions ... trop d'impatience ... "

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Spoiler:

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Aujourd'hui, il s'agit d'un test, d'une épreuve.

* [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Versés un de Horini, Page 433.*

Je suis debout, bras le long du corps, yeux fermés, un kunaï à la ceinture, dans un début de méditation.
Les pensées sont comme des nuages, passant un par un sortant de mon esprit, jusqu'à ce que celui-ci atteigne ... le vide ...
Alors, ma main gauche saisit le manche de ma lame.
Sortie de son fourreaux, brillant tel l'acier, le tranchant s'approche de la paume de ma main droite.
* Douleur. *
Je range mon arme tout chassant la sensation.
* *
De nouveau le vide...
Et c'est dans ce néant de l'esprit que j’agis désormais sur le néant qui me compose.
Je ne suis pas une âme dans un corps, je suis un corps dans une âme, au visage sans expression, à la fois pantin et marionnettiste.
Mon sang coule de la plaie, d'un moulinet du poignet, je l'aide à se répandre sur toute ma main.

Puis j'ouvre les yeux.

Face à moi, quatre Bonzes armés de bâton, de sarbacane de lance et de sabre.
Derrière eux deux mannequins de bois, qui couvrent eux-même 2 moines s’apprêtant à user de la magie de Jialle pour m’empêcher d'atteindre les hommes de bois.

Le bonze au bambou, situé sur ma droite, attaque en premier. Son arme vise ma tête dans un mouvement rotatif avec un angle de 45°.
Ma main noire vient à la rencontre de l'arme.
Pas bruit. Pas un éclat.
Le bonze termine son geste sans rencontrer de résistance.
Mais une partie de son arme a disparue.

Ma tête se décale légèrement vers lui, il n'y a ni sourire ni émotion, on dirait que j’attends, mais moi-même je n'en suis pas sûr.
Il réitère son attaque, dans l'autre sens.
Mon corps d'un seul bloc, se retrouve au cœur du mouvement. Ma main droite efface, ne laissant que le manche, tandis que le reste vole à l’opposé du combat.
Ma main gauche, plate, s'enfonce dans le ventre du malheureux, lui coupant son souffle.
J'entends un mouvement derrière moi, le son du vent d'une lame, d'une lance.
Ma main droite poursuit son mouvement de balayage pour faire face à l'ennemie encore invisible.
Et lorsque ma tête tourne enfin vers mon nouveau opposant, l'ancien tombant à terre.

J'observe l'absence de tête de l'arme, disparue dans le sang qui couvre ma main.
Mon ennemie tente de toucher un autre point, la tête, mais mon sang continue de faire obstacle, absorbant au fur et à mesure l'arme à chaque coup. Je me suis redressé et j'avançais vers mon opposant, continuant de se battre pour me vaincre.
Ma main gauche se courbe, tel un cobra.
Le cou s'enfonce sous mon impact, coupant le souffle de la victime qui tombe, tel le précédent.

Je me repositionne pour me présenter aux derniers : sabres et sarbacane.
Mon kunaï sort à nouveau et une coupure est faite sur la main gauche.
Mes deux mains dévorantes sont maintenant face à mes opposants.

Le deuxième me décoche une fléchette que je parviens sans peine à anticiper.
Son lanceur s'élance autour de moi, cherchant une faiblesse où il pourra me toucher tandis que le double sabreur s'élance droit sur moi.

Il est rapide et ses coups sont précis, capable de s’arrêter avant de rencontrer le néant.
Je dois esquiver ses lames tout en gardant un œil sur la sarbacane, qui prend un goût pour les attaques par derrières. Je tourne autour de mon adversaire aussi bien pour le forcer à me suivre, et donc m'en servir de bouclier contre l'autre.

Un premier coup me permet d'atteindre en partie un sabre, l’endommageant sur son extrémité
Désormais déséquilibré dans ses allonges, je le force à jouer davantage avec une seule.

J'absorbe une fléchette sur ma droite tandis que ma main gauche rencontre le sabre encore intacte.

Cette fois-ci, je la dévore en grande partie, ne laissant qu'un poignard pouvant casser à tout instant dans la main gauche.
Mon opposant recule un moment, me laissant libre cours de me diriger enfin vers la sarbacane.

Le bonze tente une dernière fois de tirer, mais la flèche comme l'arme disparaît dans mon poing droit.
Mon bras poursuit sa course jusqu'au visage de mon assaillant et le choc à lieux cette fois-ci, je le projette à terre. Son visage noircie de mon sang, sans séquelle plus importante.

Je me redresse soufflant, pour faire face au sabreur.
Celui-ci s'approche lentement, armer désormais d'un unique sabre usé dans sa main gauche.
Il cherche une botte lorsque je m'avance, le haut de mon corps se plie en arrière tandis que mes mains rencontrent la lame.
Son arme disparaît tandis que mon corps retourne à la normal, profitant de l'énergie du mouvement, je le poursuis pour percuter son nez de mon front, le jetant à terre.

Il ne me reste que deux cibles à atteindre, immobiles, mais les mieux protégées.

Ses gardiens commencent l'incantation, tandis que ma main gauche retrouve un couleur plus claire.
Je retire mon kunaï et son fourreau de ma ceinture alors que l'invocation se termine.
Le sol sous mes pieds tremble et me voilà emprisonné sous un dôme de terre.

Le fourreau sort quelque instant plus tard, baigné de mon sang noirâtre.
Je dessine porte et je m'apprête à sortir.

Je dois cependant aussitôt me mettre à l'abri face aux flammes se jetant sur mon abri.
Bloquer dans le dôme désormais en proie au feu, je dessine une nouvelle porte à droite, elle aussi accueillit par des flammes.
Mon abri brûle de l'extérieur, chauffant comme un four à l'intérieur. Il semble n'y avoir aucun moyen de sortir.

Le temps continue de s'écouler, je n'abdique pas.

Mon fourreau s'enfonce dans le corps du premier mannequin.
Tel le serpent du désert, j'ai creusé rapidement un tunnel dans le sol, pour me glisser sous ma proie et bondir dessus.

Je m'extrais du sol, désormais face au dernier mannequin.
Une goutte tombe de mon doigt réduisant au silence flamme et terre.
J'ouvre mon sabre et applique la lame vers ma dernière cible.
Un temps s'écoule …

Je tape une fois le cou avant de ranger mon arme.
* "Celui qui épargne la vie de son opposant sans le blesser peut sauver la vie de tous." Marmin page mille du versé trois. *
Je souffle.
*C'est terminé...*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Destin up]

Une clameur s'élève tout autour de toi. Les élèves sont assis sur la corniche qui fait le pourtour de la Salle du Bouclier dont le dôme représente la célèbre relique de Marmin et ses gravures intérieures. Et ils applaudissent, ils applaudissent à tout rompre.

La rumeur a été grandissante concernant ton style de combat unique, à tel point que même certains Maîtres sont venus observer le combat. Asuha, elle, a un regard fier pour toi, consciente des mois d'entraînement qui viennent de s'écouler pour toi.

Adeï est un de tes plus fervents admirateurs dans l'assemblée. Laïsha est aussi tout sourire devant ton combat qui n'a blessé aucun de tes opposants mais les a simplement mis hors circuit.

Tu halètes sous l'effort que tu viens de donner, mais en quelques secondes, tu es de nouveau frais et dispo, ce qui achève de te conférer une aura de puissance exceptionnelle. Ton style de combat, combiné à ta magie que tu as utilisé avec parcimonie (et dont Hishi dit d'ailleurs qu'elle n'est pas utilisée à son maximum), est d'une efficacité redoutable.

Avec le même sourire approbateur, Asuha se dirige vers toi pour te tendre le bracelet qui figure une chapelet de gouttes de sang relié, signe que tu as passé avec succès la Chambre de Soin.

Hishi, debout sur le rebord de la corniche, a une joie beaucoup plus contenu pour ne pas dire qu'il est carrément soucieux. Peut-être lui rappelles-tu un peu trop quelqu'un... car dans ses yeux tu peux lire sa question "et maintenant que comptes-tu faire de ton talent ?" qu'il brûle de te poser de vive voix une fois que les vivas se seront calmés.

Face à la foule qui m'acclame tout autour de moi, un sourire apparaît sur mes lèvres.
Face à Asuha et Hishi, je m'incline, mes lèvres soufflent un mot.
"Merci."
* Merci de m'avoir entraîné, de m'avoir appris, de m'avoir accepté ...
Et surtout, merci de m'avoir accepté tel que je suis ... *

Je quitte le centre de la salle après qu'Asuha met remis mon bracelet que j'ai accepter, tête baisser.

Je monte les escalier, qui m'amène en dehors de l'arène et vers Hishi.

Je m’arrête et le regarde, il n'y a plus de sourire mais un visage sérieux.

"Je vois une question dans vos yeux ... Souhaitez-vous me la poser maintenant ou préférez-vous la poser une fois dans ma chambre ?"

Je lui laisse le choix de décider où il veut parler.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ses sourcils se haussent face à ta demande, trahissant sa surprise.

"L'important n'est pas tant que tu me dises la réponse mais que tu la trouves pour toi-même.

Tu as encore beaucoup de choses à apprendre et tu pourrais rester des années avant que ta formation ne soit achevée. Il est nombre de Chambres qui pourraient t'apprendre à atteindre un niveau véritablement décent dans le combat utilisant les éléments. Mais j'ai le sentiment que tu ne veux pas aller plus loin.

Aussi me demandé-je où ton esprit était déjà..."

La foule se dissipe déjà un peu bien que certains laissent traîner leurs oreilles autour de vous.

Mon regard se porte sur la place où c'est déroulé l'épreuve ...

"Ou plutôt ce que je comptais faire de ce que j'ai ..."

Je sourie face à l'ironie de ma réponse ...
Mon regard se tourne autour de moi, fixant chaque personne qui nous écoute.
" Les murs ont des oreilles ... "

" Le vrai problème n'est pas réellement, ce que je compte faire, je continue de dire que j'agirais pour le Multivers,
mais plutôt si je ne cède pas à des caprices.
Ah ! Cela fait six mois et un jour que je suis ici, mais en fin de compte tout cette période peut se résumer à la première journée que j'ai passé dans ce temple.
Le vrai problème est que je cède comme Alexei Orlov.
Mot pour mot, vous avez dit qu'il s'est laissé consumer par la haine, l'idiotie et la prétention de comprendre des choses qui le dépassaient.
Et si, comme lui, j'oubliais de faire preuve d'humilité devant l'inconnu, vous préféreriez me jeter vous-même dans un Puits de Kaen.

Comment convaincre quelqu'un qu'on ne cédera pas à l'une ou l'autre de ces défauts alors qu'on est, pour cette personne, déjà dedans ?
Car je suppose que vous le supposez déjà, a mon discours n'est-ce pas ?

Pour la haine, je ne peux hélas que vous dire qu'elle ne m'habite pas.
Mais pour les autres ... aussi étrange que cela puisse être, vous avez donné l'élément qui puisse trancher une bonne fois pour tout mes dires : le puits.

Si vous m'y conduisez, au moins deux possibilités peuvent être envisagé.
Soit je me trompe et je disparais corps et âme.
Soit j'ai raison ... "

Mon visage affiche cet détermination qu'il commence à bien reconnaître.

* Malgré ces six mois passés à vos côtés, nous n'avons jamais pu réellement nous comprendre.
Vous supposiez que je restais dans ma folie,
tandis que moi je vous voyais sombrer dans votre conviction que j'avais tort ...
Dire "J'ai tort, tu as raison" est l'une des plus dur chose à réaliser entre deux camps qui s'oppose ...
Durant ces six mois, vous m'avez vu apprendre mon corps, utiliser ma magie, enregistrer les textes sacrés et même réussir à atteindre cette paix me permettant de contrôler mon sang ...
Mais vous avez également vu mes échecs à comprendre Kaen et à trouver cette Foi, tout comme ce respect que je crois manqué en disant ces paroles ...

Cette Foi et cette compréhension, vous l'avez vu se heurter face à mon passé, que vous supposez faux, sortie de ma folie amnésique, mais aussi d'une vérité dont vous ignorer encore l’existence ...
Car les Disciples ont laissé eux aussi des indices ... *

* Allons passer la chambre du Multivers ... *

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Hishi fronce les sourcils, n'osant comprendre ce que tu suggères.

"Veux-tu dire que tu comptes... toucher l'un des Puits de Kaen ?"

Toute l'assemblée semble retenir son souffle subitement et se retourner vers toi.

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La descente fut longue, d'autant plus que vous étiez plongés dans l'obscurité. Hishi et quelques Maîtres ont décidé de t'accompagner suite à tes demandes insistantes et ta détermination en semblant souffrir aucune contestation.

L'escalier escarpé et gelé n'était pas engageant mais vous y êtes venu à bout. Son entrée était du côté d'un lac gelé que tu n'aurais pas soupçonner si les Maîtres ne t'avaient pas montré le chemin alambiqué pour le prendre. Vous voilà maintenant au coeur de la terre, dans une atmosphère souterraine bien plus étouffante que le jardin naturel où tu t'es entraîné avec Asuha.

Les marches s'enroulent autour de la paroi qui est hérissé de larges pierres qui s'illuminent davantage au fil de la descente. Puis, au bout d'une demie-heure, tu l'aperçois enfin. Lumineux, radieux, chaleureux : le Puits de Kushu.

Contrairement à celui que tu as aperçu il y a quelques mois via le moyen de transport étrange que l'Artisan a mis à ta disposition, ce Puits est d'une intensité puissante. Comme dans ton rêve étrange où tu as vu Horini, comme dans tes souvenirs confus, le Puits possède cette bienveillance qui semble faire tant défaut à la réalité aujourd'hui. Et surtout, tu sens que la magie qu'il diffuse se répand en vous tous.

Les dernières marches se terminent à angle droit vers un promontoire, presque un plongeoir, au-dessus de ces abysses étranges. Hishi, par démonstration, jette une fleur de lotus sculptée dans le bois au-dessus du puits. Sitôt qu'elle s'approche de la surface, une langue de feu l'avale pour l'assimiler sans retour.

Le Maître est plus qu'inquiet et espère au fond de lui que tu vas renoncer à ton idée, quelle qu'elle soit :

"Staft... Voici le lieu le plus sacré du Mont Kushu. Puisque tu as demandé à le voir, le voici. Mais je t'en conjure, ne commet pas l'erreur de t'en approcher de trop près. Tous ceux qui ont eu cette témérité ont été consumé sans espoir de survie."

Comme pour souligner le sérieux de son avertissement, l'un des maîtres sort un sabre de son fourreau. Peut-être pour amputer un membre qui aurait le malheur de se faire consumer.