Tome 1 : Certains l'aiment froide; Episode 8 : No power like air power (Alexeï)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] la passerelle sous les sifflements des trios de vaisseaux de mercenaires qui finissent de boucler le périmètre. Les radios grésillent autour de toi pour distribuer les ordres. Vous êtes encore sur la zone anti-magie quand un cortège de soldat vous encadre. Mains sur la tête, on dépossède les pirates de leurs armes avant de les pousser vers d'autres cortèges de prisonniers. Les unités étant essentiellement mécaniques, la plupart sont traitées sans ménagement bien que les lois confédérales donnent un statut similaire aux humains pour les cyborgs possédant une intelligence artificielle avancée. Les tuer d'une balle serait un véritable crime de guerre, mais tu te doutes que cette notion a des contours floues... Galu semble néanmoins avoir évité le pire.

Le Sage est entouré de ce qu'il reste de sa garde d'élite, soit à peine quatre des Épées de Marmin. Ils ont encore le feu du combat en eux, mais leur obéissance aux ordres du Sage les a préservés d'une mort digne mais inutile.

Jialle se tient en l'air, à bonne distance de la zone antimagie, toisant l'armée rebelle presque à genoux.

La terre est carbonisée à de nombreux endroits. Impactée par les obus, les tirs, toutes ces déformations qui terraforment un champ de bataille où le moindre galet innoncent s'est transformé en pierre tranchante pour les pieds. Et ils y a les morts. Les agonisants. Les blessés. Le constat final d'un cyborg fendu en deux ou d'un mercenaire inerte, le torse criblé de balles... ce spectacle là est bien plus simple à soutenir que celui d'un androïde aux tripes arrachées qui rampent encore vers un camarade de métal pris de spasmes des suites d'un tir à la tête. L'un des soldats qui t'encadre achève le premier mais pas le second. Il crache rapidement sans viser particulièrement le cadavre et continue sans broncher.

L'odeur est agressive lorsque vous passez des paquets de fumeroles. Celle des corps carbonisés que l'on n'ira pas chercher avant que les incendies ne se soient éteints fait naturellement accélérer le pas. Maintenant que le son des tirs d'artillerie s'est calmé, on entend plus nettement les cris des victimes. Les équipes médicales se précipitent pour opérer, à même le sol parfois, les blessés. Impossible pour vous d'ignorer le mercenaire qui hurle, coincé sous la carcasse d'un vaisseau de transport. Trois hommes sont autour de lui pour le maintenir alors qu'un médecin s'apprête à lui trancher la jambe avec une scie mécanique. Le son du muscle et de l'os que l'on coupe s'étouffe son son cri profond.

Puis le silence à nouveau.

On vous fait passer par un court pont suspendu qui tient encore par la déesse sait quel miracle malgré quelques câbles arrachés. Tu ne comptes plus les morts au bout d'un moment, ni même les cadavres mécaniques ou les modules crashés. Toutefois, il y en a un qui te fait ralentir l'allure. Tu le remarques un peu avant que El'Ca qui fronce les sourcils, non pas par incompréhension, mais sous l'effet d'une colère triste et contenue. Le module éventré, presque entièrement noirci et vidé par le feu montre plusieurs corps brûlés dont les jambes d'une femme. Des jambes autour desquelles des plumes cramoisies sont étalées. Son torse est caché par quelques vêtements ou tôles d'acier, mais pas assez pour ne pas remarquer l'autre corps qu'elle enlance.

La musculature robuste. L'épée à son côté. Le doublon dans sa main aux chaires découvertes. Tu sais très bien de qui il s'agit.

Vous vous rapprochez encore du Vaisseau-Amiral où vous n'apercevez pas les Gardiens de Cabelli. Tu espères soudainement que les derniers Gardiens de votre armée ont réussi à s'échapper plutôt que de succomber eux aussi.

Nous touchons le sol et nous débarquons. A chaque pas vers la sortie, je laisse choir une de mes plumes tintant le métal avant que la porte du Pandora ne s'ouvre et le vent ne nous offre de sentir l'odeur de poudre et de feu ... l'odeur du chaos. On nous vise alors que nous descendons, trio incongru d'un sauvage, d'un pirate et d'un fanatique. On croirait presque le début d'une mauvaise blague.

Escorté, je vois l'état du carnage et je sers les dents. Je regarde la mort autour de moi. Et si je suis heureux de ne pas avoir été au sol, j'avoue qu'une partie de moi, la partie la plus sombre, aurait souhaité être au milieu de ce carnage. Peut être y aurait il eu moins de mort ... ou plus ... ou une meilleur répartition ... ? Bon sang, l'idée même de cette répartition me donne envie de vomir. Loué soit la Déesse et le Serment qu'elle m'a fait prêter.

Je vois l'injustice des soldats Centiliens ... où sont ils les guerriers fiers et honorables dont nous vend les médias du Centre ? Certes certaines équipes médicales tentent de sauver les blessés mais définitivement les soldats ne peuvent pas concevoir le respect de l'adversaire et préfère cracher sa haine sur lui que lui offrir une fin digne. J'ai l'impression que la dernière fois que j'arrivais à en croire l'existence remontait à mon séjour dans le monastère de Kushu ...

La bataille avait été un véritable enfer mais, parfois, l'enfer à le chic pour vous en faire découvrir une nouvelle petite pique. Le corps de Telagan et de sa femme étreint une dernière fois avant que leur âme ne rejoigne la Source. Si El'Ca se stoppe, je baisse la tête, et fait le symbole du Lotus avec ma main. Je priais pour que l'Ange ait payé sa dette avant de rejoindre le Puits, qu'il soit accueilli auprès des justes et que lui et sa femme puisse se rejoindre dans le Multivers.

Cette image provoqua un écho, un soulagement. Mathilde n'avait pas été dans cette bataille. Elle était plus en sureté que je ne le suis. La douleur et la tristesse peuvent avoir du bon parfois. Lorsqu'on nous refait avancer, mon regard se porte sur Galu et sur les quelques restes de son escorte dont les psychés sont telle de la lave cherchant son chemin vers la surface. La flamme du combat n'est pas morte en eux ... et elle n'est pas morte en moi.

Je ne savais quel sort Jialle nous réservait ou ce qui risquait de nous arriver, mais si j'avais appris une chose en prison, c'était de ne pas craquer. J'avais aussi appris qu'il vaut mieux ne pas le montrer. L'arrogance ne même qu'à la douleur ou la mort. Je dois rester concentré, discret et attentif à ce qu'il se passe.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Les autres Linoriens sont bien avec vous. L'évacuation de l'équipage s'est pas faite à cause de la confusion/perte de temps avec Sextan. Y a eu interception à tout le moins. Autre précision, les Linoriens n'ont bien sûr pas récupérer la technologie des portails, parce que ça se fait pas en deux secondes et Galu avait autre chose à foutre.]

On vous fait avancer encore une fois pour vous rapprocher de l'équipage de Galu. Tu entends, à mesure que tu te rapproches, son échange avec Jialle, toujours dans les airs.

"...de voir que la foi trouve sa récompense, Jialle.

- Je te ferai parler Galu, avec ou sans ton consentement.

- Foutaise... nous savons tous deux que ce serait une erreur colossale que de tenter de lire mon esprit.

- JE TE FERAI PARLER ! D'une manière ou d'une autre..."

Tu vois que l'on se saisit du plus grand des soldats d'Elite de Marmin. Un colosse qui porte quelques blessures aux côtés mais toujours redoutable. Il faut plusieurs mercenaires pour le mettre à genoux. Ils le mettent en joue.

"Dis-moi pourquoi l'avenir est brouillé. Je vois que tu prépares une contre-attaque. Arrete-la immédiatement ! Qu'as-tu prévu ? Dis-le moi ou je les abatterai tous un à un.

- Si tu vois l'avenir, tu sais très bien que je ne dirai rien. Tu sais très bien que tout cela ne servira à rien, Jialle. Je t'en prie, arrête cette folie, ces hommes n'ont pas à mourir. J'ignore tout de ce que tu me racontes. Je t'en prie, tu as gagné, cette guerre est f..."

Sa phrase est coupé par la détonation sèche suivie de la chute lourde du corps de l'Epée.

"Cesse de me mentir. Tu peux encore altérer le cours du Destin..."

C'est alors que vous arrivez tout à fait à la hauteur du groupe de prisonniers. La Déviante a un mauvais sourire lorsqu'elle t'aperçoit. Elle donne un ordre silencieux auquel réagisse les mercenaires. Tout l'équipage du Pandora, dont El'Ca et toi, êtes mis à genoux là où gisait le corps du vassal de Marmin que l'on traîne par les pieds pour faire place nette.

Vous sentez chacun le métal d'un canon sur votre occiput et imaginez sans peine que les hommes n'attendent que l'ordre de tirer.

"Tu peux encore les sauver Galu. Et vous aussi, vous pouvez encore vous sauver. Je sais que vous préparez quelque chose.

Vous pouvez encore l'arrêter. Parlez car votre Déesse l'ordonne !"

Galu a un regard terriblement désarmé pour vous. Il ne peut rien faire. Les Linoriens ont le souffle qui s'accélèrent sous la peur. Sextan reste digne, le regard fixe, mais tu sens que même lui commence à céder au vent de panique qui souffle.

Malderone. Gilmore. Maëlle. Daxter. Sextan. Ryze. Philis. El'Ca. Toi. Et tous les autres...

Au bord du précipice.

[Pour l'équipage, je m'en doutais un peu. Et pour la technologie des portails, je m'en doutais mais Galu étant tout de même un putain de disciple qui fait ploper des vaisseaux de la jungle, mon personnage pouvait se dire que c'était fait ^^]

Approchant, de la scène, mon espoir semble reprendre de sa superbe. Déjà parce que mes hommes sont en vie. Ensuite parce que, malgré la victoire, la Déviante semble ne pouvoir l'accepter ? Je la vois en train d'essayer d'interroger Galu dans un dialogue presque surréaliste duquel je ressors une idée : Jialle n'arrive plus à percevoir l'avenir. Etait ce un plan du Sage ? Aurait il sacrifié tant de vie pour cela ? Sans aucun doute si cela aurait permis la survie de Centile. Mais mon instinct me dit que le Sage n'aurait jamais mit sa vie en danger à ce point volontairement. Il y aurait il une autre présence à l'oeuvre ?

Le réconfort de retrouver mes frères d'armes fut de courte durée car au moment où je me posais la même question que Jialle, je sentais un canon à peine tiède se placer sur ma tempe. Je sentais les vibrations de peur de mes amis alors que les vagues de colère étaient en train de déferler en provenance de la Déviante. Mon regard se perd un peu alors que je prends conscience que ce n'est pas le matériel qui peut nous sauver la vie maintenant, mais le psychique. J'essaie de percevoir les ondes de Jialle alors que je décide de jouer le tout pour le tout. Si l'avenir est incertains pour Jialle, autant faire en sorte de nous en rapprocher le plus possible.

"Puissante Jialle ?" dis je en levant le doigt, comme un enfant à l'école.

Chaque syllabe était des secondes de gagner et si un sermon était à faire c'était maintenant ou jamais. Ma voix n'est pas aussi déterminé et indifférentes que je le souhaiterai. Je tente tout de même de faire un maximum bonne impression.

"J'ai peut être une raison à cet ... avenir flou"

Certes je devais gagner du temps, je devais le gagner sans que cela attire son attention et je devais maintenir on auditrice en haleine sans essayer de mentir. Heureusement j'avais une vrai idée de ce qui pouvait provoquer cela ... malheureusement, il y avait de forte chance que cela ne donne envie à la Déviante de me tuer par rage.

"Cependant, cette raison pourrait ne pas vous plaire"

Autant la prévenir qu'elle ne se laisse pas entrainer par un éclair de rage qui lui donnerait l'envie de nous tuer.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Les flammes de ses yeux sont presque visibles quand elle te dit :

"Parle séant. J'aime encore moins perdre mon temps."

Comme pour appuyer son propos, le canon à l'arrière de ton crâne appuie plus fort tandis que tes camarades tournent légèrement leur tête vers toi. Effrayés à l'idée que tu puisses commettre une maladresse au prix funeste.

Putain Alexeï, c'est pas le moment de faire une connerie. Des vies sont en jeu ... et des Mondes par la même occasion.

"Une tierce personne est, selon moi, responsable de cela. Cette personne connait très certainement les limites de votre don, certes très puissant, pour prévoir l'avenir. Sur Niroy vous aviez d'ailleurs eu une vision contradictoire, lorsque Staft et moi étions en train d'essayer de voler la bombe"

Je prends une respiration et essaie de ne pas penser au flingue sur ma tempe et au mec derrière moi qui semble répondre immédiatement à Jialle.

"De mémoire, mais je ne suis pas expert en ce domaine, la seule limite que le pouvoir de divination puisse avoir est celui qu'elle ne peut voir plus loin qu'un voyage par Portail de Sceau. Ce qui signifie deux solutions : soit le danger vient d'autre part ... mais je ne vois pas ce qui pourrait vous surprendre assez pour vous neutraliser, soit, la solution que je crois le plus probable, c'est que ..."

Instant de vérité ...

"Que vous soyez tombé dans un enchainement d'événement qui s'est déclenché avant même que cette bataille ne commence. Serait ce une éventualité possible ?" Demandai je plus pour avoir la certitude que je suis sur une bonne voie à la personne qui est la plus grande mage du Multivers

J'espère aussi avoir assez attisé sa curiosité pour que je puisse continuer mon développement que je tends à être le plus efficace possible

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ses yeux se plissent de rage encore un peu plus jusqu'à ce qu'une détonation vous fasse tous sursauter. Ton corps se raidit alors que tu vois sur ta gauche le corps de Sextan qui tombe au sol, comme au ralenti, les yeux hagards et un trou sanglant qui lui perce le crâne de part en part. Il tombe à quelques mètres de toi à peine. Tu pourrais presque le toucher, mais le moustachu n'est déjà plus de ce monde et a rejoint la Source.

"Dis-moi quelque chose que j'ignore Orlov."

Les Linoriens tremblent, incrédules à l'idée d'avoir perdu leur Captaine. C'est un cauchemar. Ils ne voient aucun moyen de s'en sortir. Ils voudraient presque être les prochains pour ne pas avoir à voir leurs amis tomber et leur donner une chance de vivre. Mais non, ils veulent vivre. Ils ne veulent pas finir comme Sextan. Ils veulent rentrer chez eux. Revenir en arrière. Etre loin, très loin d'ici.

"NOOOOOOOON" hurlai je alors que la détonation retentit

Le corps de Sextan tombe. Par réflexe, je tente d'aller vers lui pour l'aider mais le sens subitement le canon un peu plus appuyer sur mon crane. Je m'immobilise alors que je sens toute les psychés des Linoriens résonner d'une même peur et d'une même envie, en finir. Mais la mienne résonne de vague bien maligne. La rage de Jialle est une torche qui s'approche de mon coeur semblant rempli de kérosène. Les larmes emplissent mes yeux alors que mes dents se serrent et que ma respiration augmente. Je ne dois pas craquer, la vie des autres est en jeu.

"Puisse tu ... trouver la paix ... Sextan" chuchotai je

Je tente de reprendre le controle de mon corps. Mes poings se serrent alors que je me redresse pour finalement lever les yeux vers la "nouvelle Déesse" alors que la folie de la défier monte. Je n'ai le temps de la contenir complètement alors que le temps presse et qu'elle attend une réponse. Les yeux en larme, je lui réponds :

"Que vous ignorez, Déesse ?" dis je avec une amertume palpable "Il n'y a rien que vous ignorez. Juste que vous refusez de voir. Vous avez gagné cette bataille, votre puissance destructrice est bien réelle. Mais qu'avez vous gagné ? Nephta, qui avait jusqu'alors été inviolé est devenu un cimetière pour les chasseurs, les croiseurs et les soldats. Vous avez les responsable sous les yeux et plutot que les punir vous vous préoccupez seulement de ce qui vous importe : Pourquoi vous ne pouvez voir l'avenir.

Alors que la raison est si simple. Combien y avait il de chance pour que Kaen m'envoie vous affronter sur Niroy ? Combien de chance avais je ? Même avec la matière absolue, j'entends. La Déesse a accepté de vous laisser la place et tout ce que vous avez fait à sa place, c'est ... ça"

Je montre le reste du champs de bataille et en profite pour lancer un ultime regard à mes frères d'armes tentant de leur demander de tenir, de faire face à la peur ... Mais aussi pour leur demander pardon.

"De mon point de vue, la Déesse avait prévu ce que vous deviendriez. Elle savait que nous irions vous combattre et que vous seriez totalement focalisée sur nous. Que le chaos que nous aurions provoqué aurait troublé votre vision et vous seriez forcée d'apparaitre sous votre vrai visage. Et qu'on devrait se rendre. Vous auriez du écouter Galu : la guerre est fini, nous avons perdu.

Et malgré cela, jusqu'à quelques instant, vous auriez pu devenir la vrai Déesse dont certains Centiliens rêvaient. Vous auriez pu accepté notre reddition pour le bien de tous. Vous auriez pu rallier Galu à votre cause, nous aussi en nous demandant un acte de pénitence et de rédemption qui auraient marqué des siècles et des siècles. Devenir cette Déesse en qui Gabriel et Telagan semblaient croire, mais une fois de plus, Kaen vous a vaincu"

Je lui souris, certains de signer mon arrêt de mort. Et si je ne voulais pas mourir, ma folie m'entrainait vers ultime sacrifice. Elle voulait que je lui dise ce qu'elle ignore ? Soit. Cette reddition était sous les yeux cybernétiques de cyborg enregistrant tout. Les chefs de Jialle n'étaient pas bien loin et plus d'une oreille pouvaient trainer dans le coin sans compter les personnes se rendant. Je devais faire en sorte que chacun de mes derniers mots comptent.

"Et l'histoire retiendra qu'un petit trouble dans l'avenir aura provoqué à cette Nouvelle Déesse un frisson de frayeur tout ce qu'il y a d'humain. Qu'en jubilant de sa victoire, elle montrait à son peuple son visage diabolique, sa soif de sang et son égoïsme. Et qu'au final, aussi puissante que pouvaient être ses pouvoirs, elle n'était rien d'autre que ce que disent les livres Saint ... UNE DISCIPLE DETRAQUEE. Alors allez vous faire foutre, Vdraaak !"

Et j'espère que l'histoire se souviendra d'un Alexeï Orlov qui a tenté de gagner du temps et qui, au final, n'avait plus que l'espoir de devenir un martyr pour l'avenir d'un Centile gouverné par une psychopathe dangereuse. De tout les Orlov, je décrochais surement la palme du plus suicidaire ... piètre trophée. Je regrette d'avoir entrainer les Linoriens dans cet mort. Je ne souhaite pas faire d'eux des martyrs. Ils avaient accepté de se sacrifier pour sauver le Multivers et tout ce que je leur offre c'est la possible chance de devenir des symbole de rébellion pour les futurs générations. Mon regard se lève vers Jialle attendant que la balle traverse mon occiput de pied ferme. Prochain arrêt : La Source.

[Je crame mon ultime point de destin pour que quelqu'un ait entendu mes paroles]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

En effet, tu ne dois pas craquer. Mais comment appeler autrement ce coup d'éclat ? Hélas, tu ne comprends toujours pas que Jialle punit par autrui et la destruction des rêves que par l'assassinat imbécile. Car mourir est d'une facilité enfantine et trop vite indolore.

Les détonations s'enchaînent à tes côtés. Daxter d'abord, puis Philis, le gros et joyeux Philis qui s'écroule à son tour. Jialle te fixe alors que la décimation continue. Malderone tente d'utiliser ses tentacles mécaniques pour résister mais trop vite le renfort d'autres soldats vient faire tomber l'inévitable. Ses circuits sautent sous l'impact des balles, avant qu'il ne s'écroule à son tour, pris encore de quelques spames. Gilmore chute aussi en éructant un flot de sang. Puis c'est au tour de Maëlle de crier. Non, pas elle. Pas la douce maman du vaisseau. Pas celle qui prenait soin des autres et qui n'a jamais été une gachette. Elle n'a ni l'âge, ni le sexe, ni la fonction pour mériter la vindicte de l'ennemie. Elle tremble comme une feuille quand le mercenaire lui tire les cheveux, faisant couler davantage les larmes sur son visage, pour lui trancher la gorge d'un geste sec.

Puis c'est au tour de Ryze quand s'avance un mercenaire qui s'arrête soudainement dans son geste. Le soldat vient subitement de s'enfonce dans le sol avant de disparaître purement et simplement. Le phénomène comme à se reproduire une fois encore avec le soldat derrière toi. Puis c'est bientôt tout le bataillon qui vous encerclait qui est pris d'assaut par une menace qui vient du sol. Pour autant Ryze et El'Ca ne laissent pas la stupeur les gagner trop longtemps, ils se mettent déjà debout pour assaillir les soldats les plus proches qui n'auraient pas encore disparus.

Quoi que ce soit, c'est arrivé soit trop tôt, soit trop tard...

[Tu as usé deux fois de Daxter. Dans le doute, je l'ai mis mort dit moi si c'est pas le cas et j'édite]

A chaque balle qui part ma main se crispe un peu plus dans ma paume. Mes ongles s'enfoncent dans ma chair, mais mon regard ne décroche pas de Jialle. Je sais très bien qui tombe. Je sens leur esprit s'évanouir de ma vision psychique comme des chandelles que l'on souffle alors que, dans ma tête, la liste se fait sans que je ne le demande.

"Sextan ... Daxter ... Philis ... Malderone ... Gilmore ..."

A chaque balle mes ongles s'enfoncent plus, mon sang se met à couler de mes mains, mais je ne détourne pas le regard de celle qui donne l'ordre. Le serment de la Déesse est dur à porter en cet instant où la loi du talion est en train de me tenailler à chaque balle qui part. Je suis celui qui allait entrainer leur mort, mais ils avaient la chance d'avoir une mort rapide et chaque seconde rapprochait Galu et les autres Centiliens de l'instant où Jialle ne perçoit plus l'avenir. Mais, arrivé à Ryze, la balle ne part pas. Le vent du soldat qui se fait aspirer derrière moi m'oblige à me retourner pour voir les cyborgs disparaitre. Le combat n'est pas fini, El'Ca fonce déjà sur un ennemi, accompagné de Ryze. Je voudrais les aider, mais la zone anti-magie trouble mon don. Je cours en direction d'El'Ca avant de hurler :

"BATTEZ VOUS !! LA BATAILLE N'EST PAS TERMINEE !"

Je tente de rallier au moins les Linoriens pour les sortir de là et surtout pour rejoindre Galu. Il faut trouver un couvert et/ou des armes car nul doute que la surprise ne marchera qu'un temps. S'il le faut, j'aide mes frères à neutraliser l'un de ces cyborgs. Même si je suis peu doué en combat, je représente 70kg pour les maintenir au sol. Si quelqu'un peu bien trouver une raison à ce revirement de situation, c'est bien lui. Et si la Déesse nous offrait le miracle de survivre à ce combat, je jure de tatouer les noms de mes frères tombés sur la chair de Jialle ... et sur la mienne

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Corrigé]

Tu aperçois enfin les machines qui sont à l'origine de ce revirement salutaire bien que tardif. De colossaux quadropodes, taillés pour le combat, qui apparaissent par téléport en plein milieu d'une zone pourtant anti-magie. Quelques uns d'entre eux font rapidement le ménage autour de vous comme pour s'assurer de votre sécurité.

L'un des derniers soldats encore debout s'approche de toi par l'arrière, un sabre mécanique sorti de l'avant-bras de sa combinaison, quand l'apparition du fantôme d'Horini vient soudain lui arracher l'esprit. C'est la première fois que tu assistes à une telle technique : la main de la Pieuse traverse purement et simplement le corps du soldat pour en extraire une projection astrale qu'elle jette avec force. Cette dernière est attiré irrémédiablement vers la Salle des Mille-Mondes et, probablement, le Puits de Kaen qui s'y trouve.

La Disciple s'adresse à toi, avec ce calme et cette gentillesse qui tranche terriblement avec son fait d'armes récent :

"Alexeï, il faut attendre la Salle des Mille-Mondes. Toi seul peut désenchanter le sort qui protège le corps de Jialle !"

La bataille fait rage de nouveau et tu sens que bientôt, l'avantage de la surprise sera passé.

Je réponds aux indications d'Horini par un hochement de tête bref alors que je regarde une dernière fois le cadavre de celui qui voulait m'éliminer. Etait ce un acte désespéré de Jialle ou bien une coïncidence que le dernier soit pour ma pomme ? Qu'importe. Je sens le feu courir sous ma peau, provenant de la lave qui semble inonder mon coeur. Au milieu de mes hommes je tente de leur donner des directives.

"Les mecs, rassemblez vous vite !"

Les cadavres de cyborgs étaient encore chaud, mais la surprise fonctionnait un temps. Il fallait faire une percée et le Pandora ne pouvait plus m'y mener, seul son équipage pouvait le faire. Et si je ne souhaitais pas les envoyer à la mort, je savais que toute aide était nécessaire car on aurait pas de deuxième chance. Je devais être concis, inspirant et concis. Déesse donnez moi la force !

"Les gars, le boulot est pas terminé. On doit encore atteindre la salle des Milles Mondes. Je sais qu'on a tous failli mourir et que beaucoup d'entre vous veulent juste pouvoir rentrer chez eux. Mais l'heure n'est plus à la fuite. Soit on réussit, soit on meurt tous. Ralliez vous à moi, prenez une arme, protégez ceux à vos cotés et faisons payer à cette pétasse mégalomane pour ceux qu'elle a tué et fait souffrir, que ce soit sur Linor, sur Niroy ou sur Centile !"

Mon point sanglant est devant mon visage, illustrant la combattivité qui pouvait enfin jaillir de mon âme. Une combattivité que Jialle avait nourri du sang de mes amis. Mais une combattivité qui faisait cependant naitre des détails techniques loin d'être anodins. Une fois lancé, et une arme à la main, j'activais ma radio pour aller sur le canal de Galu avant de lui demander.

"Orlov à Galu, pouvez vous désactiver les lock des armes ennemis pour mes hommes. On fonce vers l'objectif"

Je les vois s'équiper comme le font des mutins, sur les corps de leur geôlier, sans la moindre pitié ou compassion. Autant de pitié et de compassion qui orne mon coeur. L'heure de la vengeance a sonné. Et si mes hommes ne sont pas forcément les meilleurs soldats du Multivers, je sais que parfois une âme déterminée peut faire vaciller une bataille. Je tente de les mener et profite du peu de vision pour tracer un chemin de couvert en couvert pour aller à la Salle des Milles Mondes. Jialle, je m'en vais toquer à ta porte, j'ai des noms à graver sur ta peau.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Galu [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] alors que le Vaisseau-Amiral est déjà assez haut.

"Oui, mais y a pas le temps.

Viviane ! Ton régiment en renfort pour l'amener jusqu'à la Salle."

Tu vois l'une des Epées de Marmin, un femme au sceptre surmonté d'une lame en forme de croissant de lune, qui court vers toi à une vitesse ahurissante. Elle est suivi de plusieurs cyborgs mais aussi de quelques soldats de chaires et d'os qu'elle dispatche sur le front en les ordonnant de se mettre à couvert. Elle te tire en arrière, ainsi que tes coéquipiers pour que vous rejoignez un versant moins exposé et que vous vous protégiez derrière un rocher.

"Protègez votre cul bordel, les mecs ! Ca pleut du plasma de partout !"

Malgré le renfort que vous avez reçu, les lignes ennemies sont encore assez proches en effet. Adossée à la pierre, la prêtresse ne cesse de regarder dans tous les sens pour surveiller ses hommes et les mouvements de troupes.

"Général... a-t-on identifié les forces alliées ?" demande-t-elle dans sa radio.

"Staft Forest est à la tête de cette armée. Je me charge de coordonner notre assaut. Il faut qu'Orlov atteigne la Salle des Mille-Mondes. C'est tout ce qui importe !"

"Oui, Général."

Elle te regarde comme pour la première fois bien qu'elle se rappelle très bien de ton altercation avec le Sage. Elle comptait au rang de ceux qui voulait t'ostraciser mais laisse complètement de côté ces considérations pour obéir à un ordre direct de son supérieur. Elle se penche vers l'avant pour voir le Pandora à l'autre bout du vallon. Toujours ce foutu pont à passer pour l'atteindre, celui où tu as vu la dépouille de Telagan, et il est actuellement disputé entre une quinzaine de mercenaires et vos forces.

"J'espère qu'il vole toujours parce qu'il est hors de question qu'on tente un téléport sauvage à l'aveugle derrière les lignes ennemies...

En attendant, il faut qu'on reprenne ce pont les gars. Martijn..."

Elle claque des doigts et désigne Ryze. Le Martijns en question lui donne son arme de poing et deux grenades. Viviane avise El'Ca dont l'origine Lionrienne est connue de tous. Elle souffle par les narines et détourne la tête pour jeter un coup d'oeil dérobé vers le front.

"Foutre... amener un lancier dans une bataille à la mitrailleuse lourde..."

Elle décoche une dague au dos de sa ceinture puis se retourne pour l'envoyer se planter au pied du Linorien.

"Tu restes derrière et tu fais gaffe, fils. Si tu survis, l'histoire se rappelera du Niroyien qui avait assez de couilles ou de folie pour jouer du couteau devant les soldats de Trey.

Orlov, part devant, ouvre la marche ! Et si t'as encore des tours dans le sac, ce serait pas mal de les sortir maintenant..."

Malgré l'avis de l'Epée de Marmin Vivianne de me trancher, je n'ai aucune crainte concernant ma personne à ses cotés. Je n'ai pas même de colère envers elle. A sa place, j'aurais surement été pareil. Mais je ne suis pas une Epée de Marmin, la Déesse m'avait prédestiné à un role bien plus chaotique. Un chaos qui nous correspond bien étant donné le champs de bataille qui nous entoure. Le fait d'être derrière cette femme m'empêche de me focaliser sur ces centaines, voir des milliers de soldats tombés. Cyborg, humain ou ... autre jonchent le sol, leur âmes déjà aspiré par la Source.

Lorsque nous arrivons à proximité de ce pont, ce fichu pont mortuaire, c'était transformer en no man's land. Quand je pense que celui ci tenait encore malgré de qu'il avait subit. La moitié des cables de suspensions sont tombés mais il tient toujours. Mais ce qui est plus inquiétant, c'est bien la quinzaine de mercenaire qui bloquait l'accès à ce goulot d'étranglement. Une ligne droite d'une centaine de mètre sur une vingtaine de large. Les mitrailleurs allaient se faire plaisir. Leur ligne de tir était dégagée et quiconque s'approcherait serait asmathé sans vergogne pour rejoindre la Source comme Telagan dont la capsule est encore visible au milieu de celui ci.

Vivianne a écrit:: "Tu restes derrière et tu fais gaffe, fils. Si tu survis, l'histoire se rappelera du Niroyien qui avait assez de couilles ou de folie pour jouer du couteau devant les soldats de Trey.

Orlov, part devant, ouvre la marche ! Et si t'as encore des tours dans le sac, ce serait pas mal de les sortir maintenant..."

Je reste quelques secondes à regarder le champs de bataille, ne sachant quoi dire quand les éléments se mettent en place dans ma tête.

"Je n'ai pas de tour de magie dans la manche mais j'ai peut être une solution pour ce pont..."

Je regarde les cadavres autour de moi. Je regarde les armes des mercenaires dans les mains de l'équipage du Pandora. Les restes de capsules de débarquement et l'absence de position de tir haute de l'ennemi qui, par la configuration de la bataille, est forcé à la défense statique. A nous de prendre l'initiative avec une possible surprise.

"On avance en formation de tortue. On remplit les capsules à cotés de nous avec des cadavres et mon équipe les fait rouler devant nous. Vous nous suivez et vous arrosez les mercenaires. Le blindages des machines plus les corps à l'intérieur absorberont les tirs et ca nous fera un couvert. Si vous avez de quoi troubler leur vision ca sera encore mieux. Si on s'approche assez, on pourra les grenader"

Je sors le chargeur du pistolet que j'avais récupérer pour le montrer à Vivianne.

"Si on met une grenade pour dix chargeur d'arme plasma dans des besaces, m'est avis que l'explosion les forcera soit à bien baisser la tête soit ils devront dégager le chemin"

Ce plan ne pouvait pas se faire sans Vivianne et ses hommes, j'attends donc son approbation ou son opposition. Je fournis la main d'oeuvre organisé pour leur faire des abris digne de ce nom et elle fournit les balles pour nos opposant. J'espère que les heures à parler de stratégie avec Sextan sur les batailles aériennes sur Linor et mon radar psychique pouvait offrir une bonne coordination pour rendre le plan le plus sûr possible aussi bien pour mes hommes que pour les siens.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Vous empilez des cadavres voire des agonisants enemis sur une sorte de large hélicoptère sans pales ni portes latérales pour le faire rouler à travers le pont. Les hommes de Vivianne aident grandement à ce déménagement dangereux, tant pour manipuler les corps que pour couvrir vos mouvements. Votre avancée est lente sur le pont derrière votre barricade mobile à cause de l'étroitesse de la protection et de l'exiguité de la piste praticable qui vous oblige à faire des embardés ou de petits virages pour éviter des blocs de béton ou d'autres cadavres.

Le plasma reste une vraie saloperie qui trouve parfois son chemin dans les creux de votre bouclier. Heureusement vous gardez la tête baissée, mais bordel ça passe pas loin dès fois. Les armes à plasma n'ont pas vraiment de chargeur mais un générateur "infini" qui peut parfois surchauffer. De plus, même lancer des chargeurs de balles à poudre explosive est une manoeuvre dangereuse pour vous dans la mesure où vous pourriez tout aussi bien en subir les désagréments. En revanche, vos grenades dont la zone d'explosion est plus localisée et facile à maîtriser permette tout à fait de déblayer le chemin et de faire reculer l'ennemi.

Vous en êtes au deux tiers du pont quand un autre problème survient : les tirs obliques, voire croisés. En effet, le pont est une zone mal protégé sur les côtés et votre avancée vous amène dans le champ de tir d'autres soldats. Vous avez vite collé votre chariot contre un des piliers du pont pour couvrir un angle mais vous vous retrouvez quelque peu coincés. Impossible d'avancer sans découvrir votre flanc gauche et partir par la droite devient très risqué, d'autant plus qu'une partie de pont est écroulé de ce côté. En effet, un trou dans la route donne sur un creux du vallon dont le sol est à une dizaine de mètres à l'aplomb de votre position. Pas énormément haut mais pas une chute qui se risque vraiment non plus.

Vivianne envoie encore quelques tirs de barrage avant de claquer de la langue.

"Fait chier... je pourrais tenter une sortie éclair, mais ils sont vraiment nombreux.

Orlov... dis-moi, un sort d'annulation magique ça fait quoi ? Cinq mètres, six grand max de rayon, non ? En passant par là..." dit-elle en désignant le trou quelques mètres sur votre droite.

"...tu penses pouvoir déclencher ta télékinésie entre la zone d'antimagie autour du pont et celle du vallon ?"

C'est serré... super serré même ! Sans parler qu'il faut que tu invoques ton sort avant et que tu le finisses pile au bon moment. Ah et il faut pas essuyer de mauvais tir non plus... Mais si tu y arrivais, tu pourrais attaquer et surprendre les soldats qui vous tenaille à droite et libérer le champ pour que vous avanciez jusqu'au Pandora.

C'est peut-être pas la seule solution non plus mais en tout cas c'est celle qui lui vient !

Je regarde Vivianne quand elle lance son idée avec un sourcil inquiet soulevé.

"Dites moi que vous pensez pas à ca ..." dis je alors que je vois qu'elle déconne pas

Je regarde le trou dans la route avant de me faire l'image mentale de ce qu'elle me demande. Rien de plus que faire un magnifique saut dans le vide. Un saut dans lequel je vais devoir me rattraper assez loin du pont et assez loin du sol pour ne pas m'écraser. Déesse, je vous remercie de faire que je possède assez de talent en magie pour lancer mes sorts presque instantanément mais tout de même. Mon regard se porte autour de moi alors que tout les regards se posent sur moi.

"Une course de 20m sous le feu ennemi, une plongée dans le vide et une fenêtre de lancement de sort grand comme un dé à coudre ?"

Mes yeux regardent dans le vide simulant combien cela peut partir en couille avant de prendre les craintes et de les écraser avec une crainte encore plus grand : qu'on reste coincé ici et qu'on meurt tous. Le tout est de mettre toutes les chances de notre coté.

"Ok, je vais avoir d'un sacré tir de couverture. Si l'un des tireurs peut asmathé le béton pour soulever de la poussière ca serait génial"

Même sous le pont, j'aurais bien peu d'angle de vue sur mes cibles et il faudra vraiment que la diversion, ou la prise à revers, attire un maximum l'attention. Si mes pouvoirs n'étaient pas forcément les plus puissant. Je connaissais deux personnes assez agiles et d'assez fortes pour neutraliser ces mitrailleurs et permettre de forcer le passage.

"Ryze, El'Ca, vous vous sentez de voler ?"

Même si l'intitulée de la question laisser à présager de la rigolade, j'ai pas vraiment l'air de me marrer. Rattraper une personne c'est une chose mais en rattraper deux autres c'est une autre paire de manche. J'attends de voir s'ils se sentent de me suivre avant de regarder le trou avec beaucoup d'appréhension. Y a vraiment que les cinglés qui pourraient trouver cela une cascade trop cool ... Mais j'avoue qu'une petite part de moi me commande de sauter à toutes vitesse. Je tente de me concentrer pour visualiser... non ... pour sentir les zones d'anti-magie. Je donne mes mains à celui aux ceux qui m'acceptent se me suivre, pour rendre leur réception plus simple dans le vide, avant de me mettre à prier et de hocher la tête pour donner le signal à Vivianne. J'attends les premiers coup de feu, signal de départ pour le sprint de notre vie. Je ne dois pas fermer les yeux, je ne dois pas me déconcentrer, je dois réussir.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ryze et El'Ca, à leur façon, te font comprendre qu'ils ne te suivront pas. Tu comprends que le temps de la confiance est révolu et qu'ils ne font plus que ce qui doit se faire par devoir et non pas par allégeance.

Tu lances donc le signal pour que le tir de couverture te protège du feu ennemi puis te lance vers une course à l'autre bout du pont. Les rafales tombent devant toi mais tu parviens à trouver la force de continuer même si tout indique que c'est aller à la mort. Tu finis par plonger tête en avant pour être le plus vite possible hors de leur mir.

Puis tu chutes. C'est à la fois court et long car la zone "libre" n'est que quelques mètres en-dessous. Il te faut résister à la sensation de vide pour te focaliser sur la magie. A peine une seconde est passée... tu sens que le moteur peut s'allumer mais déjà l'autre zone d'antimagie se rapproche. Tu actives ton incantation immédiate et reste un moment suspendu au-dessus du vide, à la limite de la zone d'antimagie.

Tu souffles subitement. Un sourire. Puis tu relèves la tête avec un regard déterminé maintenant que tu as retrouvé tes talents. Impossibles d'utiliser ta magie directement sur les soldats mais tu peux soit envoyer des projectiles en zone franche en profitant de leur inertie, soit aller directement au Pandora pour nettoyer le front...

Tête à l'envers, je retrouve enfin la sensation de redécouvrir ma magie. Diantre que cela fait du bien. L'heure est venue de passer à l'action... mais comment ? Le Pandora ou le front ? Chaque seconde à passer derrière leur couvert est une seconde durant laquelle mes frères d'armes peuvent se prendre un tir de plasma. Et, d'un autre coté, chaque seconde perdue à se ralentir est une seconde qui pourrait mener la bataille à sa fin. Je me redresse pour ne plus avoir le sang qui remonte dans mon cerveau. Alors que je regarde en direction du Pandora, j'ai un petit sourire.

"[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]" dis je en fermant les yeux un instant, comme pour me remémorer quelque chose.

[Rotation de la caméra du profil gauche jusqu'en face d'Alexeï dévoilant deux autres silhouettes]

"Je dirais même plus qu'il est temps d'y mettre les bouchée double"

"Septuple, serait de meilleur plus proche de la vérité"

[Focus sur les visage des deux autres silhouettes derrière Alexeï qui sont de parfaits clones]

******

Après m'être retourné, je sais que nous pensons tous à la même chose, nous ne formons qu'un malgré le fait que nous voyons tout sous différents angles. Des angles qui ressemblent aussi à des couloirs de cuirs et d'acier du Pandora, à la salle de controle. Là bas, les 4 autres Alexeï sont devant les commandes du vaisseau avec un regard quelque peu perplexe avant que chacun ne se place à une des position de controle du vaisseau. le but n'est pas de le piloter avec précision, mais plutot de le rapprocher au plus près de son équipage.

"Pandora, tes enfants t'attendent" dit Septimus alors qu'il enclenche les moteurs du vaisseau.

Manoeuvre doucement, c'est la clé, évitons de rayer encore plus la peinture de cette belle dame

******

Mais restait le problème du pont. Si Secundus et Tertius étaient déjà en train de réunir des objets pouvant bombarder les défenseurs du pont, Primus était en train de suivre la zone anti-magie sous le pont pour trouver un endroit où il pourrait avoir une parfaite carte des psychés des personnes à bombarder.

"Le projectile est prêt ?" demande Primus

Un bruit de métal raclant un autre morceau de métal faisait comme un bruit de fond pendant quelques secondes avant qu'une réponse ne soit prononcée par Tertius et Secundus.

"Prêt !"

"Laissons donc leur une chance... J'espère qu'ils savent combien ils doivent leur vie à la Déesse et son serment"

Sans que rien d'autre ne soit prononcé, Tertius et Secundus lance leur projectile. Guidé par le relevé psychique de Primus, ils envoient le projectile : une remorque de camion. L'objet est projeté pour faire à la fois un possible abri pour mes hommes, mais aussi pour foutre une bonne trouille au soldat le plus en avant dans leur formation. Le but est aussi de faire passer un message qui est gravé dessus en lettre capitales.

Camion a écrit:: RENDEZ LES ARMES OU LES PROCHAINS VOUS ATTERRIRONS DESSUS

Déjà Secundus et Tertius ont récupéré des restes de turbine et des blocs de bétons, moins pour vraiment bombarder les mercenaires que pour contrer une envie de ces derniers de tenter de m'atteindr... de nous atteindre sous le pont. Primus veille.

[Utilisation d'Ubiquité]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu envoies tes projectiles vers les mercenaires qui reculent et sont obligés de laisser une brèche dans laquelle tes camarades s'engouffrent pour avancer. De ton côté, tu te rapproches du Pandora en écartant là aussi les gêneurs grâce à tes autres clones qui balancent turbines et pales d'hélico. Tu en profites même pour que ces gros outils meulent la terre devant ton vaisseau afin de disperser le sans qui provoque ce satané champ d'antimagie.

Ainsi, tu crées une petite bulle où la magie est acceptée devant le cimetère volant. Avec l'hélice d'un transporteur, tu chasses la terre devant pour avancer mais est contraint de t'arrêter lorsque tu approches de la passerelle d'embarquement: celle-ci est occupé par une dizaine de soldats ! Tu hésites à balancer des projectiles de crainte d'abimer ton vaisseau... et tu sais que Viviane et ses soldats sont encore loin. Néanmoins, alors que tu dévies les premiers tirs des mercenaires en te servant de l'hélice, d'autres balles viennent neutraliser tes adversaires.

Ils ne viennent pas des machines qui vous sont venues en renfort mais bien d'hommes, en particulier d'un, que tu reconnais avec stupeur.

"Sept..." dit Juba Kim Wu, comme un écho à ce que tu lui avais dit au début de votre dernier entretien.

"En fin de compte, je pense avoir enfin compris que je m'étais trompé sur vous. Vous tous," ajoute-t-il envers tes clones, presque espiègle

Il est accompagné d'une petite trentaine de prêtre-combattant du HCC dont le terrible Serguei avec ses petits yeux de fouine. Ils courent vers toi/vous et vous dépasse pour repousser les autres soldats qui s'approchent de vous grâce à quelques sorts stockés dans leurs sceptres ou des armes plus conventionnelles.

"Vous êtes définitement l'enquête la plus difficile que j'ai eu à mener... mais je crois avoir enfin résolu l'affaire... il me suffisait de parler au bon témoin."

Il se retourne pour te montre le vieux Maître Hishi, suivi de Maître Kwon, qui marche vers toi avec un sourire franc sur le visage bien qu'il ait un peu du mal à te reconnaître derrière tes tatouages.

"On dirait que vous avez littéralement trouvé le chemin vers la Déesse... Maître Orlov..."

Devant l'arrivée de ces "renforts" inattendus, je reste un instant quoi avant d'avoir un sourire sur les lèvres. Le HCC lui même est en train de me venir en aide. Et même si j'ai toujours une certaine craintes envers ceux qui ont surement encore la mort ou la blessure d'un de leur collègue dans leur coeur, je ne peux m'empêcher d'avoir le coeur qui bondit de joie. Une expression qui se multiplie sur mes sept visages. Je ne sais à qui répondre en premier, mon cerveau me fait d'abord répondre à la dernière personne qui m'a parlé en une révérences envers celui qui fut mon Maitre.

"En effet, Maitre, malgré les obstacles, je tente de rester dans la voie de la Déesse..."

Septimus se tourne et la salle des Milles Mondes.

"... et cette voie me demande d'emprunter un chemin menant à Jialle"

Tertius s'approche alors de Juba Kim Wu et de ses hommes avant de lui faire une révérence plus protocolaire avant de dire.

"Je suis désolé de vous avoir effrayé la dernière fois. Je ne pouvais pas risquer que Villière devine que je vous libérais. Comme vous l'avez dit : rien n'est simple dans cette affaire, Monsieur Kim Wu. Je sais que je suis un criminel pour Centile. Mais accepteriez vous une trêve le temps que nous la sauvions de sa pire Némésis ? Vous ne serez surement pas de trop sur le champs de bataille"

Déjà Secundus, Quartus, Quintus et Sextius foncent dans le Pandora pour aller à la salle de commande et préparer la machine à sortir de sa torpeur. Primus et Septimus demande à ses Maitres de bien vouloir monter à bord.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Vous montez tous à bord alors que Kim Wu pince les lèvres en faisant oui de la tête, par pudeur ou l'oubli de sa fierté.

"Je crois qu'il est temps que le HCC fasse enfin correctement son boulot..."

Viviane et ses troupes vous retrouvent également pour terminer le convoi. Vous décollez rapidement avec un Pandora plein à craquer de soldats de haut niveau. Ils aident massivement en mitraillant à travers les vantaux latéraux mais néanmoins la résistance se fait dure. Heureusement, les forces alliées qui vous ont permis de vous libérer viennent vite vous épauler, faisant un formidable travaille de sappe et de dégagement.

Néanmoins, malgré une bonne progression, tu entends un message crépiter dans votre radio.

* Transmission aux PKS de Galu et Alexei pour annonce, un repli temporaire de mes unités est nécessaire dans huit minutes à cause de bombes EMP, Alexei, tu vas devoir être seul pendant dix secondes, exactement ... sauf si tu as absolument besoin que certain de mes machines meurt pour toi. *

Impossible de ne pas reconnaître la voix : il s'agit bien de Staft !

La technologie Linorienne, si elle est en-deça en puissance de feu, à la mérite de pouvoir fonctionner sans courant habituel et donc de résister aux EMP. En revanche, cela signfie que vous allez rentrer dans une zone où les armes électroniques comme les fusils au plasma seront off. On en reviendra à la poudre, aux armes blanches... et aux sorts !

Dans le Pandora, mes 7 entités fusionnent pour me rendre à moi même ... ou plutot à ma perception usuelle des choses car avoir 7 points de vue est ... étrange. Dans la salle de commande, je vois tout l'équipage en train de se mettre à leur poste. Nous devons avancer, nous devons atteindre la salle des Milles Mondes alors que nous nous mettons en route. Avec le renforcement du HCC et des hommes de Viviane, la population à bord à presque doublée. Cela ne sera pas de trop pour débarquer, encore plus avec la nouvelle que Staft semble nous envoyer. Je vais vers le pupitre de commandement pour trouver le chrono et le mettre en marche. 8 minutes ... bon sang, cela risque d'être long, autant ne pas perdre de temps.

"El'Ca, essaie de trouver une arme plus ... adapté que la dague. Il y a tout un tas d'outil et de pièces détachées dans la soute"

Dans un combat sans technologie, El'Ca allait pouvoir montrer de quoi il était capable et les cyborg allaient regretter de compter autant sur la technologie. Autant qu'il soit convenablement armé.

"Inspecteur Kim Wu, Viviane, vos hommes maitrisent ils la magie ou le combat rapproché ? Pour les autres, il y a peut être des armes Linorienne à l'armurerie au 2eme pont"

Je sais que Maitre Ishi et Maitre Kwon, n'auront surement pas de problème, tout comme moi, à combattre dans un environnement privé de technologie. Avec de la chance, les hommes n'ont pas vidé toute l'armurerie et il reste des armes qui devraient résister à l'onde IEM.

"Timon, il me faut une estimation du temps de trajet jusqu'à la salle des Milles Mondes"

10 secondes, c'est une fenêtre mais elle est pas énorme. On peut pas se permettre d'y aller trop en avance et encore moins après l'explosion. Nous devons utiliser ces 10 secondes au maximum. C'est aussi pour cela que j'active l'intercom du Pandora.

"Que tout le monde se mette au poste de combat. Il me faut un état des lieux de l'appareil, munition, dommages, équipement utilisable"

Pandora, j'espère que tu en as encore sous le pied parce qu'il faut vraiment qu'on atteigne le coeur de Centile. 8 minutes ... un si cours laps de temps dans une vie mais une éternité dans un combat. Chaque seconde compte.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Faire un état des lieux de l'appareil est extrêmement difficile avec ton effectif très réduit. En effet, il ne reste guère que deux pirates qui connaissent le vaisseau, le reste étant étranger aux technologies Linoriennes.

Lorsque tu poses ta question à Kim Wu (et ses prêtres-guerriers) et à Viviane (une Epée de Marmin et ses soldats armés), ils restent interloqués pendant un moment et se regardent comme pour voir si l'autre a saisir une nuance qui lui aurait échappée. Viviane lève un sourcil en demandant simplement :

"C'est une question piège ?"

Ton timon a du mal à faire son estimation car tout dépend de l'intensité du feu que vous allez devoir affronter. Cela dit, si l'EMP fait sauter toutes les batteries de tirs qui seront moins précises sans le soutien du matériel électronique, vous devriez y être dans à peine deux minutes en fonçant plein gaz.

Vous continuez votre course difficile, toujours soutenus par les machines de Staft qui ancrent leurs pattes comme des mâchoires puissantes dans la carlingue du Pandora, lui faisant de jolis trous au passage qui ferait tourner la moustache de Sextan. Tu reçois un message de Staft.

" Alexei. Prépare une zone d'antimagie. Je ne veux pas que tu meurs bêtement si j'échoue... "

Une zone, c'est peu pour tout le monde à bord. Heureusement, vous êtes de nombreux magiciens compétents dans ce vaisseau et mettez rapidement plusieurs zones d'antimagie en place pour éviter le pire.

Puis le compte à rebours s'effectue alors qu'il ne reste qu'une poignet de secondes avant que les bombes n'explosent. Si quelque chose échoue dans votre système de défense, vous vous retrouverez seul au milieu des loups et nul doute que le Pandora, aussi vaillant soit-il, ne survivra pas à l'attaque en règle que l'armée de Staft repousse avec brio.

Il y a un moment où tu n'entends plus que les respirations. Accrochés au bastingage, ton équipage regarde fixement l'horizon et les pirouettes des sentinelles mécaniques qui vous protègent. Pour le moment. Tous ont le visage fermé.

Puis le son à la fois matte et cinglant se fait entendre, suivi de la trop rapide onde EMP qui vous traverse froidement. Votre coeur semble ne plus battre. Trop longtemps. Figés. Plus un son. Plus le mitraillement des DCA. Malgré votre pétrificaiton, vous vous rendez compte que vous êtes en train de penser et que donc, vous êtes encore vivant. Il y a un relâchement d'un souffle, puis d'un autre. Puis d'autres encore. Vous êtes passés !

Impossible de savoir comment cela s'est produit. Mais les machines de Staft sont encore là et vous ouvre une voie royale jusque vers la Salle des Mille-Mondes !

A la réponse de Viviane, je soupire un peu avant de préciser.

"Non, c'est pas une question piège mais une indication à tout ceux dont la capacités de combat reposerait, partiellement ou complètement sur des armes technologiques 1ere Couronne parce qu'on va passer dans une zone d'EMP violentes. Il vous reste donc ... 7 minutes et 02 secondes pour trouver des armes à feu Linorienne et pour s'occuper de leur armes aux plasma qui pourraient être endommagées"

Malgré mon soupire précédent ces mots, plus à l'impatience de devoir attendre la fin du compte à rebours qu'au ras le bol, mon ton est tout ce qu'il y a de calme et rapide. Et malgré le fait que cela ait pu me faire perdre du temps, j'ai tenté d'être au plus précis dans mon intention pour ne pas provoquer une autre incompréhension de leur part. Mais les minutes passent à une vitesse alors que le timon tente des manoeuvres, que Staft me donne des indications et que les "passagers" se réarment et autre à la défense du batiment, je tente de préparé le débarquement. Je tente de ne pas me focaliser sur le navire ou sur le chrono. Je dois rester concentré, notre timing risque d'être serré et l'atterrissage surement impossible.

Quand enfin le compte à rebours arrive à zéro, mon champs anti-magie est activé, silencieux, dans la soute du navire qui attend de s'ouvrir avec l'équipe d'assaut. Viviane, ses hommes, les moines de Kushu, les prêtres guerriers du HCC, El'Ca, tout le monde attend. Tous portent des lunettes pour les prévenir du vent. Mon regard est perdu dans le vide alors que nous ne ressentons que les secousses des tirs de DCA. Le compte à rebours arrive proche de zéro alors que mes lèvres bougent silencieusement dans une prière Niroyenne que le Culte avait adapté lors de son évangélisation. Mon regard est proche de la transe quand enfin tout les chiffres du compte à rebours affichent "0".

Ma respiration se stoppe comme pour plonger dans de l'eau. Mais nous ne plongeons que dans du silence. Je prie, je ne prie plus pour ma vie. Non pas que la mort ne me fait plus peur. Non, ce qui me terrifie serait d'échouer ici, sans avoir pu tenter quoique ce soit. Je ne dois pas échouer. Nous ne pouvons échouer, trop de vie en dépendent. Les secondes s'étirent dans une éternité de doute que je combats tant que je le peux quand finalement, les bruits reviennent. Mon coeur se remet à battre alors que les vibrations reviennent. Le timon m'annonce la proximité de la zone d'atterrissage.

La soute s'ouvre découvrant le sol qui semble défiler à toutes vitesse. Je donne le signal à Maitre Ishi pour qu'il prépare, avec d'autres prêtre la plus grosse tempête qu'ils puissent souffler le sang d'ange sur notre chemin. Pour le reste du chemin, se sont les télékinésistes qui prendrons le relai pour la descente, jouant les parachutes. J'avais demandé au Pandora de couvrir notre chemin aussi longtemps qu'il le pourrait. Il ne dépendait que de nous d'atteindre la salle des Milles Monde aussi vite que possible. Une enfoncée dans les lignes ennemis brutale lors de laquelle je priais, paradoxalement, que nous ne ferions que peu ou pas de victimes.

Une troupe d'ange descendant d'un cimeterre chromes, de lames, d'arme à feu et de pièces détachées récupérées. Une armée réunit non pas sous les idéaux, mais sous la bannière de Kaen. Même Beyel était à nos cotés, maintenant des plaques de blindages par sa télékinésie, non pas pour tuer mais pour nous protéger. Même El'Ca que les Centiliens considèrent comme une sauvage. Jialle, le Multivers vient frapper à ta porte.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Viviane et Kim Wu acquiescent par politesse mais t'explique poliment qu'ils ont déjà ce qui faut pour éviter de te dire carrément que tu n'as pas compris la seconde degré de la question de Vivane. Tous deux, ainsi que leurs hommes, sont des combattants entraînés et connaissent les effets d'un EMP.

Ishi est bien incapable de "pousser le sang d'ange" et pour cause, d'une part celui-ci est imbibé dans la terre et d'autre part sa magie ne peut pas avoir d'effet... sur la zone d'antimagie créé par le sang.

La radio ne grésille plus. Les com'unix sont morts. Vous êtes relativement coupés du monde mais encore vivants.

Vous arrivez à un jet de pierre de l'entrée de la Salle des Mille-Monde. Le feu continue de s'intensifier tandis que ton équipage improvisé continue de faire cracher les canons pour tenir la baraque. Mais forcé de constater que le vaisseau a du plong dans l'aile et commence à fatiguer lourdement. Vous amorcez votre descente vers l'entrée de l'immense rocher qui abrite Jialle lorsqu'une secousse vous tire brusquement en arrière.

Les épées, dagues et ton propre masque s'alourdissent subitement, t'arrachant quasiment la tête à moins de t'en séparer. Très vite, vous comprenez qu'une force magnétique colossale est à l'oeuvre. Ca vient de sous le sol et retient le Pandora tout entier qui semble tendre les doigts vers l'entrée. Le vaisseau se cabre bientôt et plusieurs d'entre vous chute en glissant sur le plan incliné quand d'autres ont eu le réflexe de s'accrocher au bastingage de se mettre à léviter.

Viviane, agrippé au plafond, hurle pour tout le monde :

"Saloperie ! Va falloir qu'on quitte le navire ou qu'on lui donne plus de patate, mais quoi qu'on fasse, il faut le faire vite. Je serai plutôt d'avis de foutre le camp en passant par la vitre avant."

Joignant le geste à la parole, elle remonte à bout de bras vers le poste de pilotage et la vitre du poste de commandement.

A travers les hublots latéraux, vous voyez que le sol s'effondre à l'aplomb de votre position pour révéler un portail de sceaux permanent grand comme stade de foot et duquel émane se fort magnétisme.

Les Tourelles agrippés à l'acier et qui vous protègent de leur champ d'antimagie commencent à glisser sur le métal hurlant en faisant de larges griffures.