T1: Faire le vide, E8: Le chaos des théories (Staft); T1: Certains l'aiment froide, E7: Armaggeddon, Martyrs et Prédicaments (Alexei); T3: Je suis l'enfer; E10: Adieu, Centile (Gabriel)

Je me place d'ores et déjà en arrière et fixe Staft pour lui répondre :

"J'utiliserai la carte blanche en prenant en compte le critère de discrétion au mieux. Je tâcherai d'éliminer la menace avant qu'elle n'en devienne une pour le groupe."

Aussitôt, je suis déjà prêt à réagir instantanément au moindre mouvement étranger, tous sens en alerte. Dès lors, de simple compagnon de route, je passe à sentinelle.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Mathilde est littéralement chez elle et tout dans ses gestes transparaissent la familiarité. Après tout, elle n'a peut-être pas quitté cet endroit depuis plus de quelques jours. Elle se contre le dos d'un sofa, à demie-assise. Son sceptre posé à côté d'elle vous vous apercevez qu'elle a monté en pression progressivement et que la coupe est quasiment pleine.

Bras croisés, elle fusille tour à tour Telagan, Alexeï et Staft du regard.

"La menace ? Des ennemis ? Est-ce qu'Alexei peut "m'insérer" ?

Nan mais je suis pas une table de chevet les mecs ! Putain mais vous vous êtes vus avec vos dégaines de terroristes ? Vous comptiez me demander mon avis à un moment ou après avoir buté tout le monde ?

J'ai vécu ici, bordel ! Galu veut me punir certes mais là..."

Elle serre les dents. Son regard part de côté pour décharger sa foudre dans le vide puis elle revient vers vous.

"On va peut-être des amis à bord ok ? Des gens qui ont un nom et même une famille parfois. Donc si vous pouviez éviter de leur péter les bras, j'apprécierais."

Puis elle pointe Staft en se levant, sa voix se faisant un peu plus aiguisée.

"Et encore une chose : j'ai pas besoin de protection, ici. D'une part, y a pas de danger et d'autre part, je suis chez moi. Je pourrais traverser un bout à l'autre de la base en claquant la bise à tous les habitants sans aucun problème si je voulais."

Elle finit en regardant Alexeï, outrée qu'il n'ait pas pensé à elle. A moins qu'elle soit simplement blessée d'avoir été négligée par Orlov. Une prêtresse n'a pas vraiment l'habitude d'être traitée comme la fille qu'on baise mais qui ne sert à rien en dehors de la couette.

J'écoute la 'petite' crise de Mathilde, sans en la fixant d'un regard de mauvaise humeur.
Je laisse cinq secondes avant de prendre la parole.

" Je vais résumer l'ensemble de tes plaintes et les justifié une par une ... "

Je respire un coup.

" Il y a bien une menace, Mathilde et il va falloir que tu en prennes conscience assez rapidement."
"Désormais, il y a une probabilité qu'ils cherchent maintenant de te neutraliser avec plus ou moins de gravité."
" Et dans tous les cas, ils peuvent donner l'alerte et foutre cette infiltration en l'air. "

" Ensuite, personnellement, non, je n'allais pas demander ton avis surtout après ta menace que je n'ai toujours pas fini de digérer."

" Tu crois que Galu t'a mis là pour te faire chier spécifiquement toi ?
C'est une contrainte imposée pour nous deux afin de coopérer du mieux possible.
Et Je ne crois qu'il est pensé un instant à ce que toi, tu aurais pu en penser. "

" En parlant de Galu d'ailleurs, il m'a bien fait comprendre,
comme je l'ai bien fait comprendre a Telagan
que nous sommes pas là pour tuer.

Tu crois que ses balles somnifères et ces techniques paralysantes sont là pour faire jolie ?
Réfléchis un peu avant de mener à de telle spéculation.
L'ordre de tuer ne marche que contre les ingénieurs mécaniques."

" Ils ont beau être tes 'amis', ce n'est absolument pas le cas pour nous,
nous les éviterons autant que possible."

Je m'approche d'elle tout en la foudroyant du regard.
Ma voix monte d'un cran.

"Et pour finir, si j'estime que tu représentes un risque pour cette mission ... Je n'hésiterais pas à t’assommer et te foutre sous ce plumard jusqu'à ce qu'on aie fini !

Est-ce clair ?"

Je me demandais à quel moment Mathilde allait se manifester, elle aurait pu choisir pire timing. Lorsque Staft la menace de l'assommer, mon regard fait furtivement l'aller/retour entre la prêtresse et Alexeï. Imperceptiblement je me suis déplacé dans le dos de Staft, prêt à l'éloigner instantanément des foudres de Mathilde. S'il y a une chose à apprendre c'est bien de ne proférer aucune menace à l'encontre d'une personne dont on ignore tous les talents.

Contrairement à Staft, je suis plus conciliant :

"Tu as raison Mathilde, nous aurions dû recueillir l'avis de la maitresse de maison. Je ne toucherai pas tes amis scientifiques si tu penses pouvoir obtenir leur coopération, et tant qu'aucun danger ne planera sur le groupe. Que préconises-tu pour aboutir à ce que nous sommes venus chercher sans recours à la force ?"

On est pas arrivé depuis quelques minutes que déjà les questions fusent. Et lorsque Staft utilise les termes d'insérer Mathilde puis de l'assommer si elle devient dangereuse me fait légèrement monter le sang mais bien plus pour la sommes de boulot qu'il va falloir faire plus que pour la menace. Mathilde sait se défendre et si quelqu'un tente de l'assommer il comprendra sa douleur. Ce qui m'énerve plus donc c'est plus ce que je suis obligé de faire en cet instant :

"Cette discussion aurait été parfaite avant d'aller en mission, mais maintenant c'est trop tard"

Je me tourne vers Mathilde

"On a pas envie de blesser les gens, mais on est en train de faire une effraction et nous repérer pourrait nous empêcher de récupérer les données de l'Artisan. Si tout se passe bien, ils auront au grand max une migraine carabinée. Si tu penses pouvoir les convaincre, prend des vêtements normaux et habille toi vite pour ne pas éveiller leur méfiance"

Je regarde Staft.

"Accuser une personne du groupe de nous trahir ne nous aide pas, à ce moment de la mission. On bosse en équipe, alors il est temps de faire confiance, même si ca nous emmerde"

Puis je regarde Telagan moins directif

"Tu nous a montré que tu peux paralyser les gens sans la moindre souffrance et séquelle. Merci de tenir compte de l'avis de Mathilde dans la neutralisation de "potentiel menace" pour la mission. Je sais que tu feras le bon choix"

Puis pour terminer, je tente de recentrer tout le monde d'un ton sérieux mais loin d'être menacant ou commandant, plus une envie ou un conseil.

"Si on continue de tergiverser, les personnes à l'étages vont se rapprocher et nous forcer d'user de moyens que nous voulons éviter. Alors dépêchons nous, s'il vous plait"

Je regarde Mathilde et comprend son sentiment "d'objet" mais Galu a souhaité qu'elle soit dans le commando de Staft et il n'est clairement pas temps de me lancer dans une bataille de commandement avec lui. A chaque seconde, et à chaque parole, je sens des présences se rapprocher et limiter de plus en plus nos options. Toutefois, Mathilde a offerte une possibilité d'infiltration que nous n'avions pas pris en compte. Il sera bien assez temps de l'utiliser en cas de problème.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Elle soutient le regard de Staft pendant que Telagan et Alexeï lui parle. Malgré l'écoute active du Dépérien et la tentative de conciliation d'Orlov, elle continue à cracher son fiel.

"Tu me menaces maintenant ? Parce que tu as été désigné responsable de cette expédition, tu crois qu'on va t'obéir et faire tout ce qu'on te demande ?

Tu n'as le respect de personne dans cette pièce parce que tu n'as aucun ami. Tu racontes à qui veut l'entendre que tu t'isoles pour protéger le reste du monde mais c'est juste un mensonge que tu te racontes pour pas voir la vérité en face : personne t'apprécies parce que tu te comportes comme un connard égocentrique la moitié du temps.

Tu veux prendre trois jours pour la digérer celle-là ou tu veux un calin ?

Et y a encore une chose qu..."

Un sifflement interrompt la fin de sa phrase. Elle a mouvement brusque et s'effondre au sol, une fléchette dans la nuque. Sextan ne se cache pas être l'auteur du tir malgré sa mine désolée.

"Excuse La Flèche... je sais que tu l'aimes bien mais on est pas là pour colorier la giraffe."

@ Alexei : Les psychès sont de plus en plus nombreuses. Cet incident, dont il serait trop facile de ne pas partager collectivement la responsabilité, vous a fait perdre du temps. Désormais c'est une mer de psychés autour de toi et il va falloir évoluer avec beaucoup de précaution.

Je fixe le tireur lorsque Mathilde tombe au sol. Je secoue la tête de dépit avant de m'accroupir pour passer mon bras droit sous le corps endormi de la Prêtresse que je place sur mon épaule.

"Merci pour le poids mort. C'est pas comme si vous manquiez déjà de munitions. Je sais que j'ai le rôle de porteur mais ça pouvait être évité."

Malgré ses paroles, je ne compte pas la laisser ici, ni la mettre à la charge du groupe d'Alexeï, elle serait encore plus encombrante pour eux. Je reprends ma place en bout de fil :

"Ça sera quand vous voulez, on va faire avec pas le choix."

Je réponds mentalement à toute les remarques de Mathilde pendant qu'elle décide d'enchaîner, préparant mes futures réponses.

* La réponse est oui, Mathilde, parce qu'on nous demandé, Alexei et moi, de préparer cette infiltration.
Nous avons étudiez chaque possibilité que les renseignements nous donnaient et choisis celle qui serait le plus efficace et la plus sûre.

Tu avais l’occasion de participer à cette préparation et tu as refusé l'offre. T’étonne pas après qu'on ne ' t'écoute ' pas pendant la mission. T'as laissée passer ta chance.*

Sa réplique sur la vérité me fait sourire.
* Trop tard, Mathilde, on m'a déjà parlé de mon réel problème avec ma propre demande.
Et si ça peux te consoler, j'apprend à palier cette faiblesse.
Et ce n'est pas pour rien que j'ai tenu à ce qu'une plume d'Alexei t'accompagne, toi et Maëlle.
Je sais que je risque d'être trop occupé pendant la mission pour vous protéger, alors je fais en sorte que ce risque soit le plus bas possible.*

J'attends la suite avant d'écarquiller les yeux lorsqu'elle s'écroule.

Je cherche le responsable, le découvre sous le nom de Sextan.

Ma main gauche remonte pour cacher mes yeux.
* Punaise, voila du nouveau ... et l'histoire se répète.*

J'écoute les commentaires de chacun tout en pesant le pour et le contre.

" Dire que je tiens plus à elle qu'à la pièce de l'Artisan ... "
Une vérité qui peux m'attirer la sympathie des autres tout en montrant que j'étais loin de ne pas m'occuper que de moi.

J'ouvre les yeux pour fixer à nouveau le tireur ... avant de hocher la tête une fois pour indiquer mon approbation.
" Tu nous évites une perte de temps et je suis d'accord avec ça, Sextan ...

Je m’adresse ensuite à tout le groupe.
"Aussi si nous pouvons nous mettre en place pour partir dès cet instant..."

Ce n'est pas un ordre, mais une invitation, je regarde Alexei, attendant qu'il approuve pour pouvoir nous mettre en route.

Lorsque Mathilde repart dans sa colère, je ne peux m'empêcher de serrer les dents. Sextan a ses réflexes de capitaine. Il sait ce que je ressens et a pris la décision qu'il a jugé bon. Mais une décision malheureusement trop tard. Cette mission est vraiment en train de partir en couille, tout ca pour un débat qui n'avait pas lieu d'être. Mes nerfs doivent tenir, on est pas là pour combattre. Même quand Staft lance une phrase disant qu'il tenait à Mathilde. Je secoue ma tête après l'avoir regardé comme une cause perdue, évitant encore le conflit pour ne pas rendre la mission plus délicate qu'elle ne l'est actuellement.

"Personne ne sort pour le moment, les mecs viennent de se répandre dans le batiment. Ca devient très risqué d'y aller à pied"

Le fait est que, maintenant tout à l'air plus complexe mais peut être que Staft pouvait aider à la rendre plus simple pour l'occasion.

"Staft, tu m'as dit avoir une très bonne mémoire, non ? Pointe moi des pièces isolés dans un rayon de 300mètres. Direction étages. Je scanne et tu téléportes tout le monde. On se rapprochera de notre cible comme cela. Une équipe après l'autre, si on reste vigoureux et concentré, tout va bien se passer. Ca vous va comme déplacement ?"

Au vu de la situation actuelle, et du retard, on devait s'assurer de ne pas se laisser presser par le temps. Avec cette stratégie, on nullifiait la charge de Mathilde et on pouvait surtout esquiver tout ce peuple

Je plisse les sourcils lorsque Alexei annonce qu'il y a du monde.
* Aussi brusquement ? Comment est-ce possible ?*

* Soit c'était l'heure du réveil, d'une pause ou quelque chose comme ça ... Mais ici, c'est complètement impossible. *

Nous aurions déjà du avoir plus de monde dès le début ...*

Je dois laisser mes réflexions de côté lorsque Alexei propose un nouveau plan.

Je secoue négativement la tête à la fin
" Négatif, Alexei, il me faut voir et avoir vu pour me téléporter...
Et je ne pense pas être capable de pirater le système de caméra. "

" Cependant, je peux modifier le trajet pour tomber fréquemment sur des salles isolées où nous pourrions nous téléporter et nous cacher le temps que le couloir soit à nouveau inoccupé pour y revenir. "

" Il faut y aller maintenant."

Le temps est écoulé.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Vous ouvrez la porte pour vous mettre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

Alexeï vous indique à voix basse les psychés qui se rapprochent et vous permet d'éviter à croiser la trajectoire d'autres ingénieurs. A une intersection, vous vous mettez dos contre le mur car un groupe d'une dizaine d'individus s'approchent par une voie perpendiculaire. Telagan avise une salle ouverte. Alexeï confirme qu'elle est vide et l'indique à Staft qui téléporte le groupe à l'intérieur.

Une cuisine. Vous la traversez de part en part en poussant les double-porte.

Le nombre de psychés se densifie. C'est une véritable ville ici. Il doit y avoir au moins un millier d'habitants, sûrement plus. L'artificier indique le nouveau chemin à prendre. Il va falloir descendre. Vous êtes encore à deux cents mètres de vos cibles respectives.

Telagan, par expérience, trouve un moyen de vous faire progresser de façon discrète. Il atteint qu'un groupe de laborantins rentrent dans un ascenseur pour foncer vers les portes et forcer l'ouverture. Vous avancez à sa suite alors qu'il bondit pour s'accrocher au cable de traction. Staft descend après lui en assurant la lévitation du reste du groupe.

Staft indique le bon étage auquel s'arrêter et stabilise tout le monde tandis que la cage d'ascenseur continue sa descente. Alexei glisse l'une de ses plumes pour s'apprêter à ouvrir les portes cette fois-ci mais il doit attendre car il y a du monde de l'autre côté. Staft le sent aussi. Vous n'êtes qu'à cinquante mètres de la salle de contrôle.

Cela fait une minute que vous patientiez lorsque vous entendez la cage d'ascenseur remonter à toute allure. Telagan, accroché à une main à un morceau de la paroi, avertit tout le monde.

Il y a trois individus de l'autre côté dans le couloir. C'est une formalité pour les mettre HS. La question n'est donc pas de savoir si vous le pouvez mais si vous le devriez.

La cage continue de monter et Staft calcule qu'elle sera sur vous dans vingt-cinq secondes.

Trouver une esquive, vite ! Mon sang commence à bouillir mais je reste concentré. Je regarde Staft.

"Esquive avec le téléport !" lui chuchotai-je

De mon coté, je cherche le moindre renfoncement pour loger ceux qui ne pourraient être porté par Staft. L'endroit est bardé de renfoncements dans lesquelles certains d'entre nous pourraient évité de se faire écraser, usant de ma télékinésie pour palier à la gravité. J'ai l'impression d'être revenu sur Linor a devoir évité de me faire écraser par la roue à lave. Dans le pire des cas, j'essaierai de bloquer la machine et nous laisser assez d'espace pour vivre.

Mais je ne doute pas que le travail d'équipe pourrait nous aider. Kaen, donne nous l'inspiration.

" Pas la peine... "

ma main droite, jusqu'alors fermée, s'ouvre brusquement.

[ 50 secondes plus tôt ]

Cela fait 10 secondes que nous sommes arrivés.
Cinq secondes qu'Alexei a placé une aile dans la porte.

et zéro seconde que nous attendons que ces trois psychés partent pour nous libérer la voie.

* Je ne me ferais pas d'illusion ... Nous sommes dans une cage d'ascenseur
et eux sont devant une porte d'ascenseur ...
soit ils en ont rien à faire ...
Soit ils attendent quelque chose qui risque de nous déranger. *

Je n'annonce rien cependant,
préférant ne pas stresser le monde.

*Les chances qu'ils attendent l’ascenseur sont de 65 % et augmentent constamment ...
Il en est de même pour qu'ils aient appuyés sur le bouton d'appel ...

Donc si nous voulons rester discret ... ils doivent rentrer dans l'ascenseur ... sinon on éveille des soupons pour ceux qui viennent de l'appareil ...*

J'observe mon regard part dans la cage afin de repérer les parois dans l'obscurité.
* C'est comme dans une mine, il suffit de voir les parois où on peut creuser et renforcer les murs porteurs *

Mon œil calcule également la masse corporel de chaque membre, leur morphologie, l'équipement qu'ils portent.
Dans ma tête un schéma se dessine : les possible emplacement à creuser si nous devons nous mettre à l'abri.

[40 secondes plus tard]

J'ai eu 40 secondes pour peaufiner chaque emplacement

Et au final, cette préparation nous sera précieuse.

L'onde magique se répand sur les murs, creusant dans la paroi, la renforçant par endroit
et l’affaiblissant par d'autres, pas assez pour la faire effondrer

[caméra faisant le tour de la cage d'escalier finissant sur l'ange]
Des poches se creusent, certaines arrondie, d'autres sculptés avec une précision exceptionnelle, comme un moule pour une personne précise, l'une d'entre elle est assez vaste pour accueillir deux personnes : Mathilde et Telagan.

D'un mouvement de ma main, je déplace chacun vers sa poche prédestiné, quelques creux sont placés afin qu'ils puissent s'accrocher d'eux-même à l'intérieur.

" Chacun sa place, on laisse passer l’ascenseur ... Et s'il s’arrête, vous attendez en silence."

Un creux est également prévue pour que chaque poche ait son arrivée d'air.

J'avise rapidement le travail d’orfèvre de Staft. Lorsque je sens sa télékinésie commencer à me décoller de la paroi à laquelle je suis accroché d'une main, je lui facilite la tâche compte tenu de mon poids, celui de l'armure et de Mathilde. Je m'appuie sur la paroi pour bondir directement dans le trou creusé pour nous deux. Ainsi, il économise ses ressources magiques en ayant moins de travail à faire.

Entre le moment où j'ai bondi et celui où je suis arrivé dans la cavité pour m'accrocher d'une main, j'ai placé Mathilde contre ma poitrine, sa tête dans le creux de mon cou, tandis que mon autre main lui maintient fermement le dos. Je hoche la tête à l'attention de Staft pour saluer sa brillante idée.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[@ Staft : Brûlure de points de destin automatique. Torsion de la contrainte de temps + avoir des murs assez épais pour faire des cavités qui ne donnent pas directement vers les couloirs. Cf Explication sur les règles dans le flood]

La cage d'ascenseur s'arrête à votre niveau pour laisser entrer les trois psychés qui se trouvaient de l'autre côté. Puis l'ascenseur repart vers le bas.

Le couloir de l'autre côté est libre et ne se trouve qu'à quelques pas de la passerelle et de la salle de commandes que vous aviez vu sur vos écrans depuis la base de Galu.

Dès que l'ascenseur repart pour libérer le couloir, je replace Mathilde sur mon épaule avant de sauter pour m'accrocher une nouvelle fois d'une main au câble de traction. Je fais signe à Alexeï de m'ouvrir la porte de la cage comme il s'apprêtait à le faire un peu plus tôt afin de pouvoir rejoindre le couloir. Dans un premier temps agrippé à la paroi, je leur fais signe d'attendre un instant avant de bondir de l'autre côté et de vérifier qu'il n'y a personne dans les parages avant de leur faire signe de me suivre.

J'avise la passerelle en levant la tête et demande à voix basse :

"Guidez-moi pour les psychés. Besoin d'un téléport groupé sur la passerelle pour la discrétion."

Je la désigne en levant la tête. Je pourrais bondir, m'agripper et les aider ensuite à monter, mais on perdrait des secondes précieuses. Je peux ainsi me concentrer sur l'intervention de témoins gêneurs qu'il me faudrait mettre hors jeu avant de poursuivre vers la salle de contrôle si nécessaire.

Lorsque Staft rétorque avoir un autre plan, je ne peux m'empêcher de penser au pire. Je revoie le moment où il bazarde le plan qui avait relativement convaincu Meshia pour la forcer à appeler Jialle. Je dois agir. 10 secondes sont passés et déjà l'ascenseur approche. C'est une épreuve, une épreuve pour les nerfs. "Restez concentrés". J'ai demandé cela à mes hommes, je ne peux pas fléchir. J'ai promis de faire confiance à Staft ... Déesse, faites que j'ai raison de lui avoir promis ma confiance.

Lorsque les murs se creuses sous l'effet de la magie, je pense à mon père qui tentait de bricolait notre maison et qui avait percé une canalisation à cause d'un coup de masse ... Non, Staft a vu les schéma et devrait avoir une mémoire parfaite. Il sait ce qu'il y a derrières les murs.

L'ascenseur approche, je vois les encoche pour chacun et y place chacun des hommes pas télékinésie comme un gamin placant des pièces d'un puzzle avant de rejoindre ma cache avant que le cube de métal ne vienne nous froler le visage. Les yeux fermés, mes prières emplissent ma tête, mes lèvres bougent sans qu'aucun son n'en sorte. La Déesse savait ce qui allait lui arriver. C'est pour cela qu'elle nous a envoyé. Elle savait que nous devrions agir de concert Staft et moi. Je dois le croire.

Lorsque l'ascenseur redescend, je respire et fait flotter l'équipe lorsque Telagan se rapproche, toujours avec Mathilde sur le dos. Je croise son regard et hoche la tête, rassuré de la savoir en sécurité pour le moment puis mes yeux se focalisent sur la porte de l'ascenseur. Les plumes s'infiltre dans l'interstice de la porte avant de commence à l'ouvrir légèrement. Je regarde par le petit espace pour m'assurer qu'aucune caméra ne nous scrute avant d'ouvrir et de placer mes hommes pour préparer l'assaut.

"El'Ca et Sextan couvrez nos arrières. Beyel, on se prépare. Repère les détecteur et à mon signal, on les écarte de notre chemin, on force la porte et on débranche tout les cables possibles. Sextan tu menaceras et neutralisera tout ce qu'il pourrait être à l'intérieur ... même sans munitions"

L'assaut est proche ... 12 secondes ... Il fallait être prêt pour ne pas perdre le moindre temps. Je tente de percevoir les psychés à l'intérieur pour aider Sextan avant de me concentrer sur les systèmes de sécurité que j'avais vu sur l'hologramme. 12 secondes. Une éternité et un battement de cil ... rester concentré... rester concentré sur la mission

J'aide aussi tout le monde à sortir de son moule en leur assurant un 'pied' dans le vide et les guidant vers la sortie.

Par mesure précaution, j’incante pour redonner la forme originelle de la cage.

Mes mains s'agitent lorsque je remarque les paroles.

Si mon sang noir ne m'avait pas assuré de rester de couleur sombre,
il aurait pu voir mon teint virer au blanc au fur et à mesure de ses paroles.

Je tourne la tête vers lui, stupéfait.
" Sérieux, Alexei ?!"

Vue sa posture la réponse est oui.
" Que Telagan ou encore les membre de ton équipe puisse l'oublier, d'accord.
Mais toi ?
Sérieusement, toi ? "

J'en souffle en levant les yeux au ciel et en retournant sur la cage d'escalier

"Question rhétorique, Alexei, pour te faire prendre conscience de la connerie que tu t’apprêtais à faire :

Qui s'occupe de la salle de sécurité ?"

*Toi, crétin !*

Je termine mon incantation et me redresse pour l'observer avec un air de reproche.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Sextan regarde Staft puis Alexeï en disant candidement :

"Ah ! ouais, parce que je me disais aussi...

Donc on continue vers l'autre salle, c'est ça ?"

J’enchaîne aussitôt sur les paroles de Sextan
"Exactement !"

Je laisse passer deux secondes avant de récapituler
" On doit neutraliser les deux salles en-même-temps.
Une fois l'autre salle atteinte, je téléporterai mon groupe ici.
Et là, vous attaquerez la salle de sécurité...
car nous aussi, on attaquera la salle de commande,
donc une attaque synchronisée."

Ca y est, j'en ai plein le cul. J'ai tenté d'être compréhensif, de me focaliser sur notre objectif, de ne plus voir les obstacles. J'étais d'accord pour fermer ma gueule quand il s'est pris le bec avec Mathilde qui était sous "son commandement", mais qu'il vienne me chercher maintenant est la goutte d'eau. Je regarde Staft avant de m'approcher de lui pour que mes mots soient "en privé" ... ou presque vu le coté exigu de l'endroit où nous nous trouvons. Ma voix est basse afin que tout le monde ne profite pas forcément de notre moment d'intimité.

"Double question rhétorique pour toi, trou du cul.

Qui n'a pas l'oeil sur la carte et qui doit faire deux fois plus gaffe aux psychés qui nous entoure tout ca parce que son collaborateur est trop con pour lancer un débat avec les propres membres de son putain de commando ?

Avant de me faire des putains de reproches parce que je sais pas où on est, demande toi si depuis plusieurs minutes j'ai pas autre chose à penser entre tes propres conneries, le putain de mépris flagrant de ta psyché qui ne cesse de perturber ma détection et le danger qui nous guette et demande toi si être un minimum bienséant et diplomate avec tout le monde ne nous ferait pas gagner un temps précieux.

Par exemple, un simple "On est à la salle de commande, Alexeï" aurait suffit. Alors maintenant, conduis nous à la salle de Sécurité, s'il te plait, qu'on en finisse et que toi comme moi on puisse rentrer tranquillement en lieu sûr. Que je calme nos nerfs que nous mettons mutuellement à fleur de peau depuis des heures"

J'ai envie de briser des trucs, je jure que cette porte blindé va voler quand je vais la croiser. J'espère que Staft va juste être sympa, considérer mes paroles et nous amener vers notre prochaine cible sans chercher à renchérir. J'ai pas envie de blesser des gens, même si c'est Staft, par colère.

Sa réaction me fait relever un sourcils, légèrement surpris.
La colère qui envahie sa psyché me force à faire un récapitulatif pour voir s'il a tort ou/et raison.

Mes yeux bougent et mon expression change au fur et à mesure du défilement de mes pensées.

*Je m'occupe des caméras, des systèmes de sécurités et de l'itinéraire approximatif.
Toi, tu t'occupes des psychés et rien d'autre.

Et c'est grâce à ton travail que, ensemble, nous pouvons assurer un itinéraire précis
pour assurer la protection du groupe entier.

Bon sérieusement, j'aurais été seul, ou plutôt avec un groupe réduit, le mien seulement, par exemple,
mes 50 mètres de détection, ça m'aurait suffit ...

Et toi, tu aurais été seul chef ... tu n'aurais pas pu gérer l'ascenseur ...

D'accord, c'est sûr que tu peux pas mémoriser le plan à la perfection ... mais tu pourrais au moins noter le nombre d'étape
Y en a que deux : la salle des commandes, la salle de sécurité, me dit pas que tu peux pas retenir ça, quand même.

Quant à ton débat ... comme le disais Sextan : on n'est pas là pour colorier la girafe.
Je crois qu'au final tu n'en as et tu n'en fais pas plus que moi.

Et quand tu parles de psyché, t'a pas vu la tienne, tellement enchaîné par ta religion...
Ma déesse... mon pauvre, si tu te voyais, tellement étroit d'esprit...
Plongé dans un monde chevaleresque, te sentant touché par la Foi,
tu penses que rien ne pourra arrêter ta course et que tous ceux qui t'accompagne ne sont que pour servir ta croisade.

Je crois que c'est à cause de ça que je répugne la Foi ...

Je te plains sérieusement...
Comme je plains Mathilde, la pauvre ... tu dois avoir tellement changé ... C'est la rupture assurer, le temps qu'elle découvre tous tes défauts.

Au final, nous sommes pareils... Comme Telagan et Gabriel.*

Je décide de me détourner de lui au moment où une dernière pensée me donne le sourire, au sujet de sa colère.
* Moi, aussi j'ai eu cette colère avant de partir ... j'ai brisé une partie d'un couloir... Je crois que tu es fin prêt pour ta mission *

Je m'adresse au groupe en prenant la tête de file.
"On est parti."

Sans pour autant entendre ce que Staft pense, je vois les vagues de son esprit via ma psyché. Les mêmes vagues qu'il semble produire quand il pense et méprise. Il doit se parler à lui même. Il aime se parler à lui même. Je sens une présence en moi, la même présence de l'incident de West Station alors que je me convainc qu'il est en train de se remettre en question, juste un peu, et non préparé une salve de critique. Mais quand il finit tout cela par juste trois mots, je respire et remercie la Déesse que nous puissions aller de l'avant. Cette mission ne fonctionne que par la collaboration et cette simple acceptation tacite ravive mon espoir d'une réussite. On en voit enfin le bout...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Vous continuez d'avancer. Votre plan vous force à faire un écart important pour atteindre la salle de sécurité qui est quasiment à l'autre bout de la base. Le chemin le plus court pour y parvenir consiste à emprunter l'une des navettes à la surface de la base. Ces transports circulent sur des rails posés à la surface et servent en sorte de métro dans ce lieu.

Vous vous rapprochez de la même manière que précédemment jusqu'à l'une des "stations" de la cité flottante. Il vous a fallu une bonne demie-heure de patience et de ruse pour pouvoir vous tenir devant la baie vitrée d'une salle de repos qui donne sur le vide intersidéral de l'incarnat où vous vous trouvez. Des bulles de gaz formant un camaïeu de couleurs vives orangés. Les formations temporaires qui roulent dans l'espace sombre ont tout de l'interdit scientifique. Vous devez être dans le 5eme Voile, l'autre extrémité du Multivers où la réalité échappe totalement aux sens humains. La gravité des cascades de lave qui se forment devant vous ne répond à aucune logique, pas plus que leur transformation solide ou leur disparition pure et simple.

En baissant le regard, vous percevez une sorte de large terrasse à l'air libre qui s'étend de droite à gauche aussi loin que votre regard porte. En son centre, deux paires de rails sont encastrés. D'un tunnel sur votre droite, l'un des modules apparaît pour passer à haute vitesse devant vous et ralentir quelques centimètres plus loin sur votre gauche afin de s'arrêter au niveau de la station proprement dite.

Il serait bien évidemment imprudent de s'y présenter directement pour emprunter l'une des navettes. Se téléporter dans l'une d'entre elles, vide, lorsqu'elle repart est une possibilité mais il faut attendre qu'elles soient hors de portée des caméras, ce qui implique de les laisser prendre une vitesse considérable, rendant du même coup le téléport extrêmement dangereux. Car si jamais leur accélération n'est pas tout à fait uniforme, le résultat pourrait être catastrophique. Il s'agit donc de savoir si tout le monde a suffisamment confiance en Staft pour ça.

Vous pourriez aussi demander à Telagan de se téléporter sur la plateforme où descendent les passager des navettes et neutraliser les caméras. Mais cela dépend de la confiance que vous avez en Telagan.

Enfin, Alexeï pourrait tout à fait enchanter la zone au sol en codant un pont de sceaux pour qu'il se déclenche au moment où la prochaine rame sera hors du champ des caméras. Mais cela dépend de la confiance que vous avez en Alexeï.

Devant l'obstacle de cette passerelle mobile, je m'apprête à parler quand je sens subitement quelque chose quelque chose clocher. Je secoue la tête. Merde ...

"C'est un piège à con, on doit pas monter là dedans" dis je en me frottant le menton

Définitivement, il nous faudra travailler en équipe