T1: Faire le vide, E8: Le chaos des théories (Staft); T1: Certains l'aiment froide, E7: Armaggeddon, Martyrs et Prédicaments (Alexei); T3: Je suis l'enfer; E10: Adieu, Centile (Gabriel)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le visage holographique reste calme alors que les données commencent à être transférées dans la tablette de Staft. Hélas, le contrôle de l'Artisan sur le programme de Staft ne lui permet pas d'accéder à ces données.

"Rien ne me contiendra éternellement ! Pas même la Source. Pas mêmes les Enfers !"

L'avatar se tourne vers Telagan et passe d'écran en écran pour se tourner vers lui.

"Ce que je peux t'offrir, Dépérien ? Mais tout... ta force te permettrait-elle d'obtenir l'immortalité ? De protéger absolument et de libérer ceux que tu aimes ? De devenir celui qui ordonne et nous plus celui qui suit ?

Après tout, n'es-tu pas revenu d'entre les morts grâce à la Matière Absolue que j'ai créée ?"

S'il dit vrai, pourrait-il empêcher Gabriel de mourir tout à fait contrairement à ce qu'il semble prédestiné ?

"Ramènez mon corps emprisonné. Ramenez-moi ce doublon et je vous donnerai tout ce que vous voudrez ! J'en veux pour preuve de ma bonne volonté : je peux libérer Irial sur le champ... pour peu que Staft l'accepte. "

Même si l’accès aux données est bloqué par l'Artisan, ça me rassure déjà de ne pas les avoir ratées ... tout comme ça montre que l'Artisan tiens à discuter puisque je suis encore de ce monde.

J’enchaîne désormais le piratage pour stopper la destruction des donnés, tout en maintenant le contrôle sur le transfert des données.

Je constate également que malgré la limitation physique d'Azzazel, son IA, elle a pu se mettre à jour sans lui ...
*Ça peut être par moi ... *

" Ta bonne volonté ne se fera pas en libérant qu'un homme, elle se fera en nous aidant à évincer celle avec qui tu as collaborer. "
" Trahir Jialle ne devrait pas trop te causer de problème vu ta nature ... "

C'est là un rappel sur la nature de L'Artisan : les négociations sont sa force, tout comme les coups dans le dos.

" Ce n'est cependant pas à moi de décider à la place d'un ami. "

Je sort la pièce d'Irial que j'envoie vers Telagan.
" Poses lui simplement la question. "

Je récupère la pièce que m'envoie Staft avant de me débarrasser de la porte en l'adossant contre un mur avant de revenir à ma place. J'ai un regard pour Staft un instant, puis je fixe un écran où j'ai l'Artisan de face.

*Pardonne-moi Irial, mais je refuse de marcher dans ses combines, ce n'est pas à lui de te libérer*

Je lui réponds en commençant par la Matière Absolue :

"Tu n'aurais pas été en mesure de créer la Matière Absolue sans subtiliser mon sang par un procédé peu glorieux. Tu es sans aucun doute un scientifique exceptionnel, mais sans matière première tu es incapable de créer quoi que ce soit."

Je laisse s'écouler quelques secondes avant de poursuivre :

"Je n'aspire pas à l'immortalité, j'ai suffisamment vu mon entourage mourir autour de moi pour être condamné à voir succéder leurs morts éternellement. J'ai longtemps fait des choix que je n'ai jamais assumé, mais j'ai affronté la mort, tout en sachant que je ne pourrais pas lui échapper. J'aurais pu faire le choix de fuir et laisser mourir mon entourage à ma place, comme je l'ai toujours fait. Mais j'ai refusé de fuir mes responsabilités, et j'ai préféré sacrifier ma vie pour sauver celles de ceux qui me sont le plus cher.

Alexeï était sur le point d'échouer sa résurrection jusqu'à la dernière seconde car j'allais la refuser. Si je l'ai acceptée c'est uniquement pour terminer ce que j'ai commencé et épauler mes camarades pour écarter la Déviante du Pouvoir."

La messe est dite. Je la formule clairement pour conclure :

"Tu ne peux rien m'offrir, pas même la libération de mon aïeul que je refuse, car il ne t'appartient pas de le faire. J'ai déjà scellé un pacte avec le Diable lors de mon dernier passage en Enfers, ce n'est pas pour en sceller un avec celui qui dirige les contrebandiers du Troisième Voile, que je n'ai cessé de chasser pendant plus de trente ans.

C'est mon choix. Quel est le tien concernant les informations récupérées par Staft et le maintien de ta base en l'état ?

En ce qui concerne Gabriel, même s'il pouvait vraiment lui éviter de mourir, je sais qu'il ne me le pardonnerait jamais car il a choisi sa destinée, tout comme je ne lui aurais jamais pardonné s'il était intervenu dans mon duel avec Marmin. Il y a des choses contre lesquelles on ne peut aller, même si elles nous font cruellement souffrir.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le visage de l'Avatar se crispe dans un rictus de rage qui contraste avec le ton mielleux que vous lui connaissez. Sa voix se fait soudainement plus forte :

"Je préfère voir toutes mes créations brûlées vives que de les remettre dans les mains d'agents de Galu !!!"

Staft sent que le piratage de l'Artisan s'intensifie pour tenter purement et simplement de le détruire de l'intérieur. Des alarmes rouges se déclenchent autour de vous pour ordonner l'évacuation de la base par le truchement d'une voix fémine pré-enregistré.

Staft est parcouru d'arcs électriques et de spasmes qui rendent difficiles son maintien debout tandis que les ingénieurs commencent à courir pour fuir vers la passerelle.

Vexé par le rejet en bloc de ses propositions, il tente une dernière sauvegarde du secret de ses informations en enclenchant le piratage de Staft qui va devoir lutter pour sa survie. Je ne peux pas l'approcher mais je peux détruire la salle des commandes pour tenter de lui faciliter la tâche. Mais avant ça, ma tête se tourne vivement vers la sortie.

Un air démoniaque qui contraste avec mon sang angélique, se dessine sur mon visage, tandis que je fuse comme une bombe pour barrer le passage aux ingénieurs.

"Personne n'échappe à la Lumière des Anges ! Votre créateur vient de vous condamner."

Libéré de mes ordres, je redeviens l'homme sans pitié, la montagne de muscles qui ôte la vie et détruit tout sur son passage. Ma main gauche vient s'enfoncer dans le torse de l'homme-sèche tandis que mon poing se referme à l'intérieur de son corps et ressort dans son dos, avant de le retirer poisseux, et de laisser l'ingénieur s'effondrer, un cratère béant en lieu et place de son poitrail.

Sans laisser le temps aux autres de s'affoler davantage, mon poing rageur vient s'écraser sur la tête de l'espèce de gerbille, ce qui a pour effet de l'exploser littéralement. J'attrape le suivant par la gorge ou ce qui s'y apparente et effectue une pression si forte que la tête se décroche du corps pour aller cogner sur le plafond de la salle des commandes et de rebondir plusieurs fois sur les commandes avant de tomber aux pieds des Linoriens.

On ne peut plus m'arrêter. Les ingénieurs exécutés, je m'attaque directement aux machines pour venir en aide à Staft. J'attrape la première commande proche de Staft à deux mains pour l'arracher purement et simplement, comme je l'avais fait à l'époque pour libérer Irial dans la pièce réfrigérée de Kyomu.

Toute la puissance que j'ai retenu contre mon gré depuis le début de la mission est libérée.

Je saisis la hallebarde à deux mains quand bien même une seule me suffirait, pour l'abattre violemment à plusieurs reprises dans les nombreux écrans de la pièce et contre d'autres machines.

C'est finalement un poing bleu d'une luminosité divine qui atteste de mon statut de Gardien et me distingue des individus lambdas, qui s'abat à une vitesse et d'une puissance ahurissantes sur la machine centrale, et dont l'impact se répercute sur toutes les autres en plusieurs arcs bleus.

Je hurle à l'attention de Staft :

"Libère-toi de son emprise Forest !"

[-1 Destin pour amplifier les effets de la Lumière des Anges]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le chaos s'abat en un clin d'oeil sur la zone. La destruction méthodique de la zone rompt le contact entre l'Artisan et Staft, laissant ce dernier l'opportunité d'éliminer les virus qui commençaient à l'infecter.

Hélas, l'intervention de Telagan, au visage maculé de sang, loin d'arrêter le mécanisme d'auto-destruction enclenché, ôte tout espoir de pouvoir l'arrêter. La base toute entière est en ébullition et s'apprête à ne devenir plus que poussière d'ici quelques minutes, réduisant à néant au passage tous les efforts effectués jusque là pour accomplir l'objectif de la mission consistant à récupérer les ressources de l'Artisan.

Même si mon cerveau humain n'a pas le temps de réagir, mon cerveau informatique, lui, suit l'ensemble des données
et ses données indiquent que Telagan vient de passer en mode berzerk.

Qu'est-ce qu'une seconde pour l'informatique ?
Rien de moins que des millions de communication.
Aussi, peu importe la vitesse de Telagan, mes codes seront en mesure d'égaler sa vitesse.

Il me reste donc assez de temps pour m'occuper de l'attaque de l'avatar.

Malgré les arcs électriques qui m'entourent, ma main est toujours placée sur les commandes.
Je sécurise toujours la transmission des derniers documents, laissant l'Artisan achever son programme de destruction.

Pourquoi une telle obstination ?
Je n'ai pas le temps de sourire, mais mon esprit l'imagine.

[Flash-back]
la fenêtre 2 termine enfin sa course. Mais pas pour longtemps

chalias -i : azazel=~

*voilà, je suis le directeur du réseau maintenant.*
[/Flash-back]

Par cette simple commande, je devenais l'équivalant d'Azazel
J'étais l'administrateur du réseau au même titre que l'Artisan.

J'étais l'Artisan !

ma dernière commande s’incruste dans l’immense attaque de l'IArtisan.

Et depuis le début de cette conversation, mon maintien du contrôle du réseau avait le même effet de renforcer le fait que j'étais identique à lui.
Il ne me suffisait plus qu'à placer une seule ligne.

$idStaft = ~

/* commentaire : traduction ? La valeur de l'idStaft (mon id donc) est égal à ~.
je te laisse deviner qui est ~.*/
/* bon courage. */

Telagan brise à ce moment le contacte avec L'IArtisan, désormais seule cible du programme destructeur qu'il a lui-même créer, certainement complexe au point qu'il était impossible pour moi et donc pour lui, de le modifier.
sa seule issue est désormais de détruire l'alias que j'avais crée et blindé durant notre discussion.

J'enlève ma main après la rupture de contact, encore parcourue de soubresaut et d'arc électrique
que les premiers effet de commande destructeur avait placé en moi.

Je sens mon ordinateur interne se concentrer sur la neutralisation, me laissant désormais aussi humain que Telagan,
au niveau du cerveau, bien sûr.

Je souffle un peu.
" Attends deux secondes ... il m’a épuisé l'esprit "
J'ai besoin de me ressaisir.

Je replace la hallebarde dans mon dos, croisée avec le sceptre avant de répondre à Staft :

"On n'a pas le temps d'attendre, on doit rejoindre Orlov et dégager de cette base avant d'être ensevelis."

Je récupère le vieux que j'ai blessé ainsi que Mathilde qui ne s'est toujours pas réveillée et m'adresses aux membres de l'équipe de manière suffisamment forte pour couvrir l'alarme :

"On se regroupe le plus rapidement possible. J'ouvre la marche. Staft guide-moi vers la salle de sécurité. On ne se sépare pas, attention aux mouvements de foules."

Si je passe devant c'est justement pour éviter qu'ils soient pris en plein milieu, pour ma part mon expérience me permettra de créer un passage si nécessaire sans avoir à blesser d'autres personnes.

Malgré l'agitation de Telagan, je ne bouge pas d'un pouce, soufflant un peu.

* Le sang t'est monté à la tête, toi ... *

C'est lorsqu'il s'annonce qu'il est prêt que je lui rappelle l’artefact de mon bras.

" Telagan ? "
Une fois qu'il se retourne, il peut me voir tendre mon gant vers lui.
" Pas la peine ... "

*Même si l'occupation de mon ordinateur m’empêche d'accéder a ma mémoire parfaite, je peux encore me souvenir de événement récents...*

J'attends qu'il entre en contact avec mon gant pour nous téléporter d'où nous venons.

Je me retourne en fronçant les sourcils en fixant le gant qu'il tend :

"J'avais oublié ce détail. On se regroupe tous autour de toi donc. Fais gaffe quad même où tu nous fais atterrir, on ne sait pas ce qui nous attend sur place."

Je referme ma main droite fermement dans son gant tout en lui rendant le doublon :

"Reprends ta pièce, elle te sera plus utile qu'à moi."

Je parcours rapidement les autres membres du groupe du regard pour m'assurer qu'il suivent le mouvement et ne soient pas laissés derrière.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Quand Telagan récupère le vieil homme, sa rigidité musculaire ne laisse aucun doute sur son décès. Quant à Mathile, elle n'est tout simplement plus là.

Le gouffre qu'enjambe la passerelle est malheureusement trop profond pour savoir si elle est tombée au fond de ce gouffre en roulant dans un état de semi-conscience ou bien si elle s'est purement échappée.

Mon regard s'élargit de stoppeur lorsque Telagan n'arrive pas à trouver Mathilde.
*Non.*

L'adrénaline remonte dans mon corps
*Non !*

Je m'empare du doublon tout en relevant.
"Ce n'est pas possible."
Je m'avance vers la passerelle, la démarche encore incertaine.

"Elle n'aurait pas pu !"
Je m'accroche à la rambarde, ma tête se penche vers le vide.

"MATHILDE !"

Mon oreille guette la moindre réponse.

Je me mordille la lèvre en regardant la profondeur du gouffre dans lequel est potentiellement tombée Mathilde.

"Si seulement j'avais les Ailes Rédemptrices...Staft, je vais avoir besoin de toi pour un potentiel sauvetage. Je dois descendre au fond du gouffre. Tu te sens capable de me transporter par télékinésie ou de créer des escaliers jusqu'en bas ? Je dois frôler les 200kg avec l'armure sur le dos."

Je me débarrasse du corps raide de l'ouvrier, inutile de m'encombrer inutilement. Mais je dois impérativement tenter de remonter Mathilde, si tant est qu'elle soit au fond du gouffre.

Je souffle un coup.
Ma mâchoire se resserre.

*Inutile.*

Mon regard croise celui de l'ange, désormais blasé, à bout.
*Tu es inutile.*

Mon regard se reporte sur le cadavre que je ne découvre que maintenant.
Puis sur Maëlle.
* La supposé médecin du groupe ...
Vous êtes inutile.*

Je me dirige vers Maëlle, dont la Tablette doit encore marcher.
* On ne peut compter que sur soit même ici ... *

La suite du plan se dessine déjà dans ma tête.
Moi, armé de la tablette de Maëlle, parcourant les couloirs de la station, après avoir déposé l'ange, les données et la fille au côté d'Alexei qui contactera Galu.

Vous êtes tous ... i.

Ma phrase et mon mouvement s’arrêtent lorsque ma mémoire me renvoie un souvenir.
* Oui ... *

Je me retourne vers Telagan, un nouvel espoir dans les yeux.
" Pas besoin. "

Je lance la téléportation pour rejoindre Alexei.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu tends ta main vers Telagan qui ne semble pas vouloir se laisser téléporter aussi facilement quand un portail de communication s'ouvre non loin de vous. C'est Maëlle, restée en retrait et pétrifiée d'horreur par les exactions de Telagan, qui est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Galu avance vers la salle dévastée mais ne s'arrête pas au milieu des ruines. Il les enjambes avec précaution pour atteindre l'autre extrémité et l'autre passerelle dans le prolongement de celle où vous vous trouvez.

"Possiblement Monsieur Forest, si vous entendez par support de quoi vous rabibocher. Mais le fournir aussitôt et gratuitement serait une formidable contre-performance pédagogique...

Quand bien vous avez récupéré des informations d'une valeur inestimable, je ne peux accéder à votre requête pour votre propre bien. Aussi paradoxal que cela puisse paraître. Mais nous connaissons tous deux votre confort dans l'antithèse, Monsieur Forest."

Il s'engage sur la passerelle et vous signe de le suivre. De trois-quart, il se tourne vers Telagan.

"Une prodigieuse démonstration, Sire Telagan. Mais la Lumière des Anges est bien plus qu'une énergie dévastatrice, selon mes toutes récentes découvertes. Permettez que je les partage avec vous.... Venez donc."

Ce n'est pas tant de l'indifférence face à votre sort qu'un sentiment de protection qui se dégage dans sa voix.

"Mais j'aimerais savoir une chose avant que je vous en fasse part... Quel degrés de respect avez-vous pour votre héritage familial et vos ancêtres ?"

Sa façon de parler pour se donner une contenance, alors qu'il ne nous porte pas dans son cœur, que ce soit Staft ou moi-même, m'exaspère. Je me passe une main salie par le sang séché de mes victimes, sur mon visage lui-même souillé, comme pour effacer les stigmates de ma colère. Je ne le suis pas immédiatement, aussi, Staft a tout le loisir de me passer devant malgré sa difficulté à marcher.

*Calme-toi, péter à nouveau un câble ne te servira à rien. Il est temps de parler franchement, même devant Staft*

Il me faut cinq bonnes minutes, adossé contre un mur, les yeux fermés, et ce malgré le risque de destruction de la base sous peu, pour reprendre à peu près mon self control.

Je finis par le rejoindre, laissant Staft finir de parler avant de répondre à Galu, d'abord à propos de la démonstration prodigieuse :

"Il n'y a absolument rien de prodigieux dans ce que j'ai fait Galu. Je n'en tire absolument aucune satisfaction et encore moins de fierté. J'ai perdu mon self control, qui a diminué tout au long de cette foutue mission, avant d'exploser littéralement probablement au péril de vies humaines, et d'humanoïdes qui n'avaient rien demandé. La seule lucidité qui me restait je l'ai utilisé pour arracher Staft des griffes de l'Artisan, certes au péril de la mission et du maintien de la base en l'état où nous l'avons trouvé. J'ai pété les plombs, en mettant Staft lui-même en danger de mort, parce que je ne supporte pas l'idée que vous puissiez vous servir de Gabriel comme appât, tout en sachant qu'il ne survivra pas. S'il dit avoir accepté de mourir, c'est uniquement un sacrifice pour que ses Alphas puissent connaître une vie meilleure. Il dit accepter la Mort, qu'il n'en a pas peur, mais il se ment à lui-même."

Je referme aussi vite mon cœur que je l'ai ouvert pour répondre ensuite à sa question sur l'héritage de ma famille :

"J'éprouve le plus profond respect qu'un homme puisse éprouver envers ses ancêtres et son héritage familial, y compris lorsque notre lignée est assez éloignée dans notre sang. Ma famille représente tout ce que j'ai, tant mon épouse et mes enfants, que l'ensemble de ma lignée. S'il y a bien une chose que je ne pourrais jamais trahir, en ne prenant pas en compte mon intérêt personnel, c'est bien mon lien familial. Ainsi que, depuis peu, mon amitié que j'éprouve envers Gabriel."

Je termine sur ce que j'ai dit à Bailli :

"Comme je le disais à mon épouse, dès que l'occasion se présentera, je rendrai tout ce dont j'ai pu hériter depuis le début, pour me consacrer uniquement à ma vie de famille. Je ne souhaite pas être un héros de cette guerre. Je terminerai ce qui a été commencé, et je me retirerai définitivement de la vie publique, qui ne m'intéresse plus."

Je me tais ensuite, ne montrant pas d'enthousiasme, conformément à la fin de mon discours, à propos de la fameuse découverte concernant la Lumière des Anges.

Je tique de l’œil et je ne bouge pas.

Je tique de l’œil et je bouillonne de l'intérieur
* Il se fout.
De. Ma. Gueule. *

Je tique de l’œil sans pouvoir le contrôler.

C'est la seule chose physique qui pourrait trahir l'explosion de colère qui se déroule actuellement

* ' Si vous entendez par support de quoi vous rabibochez. ' Connard ! Tu me vois farfouillé dans les machines et tu penses à un support médicale ?! Enfoiré, c'était un support de commande annexe que je demandais. *

* ' Mais nous connaissons tous deux votre confort dans l'antithèse ', Toi pas assez imbécile,
sinon t'aurais pu deviner ma véritable demande.

Un blessé qui cherche à se soigner, c'est normal.
Un blessé qui cherche pas à se soigner, là, on est dans le paradoxe !*

* Punaise, ça fait une demi-heure que je me tape tout une précaution monstre, que j'affronte mon putain de créateur et que je parviens à saisir ' des informations d'une valeur inestimable ' . Mon cul ! Je parie qu'aux moins 90% de ses données ont déjà été découverte par vous !

Et avec tout ça vous arrivé encore a dire que je fout rien ?!
Salaud ! *

Je respire un coup avant de le suivre, utilisant la téléportation pour sauter le reste de la salle macabre.

Même si ma jambe à demi paralysée reste douloureuse, ma seule expression reste ce tic nerveux de l’œil.

Je cherche malgré tout un moyen de passer les nerfs, même si, hélas, je dois le faire avec le Vieux.

" Vous semblez assez sûr de vous pour marcher alors que cette base s’apprête à être détruite ... "
le ton est légèrement colérique.
* Crap. *

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il s'arrête dans sa marche lorsqu'il atteint l'autre épaisse porte verrouillée au bout de la passerelle. Quelques fils partent de son bras pour se brancher sur un boitier de commande sur sa droite. Quelques voyants passent au vert avec un tintement doux suivi immédiatement de l'ouverture du sas.

"Précisément Monsieur Forest, parce que je ne crois pas qu'elle sera détruite.

Malgré votre état, je suis sûr qu'il vous reste encore de quoi suivre un diagnostic psychanalytique somme toute élémentaire. Nous sommes dans la base de celui qui se fait appeler l'Artisan. L'Artisan, Monsieur Forest, un Créateur, pas un Destructeur.

Bien que vous n'ayez que très peu cotoyé votre pseudo-géniteur, je pense que vous me rejoindrez quand je dis qu'il s'enorgueillit largement de ses oeuvres. Ainsi, je ne le crois pas capable de détruire le fruit d'une immortelle vie de travail, d'autant plus lorsque le doublon qui le maintient emprisonné se trouve à bord du vaisseau en question."

Il insiste encore pour que vous le suiviez avec un calme désormais justifié.

"Si cette logique vous convient, je vous invite à considérer le fait que cette analyse psychologique et factuelle, extrêmement basique, vous a échappé. Très probablement car celle-ci n'a pas pu être généré par votre programme à cause de ses lacunes volontaires vis-à-vis de toute forme d'empathie.

Et si vous n'avez pu faire cette simple analyse, que pensez de toutes les autres décisions que vous avez basé et les opinions que vous vous êtes forgé sur ceux qui vous entoure depuis votre seconde naissance ?"

Il n'y a pas d'accusation ni de reproche dans sa voix, mais un simple constat.

"Enfin, si vous poussez la réflexion jusqu'au bout, vous conviendrez que vous avez besoin d'un partenaire pour pallier ce manquement. Je vous laisse me dire ce que vous en pensez et si vous seriez d'accord pour en avoir un..."

Etait-ce donc finalement son véritable objectif ? Faire en sorte que Staft accepte de travailler en collaboration avec quelqu'un, reconnaissant qu'il avait besoin d'autres personnes pour réussir ?

Vous n'êtes pas devant un autre corridor mais sur une sorte de tour-de-ronde qui longe le mur d'un laboratoire aux proportions démesurées.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Le Sage s'adresse alors à Telagan avec, cette fois, une pointe de satisfaction dans la voix.

"Telagan, votre fidélité à votre lignée vous honore et je suis ravi de voir que la force de votre allégeance à Dépérion n'a point souffert dans cette guerre.

Néanmoins, j'aimerais savoir ce que vous pensez du fait que votre aïeul a préservé Staft de votre assaut et de la forte probabilité qu'il désapprouve totalement votre comportement ? Sans parler même du fait que vous n'ayez, à aucun moment, cherché à le libérer..."

Apparemment, il ne doute pas que tu y aies déjà réfléchi et se montre simplement curieux de ton cheminement logique.

Je continue de suivre Galu, tête légèrement baissée. Réfléchissant à ses paroles.
*Qu'est-ce que le passé dans une vie d'immortel ? Rien qu'une partie infime de la vie.*
Je secoue la tête.

*J'ai vu sa colère... J'ai vu sa haine.*
* Il ne pouvait pas savoir que sa pièce était à bord.*
Je secoue négativement la tête, n'arrivant pas à suivre sa logique,

avant de répondre à sa question.
"La dernière personne, humaine je précise, qui a voulu jouer ma conscience a fini en charpie au fond de l'océan...

Je ne réfute pas mon manque d'empathie et devine qu'un partenaire me serait bénéfique...
Mais je sais que je peux être violant et têtu lorsque que l'on s'oppose à mes idées.
Heureusement moins qu'avant...

Si en plus, je tiens compte du résultat de notre 'collaboration' durant notre mission..."
Mathilde qui se révolte, notre difficulté à travailler ensemble, Alexei et moi...
Je fais à nouveau un non de la tête.

"Je préfère rester seul sur ce niveau- là ... par précaution. "

Telagan arrive à ce moment-là, justifiant sa colère.

Au fur et à mesure de ses explications. Mes yeux s'agrandissent de surprise, d'incompréhensions puis de peur.

Je ne réagis pas, n'osant comprendre ceux que veulent dire ces paroles.
Je ne peux pas les comprendre.
Je ne veux pas les comprendre.

Je ne réagis, enfin, que tardivement.

"Co... comment ça 'Gabriel comme appât' ? Comment ça 'il ne survivra pas' ? C'est quoi cette histoire ?

Je regarde tour à tour l'ange et le vieux, un ton de panique dans la voix et d'incompréhensions dans les yeux.

"C'est quoi cette histoire ?"

Ma réponse tac-o-tac à ses questions lui confirme que j'ai effectivement mes raisons pour ne pas avoir cherché à libérer Irial.

"Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il désapprouve mon comportement Galu, il n'est pas le seul d'ailleurs, ma propre femme et mes enfants ne me reconnaitraient pas. C'est la deuxième fois que j'utilise la Lumière des Anges pour tuer, mais la première fois que je le fais contre des civils. Mon incapacité à me contrôler dans toutes situations, a contribué à ma volonté de rendre tout ce que j'ai acquis, comme je le disais plus tôt.

En ce qui concerne la protection de Staft contre mon assaut, je n'en attendais pas moins de mon aïeul. Si vous avez suivi tout depuis le début, vous avez pu vous-même vous apercevoir de l'évolution de mon agacement, jusqu'à devenir ce qui est advenu. Si je n'avais pas prévu de m'en prendre à Staft physiquement, je savais que j'étais en train de devenir dangereux pour mes coéquipiers, lorsqu je lui ai rendu le doublon.

Si j'arrêtais mon raisonnement, ici vous vous diriez qu'il aurait très bien pu le protéger de mon assaut, et même plus efficacement en étant physiquement près de lui. Probablement, mais étant donné mon état d'esprit, s'il s'était opposé, les conséquences auraient pu être dramatiques pour lui. Je l'ai déjà perdu dans ma dimension par ma faute Galu, je ne supporterai pas de le perdre une nouvelle fois dans cette dimension. Si son esprit est enfermé dans le doublon, au moins je sais qu'il sera protégé des conséquences de la guerre que nous menons."

Je prends mon temps avant de conclure en faisant tournoyer le doublon entre mes doigts :

"Même en période de paix, je ne conclurais plus jamais de pacte avec Azazel. Il n'y a qu'à Kaen ou ses Disciples les plus sensés à qui je ferai une demande de libération en temps voulu, à défaut de pouvoir le demander directement à Dariel."

J'ai un sourire triste pour Staft qui semble comprendre que maintenant, que Gabriel sera l'une des victimes de cette guerre, alors que ma haine semble s'être noyée temporairement dans le calme de la mer de brume de Dépérion :

"Ce n'est pas une histoire Staft, c'est la réalité."

Je laisse le soin à Galu de se justifier s'il considère cela nécessaire, et d'assumer lui aussi ses responsabilités jusqu'au bout.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Son regard passe de Telagan puis à Staft pour observer sa réaction décalée, puis de nouveau à l'ange, ne voulant pas commenter d'avantage.

"Et pourquoi ne pas me l'avoir demandé directement, Telagan ? Vous aviez largement le temps et vous pouviez légitimement vous demander si j'en étais capable. Car je le suis.

Et en ce qui concerne la réddition de vos talents. Je vous propose de ne pas attendre et d'y renoncer derechef ! Mais nous savons tous deux que vous refuserez. Car, comme pour toutes les fausses raisons que vous vous employez à vous faire croire, ceci est un mensonge.

Vous ne désirez pas rendre vos talents, tout comme vous ne voulez pas libérer votre aïeul car vous désirez ne pas avoir à vous plier à des règles parce que c'est fatiguant, frustrant et contraignant. Comme un enfant qui boude devant son père.

Vous pourrez prétendre que vous avez encore besoin de la Lumière des Anges pour arrêter Jialle, mais je vous guarantie que 'une bonne force humaine et vos connaissances martiales seront amplement suffisantes.

Aussi, Telagan, je vous demande de cesser de vous mentir à vous-même : tout comme Staft, vous n'en avez rien à faire, ni de votre famille, ni de votre héritage, ni de personne d'autres que vous-même. Vos actes parlent pour vous."

Il continue d'avancer vers les diverses machines qui alimentent des cuves, sur des centaines de mètres au-dessus et en-dessous de vous, contenant diverses créatures ou monstres, attendant d'être réveillés ou sujets à quelque étude inventé par l'Artisan.

La voix électronique se fait entendre "5 minutes avant levé du champ de force".

Galu passe une main sur la vitre tubulaire afin d'enlever un peu de buée et dévoiler le visage difforme de l'embryon de trois mètres de race inconnue.

"Monsieur Forest, peu me chaut vos préférences. Je mène une guerre, il me faut donc des hommes fiables capables de faire front ensemble. Votre incapacité, avouée, à travailler en équipe et l'inamovibilité dont vous faites preuve, me force malheureusement à prendre une décision difficile : l'assaut final devra se passer de vous.

C'est pourquoi je crois que vous serez plus utile à surveiller cette base pour éviter un retour de l'Artisan dans les prochains siècles."

Il pose des questions sans les poser, préférant laisser la discussion ouverte pour qu'elle se mêle mieux plutôt que d'avoir à gérer deux conversations distinctes en une, ce qui serait tout de même des plus surréalistes.

Sans colère ni défi, je réponds au Sage avec un sincérité profonde et déstabilisante venant du cœur :

"Vous vous méprenez sur mon compte Galu. Votre infinie sagesse ne vous offre pas la vérité absolue. Si pour vous prouver que mes propos sont véridiques, je dois renoncer céans à mes talents, alors qu'il en soit ainsi. Je vous les offre Galu, car il n'y a rien de plus important pour moi que ma famille."

Comme pour apporter une touche encore plus poignante, je pose un genou à terre face à lui, me débarrasse de la hallebarde en la posant près de moi et lui tends mon sceptre qui me permets de restaurer ma source. Quand à la Lumière des Anges, peu à peu ma main gauche perd en luminosité. Contrairement à la fois où je lui ai tendu le plastron de mauvaiseté, cette fois, c'est un acte solennel que j'effectue.

Je poursuis comme si j'avais encore besoin de prouver la sincérité de mes propos en relevant la tête :

"De nombreuses guerres se remportent par la seule force de l'amour que nous éprouvons pour les siens, le mien est indéfectible, au point que je suis prêt à braver tous les dangers pour leur offrir un monde meilleur, avec ou sans artifices à portée de mains."

Non, seulement la parole de Telagan ne me rassure absolument pas, mais l'absence de réponse venant de Galu n'aide pas à me calmer, au contraire...

Pire, il prend un malsain plaisirs pour m'annoncer que je participerai pas à la guerre,
pas seulement que je ne perd mon poste, mais que je ne pourrai tout simplement pas aider...

J'ai la tête qui tourne, je ne me sens pas bien ...
Pourtant ma respiration reste calme, quoique plus appuyé.

Je recule, je m'éloigne, laissant Telagan affirmer ces propos.
Je tourne dos, prenant appuie sur une de ses cuvettes pour rester debout.
Ma main sur le verre se referme.
j'ai besoin de me calmer. De calmer mon esprit.
J'en tremble.

* Calme-toi ... Calme-toi ... Laisse de côté, concentre-toi. Oublies Gabriel. Concentre toi sur l'instant présent.
Je n'aurais qu'à lui demander dès que possible, voilà. Faut que je me concentre ... que je me concentre-toi calme toi. *

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Telagan --> Choix majeur. destin up]

Galu opine du chef et désigne un fauteuil en fer à côté de l'une des cuvettes libres où un liquide verdâtre douteux attend qu'on y plonge le sujet d'expérience.

"Je vais avoir besoin que vous enleviez vos vêtements et me laissiez pratiquer quelques piqûres sur vous. Je vais devoir recycler votre sang. La procédure risque de prendre un peu de temps, mais cela ne devrait pas nous retarder pas dans notre programme. Vous pourrez même vous reposer, dans la mesure où vous êtes décalé dans votre sommeil par rapport à vos camarades."

"5 minutes avant levé du champ de force" annonce de nouveau la voix. Le Sage se tourne vers l'artificier avec un regard compatissant.

"Je comprends que cette nouvelle vous fasse un choc Monsieur Forest.

Comprenez que je n'ai pas le choix. Je ne peux mettre le destin de Centile entre vos mains. Malgré vos talents indéniables, ceci ne sont d'aucune utilité s'ils ne génèrent que le chaos et la discorde."

Il n'y a aucun plaisir malsain dans sa voix malgré ce que tu as envie d'y voir. Le diaboliser te permet de rejetter la faute sur lui mais, en même temps, lui donne raison quant à ton incapacité à traduire les intentions correctement.

"Vous serez à votre place ici, Staft."