Tome 1: Certains l'aiment froide, Episode 7 : Armaggeddon, Martyrs et Prédicaments (Alexei)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ta critique fait son effet d'électro-choc mais tu sens aussitôt qu'ils intègrent sauf Sextan, peut-être, qui croise les bras en faisant rouler ses pectoraux sous sa combinaison.

"C'est vrai," dit Beyel, "on a voulu être en soutien et on n'a pas osé freiner l'allure. On voulait être utile et vous aviez tous plein de trucs en tête...

Et puis, on n'a pas l'impression d'avoir de voix. Tant qu'on n'a pas de talents du niveau d'un Telagan et l'influence de Galu, on est rien. C'est toujours Centile ici dans ce groupe. Rien n'a changé, c'est toujours les plus puissants qu'on écoute et les autres sont relégués au rang de spectateur.

Je parle pas forcément de toi mais de Galu, de Davil, d'Iyo... tous les Gardiens qui..."

Sextan le coupe pour te parler directement.

"Ouais et puis on va peut-être parler du fait que tu prends pour un putain de larbin ?

EXCUSE-MOI, La Flèche, je suis juste LE capitaine du Pandora et tu t'attends à ce que je me comporte comme ton putain de subordonné ? "Et vas-y que je prends tel membre d'équipage et que je leur dis ce qu'il faut faire". Donc t'étonnes pas quand on fait le strict minimum parce qu'en te suivant aveuglément dans un putain de nid de créatures investés d'horreurs tellement nombreuses qu'il fallait toute une putain d'armée pour les contenir, Jack est morte !

Donc ouais, je prends ma part de responsabilité parce que j'aurais dû t'arrêter avant. Et maintenant j'avance parce qu'apparemment avec les conneries de tes nouveaux potes Linor est aussi en danger.

Mais si tu veux qu'on s'y file, on va commencer à faire les choses à ma façon. Et ça commence par m'avoir mon putain de vaisseau et mon équipage complet !

Je me suis pas fait pirate pour être la catin d'un étranger ou encore d'un vieux barbu avec toute sa bande de phénpmène de foire!"

Tu sens qu'il s'échauffe à peine et qu'il faut pas continuer à le chatouiller sur le sujet parce qu'il en a gros manifestement.

Les paroles de Beyel son compréhensible. Qui n'auraient pas été intimidé par des Gardiens. Moi même, lorsque j'avais rencontré Gabriel, je l'ai crains. Si rapide, si mortel ... et pourtant, aujourd'hui, il n'est pas différents de nous. Dans le royaume onirique, j'avais eu un véritable respect pour Telagan, il semblait sage, calme et pourtant aujourd'hui c'est une bête de guerre. Comme devant un gouffre sans fond, ils avaient décidé de rester à regarder plutot que de plonger, comme je l'ai fait, dans le combat. J'avoue qu'aujourd'hui, j'avais sauté dans le gouffre et celui ci m'avait déchiré le coeur... Les arguments pour motiver l'équipe à prendre leur décision allait sortir péniblement alors que mon âme en peine quand Sextan coupe l'ex-Evangeliste.

*[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ... même si je sais que les Linoriens sont des images de mon esprit ... ca surprend quand j'ai l'impression qu'il lit dans mes pensées*

Mon coeur semble se remettre à battre alors que Sextan est en train de s'échauffer niveau paroles. Un sourire s'affiche sur mon visage alors que je revoie enfin le tempérament des Linorien apparaitre devant mes yeux. Des pirates, des aventuriers et surtout pas des suiveurs. Si Beyel avait entièrement raison sur le fait que notre petite entreprise n'était qu'un clone de Centile, Sextan était ce que j'attendais du Multivers. Il était près à prendre les armes et surtout à ne plus se laisser marcher sur les pieds pour défendre sa terre et ses amis. Je prends une respiration, dopé par la tension électrique qui anime le Capitaine du Pandora. La force qui parcoure mon corps me fait avancer vers Sextan qui, malgré le costume... ou plutot l'uniforme de Galu n'arrive plus à contenir son aura de commandement galvanisé et aussi surement par l'inquiétude de voir Maëlle presque traumatisé.

"Capitaine Sextan" dis je respectueusement "Tu n'aurais pas pu mieux traduire ce que je pense actuellement. Pas question de se laisser dicter une conduite que nous n'estimons pas juste ou inappropriée. Sitot rentré, nous commencerons l'arrivage de tes hommes. Concernant, le Pandora ..."

Je me stoppe dans ma phrase quand quelque chose venait de tilter à mon esprit. Il était temps de ne plus faire comme on nous dit. Il est temps de prendre des initiatives. Pas forcément pour nous, mais aussi pour l'avenir. Après la petit seconde de bug, une étincelle semble naitre dans mon regard.

"...Je ne doute pas que Galu puisse le faire venir, mais je me demandais pourquoi te limiter à ton batiment quand un plus grand "navire" avait besoin d'un Capitaine expérimenté à son commandement ?"

Je couvrais à peine l'idée que j'avais en tête. Le vaisseau de Galu était une merveille de technologie, Galu était un inventeur, et surement un stratège, de génie. Mais était il un commandant de navire comme Sextan ? Je n'étais pas sûr de pouvoir négocier cela avec le Sage, mais je devais essayer. La fougue que me transmettait Sextan me le commander. Une fougue qui me disait de ne pas m'arrêter là. Je regardais El'Ca.

"Et toi, El'Ca ? Après avoir vu les "dieux" Centiliens, penses-tu devoir plier le genoux devant eux, tout Disciples qu'ils sont ? N'est il pas temps de montrer que les Niroyens ne sont pas inférieur ? Qu'ils sont comme tout le monde, illuminés et animés par la volonté de la Déesse ?"

Galu, Horini, Jialle... tous ne sont que des Disciples. Ils sont le but à atteindre pour beaucoup des Centiliens, mais eux même ne sont, au final, que des hommes et femmes guidé par leur instincts, aussi réprimés soient ils. Même le Sage avoue que la Déesse avait plus de Sagesse que quiconque. Ils ne sont pas si différents que nous, fondamentalement. Pas plus différent qu'un sauvage de la 6eme Couronne est différent d'un Centriste. Pas plus différent qu'un travailleur est différent d'un Gardien. La Puissance n'est qu'illusoire, au fond nous sommes tous les même : perdu dans nos peur mais guidé par notre foi. Aujourd'hui, j'ai peur de perdre mes amis. Mais j'ai foi en eux et en leur courage.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

El'Ca relève la tête fermement.

"Allons trouver mon peuple. C'est leur destin aussi !"

El'Ca sort son amplificateur et avance avec une impulsion déterminée pour mener plutôt que suivre.

"Je ferai pas d'infidélité à mon vaisseau. Celui de votre Galu est peut-être plus gros. Mais le Pandora est à moi et y en a qu'un dans mon monde comme dans l'autre.

Allons récupérer mon vaisseau."

Il éclate la pyramide et se fait emporter bientôt par un fleur d'eau.

Sextan restait fidèle à lui même. Plutot que de devoir mettre ses mains dans les mains d'une machine de Galu, il préférait utiliser celle qu'il avait vu naitre, combattre et vaincre. Etrange relation qu'on les Linoriens avec leur machines. Etrange et pourtant si forte. El'Ca, dans une fermeté sans pareille, semble subitement bruler d'une force que je savais en lui depuis si longtemps et que j'avais peut être, involontairement empêcher de s'épanouir. Ce n'est plus un chasseur que j'ai en face de moi, mais un guerrier, peut être même un chef.

Le lotus aqueux emportent El'Ca, Sextan et Maëlle qui était à ses cotés, me laissant seul avec Beyel. L'heure était venu de rentré. Finis les tests et finis les manipulations, il était tant de combattre enfin contre notre véritable adversaire : Jialle. Bizarrement, malgré tout ce qui s'est passé, malgré ses crimes. Je n'arrive pas totalement à la cataloguer au rang d'ennemi. Ne suis je pas, moi aussi, un ennemi de Centile ? Ne le sommes nous pas tous ? En un sens, Jialle et nous ne sommes que deux poids de chaque coté d'une balance.

A notre affrontement de rapporter l'équilibre. Je sors mon amplificateur psychique avant de regarder mon congénère Centiliens le regard fier mais toujours emprunt d'une douleur. Je crains ... non je sais qu'à chaque pas que je fais vers l'affrontement m'écarte de Mathilde ... mais ce pas je dois le faire malgré tout. Pensif, les mots de Beyel sont toujours en train de résonner en moi. "Il faut savoir composer avec le monde..." disait il. Des mots sages, mais que je trouvais incomplet jusqu'à ce que Sextan et El'Ca ne m'apportent les mots qu'ils manquaient à cette phrase.

"Tu avais raison, Beyel. Parfois il faut composer avec le monde. Mais cette fois c'est le monde qui va devoir composer avec nous"[/color]

Je prends mon Amplificateur Psychique et le brise, alors que je tiens l'épaules de l'Ex-Evangéliste. J'attends que le portail d'eau ne nous ramène jusqu'au vaisseau. Notre travail ici est terminé. Mathilde s'est occupée de l'évacuation, Galu s'occupe de la salle de commande avec Staft et Telagan. Il est temps de nous ressourcer et de nous préparer à la batailler. L'heure approche, le Sang Orlov se battra pour une cause juste cette fois.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

De retour dans le vaisseau de Galu, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Linoriens et passez dans les couloirs où les officiers robotiques du Sage s'activent.

Sextan retourne vers la salle de briefing pour y retrouver Iyo, entouré de Prêtres-Soldats qui semblent de haut rang. Leurs yeux sont rivés sur les écrans qui montrent Telagan, Staft, le Sage et une vision de l'extérieur de la base. Des centaines de petits modules s'en échappent en longue colonnes qui s'éparpillent comme des insectes cosmiques fuyant leur ruche.

"Toi ! En vert. Iyo c'est ça ?

Où est passé Monsieur Galu ?"

Surpris, le Gardien se retourne et ne relève pas le manque d'étiquette du capitaine. Il se contente de pointer l'écran du doigt.

- Il est là-dedans. C'est moi qui suis en charge en attendant.

- Fort bien. J'ai cru comprendre que vous pouviez ramener mon Pandora ici. Je le veux maintenant.

- Votre Pandora ?

- Mon vaisseau. Sur mon monde."

Iyo regarde en biais les prêtres qui vous dévisagent de leurs mines patibulaires qui respirent la rigueur martiale. Le Gardien au Chat a un léger hochement de tête avant de se lever.

------------

La "peinture" est encore fraîche sur les murs d'acier qui vous entourent. Vous vous trouvez dans un grand couloir qui vient tout juste d'être construit et dont les larges baies vitrées horizontales donnent sur l'espace juste en-dessous du ventre de votre énorme vaisseau.

Bien que vous voyagiez toujours entre les incarnats, vous avez l'impression d'être en vol stationnaire au-dessus d'une planète dont les continents changent de contour progressivement.

Iyo se tient à côté de vous et vous invite à lever la tête pour regarder sous le corps du nvaire par une des grandes fenêtres.

Il active quelques commandes sur sa tablettes avec un luxe de précautions montrant qu'il n'est pas habitué à ce genre de manipulation.

"Attention aux yeux..."

Un portail de la taille de deux terrains de foot se matérialise sous le vaisseau pour former cette eau électrique typique de la technologie du Sage. Le liquide se gondole petit à petit pour épouser la forme du navire que tu connais bien. La Pandora finit par crever la gangue du portail pour se dévoiler à votre regard lentement. Sextan a les yeux pétillants et a retrouvé ce sourire qu'il avait perdu depuis son arrivée sur Niroy.

Bientôt, une passerelle d'arrimage se fixe au bâtiment pirate pour vous permettre d'y embarquer.

Philis est à tes côtés et te met la main sur l'épaule, pas mécontent de voir un truc aussi familier dans ce décor étranger.

"On va leur montrer qu'on n'est pas venu pour colorier la giraffe, La Flèche !"

"Non en effet" dis je à Philis alors que j'avais le regard perdu sur les lignes du Pandora.

Y a pas à dire, ce vaisseau à de la gueule. Son aspect presque chromé reflétaient les lignes continentales du paysage que nous survolons. Ce revêtement, tirant, par endroit à des couleurs iridescentes grace au Titane dans son alliage vibrait d'une énergie qui arrivait à me redonner un peu de baume au coeur alors que celui ci saigne toujours.

*En Centile je trouverai ma force. En elle je transmettrai la mienne - Psaume Chapitre V verset 10*

Tel parlait le livre de Kaen, mais aujourd'hui ce n'était pas en Centile que je trouvais ma force, pas uniquement. Aujourd'hui, c'était le Multivers qui me donnait la force. Les Linoriens, les Niroyens et les Centiliens ... même ceux que Sextan avait outré par son manque d'étiquette hilarant. Je me demande, d'ailleurs, si Iyo avait déjà reçu des ordres d'un non-centiliens. Et les prêtres ... j'en parle même pas. Mais leur apparence martiale ne m'avait pas échappée, cependant. Qui étaient ils ? Je le saurais bien assez tot. L'heure était à la revu des troupes.

"On est là pour lui défoncer sa race à coup de machette à la giraffe. Et le Pandora est une sacrée lame" dis je pour surenchérir.

Mais le fait est que la proue du vaisseau fin comme une lame et son blason en les cartes du tarots (la mort, la tour, le pendu et la fortune) imposait directement ce qui risquait de se passer à Nephta. Malgré les carnages des combats qui me font frémir, je trépignais de voir la tête des Centiliens quand ils l'apercevront dans les cieux.

"Et toi ? Comment ca s'est passé ton étude de la technologie Centilienne avec Malderonne ?"

En quelques heures, il avait réussi à avoir l'idée de munitions spéciales pour les mitrailleuses Linorienne. J'ose à peine imaginer ce que son passage sur le vaisseau de Galu. J'étais aussi intéressé de savoir si la "tension" entre eux était calmée. Malderonne et Philis avait été à deux doigts de se battre sur Niroy...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Philis gonfle les joues avant d'en expulser l'air et d'ouvrir de grands yeux ronds.

"Pas compris masse j't'avouerai.

Le Transhumain a bité plus de trucs heureusement. Mais il avait troué par l'écart technologique. Disait que c'était pas possible d'avoir autant de technologies différentes qui coexistent.

Des histoire d'obsolescence trop courte ou ch'ais pas quoi."

Puis, plus inquiet, il tourne la tête vers toi en fronçant les sourcils.

"T'as peur qu'on se fasse bouffer quand va falloir aller au casse-pipe ?

J'dois avouer que la dernière chicanade me fait dire qu'on ferait mieux d'y aller prudent le prochain coup."

Sa gueule de balafré récemment recousu ne lui donne pas tord. Tu sens qu'un peu de sa jovialité naturelle est parti avec les morceaux de chaire. Même si elle reviendra peut-être un jour.

"Bien... je vous laisse briefer votre équipage. Ils vont pas tous tenir dans l'auditorium donc amener que les plus gradés au moment du briefing final.

On commence dans trente minutes," explique Iyo avant de quitter le couloir.

Je regarde la balafre de Philis, n'oubliant pas que celle ci est en partie ma faute. Mauvaise préparation ? Peut être ... Mais le défi était de taille et cela fut cher payé. Jack l'a payé pour nous et chacun d'entre nous portent les marques de cet échec, les miennes ne sont plus dans ma chair. J'écoute les paroles de Iyo, et son rendez vous dans trente minutes avant de décider de remonter le moral à mon confrère. Il trouve juste devant ses yeux, mon index accusateur. J'attends que ses yeux louche dessus avant de frapper d'estoc sur son froncement de sourcil.

"J'ai surtout peur que JE me fasse bouffer. T'as mangé une balafre, toi, mais si la Source ne m'avait régénéré, j'aurais des marques de morsures profondes, un bras à moitié démis et des surement une chiée d'os brisés..."

Je force un sourire quand je tente de le faire relativiser tout en approuvant son attitude. Il allait falloir marcher sur des oeufs. Et l'étude de la technologie de Galu était une manière de mettre le pied sur des coquilles les plus dures.

"... Le machin d'obsolescence courte ca vient du fait que, sur Centile, les époques et technologies se cotoient et correspond au rang social ..."

Peut être une traduction s'impose...

"En gros plus on est rupin plus on a droit de se la péter avec la technologie ..."

Je m'apprête à partir pour rendre visite à Malderone quand subitement une question toque à la porte de mon esprit.

"Au fait, Philis, le Pandora a perdu son timon avec Jack. Tu penses que Sextan va te demander de prendre les commandes ?"

Après Jack, Philis était le Technomancien le plus doué de l'équipage du Pandora. Il est fort probable qu'on lui demande de prendre les commandes mais le tout était de savoir si le grand gaillard y avait pensée et surtout, j'attendais de voir s'il se sentait prêt. Et si son visage ne laissait rien paraitre, je voulais voir si sa psyché résonnait à cette idée. Une fois fixée, j'irai voir Malderone.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Philis croise les bras sur son torse l'air de dire qu'il n'y a aucun problème :

"Possible. Si le capitaine le demande, je le ferai."

Aucun soucis de ce côté là, il a assez d'expérience pour remplir le rôle de timon parfaitement.

Malderone est déjà en marche vers la passerelle arrimée au Pandora. Sextan est près de lui, qui gueule dans un micro à l'intention de l'équipage pour leur expliquer que tout est sous contrôle et qu'il ne faut surtout pas faire feu. Malgré tout, les armes du vaisseau sont pointés sur le navire-amiral de Galu.

Approchant de l'homme à la cervelle presque apparente, je me glisse à ses cotés pour ne pas couper Sextan qui est en train de rassurer les membres d'équipages du Pandora qui viennent de vivre leur premier transport inter-incarnal de manière sacrément surprenant. Au coté de l'ex-assureur devenu pirate, je ne peux m'empêcher de penser à une chose totalement différentes.

""Obsolescence trop courte" ? A Philis ? Tu t'attendais vraiment à ce qu'il comprenne ?" dis je en rigolant "J'en conclus que tu as eu le temps de bien jeter un oeil sur la technologie Centilienne. Tu penses que le Pandora peut rivaliser ?"

Pour un Centilien, il est parfois intéressant de voir ce que des civilisation plus "conventionnelle" pense de l'évolution du Monde-Père, de ses prouesse et de ses particularisme.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Alexeï a écrit:: ""Obsolescence trop courte" ? A Philis ? Tu t'attendais vraiment à ce qu'il comprenne ?"

Il rit par le nez sans véritable joie.

"Nan mais j'aime bien la gueule qui fait dans ces moments là. Ca lui rappellera que c'est pas parce qu'on est pas sur le terrain qu'on en chie pas autant..."

Le torchon brûle toujours entre les deux suite à la mort de Jack. Pas besoin de sentir les psychés pour le sentir.

Alexeï a écrit:: "J'en conclus que tu as eu le temps de bien jeter un oeil sur la technologie Centilienne. Tu penses que le Pandora peut rivaliser ?"

Les rouages électroniques de sa caboche front quelques tours à contre-sens quand tu dis ça avant de reprendre le rotation habituelle.

"Rivaliser, dur à dire. Ils maîtrisent le voyage spatial tes potes ! Si on doit faire face à la moitié des aéronefs que j'ai vu, on va ramasser. Y a des trucs foutrement avancés, pire que de la science-fiction. Genre ces bombes à singularité... mais bon, si j'ai bien tout suivi, ils utilisent ça que dans l'espace.

Nan, y a pas à tortiller, en vitesse et en puissance de feu, certains navires sont largement supérieur au Pandora. Mais là où on pourra avoir le dessus c'est sur notre maîtrise du lévitacier, nos techniques de pilotage et nos couilles.

En tout cas, j'espère que ton Galu va pas nous envoyer à la mine tout seul. On a déjà eu notre dose de combat sousnuméraire hier..."

Il avance vers la passerelle d'embarquement alors que Sextan vient de parvenir à gagner la confiance de l'équipage.

"Il t'a dit quoi là-dessus d'ailleurs Sainte-Barbiche ?"

Le constat de Malderone sur les capacité de combat des Centiliens face aux Linoriens est, malheureusement, celui que j'avais eu moi même. En même temps, Centile est le Monde-Père, si ce n'est Dolérian, rares sont les mondes qui peuvent rivaliser contre lui. Toutefois, il y avait un avantage que les Linoriens avaient sur les Centiliens, ils seront prêt à les affronter. Qeglin a bien mit des mouchard sur les deux Airpods, et pourrait avoir une idée des capacités de ceux ci, mais il n'a pas vu le Pandora à l'oeuvre. Le seul soucis qui me restait était l'oeuvre en question. L'oeuvre que questionnait d'ailleurs Malderone. Galu a un plan, c'est sûr, un plan qu'il préfère d'abord tester pour voir si les protagonistes sont aptes ou pas à combattre cotes à cotes.

"Le Disciple Galu a, semble-t-il un plan pour nous. Mais il n'en a rien dit. A mon avis, il semble attendre de tester ses troupes et leur loyauté avant de plus le dévoiler ... ce qui n'est pas forcément pour me plaire..."

Suivant Malderone, j'affiche une mine quelque peu moribonde quand je décide de développer ma crainte.

"Dans l'état actuel des choses, nous avons besoin de loyauté et de foi pour que tout se passe bien. Malheureusement, j'ai l'impression qu'on manque des deux. Ca m'inquiète d'autant plus pour après cette mission"

Alors que mes derniers mots sont lachés, je pose une main sur l'épaule de Malderone pour que je puisse avec des mots discret avec lui. Je regarde à droite et à gauche avant de lui glisser quelques mots.

"C'est aussi pour ca que j'ai besoin que tu sois le plus documenté sur Centile. Avec le coup que nous allons donner, il y a de bonnes chances que les Linoriens se mettent à dos un titan. Et Linor devra peut être devenir un symbole de Résistance pour le Multivers... pas question d'être pris de court..."

Dans mon discours, on avait l'impression que j'envisageais notre défaite. J'envisageais au contraire notre réussite : stopper Jialle. Une réussite cependant clandestine, sous couvert de nos masques de terroristes, de rebelles et de dissidents. Une telle réussite risquait d'apporter à Linor les foudres d'une Centile que nous allons frapper au coeur et perdu sans la Déesse. Galu, tout Disciple qu'il est, pourrait sacrifier mon incarnat-lié et un peuple sauvage pour stabiliser Centile. Quand bien même j'avais foi en lui, je ne pouvais mettre la vie de mes amis en danger. Linor et Niroy devaient être prêt.

"D'ailleurs en parlant d'être pris de court, je t'invite à faire quelques recherches sur les méthodes de communications et de guerre électronique des drones de défenses du Centre de Nephta. Peut être que ca permettra déjà de réduire les chances de se faire prendre en surnombre"

Retourner les armes de l'ennemi contre lui même ... il faut être prêt. Il faut plusieurs minutes pour des soldats à embarquer dans des vaisseaux de guerres et à se rendre sur site alors que les drones sont lachés dans un temps de réaction bien plus court. J'attends les réactions ou les questions de Malderone, m'apprêtant à me rendre vers mon autre destination d'importance : le campement des Niroyens. Sextan a l'air de bien se débrouiller pour motiver ses troupes, je me demande si El'Ca arriverait à en faire autant.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Malderone hoche la tête deci delà.

"Pas sûr que je puisse faire ça en aussi peu de temps. Je pars un peu de zéro et c'est pas comme si j'avais trente jours devant moi pour étudier le bousin.

Et, franchement, entre nous, je pense que ton Galu touche déjà bien sa bille sur le sujet donc bon... nan, ce que je fais de mieux, c'est du Linorien. Je vais déjà avoir pas mal de boulot à aider à manoeuvrer le vaisseau et coordonner les chasseurs.

Mais ouais, je retiens l'idée d'étudier vos technologies après, pour sûr."

Vous rentrez dans le vaisseau Linorien qui vous offre toutes les joies de la familiarités. Il n'a pas changé d'un pouce et ce genre de constance est appréciable dans ce monde fou.

"D'ailleurs, La Flèche, tu voudras te positionner en tête d'escadrille quand on va commencer la chicane ou tu vas être appelé autre part ?"

Passant le seuil du sas de chargement, je retrouve l'odeur du Pandora. Ces tuyaux aux couleurs dorées de l'airain et bleu de l'acier laissent parfois place à un peu de vapeur blanche et aux tuyaux d'alimentation en énerg'huile turquoise. Ses rivets apparent à l'intérieur du batiment alors que la coque semble aussi lisse que du verre. Cette odeur de cuirvre (un cuir de la couleur du cuivre rouge), de métal et de suie qui entre dans mes narines. Un petit gout de chez soi, il y a pas à dire que ca fait du bien. La question de prendre la place d'un chef d'escadrille me séduit, je ne peux le nier.

"Tu sais combien le combat aériens est une de mes passions, Malderone. Et si j'avais le choix, j'avoue que je suis très tenté de lancer la conquête du ciel"

Mon regard devient rêveur. Je me souviens des premiers cours de pilotages avec Philis. Des combats avec les Sanctificats et des Transhumanistes ... et la Fierté Higaran qu'on a balafré avec le Fat Boy. Et le fait d'avoir failli y mourir ne fait qu'en rajouter au charme. Mais je reviens vite sur terre. La décision n'est pas encore à prendre. L'heure de la stratégie n'est pas encore venu, il y a d'autre choses à faire.

"On verra ce que Galu nous réserve pour l'assaut. A ce moment là, je te répondrais"

Je prends une petite dose d'air de Pandora avant alors que je caresse sa coque avant de me retourner.

"Dis à Sextan qu'on se voit au Briefing tout à l'heure. Je vais voir les Niroyens pour voir comment ca se passe avec El'Ca et les autres"

Je lui refais face dans mon départ pour lui faire un salut de prêtre Centiliens avant de reprendre mon chemin. Si les Linoriens sont motivé pour prendre le ciel de Nephta, je me demande si ce peuple si jeunement converti va dire après ce que le chasseur va leur raconter de notre "commando engueulade". Définitivement, on a vraiment pas fait bonne figure.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Les Niroyiens ne sont pas sur le Pandora évidemment. Tu ressors donc et arpentes le couloirs du vaisseau où des bataillons de mechas encombrent parfois les couloirs.

Tu retrouves les Niroyiens dans la salle de vie où vous vous êtes réveillés ce matin. Ils sont assis sur un sol d'herbe artificielle, en cercle, en pleine discussion avec deux femmes qui échangent avec eux calmement. A première vue, tu dirais qu'elles agissent comme des conseillères ou des aides psychologiques pour les villageois déracinés. El'Ca est sans doute celui qui leur prête le moins d'attention mais les autres semblent trouver leur présence réconfortante.

Le chasseur se lève à ta venue pour te rejoindre aussitôt.

"Alexeï.

Des nouvelles ? Que disent les Disciples Immortels ?"

Le vaisseau de Galu est vraiment étonnant de par sa capacité de changer d'ambiance en l'espace de quelques couloirs. Alors que je me remettais de la touche de Linor, je tombais sur un petit coin végétal où les Niroyens trouvaient leur marque. J'assistais, en retrait à l'intervention des deux femmes qui semblaient s'évertuer à aider ce peuple légèrement "6eme ou 5eme" Couronne à des technologie Centrales. Moi même, j'avoue avoir eu du mal les premiers jours. Toutefois, les mots de ces "intermédiaires" ne semblent guère toucher El'Ca. De tous, il est surement le Niroyens qui a le plus vu la technologie se baladant dans le Multivers. C'est à se demander si cela ne risque pas de le couper de son monde ... Alors qu'il me pose la question fatidique du "Qu'est ce qu'on fait ?" je lui répondais simplement :

"Je n'en sais rien. Le briefing est dans quelques minutes. Je profitais du calme"

Je hoche la tête en direction des deux femmes avant de lui poser une question à mon tour.

"Et ici ? Comment vont les autres ?"

Une question bête mais qui, malheureusement, avait été mise de coté pour le bien de la mission. Ce peuple de Niroyens m'avait recueilli. Leur frères avaient brulé par dans les flammes du Dragon de Telagan. Et même quand le jeune Mel'O avait été sauvé, je n'avais pu le ramené, auprès des siens à cause du "bien commun". Ils ont traversé tant d'épreuve en si peu de temps...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il dodeline de la tête pour indiquer un bilan mitigé.

"Niroy leur manque. Tout le monde est perdu et a peur pour l'avenir. Leurs familles leur manque. Ils sont inquiets pour leurs amis : toujours pas de nouvelles.

Les Centiliens, les Xyots ou les dangers de la jungle ont pu... enfin, croire que le pire est tombé... c'est dans leurs esprits."

Il accuse le coup lui aussi même s'il tente d'être plus fort que les autres, tu sens qu'il commence à réaliser ce qu'il s'est passé.

"Mel'O a parlé. Du feu sous le village."

Il baisse la tête pour résister à l'émotion. Tu ne lui avais pas raconté toute l'histoire pour le préserver. Mais maintenant, il sait que tout son village a été décimé. Ils n'ont jamais rien été. A peine plus d'un millier d'âmes, une goutte d'eau dans la grande Niroy, une molécule dans la Confédération. Ils n'avaient rien d'exceptionnels. Des villages comme le leur, il en existe des dizaines de milliers, tout aussi ravagés par la guerre. Mais celui-ci a connu le pire pour un simple Puits.

Ce genre de drame fait rarement la une des journaux confédérés, d'autant plus avec le cadenassage des journalistes dans les zones de guerre. Cette tuerie ne sera pas raconté, il y a trop d'enjeux politiques et religieux autour. Pas assez d'intérêt Centilien aussi : ce sont des étrangers qui sont morts, à peine confédérés.

Tu sens soudainement que ton rôle était finalement peut-être moins celui d'un soigneur que d'un témoin. Etre LE Centilien qui en avait quelque chose à foutre et qui pourra raconter aux mondes entiers ce qu'il s'est passé là-bas.

Si seulement ta voix pouvait se dégager de cette image criminelle qui lui colle à la peau...

ElÇa relève la tête :

"Ils sont tous morts, Alexeï ? C'est vrai ?"

Devant l'émotion d'El'Ca, je tente de fermer ma vision psychique, mais je sens déjà son chagrin ... cette flamme ... cette âme qui me rappelle cet instant. Bon sang, sa tristesse s'infiltre en moi ... non, ce n'est pas la sienne. C'est la mienne. Je n'ose pas fermer les yeux de peur de me replonger dans l'enfer de flamme mais les yeux de El'Ca, implorant presque m'y renvoie presque aussi net. Je tente de contenir l'émotion que j'ai réussi à reclu au fond de ma gorge pour répondre.

"Je ne sais pas s'ils sont tous mort ..."

*Ne t'arrête pas là Alexeï, l'espoir peut être aussi nocif que la tristesse*

"... mais beaucoup ont péris"

J'ai laché la bombe, presque sans m'arrêter, mais El'Ca doit le savoir. Il m'a suivi jusqu'ici, lui cacher la vérité aurait été la pire des trahisons. Mais cette boule au fond de ma gorge, remonte avec force. Je ne peux la contenir plus longtemps. Mon regard semble légèrement se perdre dans mes souvenirs alors que mes lèvres bougent presque seules.

"Ils étaient tous capturé dans des toiles... Le feu est allé si vite. Parfois, j'ai l'impression de sentir la chaleur sur ma peau. Au rythme des flammes qui s'étendaient. Je sentais la flamme de leur vie s'éteindre, comme les flambeaux ayant brulé jusqu'au matin. J'ai vu Mel'O. Il était protégé par deux créatures. Je... je ne me souviens que d'avoir changé mon esprit pour qu'elles me croient des leurs avant de prendre Mel'O avec moi. Tel..."

*Stoppe ! Arrête toi là ! Ne va pas plus loin ! Pense à la mission !!*

Non je dois tout lui dire, mission ou pas. El'Ca mérite de savoir.

"Telagan ne savait pas. Il n'a songé qu'à me sortir de là. Il ne savait pas qu'il y avait des âmes à sauver dans le nid"

Je lachais une nouvelle bombe sur la mission. Ce que je redoutais cependant c'était le méchant amalgame qui pourrait se former dans l'esprit d'El'Ca entre la disparition de son village dans les flammes et le carnage qu'il avait orchestré dans les laboratoires de l'Artisan.

*Déesse, je vous supplie d'insuffler la sagesse en El'Ca*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il fronce les sourcils, la bouche fermée et les yeux humides. Sa colère triste se matine d'un sentiment de traîtrise. Tacitement, il a l'air de dire "pourquoi on ne me l'a pas dit ? Un "allié" a tué tous mes amis ? Mes camarades ?"

Sa main se crispe autour de sa lance. Sa mâchoire se contracte puis lâche un seul mot.

"Telagan ?..."

Il y a quelque chose qui se brise en lui. Il fonce vers la sortie puis s'arrête en se retournant vers toi.

"Où il est ?

Où !?"

Il veut le voir, peut-être se venger, peut-être avoir une réponse simplement pour comprendre pourquoi et que leur mort ait un sens. Juste du sens, c'est tout ce qu'il demande. Ou du sang.

"Où ??"

El'Ca ne peut rester en place. Je ne vois pas ce qu'il prévoie de faire. La vengeance ou l'affrontement ? Ai je le droit de lui retirer ce droit ? Telagan mérite-t-il que je m'interpose ? En tout cas, El'Ca mérite que je le protège. Alors qu'il me pose la question, je fais un signe de la main.

"Attends"

Mes yeux se ferment quelques instant, localisant la position de l'Ange. Je le vois dans la salle de briefing, avec des autres psychés. J'ouvre mes yeux pour lui faire signe de me suivre.

"Suis moi, il n'est pas loin"

Pas question de retenir El'Ca ici, pas question de le troubler. Tout ce que je peux faire dans cette situation, c'est le ralentir assez pour qu'il ne cède pas à l'impulsion. Et même si notre marche ne dure qu'une ou deux minutes. J'affiche une mine peinée. Non seulement d'avoir du annoncer la mort de son village à un de mes amis, mais aussi de revivre ce souvenir douloureux. Stratégiquement, je joue un jeu dangereux. Une telle dissension au milieu d'une équipe peut être très dangereuse, mais mon coeur et ma foi me font croire à la puissance de la vérité.

"Bon sang" dis je, profitant du peu de temps qui nous sépare de l'affrontement "je sens ton esprit, et j'ai l'impression de revoir le miens il n'y a pas si longtemps. J'étais devant celle qui m'avait emprisonné et trahis, parce que j'étais trop imprévisible. De manière arbitraire, elle m'avait condamné et détruit ma vie. Et étrangement, je l'ai retrouvé devant moi, en compagnie de Gabriel, demandant mon aide. J'avais envie de la tuer, mon être tout entier avait envie de vengeance. Je me suis fait violence jusqu'au moment où je l'avais entre ma main. Sa nuque à un clignement d'oeil de se briser comme une allumette... Mais je n'ai pas pu. En patientant, j'avais découvert que tout n'était pas aussi clair que ce que ma haine me hurlait. J'avais découvert qu'elle n'avait été qu'un instrument. Et aujourd'hui encore, je découvre que tout n'était que manigance de puissance maléfique. Mon ennemi n'était pas mauvaise, juste désespéré..."

Des comptes doivent être réglé aujourd'hui, et pas uniquement ceux que l'on croit. Je tentais, par ma petite histoire vécu, de faire comprendre à El'Ca de ne pas céder. Je priais surtout pour qu'il ne décide pas de foncer tête baisser sur l'Ange, aveuglé par le chagrin. Sa mort ne résoudrait rien, elle ne laisserait qu'un vide dans le coeur de mon ami. Un vide qui ne se remplirait que par plus de sang et jamais la Déesse n'accepterait cela. Seuls les mots pouvait panser cette violente blessure qu'on lui avait infligé. Arrivant devant la salle de briefing, je dis à El'Ca en me mettant sur le chemin l'espace de quelques secondes pour éviter que son adrénaline ne le propulse dans la mauvaise direction.

"Il est ici..."

Mon regard se plonge dans le siens alors que la porte s'ouvre et que j'entre en restant légèrement en retrait, à portée de voix. Je surveille de loin. Je scrute, ces psychés comme un chimiste scrute une réaction de deux produit se mélangeant. Le doute toujours présent dans mon esprit. Craignant le geste fatal d'un coté comme de l'autre. Prêt à les séparer par la force de ma magie s'il le faut.

"Déesse, fait que j'ai eu raison de faire revenir à la vie Telagan. Faites que la vérité transforme la tristesse d'El'Ca en baume pour son âme et qu'il ne cède pas à la haine. Baignez nous de votre lumière et de votre Sagesse, vous qui voyez tout. Vous qui nous inspirait dans la grâce et dans l'équilibre de la vie. Montrez à Telagan la voie de la rédemption et non du désespoir"

Je chuchote cette prière, à peine audible pour ceux qui m'entourent. Si j'avais sacrifié le lien qu'il me restait avec la Source ce n'était pas pour qu'il combatte à nos cotés. Ce n'était pas non plus parce que je souhaitais que ses amis et sa familles le revoyent. Non ... le feu du village était encore présent en moi. Ce qui m'a poussé à le relevé, ce qui m'a poussé à chercher l'âme de Telagan dans cette Source où il était retourné, c'était cet instant. Cette possible rédemption. Déesse, faites que j'ai raison d'avoir foi en lui.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La porte s'ouvre pour montrer [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui s'apprêtait à sortir et Iyo près de l'écran du fond de la salle.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu trouves la psyché du Sage, plusieurs étages plus bas.

Tu tournes l'écoutille d'une lourde porte pour arriver dans un antichambre où flottent des parfums d'encens. Le décor en bois est résolument religieux et te fait penser aux photos du mausolée d'Othon V dans le Grand Désert qui borde Nephta. La double-porte de bois sculpté à l'effigie des cents épées renforce ta conviction que tu es devant la chambre sépulcrale du Preux.

Lorsque tu la pousse, tu trouves Galu, à genoux sur une chaise de prière au côté d'une espèce de gnome, lui aussi en plein recueillement, Son compagnon au corps disgracieux, mal proportionné et garni de cheveux blancs se retourne à ton arrivée. Pour mieux laisser voir son visage moins ideux que son anatomie ne laisserait suggérer.

En face d'eux, sur un lit mortuaire, le corps de Marmin gît dans son armure, presque sans traces de blessures. Calme à tout jamais, le gisant dégage encore malgré tout cette force propre aux colosses et aux icones religieuses.

Galu, peut-être par pudeur, ne tourne pas la tête bien qu'il se soit certainement aperçu de ton intrusion. Son acolyte, un chapeau à bord plat sur le coeur, s'adresse à toi la mine grave.

"Je suis navré de vous rencontrer en des circonstances si funeste. Mon impatience à faire votre connaissance m'avait bercé de promesses de gaité. Je crains n'avoir été bercé que d'illusions."

Il s'approche de toi en tendant une main pleine de condoléances.

"Je suis Arkhan Damaranth."

Je suis la psyché du Sage alors que je vois le décor changer et que cette porte en bois sculptée aux symbole du Preux ne fait que me mettre quelque peu mal à l'aise de déranger Galu en cet instant. De plus, une autre psyché l'accompagne. Alors que je pousse la porte, je prends le temps de plier le genoux et de faire le symbole du Lotus avec ma main avant de passer véritablement le seuil. C'est là que l'accompagnateur du Sage se lève pour se présenter à moi. L'homme semble avoir été quelque peu touché d'une malédiction de Marmin. Mais son visage, lui semble rattraper le tout ... Son visage ne me semble pas étranger cependant. Je l'ai déjà vu quelque part et c'est son nom qui me met définitivement sur la voie. Notant son rang social, je lui fais comprendre que je le connais un peu et lui marque du respect.

"Sénateur Damaranth, je suis Alexeï Orlov, sachez que nous nous sommes tous bercé d'illusion"

Le voile du deuil d'El'Ca et de la volonté de Telagan, allié à la disparition de Mathilde ont rendu mes pensées furieusement sombre. J'en prends conscience et tente de retrouver un peu de contenance. L'espoir est toujours présent en moi, nourri dans une Foi que tous traitent de folle. Qu'importe, la situation exige que l'on tienne. J'affiche un sourire quelque peu d'apparat avant de continuer.

"Pardonnez moi, Sénateur. Nous avons tous eu des jours douloureux ces derniers temps"

Mon regard se porte sur l'autel où se trouve le Preux, apaisé. Je fais signe au Sénateur de sortir de la pièce pour ne pas perturber son recueillement avant de reprendre la discussion.

"Si je peux me permettre, niveau promesse de gaité, il y avait peu de chance d'en trouver en rencontrant un prêtre excommunié/affilié terroriste. Cependant, trouver un nouvel allié fiable dans ces temps troublés est toujours une bonne nouvelle ... Pardonnez ma curiosité mais ... pourquoi tant d'impatience à me faire ma connaissance ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Vous sortez de la chambre mortuaire. Damaranth ferme la porte délicatement avant de revenir à toi, sa voix se permettant d'être un peu plus forte qu'un chuchotement.

"Peut-être le fait que selon des rapports officiels, l'ex prêtresse Kadare a relaté votre mort sur Dolérian et que quelques semaines plus tard, des soldats du Général Qeglin me disent que vous êtes réapparu sur l'incarnat dont je suis le Gouverneur...

Ajoutez à cela votre esclandre dans son camp, votre apparence et votre lien avec la "source" de tous nos soucis... il y a de quoi motiver un homme comme moi à rencontrer l'homme derrière la légende."

Son regard dégage une intelligence et une vivacité d'esprit qui soulignent très vite son autorité naturelle.

"Bien que, pour être transparent, je pense que l'on a déjà dépouillé pour moi le mythe qui vous entoure d'une partie de sa coquille d'exaggérations.

Toutefois, le peuple aime ses symboles : les histoires de père fouettard ont la peau coriace, d'autant plus quand elles sont si bien ficellées. Ce que notre grande nation aime encore plus, c'est de voir un politicien éclaboussé par un tel personnage. Aussi, ne pouvais-je songer à une telle rencontre que dans le plus grand secret... et ce genre de discrétion pour un homme de ma profession est chose fort rare, je vous prie de me croire."

Définitivement, il n'est pas là pour faire de la figuration mais livre lui aussi sa propre bataille, même si elle est plus proche du Sénat que des champs de Niroy.

"Si vous me permettez donc d'arriver au coeur du sujet, Monsieur Orlov, ce qui m'intéresse chez vous, c'est de savoir si la paix de Centile pourra compter sur vous pour la laisser tranquille... une fois revenue, cela va sans dire."

J'écoute les paroles du Sénateur et Gouverneur de Niroy avec attention. Je sens son esprit filer comme une lame, ce qui est plutot intéressant, je dois l'avouer. Il n'est pas là pour être un pion de toutes évidences. Il ne semble pas là, non plus, pour perdre du temps à priori. Sa dernière remarque pose cependant un certain doute en lui. Un doute légitime mais que certains diront presque insultant. Heureusement pour lui, je ne suis plus à une insulte près aujourd'hui.

"Définissez la "Paix de Centile", Sénateur. Est la même Paix qui a fait bruler Niroy ? Ou bien est ce celle qui a détruit Dolérian..."

Même si mes mots pourraient être perçu comme agressifs, mon ton, lui, reste neutre. Je ne compte pas affronter un politicien et encore moins le mettre en colère. Mais les mots que j'ai dit à Sextan, El'Ca, Beyel et Maëlle sont toujours d'actualité. Je préfère savoir ce que le Sénateur a derrière la tête avant de me porter garant pour quoique ce soit.

Certes, il a été recommandé par Galu. Mais si c'est une personne qui a pour destin de gouverner Centile, il y a fort à parier que ce n'est pas une marionnette et qu'il sait manoeuvrer avec les mots et les promesses. Je marche sur un terrain miné, mais pas forcément un terrain déplaisant.

Mon regard montre un intéret à cette conversation, même si les minutes sont compter. Débattre serait tellement plaisant de par la complexité du sujet.