E7:La Main de Dieu (Staft); E9:Hécatombe (Gabriel); E6 : Les Deux Disciples (Alexei); E6:Salvation (Telagan)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Vos yeux sont tous rivés sur Assou qui s'apprête à baigner Mathilde dans le Puits.

Vous avez nombre de façon d'intervenir. Peut-être trop. Qui sait quelle terrible ou sublime alchimie vos actions déconcertés pourraient donner. Mais, comme toujours, l'inaction garantie presque toujours un résultat plus catastrophique que la plus catastrophique des initiatives...

@ Telagan : La mort par le Puits. Le voyage au sein de l'enfer.

Que s'est-il passé lorsque tu as rejoint la Source la première fois ? Lorsque tu croisas le chemin d'Alyss et de Gabriel en ce lieu étrange. Est-ce ton sang d'ange qui te sauva ou qui se révéla ? Est-ce pour cela que le Multivers fit de toi l'un de ses agents et te renvoya ?

Tu te rappelles de la petite fille que tu n'avais pu sauver dans le village en flamme et que tu retrouvas dans l'Autre Monde. Tu y retrouvas aussi ton père. Une pensée qui étreint ton coeur à l'idée que, au fond de ce Puits créé par la Déesse, il y a une chance de retrouver ceux que l'on aime... à moins que ce ne soit trop tard et que la destruction des Puits ait empêché à jamais à quiconque d'avoir cette joie...

Tu fus jugé pour tes crimes aussi... c'est à ce moment là que tu gagnas le droit à la réssurection. "Le Diable" n'était-ce pas au fond l'incarnat de la Volonté du Multivers ? Facétieux, injuste mais pourtant généreux.

Tout s'explique soudainement. La lutte entre Kaen et "Le Diable", c'était au fond la lutte entre une Déesse et la Force du Multivers. Entre une Puissante Humaine et le rouleur compresseur du Destin.

La lutte que vous avez mené sur ta Centile, c'était celle du Libre-Arbitre contre la Fatalité.

Ce que je craignais arrive, et rapidement. Le gamin contre moi, je me téléporte entre Alexeï, le Puits et Assou. Je remets le gamin au prêtre, de la même manière qu'il me l'a laissé. Mon regard noir fixe l'homme en lévitation avant de se radoucir aussitôt :

ASSEZ !

Épargne Mathilde gamin, la jeter dans le puits ne réparera pas l'injustice dans laquelle Alexeï t'a laissé. Sa mort ne pansera pas tes blessures d'acolyte abandonné par son Maître. Elle n'est pas responsable de tes souffrances, tu ne les apaiseras pas en la tuant. Ne commet pas l'irréparable.

Mes paroles sont courtes, et peut-être inutiles mais c'est le seul moyen que j'ai avant de passer au mode plus agressif. Il doit comprendre mes paroles, simples mais pourtant vraies.

Je lâche Gabriel en contemplant le spectacle : Assou retiens maintenant Mathilde au-dessus du puits, l'air menaçant.
Et nous tous, entouré de démons qui attendent le sacrifice...

*...*

"Putain, j'en ai marre d'avoir toujours raison ... "

La diplomatie, ce n'est pas mon truc ... j'ai d'autres méthodes ... beaucoup plus ... menaçantes.

Je m'avance vers le puits malade, mon pousse monte à mes lèvres et je me mords jusqu'au sang.

Je me vois avec deux stratégies que je pourrais appliquer.
la première menaçante, consistera à menacer Assou de le précipiter dans le puits, lui et Mathilde.
La deuxième est plus ... de mon ancienne nature...

Ces deux options étant assez extrême , je préfère m'abstenir de les appliquer dès maintenant.

* Artisan ? Si tu réfléchissais aussi ? *
Certain que lui aussi est absorbé par la situation ... mais rien n'est réellement sur avec lui.

Je fixe la scène plutôt surprenante du retournement du disciple du prêtre. Mes yeux le fixent tandis que Telagan prend la parole pour tenter de le raisonner.

*Il ne renoncera pas*

Je m'avance à la hauteur de Forest, et lui désigne les démons alentours,

Concentre toi sur eux plutôt que ces deux là. Je suis le plus rapide d'entre nous tous.

Je surveille les mouvements du Disciple. Je me tiens prêt à utiliser ma vélocité naturelle pour récupérer la prêtresse si jamais il dépasse les limites. Je n'interviendrai qu'au dernier moment. Ce n'est pas mon affaire mais elle le deviendra si Orlov plonge dans le puits.

"Compris ... Si tu as besoin de solution extrêmes et hasardeuses, tu m'appelles ..."

Une troisième idée venait de germer dans mon esprit
*Bon sang qu'elle est tordue, celle-là ...*
Je commence à marcher autour du puits, vers ma gauche, mon regard observant les fauve pour prévoir toutes offensives.

À noter que le sang ne coule pas de mon pouce que j'ai pourtant mordu jusqu'aux veines.

Je m’arrête à mi-distance entre Alexei et Gabriel : ma nouvelle position force Assou à se concentre sur trois angles au lieu de seulement deux...

Mon regard se pose sur Mathilde, mon regard arrivant à croiser le siens alors que des larmes perles, incontrolables, au bord de mes yeux. Je sens bien qu'Assou est inflexible, pire, il est enragé et fera tout pour me faire souffrir. Ma main tendue vers lui, je paniquais, presque au point de faire tomber Mel'O.

"REMONTE LA ! Les flammes vont..."

Je n'arrive pas à terminer ma phrase, les mots serrés dans ma gorge. Ces flammes, je me rappelle leur morsure légère mais sans la moindre pitié. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. Les mots sacrifices me faisait remonter au miens. Lorsque j'avais du affronter 7 soldats jusqu'à tomber, mes premiers meurtres. Un sacrifice qui avait mené alors à une vague de sacrifice. Bénédict, Jir'A, Heyang, Assou, Mathilde, Jack, mes frères prisonniers, les Niroyens, tous autant qu'ils sont, ont du se sacrifier pour m'avoir aidé d'une manière ou d'une autre. Il n'avait pas tord cependant, mon absence n'excusait rien. Je tentais de garder mes émotions sous controle alors que ma voix tremblait

"Tu sais le plus triste dans cet histoire ? C'est que je suis pas un si mauvais Maitre que ca"

Comme mon père se servait de la mort de ma mère pour justifier sa haine, j'avais justifié ma haine envers Kadare par mon sacrifice. Assou était un bon élève.

"Regarde comme la haine envers ton mentor a grimpé alors que tu t'es senti trahi. Prêt à tout pour assouvir ta vengeance, même sacrifier ton âme et celles des personnes innocentes... D'ailleurs surtout celles des personnes innocentes !"

Le trouble m'avait fait oublié une chose qui me frappait à cet instant

"Mais est ce vraiment là ta vengeance, Assou ? Pourquoi vouloir me faire toucher ce Puits ? Tu es à mes cotés depuis des jours, tu aurais pu me maitriser et me capturer des centaines, voir des milliers de fois. Tu aurais pu me briser le cou avec facilité comme tu avais brisé le cou à cette fille. Tu aurais pu m'assommer comme tu l'as assommer et disparaitre dans la foret pour me torturer mais non.

C'est pas ca que tu veux ... Ce que tu veux c'est me faire toucher le Puits ? Pourquoi ? Qui t'as mis cette idée en tête ? Avec qui as tu pactisé ? A qui t'es tu vendu pour arriver à détruire ma résolution ? ... Plus j'y pense et plus j'ai l'impression que Jialle et sa posé son regard sur nous. A nous faire pactiser et trahir pour arriver à nous venger. Elle nous a béni surement"

Cette phrase ... je ne l'avais pas dit sans raison. Me rappeler de la brulure du Puits m'avait rappelé d'une chose étrange quand j'étais au dessus de celui ci. J'avais prié la Déesse et la Déviante. Et à cet instant, les flammes semblaient avoir entendu son appel. Si l'énonciation de la Déviante pouvait empêcher, l'espace d'un instant, les flammes d'être attiré par Mathilde cela m'allait. Je devais gagner du temps pour qu'il doute de ses méthodes. Pas du mal que cela me fait mais plutot du fait qu'il se sente comme un outil. S'il y a bien une chose plus douloureuse que de devoir abandonner sa vengeance c'est de la voir instrumentalisé, de n'être qu'un pantin ... du moins j'espérais qu'Assou ressente la même douleur

"Qui t'as dit de me faire toucher ce Puits ? Qui te vole ta vengeance ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Assou a un mouvement répétitif, court et rapide, de la tête en signe de dénégation.

"Et maintenant tu t'inventes un marionnettiste... ce serait plus simple n'est-ce pas ? Ca te dédouanerait de ta responsabilité. Si j'étais manipulé, si je ne cherchais pas à rétribuer ce que tu nous as faits,... si quelqu'un d'autre était derrière tout ça... alors ça voudrait dire que rien n'est de ta faute."

Il descend encore, plongeant clairement les pieds de Mathilde dans les flammes, ses yeux s'écarquillant sous la morsure du Puits sans qu'il ne lui soit davantage permis d'émettre un cri.

"Je ne t'ai pas attaqué avant car tes enchantements te protégeaient.

Et parce que ma vengeance, Alexei, c'est de t'arracher le coeur sans faire couler ton sang."

Il attend ton intervention. Votre intervention. Prêt à aller jusqu'au bout.

@ Staft & Gabriel : L'endroit où vous vous situez est très loin d'être une zone tranquille. Plusieurs dizaines de ces démons à peau lisse, musculeux et aux squelettes déformés se dirigent vers vous, gueules ouvertes.

Il en vient de gauche et de droite, se jetant des corniches supérieurs pour vous déchiqueter proprement. Les premiers bondissent avec une force prodigieuse, prêts à retomber sur vous.

Staft compte en un éclair : six sur vous dans les cinq prochaines secondes, puis huit dans les six autres secondes, puis douze dix secondes plus tard.

Si vous arrivez à arrêter les premières vagues...

Alors que la flamme mord la jambe, mon coeur se serre brutalement. Mes jambes me lachent et je tombe à genoux. Mon regard reste cependant sur la scène car dans mon esprit, je ne vois plus qu'une chose à faire. Ma voix serrée dans ma gorge, je regarde Telagan et peine à lui dire.

"Frère... Pitié ... rattrapez les !"

Mon regard se pose alors sur le pied de Mathilde alors qu'un cri de douleur me sert d'incantation. Pas question de la laisser se faire dévorer par le Puits, plutot mourir en essayant. Je me souviens de la remarque sur ma blessure jadis. Le Puits est un enchantement vivant. Ce n'est pas un hasard si j'ai appris à les briser pensant des semaines sur Linor. Ce n'est pas un hasard si j'ai le pouvoir de la sauver. Ce n'est pas un hasard si Frère Telagan est avec nous.

"PAR LA DEEEEEEEESSE !"

Je sens ma magie fuir de mon corps pour écrire la réalité comme un stylo qui s'incruste en tout lieu. Ma plume est vive et habile. Ce n'est pas un hasard si tout ce que j'ai vécu jusqu'ici m'ont formé à être un lanceur de sort rapide et dangereux. Pitié, Déesse, faites que ce qu'il reste de ma magie puisse les protéger.

Spoiler:

Au final, les négociations orales n'étaient pas parvenues à convaincre l'ancien disciple.

Telagan et Alexei allaient donc s'y prendre physiquement pour sauver Mathilde, je ne pourrais pas intervenir moi-même, déjà confronter à une horde de démon qui arrivait.
Le calcule rapide de mon cerveau-ordinateur présentait une situation fortement délicate : un surnombre très rapide.
La retraite semble la plus envisageable...

Je sens pourtant au fond de moi un sentiment ... d'impatience ... de l’excitation pour ce possible combat à venir.
Mes mains se joignent afin que mes deux avant-bras se couvrent de plaies noires répandant leurs sangs sur ma peau.
*Je devrais fuir ...*
* Mais de toute façon, si ce n'était pas nous qui nous en chargions,
ils se retourneront contre Telagan et Alexei, non ?
Ils ont déjà fort à faire ...*
Ma langue passe sur mes lèvres ...
Ils arrivent ... leurs gueule béante et rougeoyante me renvoient les souvenirs des premiers démons que j'ai croisé ... et leurs victimes...
*Il est temps de faire couler le sang pour la justice de la troisième couronne ...*
Les morts que j'avais laissés me reviennent en tête : Jean éventré, l'homme broyer par le loup-taureau à trois têtes ... des centaines de mort ... sans doute plus ...
Quelques pensées de plus pour m'éloigner du raisonnable ...

"Gabriel ... envie de découper du démon récalcitrant ?"

Je baisse la tête vers Alexeï qui me supplie de les sauver tous les deux, tandis qu'il semble préparer quelque chose de tordu :

"Ne fais rien de regrettable Frère."

Je profite que Staft et Gabriel se chargent des démons, en espérant qu'ils soient capables de les contenir suffisamment longtemps, pour tenter d'apaiser l'esprit de vengeance d'Assou.

Je m'envole en laissant l'impression d'un flash bleuté qui file vers le ciel, je me positionne derrière Assou et pose une main bleue qui se veut rassurante sur son épaule. Mes lèvres sont proches de l'une de ses oreilles. Je le traite comme mon égal en terme de prêtrise :

"Je connais cette souffrance de l'élève abandonné mon Frère, je sais à quel point il est difficile de supporter les douleurs aiguës lorsque l'on se rend compte que l'on a été berné par son Mentor, son Maître en qui on avait toute confiance, à qui l'on avait offert toute notre vie.

Nous nourrissons au plus profond de nous-même un esprit de vengeance pour le jour où ce même Maître se retrouvera faible, en face de nous, lorsque l'élève l'aura dépassé en terme de puissance. Ce jour là on sait que l'on pourra l'écraser tel un insecte inoffensif.

Regarde ton ancien Mentor, Assou, sans défense face à toi, jauge-le, cet homme brisé tout comme toi, qui n'a pas su combler sa propre douleur en s'occupant de toi. Mérite-il réellement que tu sacrifies une innocente pour rassasier ta vengeance ?"

De mon autre main libre j'englobe le monde tel que nous le voyons de notre hauteur :

"Ne devrais-tu pas lui prouver que tu n'avais finalement pas besoin de lui pour devenir l'homme que tu es aujourd'hui, et que les blessures suite à tes épreuves t’ont renforcées ?"

J'utilise deux tentacules pour les enrouler autour de la taille de Mathilde, liant ainsi nos destins à tous les trois :

"Nous sommes tous dans le même bateau Frère, tu as une occasion en or pour prouver à ton ancien Mentor que tu vaux mieux qu'un simple assassin sans avenir. Tu disais qu'Alexeï t'avais arraché à ta nouvelle vie que tu t'étais construite pour venir ici. N'as-tu pas une famille ou de véritables personnes en qui tu peux compter qui t'attendent et s'inquiètent pour toi ? Montre-moi qui tu es vraiment, épargne la Prêtresse, remonte-la. Joins tes forces aux nôtres, je suis certain que tu es intelligent et que tu sais que tu n'as aucune chance de survie seul. Je suis certain que tu as un bon fond et c'est le moment de le mettre en avant."

Malgré mes paroles je suis vigilant et suis prêt à utiliser la force pour nous extraire tous les trois de cette impasse, en nous écartant du Puits. Je veux néanmoins croire que ce qu'il lui fallait c'était d'être rassuré et mis en valeur.

Mon regard croise celui de Telagan l'espace d'un instant tandis que le prêtre le supplie d'intervenir. Un simple hochement de tête s'en suie pour ma part. Ange de la justice, accomplis ton devoir.

Je me mets en [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] tandis que les démons convergent vers nous. Mes lèvres répondent à Staft tandis qu'il m'invite à combattre à ses côtés,

Yep. Faisons ça rapidement.

Mon casque se referme sur mon visage et j'active la Carapace Absolue afin de me protéger de tout angle mort qui pourrait m'échapper lors du combat.

Des canons à plasma se matérialisent à la hauteur de mes poignets et pivotent en fonction de la cible. Plusieurs lames aiguisées sortent dans un bruit métallique de l'armure, certaines me permettant de devenir un véritable broyeur lorsque je fonce sur un monstre en pivotant sur moi même grâce à la vitesse. Les deux principales sont plus grandes et puissantes et s'accordent avec les canons à plasma au niveau des avant bras.

Je fonce vers un pack de démons, prêts à utiliser les techniques interdites des Arcanes du Vent que m'a transmis Ichtion pour les éliminer.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Spoiler:

Alexei tente d'invoquer un sort d'annulation de la magie dans une zone qui en déborde littéralement. Il y parvient voyant que les langues de feu du Puits commencent à refluer mais il sent que le coût d'un tel sort est dédoublé par le fait même de l'endroit où il l'invoque.

Le liquide magmatique semble tourbillonner autour de la zone d'invocation à l'aplomb de Mathilde et Assou qui en perd du coup le contrôle de sa télékinésie, plongeant subitement au sol avant d'être récupéré grâce à la poigne de Rebryn.

L'Ange de Dépérion sent lui aussi subitement l'effet de suscion de ce Puits. A sa grande surprise, si les Puits intacts le régénéraient, il semble que la corruption de celui-ci provoque l'effet inverse ! Sa magie se fait aspirer seconde après seconde... Assou devait lui aussi subir cet effet, mais surement pas avec une telle vélocité.

Staft, de son côté s'élance pour accueillir la première bête qui est sur lui. Il tente de frapper mais fend l'air lorsque la créature bondit de côté. Il volte pour faire de nouveau face à son agile adversaire mais sent, trop tard, l'autre Banthèque qui arrive dans son dos.

Quelques sifflements fusent dans l'air.

La bête tombe de tout son poids sur Staft qui ploie mais ne sent ni morsures, ni griffures. Inerte, le démon convulse à peine alors que son sang se déverse par ses tempes. L'artificier se dégage de ce poids mort dans un grognement tandis que Gabriel est invisible. Ou insuivable plutôt.

Le Gardien d'Horazon quadrille l'espace de dizaines de tirs dont aucun n'est perdu. Ses mouvements sont précis, vifs, réfléchis. Il ne lui faut qui quelques spires sur lui-même pour abattre les deux dernières vagues de démons.

Qui seront bientôt remplacés par d'autres...

Trop concentré sur son combat, il ne peut entendre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui se charge. Un bruit qui provient des murs et qui monte en puissance, bientôt soutenu par la trace lumineuse d'une douzaine de sondes ancrées dans les murs qui s'activent.

Douzes jets d'énergie électrique s'élancent vers le Puits pour se concentrer sur Telagan, Mathilde et Assou, les emprisonnant dans une bulle de champ magnétique. La lumière orangée qui émane des diodes s'intensifie alors que les muscles de ceux qui sont pris dans les faisceaux se raidissent. Seul Telagan, grâce à sa force colossale, parvient encore à être maître de ses mouvements au prix de grands efforts.

Tous les trois voient leur chaire se zèbrer de brûlures, de fines stries qui laissent échapper quelques filets de sang. Celui de Telagan se concentre en une bulle prise dans le champ magnétique, lévitant elle aussi, et dont la surface irrégulière ondule passivement. Celle-ci prend subitement une couleur différente, plus blanche, puis bientôt plus similaire à celle du Puits. Alexei est le premier de tous à comprendre la nature de cette transformation. A comprendre ce que vous avez devant vos yeux.

La Matière Absolue.

Tout se passe trop vite, j'ai à peine le temps d'éviter le pire pour Assou et Mathilde que nous somme tous trois pris dans un champ de force. J'écarquille les yeux lors que sang forme une sphère plus ou moins régulière d'une blancheur pure l'espace d'un instant. Je dois lutter pour conserver ma liberté de mouvements aussi je hurle à l'attention de Gabriel qui ne semble pas avoir vu le phénomène, trop absorbé par son combat.

"GABRIEL !! Mon sang !"

Il m'est impossible de la rattraper moi-même c'est donc lui qui doit la récupérer. Je me calme pour résister à la puissance du champ de force sans trop m'épuiser. Je m'adresse ensuite à Assou et Mathilde :

"Ne tentez pas de résister, vous risqueriez de vous blesser."

Puis pour moi-même bien que je parle tout haut :

"Ce putain de Puits vient de me sucer toute ma magie..."

Qu'est ce que ... Bordel c'est quoi tout ca ? Alors que je sentais l'étreinte de mon coeur se desserrer avec l'éloignement des flammes du Puits, je vois ce champs de force se former autour d'eux. C'est alors qu'un événement improbable, un miracle, se produit. Le sang de Telagan devient alors une chose que jamais je n'avais espéré voir.

"Par la Déesse ..." soupirai je, ébahis

Jamais, même lorsque j'étais devenu un Puits, je n'avais senti autant d'énergie condensé dans une seule goutte de sang. Pas même dans le Livre de Kaen on avait parlé d'une telle force. A genou, j'étais sidéré devant une telle scène alors que mes nerfs étaient à fleur de peau. Peur, émerveillement, tristesse, amour, même mon esprit forgé dans les plus dures geôles de Xi'Or ne savaient que faire. Ce n'est que le hurlement de Telagan qui me sortit de ma transe un instant. Le nom de Gabriel résonnait à mes oreilles et la rage me faisait reprendre ma contenance. Je sentais les psychés autour de moi. Celles des Banthèques, mais aussi celle de Staft et celle de Gabriel. J'étais surpris par le fait que Telagan ne semblait guère surpris par l'apparition de cette perle de pure réalité. Etait ce cela qu'ils étaient venus cherché ? Une autre arme pour rendre la révolution plus sanglante...

Mais ce n'était pas cette formidable énergie, ni son utilisation, que je craignais en fait. C'était plus ce qu'il se passerait si le champs restait allumé. L'énergie du Puits aurait un repas gratuit. Je devais le détruire ... d'une manière ou d'une autre. Mes yeux regardaient les sondes du murs ... Avant de me concentrer sur la magie m'entourant, les dernières bribes, pour m'envoler près d'une de ces sondes avant de tracer un portail inversé sur celle ci. Le but étant qu'un portail dématérialise le mur ainsi que le matériel en son centre et libère les trois prisonniers

"Ne bougez pas, je vais essayez de vous sortir de là !"

Je lancais mes dernières forces magiques dans la bataille, serrant toujours le petit Mel'O dans mes bras. J'étais épuisé, je ne souhaitais qu'une chose, le repos ... Mais pas tant que Mathilde, Assou ou Telagans étaient en danger. Entre mes lèvres serrées, comme pendant un effort, je priais.

"Déesse, donnez moi la force de tenir. Faites de mon esprit une forteresse. Faites de mon corps un roc. Faites de ma magie, une rivière inépuisable"

Trop de choses à voir. Trop de données à assimiler ...
Tellement de choses à voir, entendre, sentir, ressentir, définir, interpréter, comprendre, lier, conclure et à déduire ...

Aucun homme n'aurait pu comprendre ce qui se passait en peu de temps ...
Mais je ne suis plus tout à fait un homme
Tout défile dans ma tête, tandis que je contemple le spectacle et sortant péniblement de dessous le cadavre de la bête :

Des capteurs, de qui ? , viennent de piéger les trois personnes qui sont au-dessus du puits, leurs sangs s'échappent tandis que celui de Telagan, ange, vient de se modifier pour donner une toute nouvelle forme, temporairement blanche et pure ...
Puis couleur puits ... ange, sang et puits : Matière absolue. Capteur, Telagan et matière absolue : Artisan.
Capteur, Artisan, puits : l'Artisan préparait cette situation.
*Alexei amène Assou. J'amène Mathilde... Je parle de son risque de mourir.*

souvenir : parole de Mathilde a écrit:: "Oui. Nous avons réussi à nous procurer du sang d'ange."

*L'Artisan voulait m'utiliser Alexei et moi comme appât, utiliser mon comportement et le caractère vengeresse d'Assou pour l’amener à prendre Mathilde en otage vers le puits et, enfin, il avait planifié l'intervention de Telagan pour les secourir...*

L'ange appelle à l'aide ... Mais il appelle la mauvaise personne
* Pas lui ! *
Je hurle à Gabriel.
" N'y va pas ! "
Un plan se forme dans mon esprit.

"Si tu y vas, ton sang sera utilisé et cela risque de détruire toute cette salle !
Il faut détruire les capteurs avant que tout le sang de Telagan ne soit utilisé.
Prend mon bras, éthérise-nous et amène mon bras à travers les murs pour que je détruise les capteurs.
Je me charge de les inhaler sauf un que je désactiverais."
Mon plan termine de se former.
Je cours tendant ma main gauche, dont le sang retourne dans mes veines, poing fermé afin qu'il s'en empare.

Artisan a écrit:: "Rien n'est plus important que de préserver la Source et de la rétablir."

*Laisse-moi te prouver que je n'abandonne pas entièrement ton idéal...*
"Je vais devoir reprendre le bâton pour m'assurer de les atteindre tous !"

A l'appel de Telagan, je tourne vivement la tête pour contempler avec surprise la scène qui se déroule devant nos yeux : la naissance de la Matière Absolue. Pourtant la première idée qui me vient à l'esprit n'est pas d'aller la récupérer mais plutôt de sortir Telagan de ce piège. Je m'apprête à trouer un à un les piliers dans lesquels les capteurs que j'ai repéré précédemment sont installés quand Staft me prévient du danger.

Malheureusement les ressources magiques s'amenuisent de plus en plus, je commence à tirer sur mes dernières réserves aussi l'éthérisation coup sur coup multiplié par douze risque d'être impossible pour moi. C'est pourquoi, je lui lance,

Concentre toi sur celui que tu veux pirater avec tes implants, je me charge de détruire les autres.

TELAGAN TIENS BON !

Je cours le long de la pièce tout en éliminant les démons qui me gênent pour aller détruire un à un les capteurs en zoomant et en envoyant une balle plasma dans chacun d'eux pour courcircuiter et les mettre hors service.

*Hein ?!*
Alors que je courrais sur le démon, le voilà que celui-ci me fait un faux-bond en partant détruire les autres capteurs.
D'un air pas vraiment rassurer, je vérifie rapidement l'absence de démon autour de moi :
une charpie digne d'une vie entière d'un boucher.
*Au moins, il me laisse le champ libre...*
Contrairement à ses paroles, mon but n'était pas de procéder un piratage, mais de récupérer l'une de ses sonde afin de l'analyser plus tard.
* Un rayon capable d'immobiliser quelqu'un, de le blesser et d'en transformer le sang si possible ...*

Dès que possible, de ma main noire, je creuse à travers la roche pour en extraire la sonde ... et couper sa source d'alimentation si possible.

Je reste cependant vigilant à toute arrivée hostile.

Lorsque Gabriel me crie de tenir bon, je me rends compte que j'ai peut-être été un peu trop alarmant en l'appelant.

"Je tiens bon, je ne suis pas en danger, le champ magnétique ne m'empêche pas d'avoir ma liberté de mouvements. C'est la Matière Absolue qui vient d’être créé qui m'inquiète, elle peut être salvatrice, comme une hécatombe. Aucun d'entre-nous ne semble savoir comment l'utiliser."

Je fais un quart de tour sur moi-même tout en utilisant toute ma technique pour ne pas m'épuiser inutilement. Je fais face à Alexeï qui semble tenter de tracer un portail inversé sur une paroi, probablement pour tenter de nous libérer d'après ses paroles. Je change de position dans le champ pour rester près de Assou et Mathilde qui s'écraseront littéralement au fond du Puits. Je vais devoir être synchrone avec Alexeï à la fois pour me réadapter à la légèreté de mes mouvements et rattraper leurs deux corps à temps.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

@ Alexei : Les sondes sont plantés dans la parois qui fait le pourtour du Puits. Pour en atteindre une, tu dois aller jusqu'au bout du couloir et te rapprocher extrêmement du Puits. Un chemin qui est toujours barré par les Banthèques qui n'hésitent pas à te sauter dessus quand tu tentes de forcer leur barrage.

Tu parviens à éviter leurs premières attaques pour atteindre le point de chute que tu visais mais tu ne disposes pas de nombreuses minutes pour tracer ton portail. Déjà une armada d'une vingtaine de Banthèques est sur toi. La tâche est d'autant plus compliqué que Mel'O est avec toi et que tu ne peux décemment envisager de combattre sans l'avoir évacué avant.

Tes premières écritures sont à peine tracées que déjà, il te faut te défendre.

@ Gabriel : Tes premiers assassinats activent ta source d'énergie qui ne suit pas toujours avec la même vivacité que celle de tes muscles. Tu fonces, laissant Staft derrière toi, pour t'occuper des capteurs. Hélas, tu es contraint de faire un carnage pour obtenir une mir ne serait-ce que sur une seule des sondes. En effet, les démons grouillent par dizaines et tu dois parfois aller au corps à corps pour pouvoir te créer une fenêtre de tir. Courir, se baisser, trancher, volter, retrancher, tirer cinq balles à trajectoire courbe, fendre, sauter voleter, redescendre, tranche, taille, pousse, court. Plus vite ! "Soit plus en équilibre" te dit la voix de Telagan dans ta tête, fruit de vos longues heures d'entraînement. Puis, soudain, tu trouves la courbe qui va faire mouche. Tu appuies sur la détente mentalement dans un mouvement pivotant, ne prenant pas le risque de regarder si ton tir a réussi. Tu achèves ton mouvement et continue de trancher.

En quelques dizaines de secondes, tu parviens à mettre quatre sondes hors service. Mais tu sens que cela va devenir de plus en plus difficile. Ton armure calcul des trajectoires encore et encore mais aucune ne tient la route plus d'un instant. Tu cherche encore et encore des solutions.

Pour voir que Staft et Alexei sont en fâcheuse posture.

@ Staft : Ta main commence à creuser la roche au moment où tu entends d'autres grognements venir d'au-dessus de ta tête. Des gueules pleines de crocs sont penchés vers toi depuis depuis la corniche qui est à trois mètres de haut. Elles foncent sur toi, te contraignant à lâcher la pierre pour éviter qu'elles ne t'arrachent la tête.

Ton entraînement à Kushu, s'il te permet de survivre, ne peut en aucun cas t'aider à mettre hors d'état des hordes de monstres aussi puissant. Même des Gardiens comme Gabriel et Telagan montrent un visage prudent et mesuré dans cette situation, alors qu'ils ont dédié leur vie (toute une vie !) au combat.

Le calcul de tes probabilités de survie sont minces et, en effet, sans ton gant, cela risque d'être très compliqué. Une autre créature fonce sur toi, tu l'évites mais la seconde qui arrive de côté s'apprête déjà à planter sa griffe dans ton flan. Déséquilibré et trop lent pour pouvoir l'éviter, tu anticipes la douleur et la conséquence de cette première blessure quand un halo de lumière flashe soudain, t'englobant totalement.

La patte du Banthèque se fige dans l'air et recule avec rage. Irial, une fois de plus, vient de te protéger.

Mais tu connais ces limites, il te faudra trouver autre chose pour pouvoir te maintenir en vie ici bas.

@ Telagan : Tenir deux corps à bout de bras commence à te fatiguer dans ces conditions, d'autant plus que tu ne t'étais pas ménagé avant. Les premières gouttes de sueur apparaisse tandis que ton sang continue à se charger d'énergie pure.

Tu vois que Gabriel parvient à détruire quelques sondes, ce qui affaiblit la barrière magnétique. Tu sens que tes mouvements sont un peu plus facile... peut-être que tu pourrais même forcer le barrage. Ou bien attendre que tes camarades te libèrent mais tu vois bien que leur manque de coordination risque de leur coûter très très cher.

Etrangement, tu te sens vieux. Tu rejettes cette pensée car tu ne peux pas abdiquer et te dire que seul le jeune Telagan aurait la force physique pour surmonter tout ça, mais au fond, tu te sens vieux.

Citation :

Je vais te donner un siècle de vie pour trouver un moyen d'ouvrir un chemin depuis le monde réel jusqu'ici.

Quelle ironie... la Source, le Multivers t'a donné une longue vie mais n'a jamais pris la peine de te dire s'il s'agissait d'années centiliennes ou non. Combien de temps s'est écoulé sur ta Centile ? Combien de temps te reste-t-il encore ?

Tu as pourtant servi le Multivers de toute ton âme. Même quand celui-ci t'envoya dans le passé pour empêcher qu'il ne s'effondre. T'a-t-il suffisamment remercier ? Est-il conscient de tout ce qu'il te doit ? Est-ce que ces années de paix étaient ta récompense ou ne les dois-tu qu'à toi seul finalement ?

Paradoxalement, ce sont les hommes qui sont les plus justes envers toi. Qui ont tôt ou tard reconnu ta valeur.

Miguel Trey a écrit:

J'avoue que j'envie Qeglin, un soldat comme toi est capable de faire à lui seul la différence entre victoire et défaite dans certaines batailles...

Tu n'as pas toujours été un héros parfait. Car ça n'existe pas. Le vrai héros fait des choix. Discutables, difficiles, mauvais parfois, mais il choisit et se tient à ses choix. Toi, tu as torturé pour permettre à quiconque de passer l'épreuve du Cadmar. Une épreuve que tu as toi-même passé en te battant contre l'administration et en jouant de politique pour l'obtenir. Une réussite que l'on oublie parfois.

Le passage du Cadmar signa la fin de ta première épopée. Celle où tu gagnas l'amitié du Multivers. Et qui en présageait une autre d'une toute autre envergure.

Je serre les dents de frustration tandis que je continue à courir et d'éliminer des démons tout en essayant de trouver une nouvelle fenêtre de tir.

*Ca n'ira pas tant que je suis au sol avec eux. Ils me font perdre du temps!*

Je quitte ma position tout en jetant un coup d'oeil vers Staft qui semble échapper à des démons de justesse grâce à sa pièce.

*Continue Forest, j'en ai plus pour longtemps*

Je m'échappe du couloir dans lequel je suis pour m'envoler non loin du champ magnétique, sans pour autant m'en rapprocher assez pour être pris dedans afin de trouver la position idéale pour détruire tous les capteurs en vrillant sur moi même. Je monte assez haut pour me positionner de sorte à pouvoir suivre les arcs électriques qui trahissent la position des capteurs.

J’abîme déjà profondément la roche de ma main ensanglanté.
Mais je dois battre en retraite lorsque la mort apporte ses griffes et ses dents.
*Trop rapide, trop agile ...*
Tel est la conclusion face à ses monstres en surnombre.

Je m'apprête à ressentir la douleur lorsque Irial se manifeste, formant ce bouclier blanc immaculé, qui m'a tant de fois sauver la vie ...
" Merci Irial ... "

Mon regard par vers Gabriel dont les prouesses aériennes montrent le grand écart qui existe entre lui et moi.
*Je ne peux pas vaincre ... mais je peux tenir le temps qu'il arrive.*
" Protège moi juste encore un peu. "
Je joins mes mains. Je ferme les yeux et vide mon esprit.
J'oublie le puits corrompu, j'oublie Gabriel. J'oublie Telagan prisonnier. J'oublie Mathilde et Assou prisonnier. J'oublie l'Artisan. J'oublie la matière absolue.
Il ne me reste que mon sang.
Mon sang ouvre lui-même ses propres plaies, se répandant sur tout mon corps.
Mon corps commence à se balancer lentement, tandis que je me concentre sur mon sang formant une armure absolue sur l'ensemble de mon corps.
Je me consacre entièrement à mon sang sur mon corps, incapable de bouger, incapable de voir, incapable de ressentir.
Mon corps n'est désormais qu'un mini-trou noir, avalant tout corps étranger osant entré à son contact.
Mon esprit n'est que transe consacré à maintenir cette puissance sur toute surface de mon corps.
Je sens mon corps s'affaiblir un peu plus avec ce sang qui s'échappe de mes veines, me je me sens capable de tenir encore.

Seuls les sons me parviennent encore, je ne ressens plus aucun mouvement autre que celui de mon propre corps et le bruit de ma respiration calme et absolue.

Mon regard impuissant observe les multiples billes de Matière Absolue créées par mon sang qui continue à perler. Tout en luttant pour garder les deux corps d'Assou et Mathilde chacun au bout de chaque bras, je ne peux m'empêcher de faire une rétrospective de ma seconde vie que m'a "offerte" le Multivers, une vie oh combien éreintante malgré l'accalmie qui m'a permis de fonder une famille ces dernières décennies, des décennies dont je ne sais toujours pas l'équivalent qu'il me reste réellement à vivre sur le siècle qui m'a été accordé.

J'ignore si c'est ma condition actuelle qui me pousse à me sentir vieux, dépassé par la jeunesse des autres personnes présentes, y compris Gabriel qui bien qu'il soit plus âgé que moi de quelques années centiliennes, restera éternellement jeune grâce à son dos de métamorphose, tandis que moi, je vais dépérir petit à petit. Dépérissement dont mon emprisonnement actuel me donne quelque avant goût qui ne me plaît pas.

Au cours de mes deux existences j'ai accompli des prouesses héroïques certes, mais surtout des actes que j'ai choisi, même si leurs conséquences pouvaient être contestables à bien des égards. Je n'ai jamais baissé les bras et ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer. Encore une fois je décide de prendre mon destin en main, sans le laisser au bon vouloir ou à la réussite de mes camarades.

Je me concentre sur mon bras tenant Mathilde, ou plus exactement sur mon indexe tremblant que je tends en direction d'une paroi du champ magnétique affaibli par Gabriel. Je déglutis longuement tandis que mon sang continue à perler et qu'il me devient très difficile de maintenir les deux corps, je contrôle ma respiration au mieux, la sueur sur mon front commence à couler sur mes tempes et mes joues.

C'est le moment ou jamais.

La Lumière des Anges qui étaient concentrée sur la main portant Assou disparaît pour venir s'accumuler dans celle tenant Mathilde, jusqu'à ce que seul mon indexe soit luminescent. J'utilise toute la rage de ma condition actuelle et contre le Multivers qui vient de m'arracher ma source magique alors que j'ai toujours tout fait pour lui.

Le poids d'Assou et de Mathilde me force à concentrer toute mon énergie avec parcimonie afin de ne pas les lâcher, quoiqu'il arrive. Je lâche finalement un cri guttural et surpuissant tandis que mon indexe prend une teinte bleutée de plus en plus intense.

Traverser la ligne, aller au front, plus que jamais je fais preuve de folie pour sauver des vies. J'entends les coups de feu en provenance de la position de Gabriel. A chaque balle, il doit prendre des vies et pourtant il n'arrive pas à en voir le bout. Combien de Banthèques y a il ici ? Combien de renforts ont ils ? Les murailles de Qeglins me semblent alors bien peu efficaces. Aussi efficaces de mes pouvoirs en ces instant. Je sens la magie siphonnée par le Puits, mais je dois essayer. J'évite leur première attaque grace à l'enchantement de mon "sceptre" dans mon dos. J'avais vraiment eu le nez creux en lui donnant la capacité de booster ma capacité de vol. Mais ce n'était que pour mieux m'enfoncer autour d'eux. Lorsque ma main droite dessinait les premières écritures, je savais que je compris vite qu'il me fallait une nouvelle stratégie ...

Flashback a écrit:: "Attends on risque de devoir nous fritter contre des "Démons", non ? On va faire commence pour les fumer ?" m'avait demandé Philis pendant l'un des briefing avant d'arriver sur Niroy

"Avec toutes les armes à notre disposition. Aussi rapidement et discrètement qui nous en sera possible. Mais c'est pas le problème, le vrai soucis c'est les Banthèque, ce sont des gens qui peuvent être sauver"

"Alors on va faire quoi pour eux ? On leur cri dessus ?"

"J'espère que j'arriverai à les convaincre de ne pas nous attaquer..."

Une nouvelle stratégie moins pour gagner du temps. Si j'avais commencé ma discussion sur la radio avec Assou c'était certes pour éviter que les bêtes ne s'affolent, mais, en cet instant, j'espérais que Sextan avait entendu la conversation. J'espérais qu'il trouverai un moyen de nous rejoindre. Et maintenant que les coups de feu fusaient, aurait de quoi nous localiser ... Mes mains se serraient autour du corps de Mel'O. Ma main gauche se serrait, rouvrant la plaie que je m'étais fais dans l'église.

"NIROYENS !!! JE NE SUIS PAS VOTRE ENNEMI ! C'EST NOUS ORLOV ET MEL'O !!"

Flashback a écrit:: "De ne pas nous attaquer ? Euh pardon mais ... comment dire ... et si ca merde ?"

"Si ca merde ..."

J'espérais qu'ils sentent mon sang. Que leur humanité reviennent à la surface qu'ils puissent nous reconnaitre, Mel'O et moi. Je continuais d'écrire, déclenchant un sort de champs de force terriblement affaibli alors que les griffes des créatures le transpercerai comme du verre. Je priais pour que mes paroles les atteignent. Que leur violence s'apaisent.

"PAR LA DEESSE CESSEZ CETTE FOLIE !"

Flashback a écrit:: "Si ca merde ... si on doit combattre ... On utilisera la méthode Linorienne. On donnera tout ce qu'on a"

Je priais qu'il ne me forcement pas à utiliser ce qui se planquaient dans les pans de mon manteau à quelques mètres de moi. La magie n'est pas tout dans le Multivers, je ne le savais que trop bien. J'avais vu sa puissance lors de mon emprisonnement et dans le campement de Qeglin. Mais je devais les protéger, et j'avais une arme que le destin mettait entre mes mains ... le sang de l'ange devenu une Source Inépuisable de magie. Je tentais l'inconcevable, prendre la perle de pure réalité pour tenter d'en absorber la magie. Toutefois, si la position devenait insoutenable, je déciderai de m'envoler et de voir si le peu d'écriture sur le sol aurait raison de la sonde

EDIT

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

@ Gabriel : Tu prends de la hauteur et t'ouvres de nouvelles courbes d'attaque. Attaquer sur un plan en 3D plutôt qu'en 2D multiplie énormément tes ouvertures malgré la nuée de démons qui sautent des corniches pour t'attraper. Certains sont munis d'ailes mais il s'agit de démons purs qui craignent encore l'énergie Khalienne que tu dégages.

Tu fais tomber trois sondes en quelques poignées de seconde avant que tu ne t'aperçoives du second effet de ta station volante : les angles d'attaques des ennemis sont eux aussi multipliés. Leur nombre devient donc très vite beaucoup plus difficilement gérable. Ce sont des dizaines et des dizaines de chauves-souris dégénérées qui t'assaillent et que tu tranches, dégages de ton armure qui fait jaillir des lames presque toute seule,... pas de balle perdue, pas de balle perdue !! Tu dois rester maître de tes tirs et ne surtout pas céder à la panique en attaquant à tout va, comme si tu étais seul.

@ Forrest : Ta technique de l'Armure Sanguine est une des plus difficiles à maîtriser. Même lors de ton entraînement à Kushu, il était compliqué de maintenir sa stabilité et de ne pas te vider de ton sang. Si tu commences à tourner de l'oeil ce risque d'en être fait de toi.

Pour autant, si tu te sens faible pour l'instant, tu maîtrises encore ton équilibre malgré une respiration lourde. Les bêtes t'encerclent lentement, crocs en avant. L'une d'entre elle tente de te déchirer le mollet mais c'est sa patte qui se fait avaler par le néant de ton hémoglobine pour laissant une chaire à vif, mêlant quelques gouttes de son liquide vital au tien. Elle recule en hurlant, tenant sa patte en l'air, ivre de douleur. Ses congénères observent et se méfient.

Tu as senti la force du coup qui aurait pu te faire chuter au sol et dévoiler une faiblesse, mais tu as tenu bon. Dans cette danse des scorpions, tu gagnes du temps. Tu pivotes vers les créatures les plus hardies qui s'approchent de trop près.

Trop nombreuses. Que se passerait-il si elles t'attaquaient toutes en même temps ? Tu ne préfères pas y penser. Pour l'instant, c'est un concours de manace où l'on essaie de faire flancher ton esprit. Elles attendent que tu fasses une erreur...

@ Telagan : La force.

Ton plus grand atout a toujours été ta force. Paradoxalement, c'est peut-être l'avantage le plus dur à porter. On t'a tourné en dérision cent fois sur le sujet, souvent sans originalité. Parce qu'on a peur de toi, parce que tu intimides, les gens ont besoin de se rassurer : "il pourrait me broyer d'une seule main, mais il doit être bête ! Hein ? Il ne peut pas être intelligent ET fort. C'est ça ! J'ai encore une chance. Il est stupide. Il faut qu'il soit stupide. Ca voudra dire que je suis encore plus fort que lui."

Ou quelque chose du genre... des réflexions qui ont traversé le crâne de bien du monde avant que ce ne soit ton poing.

Non, la force n'est pas simple à portée. Outre les préjugés qu'elle charrie, elle n'impressionne plus depuis l'arrivée des machines. "S'il a pu le faire, c'est qu'une machine aurait pu le faire". Foutaises.

Car quand ton poing traverse le champ magnétique. Quand tes doigts se crispent sur ce voile de force pure pour le déchirer et t'en extirper. Quand tu portes Assou et Mathilde à bout de bras pour qu'ils te suivent dans ton sillon. Ce n'est pas une machine, ni la magie, ni même tes Ailes Rédemptrices qui te permettent de vous sauver de ce piège. Mais bien ta force d'Ange de Dépérion.

Brusquement, tu dépasses la zone de résistance et est propulsé par ton propre effort vers le bord du Puits, jetant Assou et Mathilde qui roulent sur la bande de pierre. Les démons qui entouraient Staft ne sont pas loin et se retournent à votre brusque arrivée.

Alexei, lui, est à l'opposé. Gabriel a détruit 6 sondes depuis le début et vient d'en abattre une septième bien que son corps soit recouvert de démons qui mordent dans l'Armure de Kelvir.

Ta peau est striée de rouge de toute part mais il ne s'agit là que de coupures.

@ Alexei : Tes cris ne semblent plus parvenir à atteindre les esprits des Banthèques. Si tout au mieux tu sens une hésitation, tu comprends vite qu'ils ont choisi d'attaquer. Ce n'est pas une question d'instinct. C'est un ordre qu'ils ont reçu.

Tu tentes d'amener à toi le Sang Transfiguré du Dépérien. La matière, en soi, n'est pas lourde, mais lorsqu'elle bute contre le champ de force, tu te rends compte que tu n'as plus la réserve d'énergie nécessaire pour forcer le passage.

Les Banthèques sont sur toi. Tes ailes parviennent à te défendre des deux premiers assauts. Mais c'est une question de secondes maintenant...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Tu actives tes écritures inachevées qui font naître un portail bâtard qui ronge la roche avec violence. Une huitième sonde est détruite.

Du sang sur la roche. Celui de Staft qui goutte et continue son oeuvre avant de perdre totalement son pouvoir. La substance carmine grignotte la pierre, le matériau composite, les fils et les circuits. Sans être totalement détruite, la neuvième sonde s'éteint.

La résistance est moindre mais toujours trop forte.

Un Banthèque mord l'épaule d'Orlov. Il tombe à genoux.

Gabriel chute vers le sol mais trouve l'angle d'une dixième sonde.

Des griffes dans la cuisse d'Alexei, fendant la chaire, presque jusqu'à l'os. Trop rapide, trop nombreux. Le sang qui cogne contre la paroi magnétique.

Il en suffirait peut-être d'une de moins pour qu'il puisse avoir la Matière Absolue. Peut-être des deux dernières. Mais les conséquences ?...

@ Staft : Laisser la prophétie se réaliser ou la vie d'Alexei ?

@ Telagan : Sauver Orlov ou risquer de donner un pouvoir infini à celui qui est peut-être un ennemi ?

@ Gabriel : Laisser mourir un fidèle de Kaen ou laisser l'Artisan gagner ?

Je retrouve rapidement mon équilibre après ma sortie en force du champ magnétique, laissant rouler Mathilde et Assou au sol comme de vulgaires poupées de chiffon. Ma mission était de les sauver du Puits, et c'est ce que j'ai fait.

Mon regard est rapidement attiré vers Alexeï, la présence des démons qui menacent de s'en prendre à mes anciens "protégés" est moindre comparée à la menace que peut constituer Orlov s'il met la main sur la Matière Absolue, comme il semble en avoir l'intention. C'était sans compter sur les démons qui le forcent à ployer le genou.

Encore une fois je suis confronté à un choix. Mais cette fois-ci je décide de ne pas choisir, ou plutôt de contourner le choix qui semble s'imposer à moi. Mon épée-sceptre en main, je fuse comme une bombe dans la direction du prêtre dans une mauvaise posture, utilisant toute ma rage pour éliminer sans ménagement les démons qui se mettraient sur mon chemin, quitte à utiliser cette ancienne technique, que j'avais surnommé "L'attaque de l'Ange Noir" consistant à tournoyer, telle une tornade, sur moi-même pour forcer le passage.

Mon objectif est très simple, il s'agit non seulement de tenter de libérer Alexeï de ses assaillants qui l'empêchent de se saisir de la Matière Absolue, mais aussi et surtout de l'écarter de cette dernière en l'attrapant de ma main libre, quitte à l'envoyer s'encastrer dans une paroi avec force, si cela s'avère nécessaire, au minimum le mettre hors d'état de nuire par son ambition. Il le sait je n'ai pas confiance en lui et ses tendances suicidaires, pour lui permettre de se saisir d'une arme qui pourrait nous être fatale à tous.