T1 : Faire le vide, E7 : La Main de Dieu (Staft); T3 : Je suis l'enfer; E9 : Hécatombe (Gabriel)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Staft se maintient en lévitation grâce à un sort de vent, mais il est à la merci des dramons qui foncent sur lui par dizaines. Invisible, Gabriel se tient au-delà de grilles, à côté de wagons qui obliquent sur sa gauche pour prendre un coude qui s'enfonce un peu plus sous la terre.

Staft, lui, risque le pire s'il ne se sort pas très vite de là.

Le grand black inconnu au bataillon, lévite juste au-dessus d'une cuve bouillante, n'attendant que sa chute pour l'engloutir.
* On peut dire que j'ai eu chaud ... *

Je sens mon sort perdre de sa puissance aux fils des secondes : il me fallait donc me poser quelque part où je pourrais mieux combattre.
* Ma puissance baisse, plus moyen d'utiliser les sorts de guerre ... *

Je me glisse de l'autre côté de la cuve, le vide me tend ses bras à présent

Les démons piaffent, mais je remarque que certains fuit la sortie que je vise.

*Il y a quelque chose ...*

Mon regard se pose ensuite sur les chariots, de métal bouillants se dirigeant vers celle-ci.
*Mon ticket de sortie est toujours valable ...*

Je prends appuie sur les parois de la cuve pour mieux me propulser vers l'un des chariots.

Mes yeux sont rapidement attirés par l'homme qui semble léviter au dessus d'une cuve en fonction. Autant dire qu'il allait soit mourir brûler soit dévoré par les dramons qui m'ont senti.

Aussi je désactive mon sort d'invisibilité pour m'envoler faisant fuir les petits démons d'un grognement digne d'un prince Khalien. Forest semble ne pas m'avoir vu ce qui est compréhensible vu ma vitesse, aussi au moment où il saute vers un chariot, je l'attrape au vol par une jambe.

Un nouveau grondement sort de ma gorge pour avertir les dramons que le chef c'est moi ici et que cette proie est la mienne à présent.

Je lâche Forest au sol, à plusieurs mètres, le laissant tomber avec une roulade de poussière et sans doute de douleur avant de me poser à quelques mètres de lui, mon casque toujours sur le visage et mon armure noire saillante sur mon corps.

Qui es-tu âme égarée dans ces lieux maudits par les démons ? N'as-tu pas vu que les dramons allaient te massacrer peu importe si tu avais atterri dans ce chariot ? Dis-je d'une voix forte pour me faire entendre malgré le brouhaha ambiant de la fabrique.

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Quelque chose m’agrippe la jambe, cette chose pousse un lourd grondement, m’entraîne à une vitesse affolante
Pas le temps de m'en remettre, ni de voir qui m'agresse, elle lâche prise et je tombe de plusieurs mètres.

Je roule, j'ai mal, la poussière m'enveloppe.
* Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ...*

Je peine à me redresser lorsque mon assaillant me demande mon identité. Je relève la tête.

Noire, la silhouette est noire, grande, menaçante, tel une ombre venue à la vie ...
* Cette voix ... *

Je me relève, serrant les dents.
* Cette voix ... *

Mon regard se fixe là où devrait être ses yeux ...
* Je la connais ... *

Les paroles de Telagan me reviennent en tête :

souvenir a écrit:: Sous la pluie durant mon délire, Telagan et tout une équipe, m'avait retrouvé ... L'ange avait fait la desciption d'une en particulier ... le nom m'échappe, il m'a toujours échappé durant ma folie.
"... est aux ténèbres, ce que je suis à la lumière, pour autant nous avons des objectifs communs que nous avons décidé d'accomplir ensemble."
...

Je souffle un coup avant de déclarer ma réponse.
" Tu me connais déjà ... mais il est vrai que ma nouvelle apparence peut fausser les choses ... Je suis Staft Forest ...
Et je crois pouvoir te reconnaître, bien que je ne t'aie jamais vu sous ta vraie forme ... Tu es le Faux-Telagan, n'est-ce pas ? ... Mais je suppose que tu as un vrai nom, non ?"

Le temps qu'il me réponde, je surveille le vol des dramons, comme il les appelle.

*S'il savait comme j'attends que la mort vienne me cueillir ... et pourtant ne vient jamais de manière définitive ...*

Le nom qu'il me donne me laisse dans le silence tandis que je le fixe à travers le casque. Mes ailes démoniaques disparaissent, laissant une simple fumée noire se dissiper dans mon dos. A son interrogation, je réponds :

Je suis Gabriel d'Horazon, Prince de la famille Khalienne et leader de l'armée rebelle de Jialle qui veut la chute de la Déesse impie Kaen.

Mon casque s'ouvre pour lui laisser voir mon visage et mes yeux qui flamboient d'une lueur de sang habituelle.

Toi par contre, tu dis être Staft Forest. Pourtant ton corps est encore conservé dans notre camp. Le Staft Forest que j'ai connu est mort de la main de l'Artisan.

Comment expliques-tu cela ?

Mon regard par dans le vide sous ma réflexion de son nom.
" Gabriel d'Horazon ... hum ... Oui, j'en ai entendu parlé ...de Telagan d'ailleurs ... Les deux gardiens d'autre Centile..."
J'examine son visage, lequel est assez ... effrayant.
" Les mêmes yeux ... "

Je secoue un peu la tête pour revenir au sujet principal.
" Comme tu viens de le dire, vous avez mon "ancien" corps ... Mais nous n'avez pas mon esprit ... Ma mort était nécessaire au téléchargement de celui-ci ...
Ce que tu vois, c'est un corps entièrement artisanal, entièrement fait par l'Artisan ...
Et avant que tu ne tires des conclusions hâtives et que tu décides de me tuer, je tiens à te faire signaler que j'ai appris assez récemment qu'il m'a trahie de façon assez ignoble ...
Alors, pour ce qui est de rejoindre votre cause et allez détrôné Kaen ...
Je vous aiderais à la fabrication de la matière absolue."

Je regarde autour de moi, les dramons commencent à s'exciter ... Je désigne la sortie de l'usine.
" Gabriel, il y a Mathilde Landon et un certain Assou qui sont passés par là, il faudrait aller les récupérer le plus rapidement possible avant que le destin d'Alexei s’accomplisse."

Il pourra remarquer ma voix grave semblable à celle du scientifique qu'il avait entendu ...

Ma main se lève comme pour ordonner aux dramons de moins s'agiter afin de rassurer le scientifique étrange. Mes yeux fixent le nouveau Forest qui ne m'arrache aucune émotion particulière. Il semble être perdu. Comme je l'étais lorsque l'Artisan m'a trahi et m'a arraché mon fils. Je prends le temps de réflexion.

Tu as eu le choix de nous rejoindre lorsque nous t'avons récupéré. Je t'ai prévenu que l'Artisan est la Manipulation incarnée, pourtant tu dis l'avoir suivi de ton plein gré.

Mon camp ne pourra accepter une nouvelle perte. Car si tu nous rejoins, tu seras notre Frère d'Arme. M'offrir la matière Absolue n'est pas un argument. Ce que je veux voir c'est ta foi, ta volonté.

Je ne te demande pas de croire en moi ni en quelqu'un d'autre. Je veux t'entendre vibrer de l'intérieur, que ton coeur et ton esprit s'allient pour me clamer sans hésitation que tu veux sauver Centile de la Déesse et de l'Artisan que je pourchasse avec mes Frères pour les centiliens et en la mémoire de notre Jialle. Que tu veux venir en aide aux faibles d'esprits qui se sont laissés manipuler par la puissance de la divinité. Sache que la vengeance n'est pas un argument suffisant pour me convaincre. Je veux voir en toi l'homme que tu es devenu, le futur Gardien que tu deviendras sans aucun doute, montre moi pourquoi tu respires.

Je désigne son coeur de mon index,

Montre moi... Pourquoi tu veux vivre.

D'une seule main, il calme les dragons qui nous autour ...
*Aucun doute, c'est bien un démon de haute ligné ... Comme moi, on peut dire ...*

"Lorsque j'ai eu le choix et encore, l'autre possibilité avait 0,03 % de chance de se faire,
je n'avais pas toutes les cartes en mains pour choisir ... Et je ne l'ai pas toutes encore aujourd'hui ..."
*Qu'est-ce Kaen fait de mal ? ...*
" Lors de ce choix, vous me mettiez en garde contre l'Artisan, comme lui me mettait en garde contre vous ... et il a donné beaucoup plus information que vous ... "

"Je ne suis pas là pour t'offrir la matière absolue à toi, je suis là pour t'aider, vous aidez plutôt, à remplir votre objectif ... parce qu'il peut peut-être servir le mien ... "

Mon visage affiche une émotion douloureuse, une tristesse lorsque je regarde mon passé ... ou plutôt ce qu'il en reste.
"Tu veux savoir pourquoi je vis ... si seulement je le savais parfaitement moi-même ...

Laisse-moi te présenter la guerre actuelle sous mon angle de vue :
une partie d'échec à trois joueurs : le supposé noir, ceux de Kaen, les blancs pour vous et les vert pour l'Artisan ...
à cela s'ajoute un élément important : l’échiquier est en équilibre instable.

Si les noirs et les blancs se bagarrent avec violence, les verts, eux, cherchent à positionner ces pièces pour que la partie puisse continuer, afin que les noirs ou les blancs aient un monde à gouverner à la fin de leur guerre sanglante...
De plus l’échiquier lui-même est un joueur, ayant des pièces à lui, le meilleur exemple est Alexei.

Et au beau milieux de ce monde ? Une seule pièce, un pion, qui possède les quatre couleurs en même temps ... et que tout le monde veut obtenir, parce qu'il est le seul à pouvoir donner une promotion ...

Pourquoi je me bats ? Je veux un monde meilleur, sans tyran ... et un multivers en paix et vivant ...
Je suis aussi bien attiré par ce que souhaite l'Artisan que par votre faction, si Kaen est effectivement un tyran ...
Le problème c'est que pour vous, on ne sait pas si au final, ce sera échanger un tyran pour un autre, plus actif en plus ...
Tandis que chez l'Artisan ... ben on peut pas s'entendre ...

S'il devait y avoir un terme pour me désigner en tant que gardien ... Ce serait le gardien du paradoxe.
Il vit pour des causes juste que les autres s'en foutent royalement.
Il attend la mort et tend même parfois la main vers elle, mais jamais, il ne meurt.
Il ne cherche pas la puissance, mais non seulement elle s’agglutine en lui, mais en plus il est désormais le seul à pouvoir faire la toute-puissance.
Là où les autres sont prêts à lui dérober sa création, lui, il la donne...

Il veut jouer franc-jeu, mais les autres lui mentent à la figure, voir le contrôle ...

Venir en aide aux faibles d'esprits qui se sont laissés manipuler par la puissance de la divinité ?
Mais aussi bien Kaen et l'Artisan que vous, vous tombez dans cette soif de pouvoir bestiale ...

Je n'ai pas de vengeance à faire, seulement un devoir ... humain ... d'aider les autres ...

Pourquoi je vis alors que je suis prêt à mourir pour mes rêves ?

Dis-moi ... Toi, Gabriel ... Pourquoi je vis ? Parce que je suis moi-même incapable d'y répondre ...
Je veux aider centile, aussi bien son peuple que la source ... mais peu importe le moyen.
Mais ça ... personne ne l’accepte ...

Si toi, tu veux me convaincre ... J'aimerais que tu appliques au moins le principe de l'Artisan : des faits, pas des paroles ...
De toute façon tu n'as pas à me convaincre ... "

" Je n'ai pas argumenter une seule fois pour te montrer ma foi ... Je t'ai juste dis ce que je pensais ..."

*Vas-y... Décide de mon destin ...*

Cette fois-ci mon regard s'allume comme les nombreuses fois où les Alphas ou d'autres soldats m'ont confié qu'ils étaient perdus dans leur histoire. Ce Forest en réalité me fait énormément penser à mon passé : un homme envahi par la puissance mais aussi envahi de questions sans réponses. Un des dramons, le plus faible de la bande sur lequel les autres s'acharnaient depuis que je leur avais arraché le scientifique se pose près de nous et renifle tout en approchant. Ma main qui est de nouveau le long de mon corps invite le chétif à s'approcher et je pose ma main sur son crâne cornu pour aller gratter l'arrière de son oreille. Ces démons ne sont guère plus agressifs que des chiens errants au final. C'est leur nombre qui fait leur force.

Ce n'est nullement à moi de décider pour toi. Ni moi, ni un autre. En réalité, tu as déjà commencé à répondre à ta question principale : pourquoi vivre ? Parce que tu veux atteindre tes rêves et ainsi décider de ton Destin.

Je suis un Dieu qui a traversé plus de campagnes que tu ne pourras sans doute jamais en voir. Des campagnes emplies d'amour, de haine, de trahison, de volonté de combattre, de gloire et pourtant je n'ai compris ma Vérité il y a moins d'un an. Ici même. Les années qui me caractérisent ne sont plus que des souvenirs. Moi, maintenant si je vis, c'est pour offrir à Centile et à tous ses citoyens, 42-3 comme les autres un monde de paix.

Être un tyran ? A quoi cela sert-il ? La puissance ne m'intéresse plus. On m'a dit que je devais trouver la Matière Absolue mais je n'en ressens nullement le besoin. Si je suis pourtant là ici, c'est parce l'un de mes Maîtres m'a dit qu'elle pourrait permettre de sauver beaucoup de monde. Gouverner Centile ne m'intéresse pas plus que ça, mais s'il le faut pour maintenir un équilibre alors je le ferais. Car je connais les hommes et leurs vices, j'en étais un il fut un temps. Jialle a partagé avec moi ses visions, et j'y crois. Je les réaliserai. Comme toi, je n'ai pas peur de mourir pour accomplir mes rêves et mon Destin. Mais je sais, que je ne dois pas mourir, car beaucoup de choses dépendent de mes victoires ou de mes échecs.

Dans cette guerre j'ai souffert, j'ai pleuré des larmes de sang. Et j'espère au plus profond de moi que je n'aurais plus à pleurer. Si ce sont des faits que tu veux voir, alors je peux te montrer ce que j'ai traversé jusqu'ici. C'est ton choix de vouloir voir qui je suis et ce que je représente aujourd'hui pour les hommes qui croient en moi. Mais sache que les visions que je peux partager avec toi ne sont nullement là pour t'influencer Forest. Si nous ne t'avons pas laissé le choix lors de notre 1ère rencontre, je te laisse là. Peu importe ce qu'en disent mes compagnons Gardiens qui nous écoutent sans doute à ce moment précis. Car mon armée me suit uniquement parce qu'ils le veulent. Et en étant là devant moi, tu te tiens en homme libre.

Ma main droite remonte sur mes lèvres.
* Je dois réfléchir ... *
* "Je suis un dieu" ... le simple fait qu'il dise ça va à l'encontre de ce que je souhaite ... Mais en même temps il refuse de gouverner ... *

Je vois ce dramon se faire caresser... et j'envie.
*Lui, au moins, à un peu d'amour dans sa vie ...*

"Tu dis que les autres gardiens peuvent nous écouter en ce moment-même ... tu dis vouloir ne pas gouverner centile ou prendre la matière absolue ..."

"Mais au final ... tu ne parles pas pour les autres ... "
" Tes maîtres, comme tu le dis si bien ... Tes maîtres eux ne sont pas aussi sage que les paroles que tu prononces,
il me suffit de rappeler une certaine Avhélie pour le savoir... Si toi tu ne veux pas, qui ne dit pas que les autres imposeront leurs règles. Rien ne nous garantis ça. La matière absolue, en plus du pouvoir, offre autre chose : la liberté.
Faire ce qui nous plait, sans se soucier des autres, écraser ses opposants, trahirent ses camarades ... Le pouvoir qui vous montent à la tête ..."

" S'ils écoutent en ce moment même, j'aimerais qu'ils se posent la question suivante : Qui prendra la matière absolue ... le futur tyran, ou l'anonyme qui aura fait tomber Kaen ?"

" Je veux être sûr que le monde actuel doit changer ... Aussi, je ne veux voir qu'une seule chose : les méfaits de Kaen. "
"J'aurais toutes les cartes en main pour prendre ma décision..."

Un léger sourire se dessine sur mes lèvres,

Tu te méprends Forest sur mes précédentes paroles. Je n'ai aucun Maître. Et c'est bien pour cela que je suis le chef de la rébellion. Je n'ai que des Frères d'armes, des égaux. Peu importe leur puissance propre, ils sont pour moi mes frères et sœurs. J'ai parlé d'un Maître car la personne qui m'a révélé cette information a été pendant quelques mois mon maître d'armes. Il m'a transmis des techniques secrètes.

C'est difficile à comprendre quand on est pas un soldat. Chaque soldat est libre mais a besoin d'un autre pour lui apprendre. Qui sait ce que je pourrais t'apprendre?

Concernant Avhéli, tu es juste tombé au mauvais endroit, au mauvais moment. Sache que la Gardienne du Feu est bien plus humaine et sensible qu'elle ne le fait croire. Il paraît que tu n'as pas été très avenant avec elle aussi.

Nouveau sourire alors que je repense aux paroles d'Avhéli concernant Staft.

Baisse tes lunettes, dis-je finalement.

Lorsque c'est fait, je dis simplement,

Sache que supporter les visions d'un autre est loin d'être agréable. Je ne te montrerai que ce que j'ai vu. Aussi tu verras les scènes à travers mes yeux bien que tu seras une âme invisible.

Mon regard s'accroche au sien nous plongeant dans un monde d'obscurité. Soudain, il se fait aspirer par une première vision d'un crime de Kaen.

"Place du Diamant dans le Centre de Nephta, en face du Sanctuaire. Un homme -Mille-Flingues-, mis à nu, a été soudé par magie à un pilori de bois et d'acier. Au-dessus de sa tête est inscrit une simple mention "Impardonnable". Sur son pied d'estale, on le soumet à la vindicte populaire pour un lynchage par lapidation. Une façon de vous rappeler à tous que le peuple, malgré toute la technologie dont il dispose, n'est pas si différent des fanatiques des Couronnes reculées.

Son corps est une plaie, ses os broyés, et son visage implore la mort. Ses yeux révulsés et la bave sur ses lèvres témoignent d'un état mental critique. C'est un trépas long et humiliant qu'il ne mérite absolument pas.

Je l'arrache de la vision avant qu'il n'ait le temps de réagir à la souffrance de mon vieux comparse pour lui en amener une autre. Celle de Telagan qui a partagé celle-ci avec moi lors de son entraînement après ma demande."

Accompagné de celle-ci, il peut voir que Mille Fingues au fil de quelques souvenirs et missions, de discussion avec moi est un homme qui a choisir sa liberté. Et pour cela il a été mutilé publiquement afin de faire peur au peuple.

"La Déesse en personne, yeux fermées sur sa cathèdre lourde de plusieurs sculptées selon un niveau de détail sans égal. En habit de guerre dans son armure d'or complète, elle ne bouge pas encore.

A sa droite, tu aperçois Horini, dans une robe de velours bordeaux simple, également en méditation, le signe du lotus contre sa poitrine. La brunette dont tu ne distingues les traits sous ses vêtements amples te fait l'effet d'une statut de chaire tant elle semble immobile. Au contraire de Kaen qui ouvre brusquement les yeux en fronçant les sourcils dans un rictus de colère que tu lui ignorais.

Iyo se cache immédiatement les yeux et se prosterne, front contre le sol, tremblant.

"Telagan Rebryn de Dépérion ! L'heure de ton Dernier Jugement est venue !"

La voix est puissante et résonne jusqu'au fond de ton coeur, te faisant questionner beaucoup de tes actes.

S'en suit la réponse calme de l'ange de Dépérion jusqu'au verdict.

"Telagan Rebryn de Dépérion. Moi, Kaen de Centile, t'ai entendu en Jugement et rend ma sentence : je te reconnais coupable de trahison envers Centile, ton peuple et ta Déesse. Je te désaisis de tes titres et de tes biens et, par respect pour ta loyauté passée, te condamne à une mort digne par décapitation."

[i]L'épée se soulève par arriver face à Lothar, l'invitant de manière évidente à être l'exécutant de la sentence. Il tremble légèrement et regarde Kaen avec un soupçon d'incrédulité, comme si la malédiction des Rebryn qui consiste à vivre sa vie en parricide devait se répéter."

La vision se trouble pour accélérer et terminer sur celle de la mort de Jialle.

"Kaen marche lentement vers la Déviante avec un regard profondément sombre. Pendant plusieurs secondes, les deux ennemies se toisent. Télépathie une fois de plus. Jialle enrage et a du mal à lutter contre les larmes de haine et de peur qui montent. Finalement, Kaen fait non de la tête et prononce distinctement, en tentant de neutraliser toute émotion dans sa voix :

"Jialle de Sangre, dite La Déviante, fille d'une autre Centile, Disciple de Kaen, protectrice du Multivers, je te juge coupable d'usurpation, de haute trahison envers ta Déesse et d'avoir menacé l'équilibre du Multivers.

En cela, je te condamne à mort."

Elle lève la main alors que Davil ralenti de nouveau la vidéo. Sur les dernières images, vous apercevez le corps de Jialle, le visage maculé de larmes, se transformer en poussière. Comme si elle n'avait jamais existé."

Je lui montre ensuite à toute vitesse la souffrance du peuple centilien, les méfaits exercés par le Culte de Kaen, les guerres, les injustices. Le HCC pourchassant des 42-3 innocents et les tuant, les torturant par simple peur et jalousie de perdre leur suprématie. Je lui montre la mort et le chaos qu'a laissé faire Kaen en fuyant Centile toute sa vie. Elle est la créatrice de ce monde, elle n'aurait jamais du le laisser aux mains des hommes avec pour simple le loi : la loi du plus fort. Ce monde a besoin d'une personne apte à gouverner tout en répondant aux besoins des centiliens.

Je lui montre aussi une partie du combat avec Marmin, ma conversation avec lui, le retournement de Marmin contre sa Déesse, le dégoût qu'il a ressenti en voyant sa camarade magicienne se faire assassiner devant ses yeux. La proposition de non agression envers nous. Car les armées qui retiennent les bêtes des puits ne sont pas à Kaen mais bien à Marmin.

La vision se termine sur la Centile que moi et Telagan avons sauvé grâce à Elie, fille de Qeglin et reconnue comme petite fille de Kaen. Il peut y voir des 42-3 comme lui courir dans les rues et rire avec des hommes sans pouvoirs, les frontières s'ouvrirent afin de permettre un melting pot et permettre à Centile de devenir la première de tous les incarnat.

Je quitte son esprit ensuite avec douceur afin de ne pas lui griffer l'esprit comme peuvent me le permettre mes pouvoirs psy. Attendant sa réaction.
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Son message passe ... Je voulais des faits, maintenant, c'est comme les avoir vus de mes propre yeux ...
Je remonte mes lunettes, lentement.
*Vois que je vois ... entend comme j'entends ...*

Mes dents serrent un peu ma langue ... tandis que les conclusions arrivent ...
Je tremble, j'ai du mal à m’arrêter, ma respiration est accélérée.

* Il faut que je me calme ...*

Je ferme les yeux et respire profondément ...
Je calme, cet apprentissage du temple m'aide plus à me contrôler qu'à combattre ...

De toutes les injustices que j'ai vue, je considère la mort de Jialle est la moins marquante : réaction typique entre deux personnes qui se font la guerre depuis des siècles ...
ce qui me perturbe par contre, ce sont les cubes ... tant de prisonniers torturés ... De l'abus de pouvoir pur ...
Et cet homme ...

" Comme je te l'ai dit ... "
La fin se termine dans ma bouche, je me racle la gorge.
" Mon choix était déjà fixé ...
Mais tu m'as donné ce que je voulais savoir pour me liguer une fois pour toutes ... contre Kaen. "

"Cependant ... un détail me gène ... qu'est-il advenue de Iyo ?"
Sa mort réduirait a néant tout espoir de me libérer de la guillotine de l'Artisan.

Je reste stoïque devant sa révélation avant que mes lèvres ne s'incurvent vers le bas devant sa question, après une respiration, je réponds :

Avant sa mort, Jialle a téléporté Iyo, Telagan et Kadare dans notre camp. Iyo et la prêtresse Kadare sont toujours enfermés dans ce cube de torture. Nous n'avons pas réussi à les en défaire mais nous arrivons à communiquer avec eux par télépathie. Nous cherchons toujours un moyen de briser cet enchantement.

Pourquoi cette question ?

Sa réponse me redonne espoir, un sourire s'affiche, un peu atténué par les paroles qui suivent.
" La trahison de L'Artisan ... Elle se résume à un système de fin de vie anticipé dans ce corps ... Si Iyo n'était plus de ce monde, je pense que je ne pourrais pas vous aidez jusqu'au bout... "

"Mathilde semble savoir de quoi il s'agit, mais je suppose que seul Iyo pourrait m'en débarrasser..."

"Tu peux annoncer aux gardiens que je serrais en mesure de défaire l'enchantement ... "

Je regarde de nouveau autour de nous ...

" Gabriel, on n'a plus beaucoup de temps ... cette zone risquent de disparaître lorsque Alexei explosera ... Il faut nous mettre en mouvement. Il faut rattraper Mathilde avant qu'il ne soit trop tard."

Il peut sentir mon stress, l'idée que Mathilde se réveille et parvienne à retrouver l'Artisan me fait peur.

Je fronce les sourcils à sa dernière phrase,

Même si le temps presse, prends le temps de t'expliquer, Telagan se charge de Orlov. Pourquoi dis-tu qu'il va exploser ?

Je désigne la grille,

Ce passage mène au puits de Niroy lui même, et t'y emmener est loin d'être une bonne idée vu le nombre de démons qui grouillent là dedans. Et ceux là ne m'obéissent pas. Ils ne me craignent pas comme les démons d'Horazon.

Je serais plutôt d'avis de te sortir de là et de te ramener au camp pour que tu commences à désactiver la saloperie que l'Artisan a implanté dans ton nouveau corps.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

@ Gabriel : Dans ta radio, tu entends la voix de Basdé à toute allure.

"Même s'il peut faire sortir Iyo, nous ne ferons pas deux fois la même erreur ! Il est sûrement encore contrôlé par L'Artisan. L'amener à notre base risque de tous nous mettre en danger... il est peut-être même dej... szghishh ...tir retrouver Orlosqjhhhshhh... avec le gant il pourrait le ramener à nofdsjhshizzzz... tir Iyo, il nous faut Alexshhiixxhhsiizzzzzhhhh"

Un son grésillant continue de siffler à tes oreilles.

[Scène Hide]

Un écran holographique renvoie une lumière diaphane sur un visage aux cheveux blancs coiffés pourtant selon une coupe d'un trentenaire. L'homme, en costume sobre, sourit devant une vidéo qui semble prise en caméra subjective et qui fixe le Gardien d'Horazon.

"Bonjour... Gabriel !"

@ Staft : Tu as soudain, au fond de ta conscience, la sensation, non, la certitude, que Gabriel possède ton Gant de l'Espace. Et qu'il ne veut pas te le donner...

@ Tous : Les dramons continuent de piailler et se montrent de plus en plus hardis. Même celui que carresse Gabriel a des soubresauts, effrayés par ses pairs, préférant se blottir derrière le Gardien.

J'allais répondre sur sa proposition quand quelque chose d'évident me vient en tête et provoque mon incompréhension
Mes sourcils se froncent et mes muscles se contractent légèrement sous la tension.
" Hum ... Dis-moi ... Gabriel ... "

Je me frotte la tempe droite ...

" Pourquoi tu ne me rends pas mon bâton maintenant ?"

*Pourquoi il ne veut pas le rendre ... Je viens de lui dire que je rejoignais son camp ?*

Mon attention se focalise sur Gabriel ... ignorant désormais les dramons.

Je fronce les sourcils devant la mauvaise réception de ce que me dit Basdé. Les dramons et leur vacarme n'aide pas pourtant j'entends distinctement une voix que je reconnais malgré le changement de dimension. Je lance plusieurs balles plasma vers les dramons en hurlant en khalien, langage entre le grognement et le langage humain. Ils s'effraient plutôt vite même s'ils reviendront sûrement jusqu'à sentir leur carapace se faire dévorer par le liquide bleu brûlant.

ASSEZ !

Ma radio a été piraté. Est-ce à cause de mon lien psychique avec Forest ? Pourtant j'aurais dû sentir l'intrusion, à moins que ce ne soit qu'une question de technologie. Je tourne le regard vers Staft qui me pose une question intrigante : son bâton ? En quoi est-ce urgent là maintenant ?

Tu m'excuseras Staft, mais je suis venu jusqu'ici en moins de 10 minutes à cause de l'urgence que représente le puits à l'heure actuelle. Aussi, je n'ai pas pensé à prendre ton bâton qui est près de ton corps.

Je sors la pièce dorée avec la marque de l'ange dessus.

Par contre, j'ai pris ceci à Telagan pour être sûr que tu es bien Staft Forest, car Irial n'obéit qu'à toi. J'ai confiance en toi, aussi je vais te la rendre, je te demande la même chose me concernant. Je te redonnerai ton bâton en temps voulu.

Au lieu de lui lancer la pièce, je m'avance lentement vers lui, talonner par le petit dramon. Nos mains se superposent quelques secondes et je croise son regard. Mon regard est serein. Je dis juste en reculant:

Il nous observe.

Je laisse Staft réagir. Sa plus grande peur vient de révéler qu'il le surveille toujours et moi avec.

Tiens donc, l'Artisan. Que me vaut l'honneur d'entendre ta voix dans mon com'unix ?

Son hurlement, que je sais destiné aux dramons, ne m’effraie pas plus que ça ...

Il parle me redonne la pièce, que je serre fort dans ma main et me fait comprendre la présence indirecte de l'Artisan.

Mais ce qui m’irrite c'est son mensonge ...

Mes sourcils se fronce davantage sous le début de ma colère ...
" Ne. Me. ment pas, Gabriel ... "

Je change de manière bref de sujet pour l'éclairer sur quelques points.
" Irial ne m'obéit pas, il n'obéit à personne, je ne l'ai jamais contrôlé ...
Quant à l'Artisan ... dis-toi que ses caméras sont mes yeux et ses micros, mes oreilles ... "

Les souvenirs de mes vidéos-souvenirs me reviennent en tête ...
Puis viens la question fâcheuse ...

"Alors ... Dis-moi pourquoi tu ne veux pas me redonner mon gant ?"

Mon ton se fait agressif ... mais y a quelque chose de bizarre.
*Quelque chose cloche ...*

Je fronce les sourcils devant l'insistance soudaine de Staft, je suis prêt à lui rétorquer qu'il n'y a aucun bâton dans la pièce ou dans les parages avant de réagir soudainement.

*Evidemment, suis je bête. L'Artisan se manifeste par la voix et ensuite via Staft à qui il influe des idées contradictoires à ses pensées pour nous pousser à nous battre. Staft l'a dit lui même, il est sa création et a un lien avec lui.*

Je comprends... Papa n'est pas content que son jouet fasse ses propres choix et se retourne contre lui. N'est ce pas Artisan ?

A vrai dire dans ma dimension, je t'ai aussi fait un beau doigt d'honneur quand j'ai compris que tu me manipulais. J'y ai perdu énormément, car avec toi, le prix a payer pour récupérer sa liberté est plus que lourd. Mais malgré ça, ça ne m'a pas empêché de te botter le cul de démon puant dans les Enfers. Kaen a été ton seul salut, tu serais mort sans Elle, mais j'étais loin de me douter que vous étiez complices. Tu dois te douter que tu es le suivant sur ma liste une fois la Déesse tombée. Alors parle rapidement car ta voix ainsi que ton sourire que j'imagine condescendant m'agacent plus que jamais.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La radio de Gabriel grésille à nouveau. Le son sort du casque de sorte qu'il soit audible pour Staft également.

Puis la voix, presque claire, de l'Artisan se fait entendre similaire à celle de Detlef pour Staft :

"Ne te méprends pas Gabriel, mon appel est par pure courtoisie.

Il me semblait normal de saluer mon ennemi avant qu'il ne disparaisse. En tant que chef de cette rebellion, je pense que tu mérites que je respecte la coutume consistant à échanger quelques mots avant que tu ne disparaisses."

Il marque un temps, s'adressant plus directement à Staft.

"Et avant que je ne l'oublie, je tiens à te remercier Staft pour ton excellent travail. Tu es, de loin, ma plus fascinante création.

Je me dois aussi de te féliciter Gabriel. Votre rébellion a survécu bien plus longtemps que la précédente. Oh, bien sûr, du temps de la Purge, les Gardiens ne disposaient pas de moyens technologiques aussi avancées... aussi la magie conférait-elle un avantage bien plus colossal.

Mais autres temps..."

Encore une fois, il prend son temps alors que les Dramons se rassemblent à l'entrée du tunnel, une bonne dizaine de mètres derrière vous.

"J'imagine que tu dois avoir quelques questions..."

Je secoue la tête pendant que les paroles de l'artisan surgissant du casque de Gabriel
*Quelque chose cloche ... Je crois ... Oui, ça vient de cette pensée,
pourquoi est-ce que je ne croirais pas Gabriel ? Je vois mon bâton nulle part ... Oui, c'est ça,
Gabriel l'a compris avant moi ... je suis manipulé par des pensées-parasites !*

Heureusement pour moi, repérer des parasites était simple : dès qu'elle permettait une animosité envers Gabriel, s'en était une... et le seul parasite actuellement présent dans mon esprit était cette conviction que Gabriel ne voulait pas me rendre mon gant ...

*Il a le droit de le garder ... pour sa sécurité*
Mes muscle se décontractent, mes sourcils reviennent à la normal, mais ma tension reste face à l'Artisan.

Artisan a écrit:: "Et avant que je ne l'oublie, je tiens à te remercier Staft pour ton excellent travail. Tu es, de loin, ma plus fascinante création."

*Vous avez pas due en créer beaucoup dans ce cas ... et en plus j'ai pas fait grand-chose ... et j'en ferai pas plus!*

Artisan a écrit:: "J'imagine que tu dois avoir quelques questions..."

Ma main gauche se referme, je déglutie, tête baissée.

" Je n'en ai qu'une ... "
Je relève ma tête, je lève mes lunettes montrant un regard de défi.
"Est-ce que tout ce que tu m'as raconté est un mensonge ? Ta volonté d'aider la source, de la soigner ? Est-ce que tout ça, c'était du pipeau ?"

* Malgré tout ce que tu m'as fait, j'espère au moins avoir travaillé pour une partie de mon rêve ... *
Je sais qu'il me reste peu de temps avant de perdre le contrôle...

Mon regard est tourné vers les dramons qui ont fini par se calmer pour fuir en un petit groupe caparaçonné par l'entrée du tunnel. Je pousse le dramon contre moi vers ses pairs en lui murmurant en khalien qu'avec eux il sera protégé.

*Son appel n'est là que pour masquer quelque chose. Il veut me tuer et tuer Staft.*

Mes sens de chasseur sont à leur état maximum d'alerte. Je referme mon casque sur mon visage et parcoure la pièce pour scanner les alentours et vérifier avec l'armure si je loupe quelque chose. Je regarde, j'écoute.

Soit c'est un piège géant soit une nouvelle monstruosité arrive par le puits. Je tente de rompre la communication en mettant hors ligne le com'unix.

Forest, ne le laisse pas s'astiquer la queue sur tes questions. Ce n'est qu'un prétexte pour t'immobiliser et te briser. Il ne faut pas rester ici.Rompt le lien maintenant.Il n'y a que toi pour répondre aux questions que tu te poses, personne d'autres.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Gabriel, trop aguerri aux techniques de l'Artisan pour gagner du temps, coupe tous les signaux qu'envoie son armure.

@ Staft : La réponse que te donne l'Artisan est pour toi seul :

"Rien n'est plus important que de préserver la Source et de la rétablir."

@ Tous : Le dramon affaiblit s'avance à nouveau vers les dramons à pas lents. La meute, comme si elle venait de s'affranchir de leurs dernières peurs, se jette sur lui pour le déchiqueter en groupe. Les mâchoires plongent dans la carapace d'écaille pour en arracher des morceaux d'os et de chair. Les cris de la bête tire aux hululements reptiliens quand se entrailles se déversent sous son ventre moins protégé et que ses ailes se font griffer de part en part.

Le temps que de ce lynchage en règle permet à Gabriel de repérer l'empreinte thermique d'un homme portant une femme sur son dos à une centaine de mètres de là dans le couloir par lequel les wagons continuent leur chemin. La trace disparaît au bout d'un moment lorsqu'ils empreintes un autre tournant.

[activation du défaut frontal, je vais l'avoir mon dernier point de destin !]

La réponse me redonne un peu d'espoir ... mais aussi le début d'un sentiment ... débordant.

"Oh moins, tu ne m'auras pas trahi au point de briser mes rêves ..."

"Et ... VOUS ÊTES TOUS AUSSI STUPIDE L'UN QUE L'AUTRE !! "

Ma colère éclate et mon regard part dans le vide.
"Toi, l'Artisan, Déjà que tes pratiques sont assez inhumaines de base, tu n'as même pas compris ma façon de penser
alors que tu avais toute mon âme à lire.

Si tu avais réfléchi, tu aurais pu toi-même m'informer de mon système d'auto-destruction
et je pense que je l'aurais accepté sans trop de problèmes !
C'est vrai, quoi !
Tu aurais pu également faire le test ! Me le dire avant, voir ma réaction et si elle te convenait pas,
me désactiver et recommencer sans me dire cette fois.
Oh et j'y pense, tu n'as qu'à me cloner, pendant qu'on y est, hein ? Comme ça, je répare un peu plus rapidement tous les puits, ça me dérangerait pas trop tant que c'est pour la bonne cause...

Mais voilà, au final, C'est Mathilde qui m'apprend la nouvelle et de la pire manière qui soit :
comme moyen de chantage, rien que ça ! Ça me dégoutte !"

Mes yeux retournent vers Gabriel.
" Laissez-moi vous rappeler deux petites choses, vous deux : vos buts, ce que vous voulez accomplir.
D'un côté Gabriel et son armé veulent détrôner Kaen pour tout le mal qu'elle a fait
et, d'un autre côté, Artisan, tu veux guérir le Multivers.
Moi, je veux les deux et je ne vois pas en quoi les deux buts se gênent !

Si on réfléchie bien, il y a des éléments qui clochent :
Tu sais très bien comme moi que la corruption à commencer bien avant que Patte-de-fer libère Asufel.
Il devait donc y avoir autre chose qui provoque cette maladie ... Pas un seul démon à l'horizon ...
Kaen a eu des siècles pour découvrir comment manipuler les puits...
Il y a une faible probabilité qu'elle en soit la cause, faible, mais seule.

De plus, Artisan, Laisse-moi te rappeler que tu te fous royalement des centilliens,
mais que tu veux éviter à tout prix l'apparition d'un despote...
Ton raisonnement est illogique."

Ma main va chercher dans mon dos, le bâton de rappel.
"Donc pour résumer, tu es inhumain, manipulateur, tu mens en partie à tout le monde, tu ne vas pas au bout de ta pensée,
tu ne cherches qu'à réparer alors que la corruption continue de se répandre ...
Non ! Je fais un break avec toi !
Je me libère de ton emprise, j'aide Gabriel, en prenant soin de ne pas laisser un despote au commande et après,
et seulement après je retourne te voir pour t'aider dans ton entreprise."

Je sors l'outil ...
"Tant que je n'aurais pas ça sur moi, il sera impossible à l'Artisan de me forcer à le rejoindre."
... Et le lance à Gabriel.
" Le sort en est jeté ... "

Et c'est à ce moment-là que je vois le dragon se faire charcuter par ses congénères.
Mes yeux s'arrondissent de stupeur puis de colère et retournent pour se fixer sur Gabriel.
" Mais ... Mais ... Tu es un monstre ! Salopard ! "
Trop c'est trop, je m'élance pour lui le frapper au visage.

La scène du petit garçon, ou peut-être de mon enfance, durant ma folie me revient en tête.

souvenir a écrit:: "Je pense que vous êtes un Gardien. Mais vous avez personne à protéger, "
dit-il en levant les mains d'un geste maladroit,
"il faut protéger des gens quand on est un Gardien. Comme ça, eh ben, ils pourront être heureux et vous pourrez massacrer tous ceux qui leur veulent du mal !"

"Comment t'as osé faire ça ! Il cherchait ta protection et toi, tu l'envoies à la mort !"
Tout dans cet acte me répugnait, c'était juste ... impossible, incroyable, insupportable.