Tome 3: Ange et Gardien; Episode 3 : We meet again... (Telagan)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Vous passez un peu de temps à chercher Jag mais nul battement d'ailes écailleuses ne vous répond.

Kiel fronce les sourcils, creusant dans sa mémoire lorsqu'il semble se souvenir d'un évènement :

"Mh ! Attendez... c'est un peu confus, mais il me semble bien que vous l'avez récupéré avant de partir en soirée avec le reste de la bande.

Doriq parlait du Strombose, un club Low-Grav où ils passent de la psychotranse. Mais d'autres parlaient du Guardian aussi, un truc plus V.I.P. je crois, ils parlaient de rejoindre des amis de la S.I.I. ou du B.I.I.... ah non, je crois que c'était ce mec qui travaillait à la Chancellerie de la Défense, Samuel je crois, il a été invité en guest list par un de ses amis du centre d'affaires.

Enfin, bref... je crois bien que vous êtes reparti avec votre dragon là-bas."

A toi de voir tes priorités... tout est une question de choix, tu le sais bien.

Je hausse puis fronce les sourcils à plusieurs reprises au fil de se explications.

"Merci pour vos précisions Kiel, je vais chercher dans tous ces lieux. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, vous avez déjà réduit mon champ de recherche."

Je me tourne vers Terry :

"Je sens que me mêler encore une fois aux centristes purs va me fatiguer. Mon dragon saura se débrouiller seul quelques temps, ma famille ne peut pas attendre plus longtemps, cela fait un mois que je suis parti sans donner de nouvelles, ça devient impératif. Allons au sous-sol du château d'Ironhalo si tu le veux bien."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il opine du chef en empoignant son sceptre avant de se rapprocher d'un coin plat de la terrasse.

"Je dois avouer que je ne suis pas non plus un grand fan du Centre bien que j'y passe le plus clair de mon temps. Mais le Sanctuaire est une enclave de paix dans ce monde qui bouge tout le temps. C'est pour cela que je préfère les Couronnes éloignées moi aussi. Outre le fait que j'y ai grandi, c'est son aspect naturel et aéré qui m'attire le plus. J'ai d'ailleurs moi-même une certaine réputation dans la 6eme lorsque j'y suis retourné la dernière fois."

Il t'invite à te mettre à ses côtés et commence à tracer son portail.

"Tu devrais apprendre les sceaux de notre dimension, tu sais. C'est vraiment une libération que de pouvoir voyager librement dans le Multivers. Et puis, sans cela, comment pourrait-on répondre à son appel ? Même si je comprends que tu cherches avant tout à rejoindre ta famille.

Il faudrait d'ailleurs que tu rencontres la mienne un jour. Ma femme non plus n'est pas Centilienne mais une grande combattante psychique Fajjienne qui m'a donné deux superbes filles. Cela risque d'être étrange de voir la tienne... je me demande à quel point elle doit lui ressembler."

Il adresse finalement un remerciement à Kiel avant que le Pont de Sceaux ne vous emporte.

Vous apparaissez au bas de l'escalier qui mène aux entrailles du Château. Tu es loin du Puits dont l'odeur de magie est moins présente que dans ton souvenir. N'ayant pas donné plus de précision à Terry, il n'a pas pu t'amener directement au Puits. Vous pouvez donc soit ramper et crapahuter pendant un moment pour l'atteindre, soit remonter vers les geôles et les étages supérieurs du château.

J'attends d'être au château avant de lui répondre. En arrivant en bas de l'escalier, je regrette de ne pas avoir précisé que je voulais rendre une visite au Puits dont l'émanation de la magie semble moins présente qu'il y a un mois.

"J'espère que mon passage n'aura pas écorné la réputation que tu t'étais faite. J'ai du mener une bataille aux côtés du Comte Ironhalo, contre les Comtes Hapatchi et Wisdraw.

Tu as tout à fait raison concernant les sceaux, d'ailleurs, si je peux t'emprunter un livre Kaenien pour me remettre à jour, cela me faciliterait la tâche et je t'éviterais de me les enseigner toi-même. Je ne voudrais pas abuser de ton temps."

Je lui souris ensuite :

"Tu sais à quel point la famille compte pour moi Terry, et tu fais un peu partie de ma famille même si on ne se connaît que depuis peu. Ce serait avec grand plaisir que je rencontrerai ta femme et tes filles. Nous pourrions également passer du temps tous ensemble. J'aurais apprécié que le frangin soit de la partie aussi mais je l'ai rencontré par hasard et il m'a pris pour toi, je n'ai pas pu le contredire, le choc a déjà été très dur."

Je le laisse me répondre avant de lui désigner les marches :

"Je comptais aller voir l'état du Puits depuis mon départ, je sens moins la présence de sa magie. J'aurais du te le préciser, cela nous aurait évité de ramper pour nous y rendre. Si tu l'as déjà vu il serait peut-être plus simple de remonter vers les geôles pour retracer un pont, sinon, si tu es prêts à te tortiller dans tous les sens pour l'atteindre, je serai également partant. A moins que tu ne souhaites pas t'y rendre et dans ce cas nous pourrons remonter à la surface immédiatement."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il fait un signe d'apaisement de la main pour montrer qu'il te fait confiance.

"Autant ne pas gâcher mon énergie. Je suis en très bonne condition physique, ce ne sont pas quelques salissures sur ma robe et quelques mètres sous terre qui vont m'arrêter."

Disant cela, il te suit vers le Puits à travers un chemin bien plus compliqué que ce qu'il ne devait penser. Chaque dizaine de mètre est un casse-tête, mais, petit à petit, vous parvenez jusqu'à votre destination.

Lorsque tu écartes les lourdes portes de pierre, tu découvres que le Puits n'est plus que l'ombre de lui-même. Sa luminosité est d'un paleur terrible, si bien que les instruments de mesure qui tapissent les murs sont devenus la source majeure de lumière dans cet endroit. Pire, le Puits semble aspirer la lumière ou bien rayonner parfois de ténèbres.

A vrai dire, sans pouvoir tout à fait comprendre pourquoi, cette vision te rend terriblement triste. Tu n'es pas le seul d'ailleurs à être ému d'après les longues inspirations que prend ton alter ego.

La vue du Puits m'arrache un hoquet de terreur. Si je n'étais pas lié à ce dernier, je jurerais qu'il ne s'agirait que d’une structure de pierre terne placée là par hasard. Lorsque je m'en approche je suis excessivement lent comme si mon cœur pesait des tonnes. Je pose mes deux mains sur la structure du Puits avant de m'agenouiller devant et de prier Kaen les yeux fermés et à haute voix :

"Grande Déesse, pardonne ma faute. Le Puits qui m'a offert une relation privilégiée avec toi est à l'agonie. Tu vas encore me gronder comme lorsque j'étais gosse, mais je me sens à nouveau impuissant face à une telle souffrance de ta création que je sens jusqu'au plus profond de mes entrailles."

Malgré tout ce que l'on raconte à propos des Puits de Kaen et des souffrances qu'ils font endurer à ceux qui les approchent un peu trop, je plonge mes deux bras dans le vide avant de reprendre mes psalmodies que j'adresse cette fois-ci au Multivers :

"Multivers tout Puissant, entre en résonance avec moi, montre-moi les causes de ta souffrance ainsi que les localisations des Puits de Puissances souffrants et pouvant être sauvés."

Après Kaen et le Multivers, c'est au Puits que je m'adresse :

"Puits de Puissance, entre en résonance avec moi, ne meurs pas. Montre-moi ce que je peux faire pour te rendre un souffle de vie nouveau. Je suis ton lien avec ta créatrice. Guide-moi vers le cœur de ta souffrance."

Je reste immobile après mes psalmodies multiples.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu as la Foi. La vraie. La croyance pure est si rare, mais elle reste une croyance, un fol espoir jeté contre la réalité comme une bouteille à la mer.

Hélas, bien souvent, la Connaissance est indispensable. Que connais-tu réellement des Puits, toi qui a été à peine initié aux portails de sceaux ? Ton alter ego s'est lui aussi précipité vers le Puits pour entamer les mêmes psalmodies et tu te rends compte de leur vanité.

L'énergie sombre qui émane du Puits semble agresser l'épiderme de tes bras qui s'irritent et brûlent légèrement. Ces quelques vagues nocives fluent et refluent sans que tu ne puisses t'expliquer leur fonctionnement. Malgré tout, tu sens en toi que l'énergie magique coule à nouveau, bien que la régénération soit bien plus lente et douloureuse qu'auparavant.

Soudain, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Ou plutôt non, un seul de ses yeux devient opale tandis que l'autre se noircit. Et toi-même, tu te sens soudain happé par une vision que tu ne contrôles pas.

Doriq. Tu aperçois le Révérend dans une bulle de Feu, en position du lotus, en proie à une lutte mentale dans un village de la 6eme Couronne. Le même où Thalia et Lothar ont provoqué un incendie que tu as éteint.

Le feu te brûle les sens pour déchirer ta vision, ne laissant plus que des cendres. Le Château d'Ironhalo est en ruine. Totalement éventré. Des pierres calcinées. Des enfants qui pleurent.

La pluie. Une pluie abondante qui te fouette le visage alors que tu fais face à un Prêtre qui porte un aigle sur l'épaule. Mais la vision est floue à nouveau, elle se brouille. La pluie s'intensifie en rideau épais.

Tu sors de l'eau. Un fleuve. Le reste du monde est à feu et à sang. Des avions de chasse se font couper en deux dans les airs. Des immeubles s'effondrent. Des hordes de démons parcourent la terre. Des corps flottent autour de toi : ceux de Kaen, d'Horini, de Marmin, de Jialle et de Galu. D'innombrables cadavres rougissent le fleuve autour de toi, parmi eux, gît celui de Gabriel sous sa forme démoniaque. Brusquement, il t'attrape le bras, se relève en t'agrippant, la bouche en sang. Les yeux remplis d'horreur : "Mais qu'est-ce que tu as fait ?!"

Tu reviens brusquement à la réalité, haletant, avec cette sensation d'avoir choisi le mauvais camp qui te reste aux tripes. Terry, lui aussi, vient de sortir de sa transe. Il est tout autant terrifié que toi lorsque vos regards se croisent.

Je ne comprends rien de la vision que je viens d'avoir et visiblement, Terry semble avoir eu la même que moi. Je ne dispose pas d'une telle puissance pour mettre une couronne à feu et à sang, de tuer Kaen et ses Disciples tout en mettant mon plus grand rival au tapis. C'est tout bonnement impossible. D'une part je ne suis pas investi d'une telle puissance et suis incapable d'invoquer des démons, et d'autre part je n'ai aucunement l'intention d'éliminer Kaen et ses Disciples. Ce serait plutôt un rôle à attribuer à Gabriel.

Je ne comprends définitivement rien.

Je suis incapable de démêler la moindre interprétation de cette vision commune. Je m'adosse à la structure du Puits pour me frotter les yeux et chercher le regard de Terry.

"Je suis incapable de faire une chose pareille. Je n'en ai ni la volonté ni la puissance. Il faudrait que je sois investi de la Puissance des Puits de Kaen pour cela. Même si j'y suis lié, j'en suis incapable. Autant tuer mon rival me ferait ni chaud, ni froid, autant éliminer Kaen et ses Disciples, quand bien même j'aurais la puissance nécessaire, je ne vois pas pourquoi je ferai ça."

Je me frotte le front :

"Ce n'est qu'une vision, tout est une question d'interprétation. Cette scène horrible et terrifiante n'arrivera jamais. Je ne suis pas là pour détruire le Multivers mais pour répondre à son appel. Kaen a confiance en moi, je ne compte pas la trahir un seul instant."

Je ferme les yeux quelques instants avant de lâcher :

"Gardons cela pour nous Terry, personne ne comprendra ce que nous avons vu, nous même n'y comprenons rien. Restons simplement sur nos gardes."

Je me frotte le bras touché par la magie du Puits.

"C'est étrange, le Puits a revigoré un partie de ma magie, mais ce n'était pas comme la dernière fois, c'était plus douloureux et plus lent..."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Terry se frotte également le bras et recule aussi jusqu'aux parois qui entourent le Puits.

"Et cette sensation... cette culpabilité. C'était comme si c'était ma faute."

Il fait jouer son sceptre entre ses doigts comme pour dissiper cette mauvaise sensation.

"J'ai vu Doriq. Je pense qu'il est dans une Couronne éloignée, mais je ne connais pas cet endroit."

Il te regarde à nouveau, un peu plus confiant.

"Tu te rappelles de ce que disait Père quand on ne savait pas faire quelque chose ?"

"Pose des crédieux de questions aux bonnes personnes !" disait ton Père. Même après être devenu aussi vieux que lui, parfois, il faut revenir à la source.

A l'instar de mon alter ego, je manipule mon sceptre avant de hocher la tête et de répondre à sa question sur ce que disait notre père, en plantant mon regard dans le sien :

"Pose des crédieux de questions aux bonnes personnes !" "Père disait cette phrase chaque fois que nous étions indécis dans nos choix ou lorsqu'on ne savait absolument pas quoi faire pour résoudre un problème."

Je lâche un léger soupir :

"Seulement je ne sais ni à qui m'adresser, ni quelles questions je dois poser pour avancer. Jusqu'à lors c'est moi qui ai apporté des réponses."

J'éclaire ensuite sa lanterne concernant Doriq :

"J'ai également vu Doriq, il était dans une bulle de feu en position du lotus en proie à une lutte mentale, c'est bien ça ? Je sais où il se trouvait, il était dans un village de la 6e Couronne dans lequel je suis intervenu à mon arrivée pour éteindre un incendie qui s'était déclaré dans une taverne."

Je fronce légèrement les sourcils :

"Tu crois qu'il s'y trouve actuellement ? Dans ce cas il serait grand temps de remonter à la surface."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Aucune idée, la vision était floue pour moi. Mais si tu sais où il se trouve, je te suis."

Disant cela, il se remet debout.

"A moins qu'il n'y ait une autre vision qui t'indique où nous devrions aller maintenant. Je n'ai pas forcément toutes les clés pour décider et en tant que Gardien, je te fais confiance."

Il fait jouer ses jointures, pour montrer qu'il est prêt à l'action lui aussi.

Je hoche la tête en me propulsant en avant en poussant avec mon pied d'appui sur la paroi du Puits :

"J'ai le sentiment que cette vision nous était commune et qu'elle a été décuplée par nos deux dons de clairvoyance. La vision m'a semblé lointaine. Je n'ai pu me projeter qu'une fois dans un futur lointain, c'est lorsque je me suis rendu dans la salle du Sceptre de Kaen à Dénéo. J'avais été entièrement happé par une vision à cette époque."

Je fais des mouvements d'épaules et fait craquer ma nuque avant de reprendre :

"J'ignore si on le trouvera à cet endroit maintenant mais je suis certain de savoir où cette scène se produira. C'est sur le chemin de la demeure que j'ai bâti pour ma famille. Nous devrions aller emprunter des chevaux au Comte Ironhalo. Il me doit bien ça."

Je lui indique le chemin du retour en prenant les devants. J'espère que le château ne sera pas vide et que l'on pourra au moins nous indiquer où se trouve la famille Ironhalo, à moins que Bailli et les enfants ne soient dans le château.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le chemin du retour est tout aussi long et compliqué, néanmoins vous êtes bienheureux d'arriver à destination.

Vous vous faites arrêter sur le chemin de la remontée par une grille derrière laquelle deux gardes en faction sont postés. Ils sursautent à votre arrivée, surpris de voir des jumeaux apparaître subitement dans leur dos alors qu'ils ne les ont pas vus entrer.

L'un d'eux ne met pas longtemps à te reconnaître et ouvre immédiatement la grille qui barre l'entrée à l'escalier sur lequel vous vous trouvez pour s'écrier :

"Ohh ! Le Sieur Telegan. Preste, Tiber, va avertir sa Seigneurie le Comte !"

A ta grande surprise, c'est Ironhalo fils qui t'accueille, la mine soucieuse de te voir ici. Il te reçoit dans son salon privé dont la fenêtre ouverte donne sur le village en reconstruction. Il a les traits de son père et pourrait être avenant s'il n'avait pas cet air malsain et arrogant que tu prêtais déjà à son double de ta dimension. Il croque une poire brune avant de t'accorder un regard peu chaleureux à toi et à ton double.

"Sire Telagan. Je vous croyais loin de nous et avec votre famille. Dois-je conclure que nous devrions nous habituer à vos visites ?"

"Inopportunes", l'entends-tu presque rajouter.

J'aurais préféré avoir affaire au Comte, étant donné les rapports peu amènes que j'ai eu avec son fils dans ma propre dimension. D'ailleurs celui-ci n'est pas mieux, je ne lui tiens pas rigueur de sa manière de nous jauger, j'ai d'autres choses bien plus importantes à faire que de perdre mon temps avec lui.

"Bonjour Sire Detheroc. Je me suis effectivement absenté plus d'un mois, mais je n'ai pas eu le loisir de passer ce temps en famille."

Je plante mon regard dans le sien avant de poursuivre en reprenant ce qu'il dit à demi mots :

"Je crains que vous devriez effectivement vous habituer à des apparitions inopportunes de ma part mais pas seulement. Je risque de ne pas être la seule visite que vous aurez dans les prochaines semaines et les prochains mois, Sire. Et je suis de loin la plus pure d'entre toutes. Vous le savez, votre château fera l'objet de bien des convoitises dans la mesure où il est bâti sur une création de la Grande Déesse.

Je ne souhaite pas me faire le rapporteur de mauvaises augures, mais je préfère vous dire ce qui est, Sire."

Je porte une main au côté où est attaché mes bourses remplies de Nyaas pour en détacher une et l'ouvrir. Je jette un regard vers le village en reconstruction :

"Nous ne souhaitons pas vous importuner plus longtemps Sire. D'autres occupations doivent requérir toute votre attention. Quant à nous, nous devrions hâter le pas, verriez-vous un inconvénient à ce que nous vous empruntions deux montures, Sire ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il jette son trognon de poire à un molosse à poil noir qui le croque bêtement. Il a un début de rire :

"Ahahah ! Ah ! Et où est donc passé le monteur de dragon dont tout le monde parle ? Le monstre se serait-il finalement montré indomptable ?"

Puis, plus sérieux.

"Aha... deux chevaux, rien que ça... j'imagine que vous pensez que l'on vous doit tout. Peut-être parce que vous avez contribué à la bataille du fort Ironhalo. Mais, si mes souvenirs sont bons, c'est bien MOI qui vous ai sauvé grâce aux renforts que j'ai consenti à apporter."

...bien que ça ait été loin d'être fait d'une manière désintéressée.

"Les soldats qui ont survécu ne touchent guère plus que leur solde et la plupart ont des blessures dont ils ne se sont jamais remis. Alors deux chevaux..."

Il lorgne malgré tout sur l"argent que t'a donné l'Artisan de ta dimension avant de partir.

"Bah ! Je suis dans mes bons jours... donnez-moi donc un peu de cuir bien rempli et nous en resterons là. Et je vous en offre un troisième si vous emportez votre fils avec vous !

Ses plumes font véritablement désordre avec le reste du château et j'ai de plus en plus de mal à l'empêcher de se faire lyncher chaque jour par les pécors."

Il crache par la fenêtre avant de s'essuyer avec sa manche de velours violet. Son esprit déjà distrait par une servante en corset généreux qui vient apporter quelques patisseries dans un plat bien garni.

Je l'écoute se foutre royalement de ma gueule sans broncher, y compris lorsqu'il ose parler de mon fils. Je me retiens de lui sauter à la gorge et de le plaquer violemment contre le mur, mon épée au clair près à le pourfendre. Seuls les muscles de mon cou pourraient trahir ma colère.

Finalement, c'est lorsqu'il se penche par la fenêtre pour cracher que je décide de lui faire ravaler ses paroles. J'ai un regard pour Terry avec un sourire mauvais en désignant le sol sous ses pieds. Je prends une inspiration silencieuse pour invoquer une violente onde de choc qui l'éjecte purement et simplement par la fenêtre ouverte.

Toutefois, je ne souhaite pas le tuer, pas maintenant et je le rattrape in extremis par l'avant-bras en usant de ma vitesse surhumaine. Je le laisse dans le vide au-dessus de la foule :

"Votre arrogance vous perdra Sire Detheroc. Vous n'aviez pas à consentir d'envoyer des soldats pour défendre votre château, c'était votre devoir que vous avez toujours fui. Si je n'étais pas intervenu pendant que vous vous pavaniez à votre bon plaisir dans d'autres contrées, vous n'auriez pas le confort douillet que vous avez aujourd'hui. Votre château serait en ruine."

Je lâche du leste pour qu'il glisse vers une mort certaine en cas de chute et rattrape son poignet :

"Vous êtes intervenu à un moment critique, c'est tout à votre honneur Sire Detheroc. Apprenez un peu l'humilité, ça vous sauvera certainement la vie un jour. Et ne vous en faites surtout pas, je ne compte pas laisser mon fils au château"

Je ne le remonte pas et le laisse balloter dans le vide plantant mon regard dans le sien.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Destin up]

Il est livide, terrifié et regarde le sol en poussant des gémissements pathétiques. Quelques soldats pointes du doigt vers la fenêtre et s'empresse de rentrer au château en tenant leur casque pour venir secourir leur Seigneur.

"Ahhhh ! Ahh !!!"

Son regard trouve le tien, incrédule.

"Remontez-moi ! Je suis le Seigneur de ces terres, pitié ! Ne me lâchez pas. Prenez ces maudits chevaux et laissez-moi !!"

Il n'arrive pas à penser droit dans ces circonstances. Les mots ont du mal à sortir et s'entrechoquent dans sa têtes. Comme ses jambes ballantes.

Oh que non je ne vais pas le remonter, pas immédiatement. Je me délecte de sa terreur qui a pris la place de son arrogance. Je repère les soldats et tourne la tête vers Terry :

"Des soldats arrivent sauver sa Seigneurie. Prépare-toi à les accueillir, j'ai un service à leur demander."

Je regarde en bas avant d'accorder un nouveau regard à Ironhalo :

"Voyez, vous savez être un peu plus raisonnable. Il faut croire que le vide remet les idées en place. Ne vous faites pas d'ennemis inutilement Ironhalo, vous en aurez bientôt des bien plus féroces et sans pitié que moi. Nous allons attendre gentiment vos bons soldats ensemble."

J'attends l'arrivée des soldats pour leur ordonner d'aller chercher mon fils sans la moindre menace envers sa personne ou je laisse tomber leur Seigneur par la fenêtre. Et comme pour leur donner un peu plus de conviction je lui lâche subitement le poignet avant de lui rattraper la main.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ton alter ego ne se laisse pas donner d'autant de la sorte et pose une main extrêmement ferme sur ton épaule.

"Il suffit Telagan. Kaen n'approuverait pas cette action. Le Seigneur Ironhalo est certes arrogant mais il ne mérite pas d'être traité ainsi. Les voies de la Déesse ont parfois dû passer par ce genre de traitement mais ce ne fut jamais qu'en de conditions extrêmes et non pas par jeu."

Sa poigne de fer se referme un peu plus sur toi tandis que les premiers soldats arrivent. Terry leur fait signe de se stopper d'une main.

"Allez chercher le fils de Telagan, sans lui faire de mal. Faites vite et tout se passera bien !"

Quelques soldats repartent mais une poignée reste hésitant à dégainer leurs épées.

Sentir sa propre poigne puissante sur son épaule est une sensation plutôt étrange, la seule personne a avoir posé une main si puissante sur moi a été Marmin. Ses paroles sont vraies, et j'aurais réagi de la même façon s'il avait été à ma place. Je hoche la tête lentement avant de tirer Detheroc vers moi, lui permettant de reposer ses pieds sur le sol. Je le retiens avant qu'il ne s'effondre comme une loque devant ses soldats. Je lui laisse le temps nécessaire pour reprendre contenance avant de le lâcher.

"Kaen vous bénisse Sire Ironhalo."

Je lance un regard à la poignée de soldats qui étaient prêts à dégainer avant d'incliner la tête. Malgré l'apparence sereine que je leur offre après les paroles de mon alter ego, je reste extrêmement vigilant aux moindres mouvements brusques tant de la part des soldats que de Detheroc.

Puis je reprends comme s'il ne s'était jamais rien passé :

"Comme je le disais Sire Inronhalo, je vous conseille vivement de préparer vos hommes à recevoir la visite de plusieurs Gardiens. Je n'ai pas encore eu le loisir de faire leur connaissance mais je sais qu'ils s'en prendront à votre château et qu'un certain nombre d'entre-eux maitrisent une technologie supérieure à la votre ainsi que la magie."

J'ignore si mon avertissement sera tombé dans l'oreille d'un sourd ou non, mais je désigne mon alter ego pour que Ironhalo et ses soldats aient confirmation que je ne raconte pas n'importe quoi.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu reconnais certains soldats que tu as menés au combat mais la plupart sont ceux qui étaient dans les rangs du fils du Comte. Ils ne connaissent de toi que la légende, aussi ont-ils tiré leurs épées mais n'osent guère opposer plus qu'une résistance de façade.

Le Seigneur se relève en se massant le bras avant de piauler :

"Arrêtez-le ! Aux fers !!" en reculant pour mettre la main à sa garde.

Ton alter ego n'a pas plus de doute que toi et s'avance droit vers les soldats.

"Ne soyez pas ridicule, je suis un membre du Culte, prêtre confirmé de Nephta et porteur de la parole de Kaen. La colère de la Déesse s'abat sur quiconque ne respecte pas ses chantres. Et elle aime souvent emprunter le bras desdits chantres pour punir," dit-il avec un regard sévère pour le Comte.

Il marche calmement vers les gardes, prêts à intervenir au moindre geste. Mais ceux-ci s'écartent, trop impressionnés. Vous progressez dans le couloir, dos aux soldats, pour vous dirigez vers l'un des escaliers quand le Comte surgit à votre suite, épée à la main.

"Cinq Nyaas pour celui qui me rapporte sa tête ! Je suis le souverain de ces lieux ! Obéissez ou je vous fais écarteler en place publique !"

Malgré eux, la dizaine de soldats s'élance contre vous. Ils n'ont ni la vitesse, ni la force, ni la technique et encore moins la volonté nécessaire pour vous mettre à mal. Mais méritent-ils pour autant d'être passés au fil de l'épée à cause de la bêtise orgueilleuse de leur maître ?

Ton alter ego est toujours de dos, confiant, et tourne sa tête vers toi imperceptiblement, sa capuche toujours sur la tête et une main déjà sur la garde de son sceptre.

"Montrons-nous miséricordieux, Frère."

Je m'arrête net dans le couloir lorsque Ironhalo se lance à notre poursuite malgré les paroles très justes de Terry. A son instar, je pose également ma main sur la garde de mon sceptre. Nous sommes dans la même position parfaite. Nos lames sont dégainées dans un tintement synchronisé sans même avoir à se parler ni se regarder. Le dos tourné je reprends le relais de mon alter ego après un hochement de tête imperceptible :

"Kaen pardonne à ses enfants exécutant les ordres désespérés contre ses agents, donnés par des fanatiques. Renoncez et votre vie sera épargnée. Résistez, et vous serez exécutés."

Les mots ont été pesés pour laisser le temps à certains d'abandonner leur Maitre pour sauver leur propre vie. A la seconde même où ma phrase se termine, d'un geste synchronisé, sans même prendre la peine de se retourner, nos bras se tendent pour aller bloquer à la perfection les lames des premiers téméraires. On se retourne toujours en synchronie, d'un coup de pied circulaire envoyant nos opposants voler à travers le couloir, telles des boules de bowling dans un jeu de quilles.

Nous faisons désormais face à la poignée de fidèles de Detheroc. Je fixe du regard le responsable de cette altercation inutile qui pourrait se révéler sanglante pour ses rangs et lui-même :

"D'une dimension à l'autre vous ne changez pas Detheroc. Votre double est mort pour s'être jeté corps et âme dans un combat perdu d'avance. Vous vous apprêtez à commettre la même erreur que lui. Renoncez. Vous envoyez vos soldats à une mort certaine pour satisfaire votre orgueil. Nous ne sommes pas vos adversaires."

J'ai fait ce que j'ai pu pour éviter un bain de sang inutile, et de remodeler des squelettes humains en donnant des angles improbables aux membres de nos adversaires. Cependant je suis un guerrier accompli, et je ne me laisserai pas porter la moindre estafilade. ~~Sans le regarder, je peux reconnaître la même détermination pour Terry.~~ La pacification a ses limites.

[Edit MJ : Attention, ça reste mon PNJ... ce n'est pas encore ton allié. Il faudra l'acheter pour ça.]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Terry s'interpose au milieu de ta botte du pivert, en pivotant avec toi pour t'empêcher de terminer par les trois coups secs qui génèrent une vibration dans le bras de l'adversaire et de trancher son poignet. Les soldats ne vous laissant guère de répit, tu es obligé d'accepter le changement et de te mettre à ferrailler de plus belle, parant en quinte avant de dévier d'un moulinet souple et preste le coup d'estoc de ton adversaire de gauche.

Leurs gestes sont lents et leurs coups téléphonés. Tu vois toutes les parades cent ans à l'avance et détectent trois ouvertures à la seconde. Mais en bon professionnel, tu ne te jettes pas dans ces brèches de manière irréfléchie.

Terry utilise le fourreau de son sceptre avec son épée pour bloquer un coup de taille venant par sa droite et utiliser l'inertie du soldat qui s'est jeté vers ses camarades.

Pas besoin de discuter. Tu comprends que Terry ne veut pas les blesser et compte bien t'en empêcher également. Du coup, d'un combat gagné d'avance, la besogne devient bien plus compliquée et la partie équilibrée. Il ne s'agit pas de vaincre mais de bien vaincre. Comment ne pas verser le sang ?

Ton alter ego enchaîne encore quelques passes pour tenter d'assommer les soldats mais il doit prendre davantage de risques pour y parvenir, aussi retient-il ses coups pour ne pas trop découvrir son flanc. Les soldats commencent à fatiguer alors que vous n'avez pas perdu une goutte de sueur, mais d'autres se font entendre dans les escaliers.

Ce serait pourtant si simple de les fendre tous en deux.

Effectuer des coups de tailles létaux seraient d'une simplicité enfantine, mais là n'est pas mon objectif. Je revois ma copie et change de stratégie, j'envoie valser mes opposants directs quelques mètres plus loin, après avoir utilisé le bras de l'un pour bloquer la lame de l'autre. Je profite de la seconde de répit largement suffisante pour rengainer mon épée et utiliser mon sceptre comme bâton bô. A défaut de blesser, je mets en œuvre tout mon savoir-faire, en l'occurrence en mettant en avant ma maitrise du Bô-jutsu.

[Flashback] retour au Temple du Héron, 30 ans plus tôt, enseignement de Grand Maître Gu] "Le Bô-jutsu est un art ancestral qui te permet de mettre au tapis tes adversaires sans avoir à faire couler leur sang sans pour autant faire preuve de laxisme. Quel que soit leur nombre et leurs armes tu seras en mesure de bloquer leurs coups et d'arrêter net leurs assauts en foudroyant les muscles de leurs corps. La clef de la maîtrise du Bô-jutsu réside dans la connaissance des Bô-Kata qui t'ont été enseignés par Maître Despil."[/Flashback]

L'arrivée d'autre soldats en renfort me conforte dans l'idée qu'il faut frapper vite et juste pour éviter d'être submergé et blessé inutilement. D'ailleurs voir Terry ouvrir un peu trop sa garde à certains moments, même si les soldats sont trop lents pour réagir à temps, me force à reculer pour renforcer la défense de ses flancs.

Le pied gauche sur la dernière marche de l'escalier je bloque sans broncher deux épées en maniant mon sceptre à 45° avant de tirer d'un coup vif pour leurs arracher leurs armes des mains et d'éjecter leurs lames dans un bruit fracassant sur le sol derrière moi. En un quart de seconde j'utilise mon sceptre à 180° pour venir frapper tour à tour les deux cuisses de chaque adversaire de façon à les paralyser partiellement et ainsi les faire tomber à genoux. Je les repousse immédiatement d'un pied sur la poitrine, tout en frappant du plat de mon arme sur l'avant-bras d'un autre soldat que je paralyse à son tour.

Je ne casse rien, je ne fais saigner personne, mais pour autant je ne fais pas de quartier dans chacun de mes mouvements qu'ils soient défensifs ou offensifs. Et surtout, tout en restant concentré sur mes adversaires directs, j'attends avec vigilance l'arrivée des renforts pour anticiper leurs premiers coups. La souplesse et l'habileté de mes mouvements seront le point central de mes ripostes, notamment en n'hésitant pas à faire chuter les premiers arrivants ainsi que mes opposants du moment dans un seul geste. Il s'agit de me baisser à l'instant même où un coup d'épée m'est destiné, et de donner deux coups sec à ras du sol pour happer les jambes des premiers renforts et de ceux entourant le soldat ayant donné un coup dans le vent.

Mon objectif est double : faire chuter la menace directe et faire un effet domino dans les escaliers afin de conserver notre avantage technique tout en évitant de blesser.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Terry t'imite aussitôt lorsque tu rengaines pour te battre au bâton-bô. Tes techniques de paralysie font des merveilles et bloquent les soldats qui tentaient de monter vers vous. De la sorte, bien que vous n'ayez plus la possibilité de profiter de cette sortie, vous n'avez plus qu'un front à gérer en même temps.

Après un fauchage de la queue du dragon exécuté à la perfection dans le plus pur style tournoyant - ta marque de fabrique depuis des décennies - les soldats reculent. Vous restez dos au mur pour faire face ensemble à vos opposants encore debout. De nombreux soldats rampent difficilement pour se mettre à couvert. Ils se tiennent les cotes, les bras, les jambes et ne peuvent décemment plus combattre malgré les coups de savate que leur donne Ironhalo fils.

"Debout chien ! Debout votre Seigneur le commande !!"

Imperceptiblement, vous pivotez autour du groupe de soldats qui maintient ses distances pour vous retrouvez de dos à une large fenêtre. Terry et toi-même avez bien sûr la même idée : sauter par la fenêtre pour atterrir dans la cour avant de vous échapper sur les deux premières montures que vous pourrez trouver.

Ton don de prémonition peut te permettre de savoir exactement ce qu'il y a de l'autre côté. A moins que tu ne cherches à économiser ton énergie...

Quoi qu'il en soit, il est temps de dire au revoir au Comte.