Tome 1 : Faire le vide, Episode 2 : Marcher sur les rêves (Staft)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Alors que tu t'approches à pas de loups, ce sont moins les sont de raclements du bois contre le métal que les effluves savoureuses qui t'assaillent. Le fumée qui s'échappe de cette porte évoque en toi des images de côte de mouton dans leur jus de graisse, la fleur d'oranger, les haricots bouillis, la tomate salée ou bien l'omelette à l'ail. Dans ta condition, tu as immédiatement la bouche pleine de salive et des crampes d'estomac qui se réveillent.

Tu perçois le son d'un ou deux hommes. Il y a peut-être un jeunot parmi les deux. D'après les tintements de cuivre qui résonnent sous le bois avec un son mat, tu penses à une cuisine, mais il n'est pas impossible que tu le confondes avec le grincement d'une pierre à eau sur le fil d'une épée...

Les quelques paroles qu'ils échangent ne te parviennent que déformées. Tu te devines un accent méridional dans la bouche de l'un d'eux, ce qui rend d'ailleurs l'écoute encore plus difficile.

Voyons voir, si jamais c'est la cuisine, le cuistot alertera la garde ... si c'est la garde ... bref passons ...

C'est donc avec des gargouillis au ventre que je vais écouter la prochaine porte ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Plus basse de plafond, l'autre porte n'exhale aucun parfum si ce n'est le rebond de ceux qui s'échappent de sa voisine d'en face. Elle semble muette également, par contre son loquet attire immédiatement ton attention : il semblerait qu'elle soit condamnée. Ainsi, aucune poignée n'est apparente et sa serrure semble avoir été colmaté avec un mortier que l'on n'a pas pris la peine de lisser.

En revanche, tu remarques qu'à l'endroit où aurait dû saillir une poignée, un énorme clou a été enfoncé. Le pas de vis de sa tête nue est constitué d'une seule rainure large et profonde. Immédiatement, ton instinct d'ingénieur fait l'association : la tranche de ta pièce s'enfoncerait parfaitement dans cette entaille, te permettant peut-être de tourner voire de sortir la vise. Mais grincera-t-elle comme un chat qu'on égorge ?...

A l'autre bout de la pièce, le garde assoupi émet un renâclement long et grouillant avant de dodeliner de la tête.

Une clé ... au sens propre, très ingénieux, je sais comment atteindre mes explosifs !

Je met la main sur ce mur me séparant de ce que j'aime ...

Mais ... je dois attendre le signal ...

De même ... supposons que je trouve la réserve, si le cuistot constate un vol ... ils peuvent me découvrir ...

C'est sur cette conclusion décevante que je décide de ne pas voir les autres pièces et d'allez voir le bourré ...et de l’enjamber si la situation semble être approprié

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu enjambes sans problème l'ivrogne toujours englué dans son filet de bave. Sous ses vêtements dépenaillés, tu distingues un mousquet et son ceinture porte une rapière de facture modeste d'après son pommeau dépoli. Il a également une dague qui, à cause de sa posture burlesque, se situe au niveau de l'entrejambe.

Maintenant que tu t'es rapproché, tu vois que l'escalier au bout de cette partie du couloir tourne à angle droit au bout de quelques mètres. Une fenêtre de vitraux simples se découpe sur la paroi qui forme le coude que tu devines. Par l'entrebaillement de celle-ci, l'azur des flots marins se distingue, retouché de quelques tâches blanches que peignent des vagues d'écume. Tu entendrais presque le couinement des mouettes si l'autre soulard ne ronflait pas comme un sonneur.

Belle vue, et bonne air *
respiration

Ah l'air marin ! ça vaut pas la poudre mais ça sent bon le sel ...

Je regarde le garde désormais derrière moi ...

Je ne dois pas tarder, je dois profiter pour entrer facilement dans le prochain couloir aux prisonniers

Je continue donc la descente, toujours tel une ombre dansant sur le mur ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

En descendant, tu arrives à un nouveau couloir dont la structure est similaire à celui que tu viens de quitter.

Il doit y avoir des geôles remplies de prisonniers si tu passes sous la voûte au centre du corridor. A l'autre extrémité, deux autres portes en bois et, non loin, un garde bel et bien éveillé. Ce dernier fait les cent pas dans le couloir et te tourne le dos pour l'instant. Difficile de passer rapidement sans être repéré.

L'escalier que tu as descendu t'a conduit au troisième étage selon tes estimations, il doit y avoir deux autres étages similaires en-dessous.

Evidemment, tu te dis que tu ne peux pas agir sans le signal de tes acolytes... mais sais-tu seulement en quoi consiste ce signal ? Le saurais-tu si ce dernier avait déjà été donné ?

Je sais ce sais ce que je dois attendre ...
Je bat en retraite direction mon couloir,
toujours avec vigilance, prudence et silence.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Te voilà dans le couloir à nouveau. Tu entends davantage de bruit provenant de celui-ci et vois une porte de bois à l'autre bout du corridor s'ouvrir pour en laisser sortir un marmiton bedonnant, un tablier souillé de graisse noué autour du ventre.

"Cordieu de sac-à-vin ! Francis, par les cent lames de Marmin, je devrais t'écraser ta maudite bouteille sur la tête !"

Ses vociférations réveillent l'ivrogne à la mine pathétique qui ferme et ouvre plusieurs fois la bouche comme pour signaler qu'il a faim.

Difficile désormais de passer par ici... comment faire ? Et s'ils viennent vers toi ?

Déja je me cache, ensuite quel sont mes possibilité, ( la porte à clé-pièce ? )

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La porte que tu sembles être en mesure d'ouvrir est à l'autre bout du couloir, derrière le garde et le marmiton.

Le reste de tes options, tu les as déjà rencontrées lors de tes allées et venues entre les deux étages.

[ il n'y avait que 2 porte ? ]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[2 portes au fond + le passage pour aller vers le couloir des détenus. Les deux bonhommes au milieu.]

et ben le couloir
explosion, il faut que je dissimule

Je file rapidement et toujours discrètement vers le couloir.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu avances donc dans ce couloir juste assez large pour que deux hommes puissent s'y croiser. Le marmiton et l'ivrogne sont donc en plein milieu et t'aperçoivent immédiatement.

Le soulard se relève en grognant, faisant gigoter son double menton. Il trouve sa rapière immédiatement et même s'il la manie de façon un peu gauche, il est suffisamment menaçant pour que tu comprennes qu'un affrontement frontal ne sera pas en ta faveur. Dire que tu aurais pu lui ôter son arme tout à l'heure...

"Prisonnieeerr ! 'Chappé ! Prisonnier qui s'échappe !!"

Le cri résonne et arrivera très certainement aux oreilles d'autres personnes dans quelques secondes.

[ pourquoi je me met dans des situation pareils parce je comprend pas ...]

aucune chance de s'échapper, le plus simple pour restez en vie;

Je me rend ! Je me rend !

Je me retrouve donc les main en l'air

Je peux même l'utiliser a mon avantage ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[A victoire sans périls, triomphe sans gloire Very Happy

+1 point de Destin]

Tu lèves les mains, calmant tout de suite le jeu. L'ivrogne fait jouer la pointe de son épée en l'air, titubant plus qu'il ne marche vers toi :

"Qu'esseucé ? Comment t'es-tu donc sorti toi donc ? Gnhein ?! Tu vas retourner dans le cellule, cessuite !"

Il fait des mouvements t'incitant à le croiser dans le couloir pour que tu puisses regagner l'escalier à mi-chemin du corridor qui conduit vers les geôles.

J'y vais, j'y vais, désolé pour le dérangement

Je le croise doucement, en me maintenant face à lui

Une escuse vite ... l'allumette, la mèche, j'embrase ... pétard mouillé ou autre fils pour diriger la flamme ? rah, pas facile encore que si il veut servir à quelque chose ... ou bien, non plutôt le garder, on verra descendons d'abord

je descend les escaliers, dos au garde

Tient c'est possible ça ... pourquoi pas ? mais le signale ... rah !

[ point de destin : je veux le signale pendant que je descend l'escalier ]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Alors que tu descends l'escalier et que l'air vicié des cellules t'envahit à nouveau les narines, tu vois par la fenêtre du couloir le soleil couchant qui plonge dans la mer. La nuit commence à étendre son drap sombre sur cette partie de la ville et comme pour lui répondre, tu vois une fusée partir en l'air à l'horizon pour éclater en une gerbe bleue scintillante. Cette dernière est bientôt rejointe par de nombreux autres palmiers de feu aux couleurs chamarés qui éclatent avec quelques secondes d'avance sur le son de leur propre explosion.

C'est le lancement du carnaval d'Horini !! Et très probablement ton signal, en effet, le feu d'artifices va durer pendant une bonne demie-heure. Avec le tintamarre qu'il produira, tu pourras faire exploser tout ce que tu veux dans la Chasteline sans attirer l'attention de qui que ce soit (sauf évidemment celle des gardes en réserve dans la prison).

Le chrono est lancé ! En tant qu'expert artificier, tu sauras dire exactement combien de temps il te reste à tout moment rien qu'en évaluant l'écart entre les explosions.

Le garde derrière toi est mi-surpris, mi-excité comme un enfant face à ce spectacle. Tu ne sens plus la pointe de sa rapière dans ton dos soudainement. Sans doute s'est-il tourné vers le fenêtre.

Au premier son, je m'arrette, je sens un frisson me parcourir.

Mes yeux s'arrondissent ...

Bon sang ! mais c'est ça !

Je tourne brusquement la tête vers la fenêtre.

C'est exactement ce qu'il me faut !

[ zoom vers la feu d'artifice a partir de la fenêtre ]

L'heure a sonné et pendant exactement une demi-heure, n'importe quelle explosion sera synonyme de fête et non de prison !

Tout aussi brusquement mon regard se porte vers le garde

saoul; déséquilibré, manque d'attention, armé, escalier, chute; bingo !

Je me retourne et me précipite vers lui

Temps de réaction : plus d'une seconde , épaule ; bras de sabre

Je tente de l’attraper à ces endroit précis et à le lancer dans l'escalier

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu lances ta manoeuvre mais ta force et ta vitesse d'exécution ne sont pas vraiment au-dessus de la moyenne. De plus, la maladie qui te ronge depuis plusieurs heures rend tes muscles moins vigoureux. Ainsi, tu parviens simplement à déséquilibrer ce garde qui pèse facilement son quintal et roule avec toi dans les escaliers.

La chute sur la pierre est douloureuse et ton tibia se fait compresser par la grosse cuisse de ton adversaire qui ne semble pas avoir vraiment souffert. Sans doute l'alcool l'a-t-il insensibilisé. Néanmoins, tu parviens à lui faire perdre son arme dans le processus. Sa rapière glisse au sol dans le couloir vers la droite.

Il se redresse, furibond, et t'écrase de tout son poids avant de placer ses énormes doigts boudinés autour de ton cou. Tu suffoques sous cette poigne colossal. Ton visage bleuit et tes yeux exorbités s'humidifient. Tu commences à sombrer dans l'inconscience qui pourrait être ta fin quand la strangulation se relâche soudainement.

Tu vois le gros mâton en train de convulser, tu sang lui dégoulinant de la bouche puis s'effondrer sur le côté. Tu vois le Capitaine Morel, qui a récupéré la rapière, la retirant vivement du dos de ton assaillant avec un rictus de victoire haineuse.

"Je te l'avais bien dit qu'un jour je te la planterai en travers du corps, sac-à-vin !"

En haut des escaliers, le marmiton a tout vu et ouvre des yeux ronds comme des soucoupes. Il lève les bras au ciel et court hors de ton champ de vision en hurlant :

"A LA GAAARDE ! A MOI !!"

respiration, je soufle, encore, encore

De l'air !

Je respire encore

Une fois ma respiration ralenti, je tente de me redresser.

Merci, pour l'aide ...

Et mainteant vous m'arretez, ou on continue ?

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Brandissez son épée bien haut, les autres prisonniers se joignent à son hurlement guerrier :

"Oui-da qu'on continue ! Mais fais nous sortir de ces maudits fers par Marmin !"

Juste comme ça, vous avez les clée ?

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il ne semble plus y tenir tant il trépigne :

"De... ? Quoi ?! Bougre d'imbécile, penses-tu que je serai encore de cette maudite geôle si j'avais la clé !

T'as bien usé d'un tour de passe-passe pour sortir d'là, non ? Qu'est-ce que t'attends, parbleu !?"

Tous partagent son incompréhension. Vous gaspillez là un temps précieux...