E10: Adieu, Centile (Gabriel); E7: J'étais Telagan Rebryn (Telagan); Episode 8 : Le chaos des théories (Staft)

Je regarde toujours Galu tandis qu'il fait son malin devant l'explication de Staft ainsi que son petit piège de pods pour nous écraser.

Ferme ta gueule sale merde arrogante. Tu ne sais rien de cet homme. Je t'ai cassé les jambes dans ma dimension et bien d'autres choses. Et je ne rêve que de recommencer ici.

Je soupire de fatigue, toujours immobile.

Il a envoyé des pods en avant. Sans doute ceux qui transportent la Matière.

Telagan, dis-je simplement en regardant mon compagnon.

Ce que je déteste chez les intellectuels, c'est qu'ils parlent beaucoup trop pour gagner du temps ou sauver leur vie. Je reste impassible tout au long de son blabla scientifique auquel Staft répond ce qui lui offre de précieuses secondes pour placer ses jouets comme nous dit Gabriel. Je n'attendais que mon prénom soit prononcé pour agir sans bouger.

Tandis que mes ailes servaient uniquement de lampions jusque-là à flotter dans mon dos, elles se mettent à frémir, formant des ombres tentaculaires sur les parois du "tunnel". En l'espace d'à peine une seconde, les six tentacules s'allongent en direction du Disciple en de multiples flashs, afin de tenter de le fouetter sèchement sur toutes les parties de son corps à la fois, et mettre ses beaux atours en lambeaux. Mais aussi et surtout pour y laisser une belle balafre sur sa joue droite d'un coup de fouet sec et cuisant, avant de les ramener à moi.

"Tu parles trop, le Sage."

Je laisse à nouveau la parole à mes camarades ensuite.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Lorsque Telagan lance ses tentacles pour déchirer le Disciple, son image s'évapore, ainsi que celles des pods détruits. Vous apercevez maintenant nettement les 8 pods qui vous encadrent et les champs magnétiques qu'ils ont créés : vous êtes dans une boîte où la pression serait donc de 100 bars si le Sage a dit vrai.

@ Telagan : Devant la disparition de l'image du Sage, tu te souviens des paroles de Meshia :

Meshia a écrit:: Avhéli a détecté des pièges psychiques tout autour du Puits. Des illusions, posées pour effrayer les soldats ou les perdre de sorte qu'ils se retrouvent face à des nuées de démons.

Si Horini travaille de concert avec Galu pour bloquer l'entrée de quiconque tente d'accéder aux Puits, quelles chances avez-vous d'y parvenir ?

Et pire, si vous êtes réellement pris dans le piège de ses illusions, quelle chance avez-vous d'en sortir ?

@ Tous : Votre radio grésille. Heureusement, celle-ci fonctionne encore. C'est Basdé :

"Bordel de merde ! Mes soldats me disent que vous avez tenté une intrusion vers le Puits pour suivre Galu...

Quand je vous dis "on se regroupe", on se regroupe putain ! Quelle est la situation ?"

Mes yeux se ferment lorsque le disciple disparaît sous les coups de fouet de Telagan. Je me doutais bien d'une illusion au vu des pods tombés trop rapidement.

Je réponds pour Basdé,

Et laisser la Matière Absolue à Kaen, tu parles beaucoup pour n'agir peu comme pour Asophos.

On est bloqué dans un piège sous terre.

On va sans doute mourir écrasés par la pression lorsque Galu relâchera le champ magnétique de ses machines. Voilà la situation.

Mon ton est sec et fatigué.

Staft, tu proposais de creuser une galerie tout à l'heure... Je sais que tu peux nous sortir de là, n'écoute pas Galu.

J'ai bien fait de ne pas vouloir en faire trop face au Sage. Je ne prête pas attention aux paroles de Basdé, Gabriel se charge lui-même de lui dire ce que l'on pense tous. Je me remémore les paroles de Meisha, d'un coup, suite à la première illusion. Et j'explique la situation à mes camarades :

"L'illusion était à prévoir. Je n'y pensais plus jusqu'à maintenant mais lorque Meisha est venue nous chercher avec Orlov, elle m'a dit qu'Avhéli avait détecté des pièges psychiques tout autour du puits afin de nous perdre, voire nous rendre fous. Il faut se préparer à rencontrer d'autres illusions."

Puis principalement pour Gabriel :

"C'est une sorte de Sono bis Gabriel, ceci mis à part que nous sommes sur Niroy et que les illusions d'Horini ne sont que l'arbre qui cache la forêt...A savoir des nuées de démons, probablement bien réels, eux."

Je soupire puis comme si une lumière me revenait subitement :

"Ah et aussi, lorsque j'ai fait mon babysitting pour Orlov, je suis allé chercher une dalle dans une crypte pour qu'il puisse tracer un portail de communication, et je crois que Horini s'est collée à moi. Meisha a détecté un œil dans mon dos visiblement. Désolé dans l'urgence j'ai omis ce détail..."

Je reste calme malgré les informations de Telagan, bien qu'exaspéré légèrement.

Merci de prévenir.

Je réponds aussi à la radio, histoire de donner un commentaire.
"Ici Staft Forest, je crois qu'on va plutôt rebrousser le chemin,
à condition qu'on survive à une dépression de 100 bars...
Ça devrait le faire."

*Il va pas aimer, mais il doit comprendre ... Avoir deux Disciple et une légende sur le dos, c'est juste impossible.*
Je soulève mes lunettes pour fixer Gabriel yeux dans les yeux.
"On abandonne la matière absolue, Gabriel. De la matière, tu en auras si on s'en sort, mais si on y passe, alors non seulement on perd tout espoir de changer quelque chose, mais on perd aussi le symbole même de cette armée : toi.

Tu es plus important que la matière absolue, tu es l'idée, la force de mouvement de ce groupe.

Alors que Galu a cherché des arguments pour faire douter des intentions de ton groupe,
toi, tu as cherché à me comprendre ... Tu es plus humain que lui et c'est pour ça que je te suivrais.

Je ne te demande pas de fuir, je te demande de vivre pour continuer."

Je réponds négativement à la demande de Gabriel sur creuser une tunnel
"Creuser un tunnel ne permettra pas d’échapper à la dépression, pour y échapper il faut contrôler cette chute."

*Trouver une idée, trouver une idée, oh c'est si ... Excitant !*

Mon esprit et mon inconscient exultent et avalent l’adrénaline comme de la caféine... Et je trouve la solution.

*tu as déjà créé une sphère capable de résister à des pressions aussi hautes, je peux le faire ...*
Mes deux mains commencent à s'agiter, mon pied glisse sur le sol, balayant ma goutte de sang et mon antimagie

"Je vais créer une sphère d'air afin de maintenir la pression à 100 bars où je pourrais contrôler la descente de pression beaucoup plus facilement... Ça demandera du temps, mais on y survivra ... et ça nous empêchera pas de bouger."

"Quand je serais prêt Gabriel, détruit les pods ..."

Mes yeux dans ceux de Staft je demande simplement,

Rebrousser chemin... Laisser le fruit de nos efforts à cette... Encore.

Je secoue la tête, agacé et contrarié à l'idée que Kaen gagne toujours et encore quoiqu'on fasse. Mais si nous ne sortons pas... Staft a raison, notre armée va s'écrouler, je ne reverrais pas les Alphas... Je ne reverrais pas Marianne.

Je te fais confiance Staft, je vais essayer de détruire les huit d'un coup mais je ne te promets rien. Telagan si tu pouvais aider et prendre un côté.

J'attends le signal de Staft pour lancer les balles plasma. Soit on meurt soit on vit. De toute façon il faut faire quelque chose.

Abandonner la matière absolue ? Après s'être cassé le cul pour poursuivre Galu ? Quelle merde. Mais dans l'état actuel des choses et les remontrances de Basdé qui vont dans le sens de Staft, il n'est pas impossible que l'on se soit précipités. Je hoche la tête à la demande de Gabriel, bien que nous ne soyons pas assurés encore une fois qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle illusion, ni que la bonne intention de Staft fonctionnera.

"Ok. Je devrais pouvoir les balayer simultanément sans bouger. Soyons synchrones dans nos gestes, on ne sait jamais avec la technologie et les déséquilibres. Je prends ceux devant nous."

Après un regard pour Staft :

"Ce sera quand tu veux Staft."

Comme pour l'illusion de Galu et des premiers pods détruits, je me tiens prêt à envoyer mes ailes fouetter les quatre pods en face de nous en synchronie avec les tirs de Gabriel.

J'incline la tête, je vois son doute dans son regard et la phrase vient spontanément.

"On peut perdre mille batailles et gagner une guerre..."

"Si c'est une illusion, j'aurais seulement dépensé ma magie sans incidence."
Mon regard se concentre sur la magie qui se concentre au centre de mes doigts.

" Ça ira, je l'ai déjà fait. "
Je souris, à l'idée que mes compagnons se demandent comment j'ai eu l’occasion de l'expérimenter.

*Ca y est.*
" A un, vous les dégommé.
5...4...3...2..."
*un et demi*
"UN !"
Je ne vois pas mais je devine les tirs et les tentacules voler vers les pods,
*0,85*
Je relâche ma magie qui se répand autour de nous bloquant toutes interactions et futur différence de pression, il y aura assez d'air pour une heure.
Les projectiles et tentacules sont déjà loin ou remplié et n'interviendront pas sur les limites de la sphère.
*0.*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Au signal, Staft achève d'invoquer son sort d'air. Telagan et Gabriel détruisent chacun quatre pods en un clin d'oeil, brisant aussitôt la bulle dans laquelle vous vous trouviez.

Puis vous vous regardez.

Les prochaines respirations sont hésitantes. Vous attendez la douleur. Mais rien ne vient. Non ? Non, rien. Staft maîtrise son sujet et amorce une décompression lente mais qui devra prendre une heure au bas mot. La grande question étant de savoir si sa réserve de magie ne s'épuisera pas d'ici là.

Le couloir semble étrangement silencieux tout d'un coup. Trop. Un calme oppressant dont il est difficile de juger s'il est naturel ou pas.

Basdé essaie de se faire rassurant et vous parle comme à des hommes pris en otage :

"On a peut-être une solution pour vous sortir de là. Tenez bon !"

Je lève la tête vers le plafond, avant de faire une moue sceptique suite aux paroles de Basdé. Je fixe tour à tour Gabriel et Staft avant de dire ce qui me passe par la tête :

"Staft. Si tu sens que tu t'épuises trop avec ton sort d'air, et que les renforts ne sont pas là avant, préviens moi. Je tenterai de nous créer une sortie en ultime recours par le plafond avec la Lumière des Anges."

Je prends une profonde inspiration avant d'être tout à fait franc :

"Je n'ai jamais tenté d'exploser une telle épaisseur, je ne maitrise pas complètement toute la puissance de la Lumière des Anges, mais je sais que j'ai la capacité intérieure de raser une jungle entière. Gabriel pourra en témoigner. Sans doute vais-je avoir besoin de me sentir en danger de mort imminente pour réitérer une telle performance."

Ce n'est pas forcément très rassurant mais c'est tout ce que je peux faire pour tenter de nous sortir de là en vie en ultime recours. Puis pour Staft :

"Tu crois qu'Irial pourrait nous protéger des tonnes qui menaceront de nous tomber sur la tête en cas de réussite ?"

Je grimace légèrement au propos de Telagan, obliger d'expliquer mes propos.

" Créer une sortis ne nous sauveras pas :
l'air mortel est déjà dans nos corps depuis que nous sommes entré dans ce champs de force.
A moins que l'un de vous soit capable de gérer également les éléments, tout repose sur moi à partir de maintenant...
quoique ..."

Une idée passe dans mon esprit mais passe rapidement.
*Pas tout de suite, seulement en dernier recoure ...*

Je secoue la tête revenant au sujet principal :

"Même en le diffusant pendant une heure, certains plongeurs se sont retrouver victime de coma et hémorragie interne mineur, mais avec notre stature, j'espère qu'on aura seulement des maux de ventre et de la migraine..."

"Je suis dans l'incapacité d'utiliser ma magie autrement, mais rien ne m’empêche de déplacer moi et la bulle... tant que l’ensemble de notre corps reste à l'intérieur, il n'y aura aucune incidence."

"Irial à déjà arrêter par le passé plusieurs balles, il n'aurait pas pu réussir à l'époque ... sauf que maintenant, Kaen à ronger sa prison, je ne sais pas s'il en est capable ..."

"Je vais tenter de voir ce qu'il en pense ..."

Je m'assoie à même le sol, je sort ma pièce de ma main droite.
La gauche, elle, continue de s'agiter pour maintenir le sort
Je pose la pièce sur mon front, je dirige en partie ma pensée droit sur elle.
*Irial ?*

L'idée de l'air mortel déjà dans nos corps ne me plait pas trop, même s'il peut s'agir d'une simple illusion pour nous faire perdre du temps, aucun d'entre-nous n'est prêt à tenter le Diable pour vérifier la véracité des propos de l'illusion de Galu. Je réagis à propos de la maîtrise des éléments :

"Je maîtrise les éléments mais très certainement à un niveau moindre que le tien, de plus je suis pratiquement à sec en ressources magiques, et je n'ai pas assez d'espace pour la récupérer sans prendre le risque de vous blesser."

Après une respiration hésitante, je finis par me laisser glisser au sol le long de la paroi du couloir. Je ferme les yeux, disant simplement,

Restez tranquilles.

Je soupire de fatigue et de lassitude. On s'est embarqué dans une sacré merde. Si Basdé n'arrive pas à nous sortir de là, autant dire que la guerre est perdue. Tous nos efforts réduits à néant... Les Alphas seront sans doute les premiers à être punis après nous autres Gardiens... Marianne... Je n'ose imaginer une scène similaire à celle de Mille Flingues ou bien celle d'Iyo.

Tout ça est de ma faute... Dans quoi je les ai embarqué. Telagan, Staft, les Alphas... Ai-je été trop fou et égoïste à penser pouvoir renverser Kaen ? Jialle avait raison, elle a trop de sbires à son service. Echouer si prêt du but est plus que rageant... Mourir aussi stupidement aussi.

Je me laisse aller à la fraicheur de la pierre tout en somnolant à moitié. De toute façon que faire d'autre et je suis si fatigué...

Je pousse un soupire comme quoi on peut pas être tranquille dès que ça demande un peu de temps.
Je rétorque à l'ange.

"Si ta source demande quelques mètres de plus, d'ici trente minutes, tu pourras le faire."
En effet, une pression ça varie principalement selon trois paramètres : la quantité de gaz concerné, le volume qu'il prend à 1 bar, pour l'air c'est sans réelle incidence et le volume dans lequel se trouve ce gaz.

Et c'est sur ce dernier point que j’agis pour réduire la pression : la bulle grandit au fur et à mesure du temps.

" Avec ça et mes capacités, je peux garantir que c'est pas de dépression qu'on mourra ... voir même pas d'asphyxie si je modifie légèrement le sort."

"De toute façon Gabriel à raison, il faut pas bouger pour l'instant ... mais j'aimerais quand même savoir si on le peut."

" Basdé, peux-tu me mettre en contact avec Avhélie, s'il te plait, j'ai besoin de savoir certaines choses sur ces illusions et je crois qu'elle est le mieux placé pour y répondre."

"Gabriel, est-ce que tu as toujours le bâton que je t'ai donné tout à l'heure ?"
Gabriel fatiguant, la force physique de Telagan ne servant à rien ici, c'était à moi de prendre le relai.
*C'est étrange comment le monde se répète ... Ils viennent me sauver puis c'est moi qui les sauve...*

Sans ouvrir les yeux, dans ma demi somnolence, je détache le bâton accroché à ce qu'il reste de mon treillis pour le montrer à Staft.

Oui.

" Parfait, considère le comme le bâton de la dernière chance parce
que si tu appuies dessus, c'est direction une base de l'Artisan.
A utiliser qu'en cas de mort imminente ou de capture imminente."

J'attends maintenant la réponse Basdé.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Avhéli est bien en contacte avec vous sur le canal. Il est très simple de lui parler.

En revanche, Basdé vous envoie un message écrit :

Basdé a écrit:: Alexei rappatrié. Il pourrait sortir Iyo de sa prison.

Iyo pourrait vous sortir de là avec Mathilde et Gueule-De-Fer depuis la base.

Est-ce que vous souhaitez discuter avec Orlov ?

C'est un coup de fouet que je me prends en pleine tête quand je lis le message de Basdé. Je serre de rage le bâton de Staft avant de le raccrocher à ma ceinture magnétique.

Je me lève en donnant un grand coup de poing dans le mur en hurlant de colère.

TUEZ LE CE PUTAIN DE PRETRE JE VEUX PLUS EN ENTENDRE PARLER !!!! JE NE PARLERAI PAS UN MUR UNE SECONDE DE PLUS PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !! PAR CETTE PUTAIN DE SALOPE DE MERDE DE KAEN ON VA SORTIR DE LA SANS LUI !! T'AS ENTENDU KAEN ?!!! JE T'EMMERDE !!! CREVE CHAROGNE !!

TELAGAN !!

Je tourne mon regard de braises vers mon ancien rival pour lui désigner le dessus de la grotte.

Tu m'exploses ça illico avec la Lumière des Anges. Et tu nous téléportes dehors !

Staft ! Fais en sorte qu'on soit pas enseveli sous ce qui va tomber et maintient ta bulle d'air pour pas qu'on tombe dans les vaps dehors !

ON VA SORTIR BORDEL!

Je suis haineux comme jamais de m'être fait avoir comme un bleu. L'armure frémit difficilement sous ma colère, mais je suis prêt à intercepter le maximum de gravas pour nous permettre de sortir.

BASDÉ FAIS DEGAGER LA ZONE AU DESSUS DE NOUS OU ACCROCHEZ VOUS !!

[-2 destins]

Pour une raison qui m'est parfaitement inconnue, la haine de Gabriel contre Orlov, la lenteur d'agissement des Gardiens, et contre Kaen et ses Disciples est très communicative. L'énergie malsaine qui émane du Démon Suprême me hérisse les poils sous mon armure angélique, mes lunettes se désactivent pour croiser son regard sanguinaire l'espace d'une seconde. Mes muscles se tendent les uns après les autres, sous les yeux de mes camarades. Les mâchoires serrées par cette haine que je n'ai plus ressenti depuis si longtemps, bien qu'elle ne soit pas dirigée contre moi, je crache :

"Tenez-vous près de moi. Ne m'interrompez sous aucun prétexte."

Je reconstitue sèchement mon sceptre que je replace dans mon dos avant de tendre mes poings fermés vers le sol, mes vaines semblent gonfler à n'en plus finir le long de mes mains et de mes avant-bras. Je plonge dans les plus lointains souvenirs de souffrances et de traitrise du premier du nom de ma lignée.

[Flashback]Nous sommes tous prêts Azazel, Khali, Mephisto et moi-même à tendre un piège au Diable en lui faisant miroiter une sortie des Enfers. Khali nous fait un récapitulatif de notre tartufferie, à nous autres, les Démons Primaires, pour nous évader de cette prison infernale. J'incline la tête et lui remets naïvement l'Amulette des Anges, incitant ainsi chacun de mes camarades, notamment mon vieil ami Azazel à remettre leur confiance au Démon Primaire le plus perfide d'entre-nous, le plus à même à nous sortir d'ici.

Les Six clefs entre les mains, mon vieux rival mais allié d'un jour investit toute leur puissance. Les Enfers s'ouvrent sous nos pieds vers le monde extérieur, sous nos regards à la fois médusés et admiratifs. A nous la liberté. Comme convenu nous sortirons dans l'ordre suivant : Khali, l'instigateur de cette fugue folle, moi-même Dariel, Mephisto ensuite, puis enfin Azazel mon plus fidèle ami, dans ce lieu où la traitrise est le mot d'ordre.

Nous sortons chacun notre tour comme convenu lorsque je croise le regard rubis rempli de haine et de traitrise du Maître des coups de putes. Je tente de hurler mais aucun son ne sort de ma bouche. Il est trop tard. Le démon à la peau rouge et recouverte de pics acérés attrape Azazel de sa poigne de fer par la gorge, avant de le lacérer avec un rire monstrueux sorti tout droit des profondeurs des Enfers. Il est l'Enfer. En une fraction de seconde mon plus fidèle ami est déchiqueté par les griffes de cette créature sans cœur ni patrie, et rejeté en lambeaux dans le cratère irréel qui se referme aussitôt.

Je pourrais le venger, mais je suis pris de court, je me sens trahi, j'ai tout juste le temps de prendre la fuite, impuissant devant une telle folie dévastatrice, tandis que Khali se rabat sur un Mephisto surpuissant en combat psychique mais qui ne fait pas le poids au corps-à-corps ou encore à la maitrise des flammes de l'Enfer. Khali est l'Enfer. J'ai tout juste le temps de tourner la tête avant de disparaître pour voir le Croc du Destin se planter cruellement dans le dos de Mephisto.

C'est le début d'une haine séculaire.[/Flashback]

Perdu dans l'identité de Dariel, comme ce fût le cas sur Sono, mon corps physique quant à lui est pris de violents spasmes tandis que chaque particules de la Lumière des Anges s'agitent en moi. Je suis dans une transe extrême. Mes mains tout d'abord deviennent d'un bleu extrêmement intense, puis mon esprit retrouve petit à petit son identité pour s'immiscer dans toute la magnificence de la stratégie de Kaen pour m'avoir formaté afin que je sois son second pion maître des arts de la guerre, afin de palier à une éventuelle défaillance de Marmin. Je réentends son discours et je revois la vidéo de l'assassinat de Jialle.

Tous ces souvenirs sont de trop pour appartenir à un seul homme, de trop pour qu'il ne perde pas la raison.

Je tremble de plus belle, puis la Lumières des Anges finit par parcourir mon corps pour me couvrir entièrement, obligeant mes camarades à détourner leurs regards. Je suis toute la Lignée de Dépérion à moi seul, à commencer par Dariel Di Nebbia, Démon Primaire, Premier du Nom.

Mes yeux ouverts fixent notre prison de pierre, l'étau qui m'empêche d'être libre, moi le Dieu de la Justice. Ma Justice. Les paroles que je hurle sortent de ma gorge sans que je m'en rende réellement compte, ce qui me fera passer pour un fou aux yeux de mes deux camarades :

"CONTEMPLE TON ŒUVRE GRANDE DEESSE, TOI QUI M'A CREE !
TREMBLE DEVANT LE DIEU QUE JE SUIS.
TREMBLE DEVANT LA TOUTE PUISSANCE DE TOUTE LA LIGNEE DE DARIEL DI NEBBIA, DEMON PRIMAIRE, PRINCE DE DEPERION, PREMIER DU NOM
TREMBLE DEVANT LA PURETE DE MON SANG KAEN. CAR VOICI LA SENTENCE DE MA JUSTICE, MOI TELAGAN REBRYN, PRINCE DE DEPERION, DERNIER DU NOM."

Mes bras forment un arc de cercle en direction de notre prison.

"J'APPELLE A MOI LA LUMIERE DES ANGES A L'ETAT PUR. ENTENDS TON MAITRE ET LIBERE-LE DE L'ETAU DE LA DEESSE DE CENTILE
PUNIS LA GRANDE DEESSE DE SA HAUTE TRAHISON ENVERS CENTILE ET TOUT LE MULTIVERS, MONTRE-LUI LA COLERE DU DIEU DE LA JUSTICE."

Je ne peux contenir la Lumière folle qui ne demande qu'à sortir de tout mon corps, je hurle de rage et de haine, voire de douleur sous l'effet d'une telle concentration d'énergie, pour expulser toute la pureté de la Lumière des Anges. Et mes poings joints frappent le sommet de notre prison avec force à plusieurs reprises.

[-2 Destin]

Ainsi se passe [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : sous une poussée de colère et de folie ...

*Bande de fous, d'inconscient, d'imbéciles, de primitifs, de gorilles sans cervelle, de coq en rut, de rouge-gorge, de roi sans force ni sagesse, de suicidaire, de conneries inimaginables, de dieux barbares et impulsifs,
des idiots habillés dans des apparats de guerre fonçant tête baisser dans un projet suicidaire en se croyant invincible.
Des audace ne valant que les martyrs.*

La liste est longue et continue encore pendant que, dépité, je saigne mon parapluie afin d'en faire un bouclier.

*Je sais que je pourrais pas les protéger de ses pierres ... Pourquoi ils se lancent comme ça ?
Ils ont pas retenue la leçon ? Bande de gamin ...*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Spoiler:

@ Staft : Une réponse te vient enfin de Irial. Une pensée puissante et confiante comme une lance plantée dans la terre.

*Aies confiance en mon descendant, Staft*

@ Tous : [Scène Hide] Un mur s'effrite pour s'écrouler en partie, dessinant une porte dans sa paroi d'où sortent des modules sphériques qui tiennent la Matière Absolue dans son écrin volcanique. Galu, à leur suite, pénètre la salle du Puits où se trouve Kaen.

"Pardonne-moi de ne pas t'avoir écouté plus tôt. J'imagine que tu avais vu que Staft ne nous aiderait pas et passerait à l'ennemi.

C'était donc pour cela que tu souhaitais le neutraliser ? Il ne nous a faits perdre qu'un peu de temps après tout..."

La Déesse sort de sa transe pendant un temps, les mains toujours au-dessus du Puits, en faisant vibrer ses yeux sous ses paupières closes avant de les ouvrir.

"Pas pour ça. Mais pour ce qui va suivre..."

Son regard se relève pour croiser le regard du spectre d'Horini dont le visage, d'habitude impassible, se maquille de stupeur et de crainte.

La terre gronde. [/scène hide]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] se concentre dans le cri rauque et guerrier qui augmente à mesure que l'intensité lumineuse de ses poings se fait aveuglante.

Il lance son uppercut vers le ciel qui déchire la pierre dans une gerbe de blancheur. La colonne d'énergie qu'il forme est large comme cinq hommes et fait trembler toute la roche. Il tient son bras contracté pendant plusieurs secondes ne relâchant pas son kiai.

Pendant un temps, vous pensez que toute la grotte va s'effondrer sous cette impulsion titanesque. Mais rien ne vient se fracasser sur vos crânes. La roche est pulvérisée jusqu'à former un tunnel parfaitement dégagée. La lumière du crépuscule vous parvient alors que Telagan saisit Gabriel et Staft pour les sortir de ce guêpier.

[Scène Hide]

Davil, prêt à embrasser une défaite promise, voit subitement la colonne de lumière à l'horizon. Il s'arrête, médusée, puis laisse un sourire grandir encore et encore sur son visage. Ses yeux brillent et sa poitrine se regonfle d'espoir.

Basdé arrête ses soldats. Son aigle pousse un cri perçant et étend ses ailes pour saluer la gerbe d'énergie. Sa mine se fait encore plus déterminé. Lèvres incurvées vers le bas, il pousse ses armées en avant pour terrasser les vers qui l'empêchent de rejoindre le groupe de tête. Galvanisé comme jamais, il terrasse seul son premier démon des souterrains, bientôt suivi par ses soldats. [/Scène Hide]

Vous êtes de nouveau à l'air libre. Même les nuages noirs ont été crevés par la technique implacable de Telagan. Plus de pluie, si ce n'est une bruine fine et gorgée de lumière.

Au sol, vous voyez les armées de Basdé qui poussent toujours plus en avant pour aller vers la position de Meta, Mathilde, Gueule-De-Fer et Marianne. Les démons reculent. Les premiers véhicules militaires seront bientôt en mesure de les ramener à la base sain et sauf.

L'heure de l'ultime rassemblement semble avoir sonnée. Personne n'a plus l'air de douter que votre victoire est encore possible.

Les soldats qui vous aperçoivent dans le ciel lancent leur bras en l'air en hurlant pour saluer votre passage. "Pour Dépérion !!" semblent-t-ils dire.

Tout se passe tellement vite lorsque Telagan devient tout de Lumière et pousse son cri déchirant en transperçant le plafond d'un coup. Il nous emporte à une vitesse phénoménale pour nous laisser flotter dans les airs devant les soldats qui nous acclament. Je me tourne vers lui tandis que l'Armure vole pour moi.

Mes yeux rouges venant rencontrer ceux sombres de mon vieux rival. Je ne peux m'empêcher de rire d'un coup en voyant ce que la colonne de lumière a fait à Niroy. Je secoue la tête avant de m'exclamer tout en donnant un coup de poing amical sur le plastron de Telagan,

Putain vieux con d'ange ! C'était quoi ce truc de malade ?!! Tout le multivers a dû t'entendre !! Comment tu veux que j'arrive à te battre un jour avec ça dans le sang?!

C'est la deuxième fois en quelques jours que je fais appel à la Lumières des Ange dans toute sa pureté sans être réellement conscient de mon exploit. Bien que je n'ai absolument rien raté de la scène que je viens de provoqué, je ne réalise qu'une fois que je nous ai sorti tous les trois d'ici. Je laisse Jag sortir pour rejoindre l'Aigle de Basdé, tandis que j'adresse un léger sourire à Gabriel :

"Honnêtement je ne sais pas trop, cette dimension semble avoir décuplé mes liens avec la Lumière des Anges de toute ma lignée. Mais sans toi je n'aurais pas su nous sortir de là Gabriel. J'ai perdu mon identité quelques temps pour prendre celle de Dariel lorsqu'il a été trahi par Khali à leur sortie des Enfers. C'est les haines séculaires entre nos deux sangs opposés qui m'a permis d'accomplir un tel exploit, même si j'avais aussi personnellement la haine contre Kaen et ses Disciples avant de frapper la roche."

Mon regard s'assombrit un peu plus tandis que mon sourire semble devenir machiavélique :

"N'est-ce pas toi qui disais : Anges ou Démons, les uns ne sont que le reflet des autres ?"

Mon regard croise celui de Staft un instant, hochant la tête de gratitude pour nous avoir fait confiance une seconde fois. Puis je fixe l'horizon, plus particulièrement les troupes de Basdé les poings levés au ciel.

"Je crois qu'il est temps de se rassembler."

Tandis que Gabriel a repris son indépendance pour voler à mes côtés, je maintiens Staft d'une main avant de piquer en direction de Marianne et compagnie, dégainant à nouveau mon épée-sceptre de ma main libre tandis que l'intensité de mes poings reste aveuglante.