T3 : Je suis l'enfer; E7 : Sauvez-nous (Gabriel) ; T3: Ange et Gardien; E4 : Pour quoi je me bats (Telagan)

Je hausse un sourcil amusé devant la réaction du gamin. Il se croit indispensable ? Il se trompe. J'attrape le com'unix d'un geste rapide pour le remettre à sa place, mon regard suivant la réponse de Telagan. Mon sourire mauvais s'efface pour laisser place à un visage amusé.

Tu serais étonné de savoir ce qu'a fait l'Artisan sur notre dimension avant de devenir le lèche cul de Kaen gamin. Alors crois ce que que tu veux, que je suis le terrible démon Khalien qui a hanté tes cauchemars de jeunesse et d'angelot princier et a combattu nombre de fois face à ton héros et preux chevalier de père ça me va, j'en ai rien à faire.

Aujourd'hui je suis pas là pour réclamer ton aide, tu n'es pas à notre niveau vu comment tu me parles et vu tes petites plumes noires hérissées, c'est de ton père dont j'ai réclamé l'aide si l'on peut dire ça, je suis là pour faire avancer les choses sur cette Centile que ce soit bon ou mauvais autant pour Kaen que Jialle. Je suis pour le peuple.

Je plante à nouveau mon regard sur lui,

Donc avant de parler et te faire des films d'adolescent pré-pubaire, réfléchis deux secondes et écoute ce que ton père dit car je suis pas du genre à aimer répéter les histoires. Car on risque pas d'avancer, et je sais pas si tu l'as remarqué mais on manque de temps là. Ton Père veut mettre sa famille en sécurité avant d'entrer en action, ok, je comprends le sentiment pour avoir eu un court moment moi aussi une famille. Et honnêtement Lothar, anges ou démons, nous ne sommes que le reflet des uns et des autres, et ton Père et moi l'avons compris il y a bien longtemps lors de notre combat final.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le visage de Lothar se crispe de rage devant les salves de Gabriel, il dégaine aussitôt le sabre de marine à ses côtés et s'envole vers toi. Il est trop lent pour t'inquiéter même si Marianne se raidit aussitôt pour l'intercepter. Toutefois, ce n'est pas nécessaire car une angèle aux ailes blanches tombe devant lui, soulevant un nuage de poussière dans la cour.

Bailli stoppe le bras de son fils d'une main et son épaule de l'autre.

"Il suffit, Lothar !

- Je suis Prince-héritier de Dépérion ! Je ne tolérerai pas d'être insulté de la sorte, par mon sang !

- Et moi la Régente de Dépérion et je t'ordonne séant de baisser ton arme. Tu sais bien qu'en temps de guerre, il nous faut faire des compromis."

Il se dégage d'un mouvement de l'étreinte de sa mère sans décolérer.

"Celui-ci est de trop ! Père n'est pas venu pour nous mettre en sécurité puisqu'il nous en avait déjà donné consigne.

Ce démon nous ment, comme tous ceux de sa race. Qu'il énonce clairement ce qu'il désire.

Père ! Quelle est donc cette folie ? Allez-vous nous dire à la fin à quoi rime sa présence ici si ce n'est pas pour que nous le terrassions ensemble ?!"

Je pousse un soupir et joins trois doigts de ma main droite que je fais bouger pour répondre à Lothar, tout en m'amusant de sa colère de bébé ange pourri gâté. Mes yeux rouges fixés dans les siens une nouvelle fois, ma voix est ennuyée.

Je suis le Prince Héritier de Dépérion blablabla... Et moi je suis le Dieu du Multivers, tant que j'y suis, t'es rien du tout ici gamin. Alors écoute ta Maman avant de te faire mal.

Je tourne mon regard vers son Père, commentant,

Il est mignon ton fils, Telagan, un peu trop fougueux à mon goût mais bon, si tu penses qu'il peut t'être utile...

Je suis la conversation entre Gabriel et mon fils sans intervenir immédiatement, et Bailli le fait avant moi lorsqu'il sort sa lame dans l'intention de frapper Gabriel. J'offre un regard désapprobateur à mon ancien rival lorsqu'il continue à titiller Lothar :

"Ce n'est pas la peine d'en rajouter Gabriel. Dois-je te rappeler quelle fût ta réaction 30 ans plus tôt face au sang de Dépérion ?"

Je me déplace d'un pas lourd vers mon fils, pour récupérer le sabre marin avant de le remettre en place à sa ceinture. Je pose un regard empreint d'une neutralité pure déconcertante, dans celui de Lothar. Je soutiens son regard un moment sans prononcer le moindre mot. Il sait ce que j'attends de lui : de la maitrise de soi.

"Il est vrai, tu es le Prince-Héritier de Dépérion, et à ce titre tu disposes des pouvoirs que je t'ai délégué. Nous sommes ici sur Centile, territoire neutre où toutes sortes de forces opposées de rang égal ou supérieur se font face. Tu viens d'apprendre à tes dépends que certaines personnes ont le don de te faire sortir de tes gongs sans que tu n'y puisses grand chose.

Ce que tu viens de faire aurait pu te coûter la vie en une fraction de seconde. Ne commets pas mes erreurs de jeunesse Lothar, tu es bien plus intègre et intelligent que je ne l'étais à ton âge. Je crois t'avoir déjà dit d'apprendre à connaître ton adversaire avant de te jeter tête baissée dans un affrontement."

Je me tourne ensuite vers Gabriel :

"Tu ignores tout aussi des talents de mon fils Gabriel, si je dis qu'il a toute sa place dans la suite des évènements, ce n'est pas pour le brosser dans le sens des plumes, crois-moi. Lothar possède nombre de cartes qui auront le don de te surprendre plus d'une fois, si je devais te suivre dans ton entreprise."

Mon regard fait le tour des personnes présentes avant de reprendre :

"Personne ne terrassera qui que ce soit ici, inutile de gâcher les moindres forces dès maintenant. Nous avons bien d'autres sujets autrement importants à gérer."

Puis, puisque Gabriel a décidé de ne pas répéter ce qui s'est dit quelques minutes plus tôt, je résume à sa place :

"Gabriel attend de moi que je m'engage à ses côtés dans son combat contre Kaen et ses Disciples qu'il a entamé en détruisant une trentaine de Puits de Kaen à travers Centile. Il connaît ma Foi en Kaen, et pourtant je dois admettre qu'il a raison sur un point : Chaque dimension est différente, et Kaen seule sait combien il en existe. A chaque dimension appartient sa Déesse et ses Disciples. Selon ses termes, la Kaen de cette dimension serait un poison pour Centile, et serait responsable des Puits corrompus qui déversent des flots de démons sans cesse. Sur quels fondement se base-t-il pour affirmer de telles accusations ? Je l'ignore, pour le moment.

Il est évident, et il s'en doute, que je ne rentrerai pas dans une Guerre dont je n'ai pas la certitude des tenants et aboutissants. S'il prône la libération du peuple Centilien en accomplissant la cause de Jialle, il sait que je n'approuve pas ses manières de prendre les choses en main en utilisant la même violence que Kaen, qui prépare probablement sa contre-attaque à cette instant même.

Une chose est au moins certaine, c'est que cette Déesse ne me connaît pas, à ses yeux je ne serai pas le bon soldat que Kaen de notre dimension a envoyé. Elle est actuellement au Sénat impérial et compte ses fidèles, dont je ne fais pas partie. En somme, je dois me positionner dans cette Guerre ou ne pas y prendre part."

Les intentions de Gabriel étant étalées carte sur table, il convient de prendre la température des réactions de chacun.

Je ne peux m'empêcher un léger sourire face à la remarque de Telagan. Si on ne peut plus exciter la jeunesse de nos jours... J'ai un rôle de méchant à tenir malgré tout, je reprends mon sérieux et le reprends sur un détail.

La même violence que Kaen ? Je n'ai fait aucun mort dans les explosions des puits contrairement à Elle qui crucifie et fait lapider par un peuple abruti et effrayé un homme innocent. Deux de mes Frères sont entre ses mains encore, car si Mille Flingues a survécu, alors les Jumeaux aussi. Et je ne la laisserai pas faire la même chose avec eux.

Donc que décides-tu Telagan pour avancer ? Je croyais que tu voulais mettre ta famille hors de danger. Le seul moyen c'est de les renvoyer chez toi. Garde Lothar si tu le souhaites, quand nous devrons quitter cette Centile, je négocierai votre retour avec Jialle qui semble maintenant maîtriser ce genre de voyage entre les dimensions.

Nous ne pouvons nous éterniser ici.

Je laisse la parole à celui qui veut la prendre ensuite. Lothar, Bailli, Telagan, peu m'importe tant qu'on avance. Et je sens que l'on avancera pas tant que sa famille ne l'aura pas rassuré. Car ce qu'il est venu chercher c'est surtout leur assentiment.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Lothar n'en croit pas ses oreilles et a un regard pour son père montrant à quel point il se sent trahi. Il délit bien ses mots pour les faire peser.

"Et avec aussi peu d'éléments cela suffit à balayer votre Foi en Kaen ?

Mais il vous a corrompu l'esprit !"

Il recule de quelques pas pour fixer sa mère et sa soeur tour à tour.

"Si vous êtes incapable de protéger notre famille, Père, et puisque nous ne pouvons pas vous laisser vous faire berner par ce démon. J'irai moi-même nous placer sous la protection de La Déesse !"

A ces mots, il s'envole, non sans que sa mère s'en récrie. Tous restent interdits pendant un temps. Marianne perd patience et souffle discrètement à Gabriel.

"On pourrait pas juste les assommer tous et les ramener pour en finir ?"

J'observe l'envol de Lothar sans réagir, ce n'est pas à moi de le poursuivre. Je fais à nouveau signe de paix pour Marianne qui s'impatiente avant de m'adresser à Telagan.

Si tu ne le rattrapes pas, il sera mort avant même d'avoir pu atteindre Kaen. Les démons vont se jeter sur lui Telagan, dis-je d'une voix grave. Il est comme du miel pour eux.

Ma tête se tourne vers les essaims de démons qui grouillent dans le ciel.

Mon regard se durcit sous l'effet de la colère. J'écoute à peine la remarque de Gabriel que je crache une suite de mots dans la langue de Eä ayant pour conséquence de faire s'envoler Jag de mon épaule avant de prendre sa carrure la plus impressionnante. D'un bond prodigieux je me retrouve sur le dos de ma monture située à une dizaine de mètres du sol.

J'adresse un regard à Bailli :

"Je le ramène immédiatement."

Je lance Jag à sa poursuite, laissant par sa faute, sa mère et sa soeur derrière nous. J'espère pour lui que Gabriel n'aura pas de mauvaises intentions vis-à-vis du restant de la famille, sans quoi il risquerait de regretter amèrement son coup de sang. Mais surtout, il se met lui-même en danger sans savoir ce qui l'attend, si je ne peux le rattraper avant qu'il arrive face aux nuées de démons volants.

Le bras droit de l'armure frémit lorsque Telagan s'envole avec puissance sur son destrier écailleux. Un sniper dernière technologie se matérialise dans mes bras comme au bon vieux temps. De ma position, je zoome sur les positions de Lothar et de Telagan, prêt à tirer sur les bêtes ailées pour protéger un minimum les deux anges en déviant leurs attaques griffues ou mordantes. Des tirs précis dans leurs ailes, leurs pattes ou leur mâchoires risquent de les aider un minimum.

*Je suis vraiment trop bon...*

Tandis que je laisse Marianne prendre position dans ce tir aux cibles mouvantes improvisées, je susurre d'une voix vicieuse, rien que pour elle,

Dis-moi Marianne, si je me transforme en femme, est-ce que tu passerais outre mesure ton sentiment d'adoration pour moi pour passer à une étape disons plus chaude ? Je te préviens, je suis vierge pour ce genre d'expérience...Haha...

Petit sourire tandis que je tire sur un monstre qui suit Telagan. A mon tour de la faire chier. Autant mettre un peu d'humour dans cette situation après tout et puis ça lui fera penser à autre chose que d'assommer la famille de Telagan. J'ai pas expliqué tout mon raisonnement pour rien.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

@ Gabriel : Il n'y a pas énormément de cibles, surtout depuis ta position où les remparts de la cour t'empêchent d'avoir une bonne visibilité. De plus, il n'y avait pas vraiment de démons autour du hameau quand vous êtes arrivés, pour preuve, la milice ne s'est mis en état d'alerte qu'au moment de votre venue.

Ainsi, quand tu t'armes d'un fusil sniper. Bailli et Thalia poussent un grand cri. Un marteau vient frapper ton arme : Marelagan a jeté son outil pour dévier ton tir. Le coup part.

Bailli a déjà dégainé un couteau et fonce sur toi mais Marianne l'intercepte.

C'est à ce moment que Terry arrive dans la cour par la verrière de la demeure. Il fronce les sourcils devant ce tableau et bondit sur toi en dégainant l'épée dans son sceptre pour te trancher en deux. Marelagan, médusé, ne comprend pas comment son frère a pu changer de vêtement aussi rapidement.

@ Telagan : Lothar est rapide et ne compte pas se laisser rattraper aussi vite. Tu ne gagnes guère de terrain quand soudain Jag pousse un grand cri qui lui arrache quelques flammes. Les rares villageois dans la rue en sont encore moins rassurés et se réfugie dans le premier abri venu.

Tu comprends ce qu'il se passe rapidement en regardant l'aile de Jag : cette dernière est trouée par un impact qui ne peut être causé que par une balle à plasma.

Et dans cette région, il n'y a qu'une personne qui peut être responsable de ça...

Tu as laissé ta fille, ta femme et ton frère sans surveillance en compagnie du plus grand tueur psychopathe du Multivers, accompagné qui plus est, et qui ne compte pas parmi tes plus grands admirateurs dans la mesure où tu l'as tué. N'était-ce pas faire preuve d'un peu trop d'innocence de ta part ? Ta famille est-elle déjà morte ?

Mon sourire s'efface aussitôt quand mon fusil est frappé par l'arme du forgeron, ça m'en fait lâcher un juron quand je vois la balle de plasma partir droit sur l'aile du dragon.

BORDEL DE... !!

Mon regard se tourne aussitôt vers la masse qui m'arrive dessus. L'armure fait jaillir des lames pour intimider le double de Telagan tandis que j'esquive son attaque avant de reprendre de la distance grâce à ma vitesse naturelle, le fusil s'étant réincorporé dans le bras droit. Je profite de mon recul pour siffler deux ordres du code Alpha pour que Marianne ferme les yeux un court instant malgré sa prise et surtout qu'elle ne les blesse pas mortellement.

Ordre 1 : Cible en vie
Ordre 2 : Coordination de l'équipe, grenade Flash

Mon bras gauche matérialise deux grenades Flash que j'active aussitôt pour tous les aveugler et les calmer dans leur folie passagère. Mon casque se referme sur mon visage pour protéger mon propre regard sans avoir à fermer les yeux pour surveiller les mouvements du double.

*Putain d'étiquette, putains d'anges débiles! Parler ne servira à rien, je dois les immobiliser*

Le trou dans l'aile de Jag commis par une balle à plasma a le don de réveiller soudainement une haine vieille de plus de 30 ans. Et pourtant, cela ne correspond à Gabriel, bien que les Khaliens ont le don d'utiliser la traitrise dès que l'occasion se présente. Gabriel est un bâtard, et non un Khalien pur. La confusion règne dans mon esprit, seule la sécurité de ma famille prime.

Quel que soit le choix que je prendrai, je délaisserai une partie de ma famille livrée à elle même : Lothar qui est déjà loin devant moi, dont la blessure de Jag m'empêchera de le rattraper tant sa vitesse de vol est importante ; Bailli, Thalia et Marelagan qui sont en danger de mort imminent. Je maudis Gabriel, je maudis la technologie tandis que je hurle devant moi :

"Prends garde aux démons Fils ! Ils ont besoin de moi !"

Je ne peux faire mieux et n'ai pas le temps de réfléchir davantage, Lothar a pris tous les risques en prenant son envol, et je ne peux pas laisser le reste de la famille face à un danger imminent, s'il n'est pas trop tard.

J'enrage face à ce dilemme et fais faire demi-tour à Jag. Je dégaine mes deux lames et cherche non pas Gabriel directement mais Marianne. Elle sera ma première victime s'il est arrivé quoique ce soit à ma famille.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

@ Gabriel : Terry combat bien mais il est plus lent que son alter ego de ta Centile. Tu l'esquives sans problème tandis que Marianne tient la dragée haute à Bailli, trop lente elle aussi.

Tes flash bangs les désoriente tous si ce n'est Terry qui semble pouvoir continuer à se battre à l'aveugle. Néanmoins, son oreille interne déstabilisée le rend un peu moins précis.

@ Telagan : Tu vois un grand éclair blanc qui provient de la cour que tu viens de quitter.

Lorsque tu arrives, tu aperçois Marianne qui tient Bailli sur son épaule, inconsciente et ton alter ego, aveugle, qui ferraille contre un Gabriel qui en fait qu'esquiver ses coups.

Marelagan a pris Thalia dans ses bras, tous deux ont les yeux fermés et cherchent à se réfugier dans l'aile est de la maison.

Mon sang ne fait qu'un tour face à cette mascarade, surtout lorsque j'aperçois Bailli inconsciente sur l'épaule de Marianne. Tandis que Jag s'approche de la zone de combat, je saute au sol pour foncer droit sur Marianne, l'épée-sceptre à la main. Lui arrivant dans le dos, je place avec force mon avant bras au niveau de la poitrine tandis que ma lame glisse sur sa gorge :

"Pose-la tranquillement au sol si tu tiens à ce que ta tête reste sur tes épaules"

Mon ordre exécuté, j'effectue une prise d'immobilisation, pour la planter au sol. J'ai un regard noir pour Gabriel qui semble se contenter d'esquiver Terry :

"Une minute d'absence et je me fais tirer dessus de dos. Qu'est-ce que ça signifie Gabriel ? Que fait ma femme inconsciente ?"

Je continue d'esquiver les attaques du double avant de prendre plus de distance avec lui lorsque Telagan s'en prend à Marianne. Mes deux bras se lèvent automatiquement pour viser et Telagan et Terry, canons tous sortis et prêts à tirer. Armes à feu vs CAC ils sont désavantagés. S'en prendre à Marianne n'arrangera pas les choses.

Je réponds tout en surveillant mon vieux rival principalement,

Tout ça n'est qu'un malentendu. Je me suis armé d'un sniper dans le but de te couvrir des éventuels démons qui pourraient te ralentir. Comme je n'ai pas précisé ma pensée puisque couvrir un allié est automatique pour moi, ta femme et ta fille ont cru que j'allais te tuer.

Tu remercieras le forgeron pour la balle dans l'aile de ton dragon. Terry et Bailly nous ont sauté dessus ensuite. Très logique de ma part de vouloir te tuer dans le dos alors que je suis venu en paix te demander une alliance.

Maintenant lâche Marianne. Et arrêtons ce stupide malentendu.

Je ne suis pas agressif dans mes paroles, mais il peut sentir que s'il fait du mal à ma collègue, je n'hésiterai pas à faire mal aussi. Peu importe les conséquences.

Ma poigne se durcit sur Marianne lorsqu'il me vise avec son arme :

"Un malentendu, et je suis dans ta ligne de mir. Tu es en position d'agresseur Gabriel, c'est à toi de prouver l'honnêteté de tes propos en rangainant tes armes. Je ne fais que constater les choses : Jag est blessé et Bailli inconsciente. Me tirer dessus de dos ne te ressemble certes pas, mais malgré tout tu menaces ma famille de mort sous mes yeux. Je ne ferai aucun mal à Marianne tant que tes actes suivent la logique de tes paroles."

Mes lèvres frémissent quand je le vois serrer sa poigne sur Marianne. Si je baisse mes armes, alors je prends le risque de la sacrifier s'il me trompe. Mais s'il fait ça, c'est le carnage assuré. Et j'aurais au moins sa femme et sa fille avant de mourir.

Si j'avais voulu tuer ta famille, ils seraient déjà morts. Et si j'avais voulu te tuer toi aussi, ma balle aurait atteint sa cible Telagan sans compter que je n'aurais pas tiré au milieu de ta famille. Ne me fais pas regretter ce que je m'apprête à faire car je ne suis pas l'agresseur comme tu le prétends.

Après un temps plutôt tendu, les canons sur mes bras se replient pour me laisser bras levés devant lui.

Ce qu'il dit ne manque pas de réalisme. Il ne manque jamais ses cibles. Aussi lorsqu'il exécute ma demande, je relâche ma prise d'immobilisation sur Marianne pour aller cueillir Bailli dans mes bras. Je fais un signe de tête à l'attention de Terry.

"La technologie n'est pas la spécialité de la 6e Couronne, ton rang de naissance t'as fait oublié l'aversion toute particulière des Couronnes les plus éloignées du Centre envers ce genre de moyens. Le pacte que nous avons passé au cours de ces trente dernières années ne tient qu'entre-nous. Quoiqu'il en soi, avec le tir qu'a reçu Jag, j'ai perdu de vue Lothar qui se dirige droit vers le Sénat Impérial semble-t-il. J'ignore totalement ce que lui réserve Kaen s'il arrive jusque là, mais il est certain que si elle te trouve ici, elle ne te fera pas de cadeau après ton sale coup."

Je me détends lorsqu'il relâche Marianne. Mon casque s'ouvre à nouveau pour parler à nouveau les yeux dans les yeux à Telagan.

Kaen ne se déplacera jamais jusqu'ici pour moi. Je ne peux rien te dire concernant le sort qu'elle réserve à ton fils, mais sachant que nous ne sommes pas de cette dimension, sa réaction peut être imprévisible à son égard puisque ce n'est pas un Gardien qui lui est connu.

Comme tu le soulignes une nouvelle fois, le temps presse. Viens avec moi et nous irons ensemble dans le Centre. Pour récupérer ton fils et mes frères Alphas. Ta famille pourra rester à l'abri dans notre QG en t'attendant. Ou bien tu peux la laisser là comme tu préfères. C'est le meilleur moyen pour toi de juger mes soupçons sur Kaen.

Qu'en dis-tu ?

Pour la première fois j'hésite mais plus pour les mêmes raisons. Je fronce les sourcils avant de répondre à sa question :

"Je ne sais pas Gabriel. Avec ce qu'il vient de se passer, je ne peux pas me permettre de prendre la moindre décision aussi rapidement. Il me faut me recentrer et connaître l'avis de ma famille à tête reposée, notamment de Bailli qui reste inconsciente pour le moment. Quelle que sera ma décision, je vais de toutes façons devoir récupérer mon fils."

Je porte Bailli dans mes bras pour me diriger vers la maison. Je me tourne à nouveau vers lui :

"Tu devrais toi aussi prendre le temps de mettre en place ton plan pour récupérer Mille Flingues et les Jumeaux. Le temps presse certes, mais il ne s'agit pas non plus de confondre vitesse et précipitation."

Je m'approche de Terry pour lui poser une main sur l'épaule, et faire de même à Marelagan qui ne va rien comprendre à ce qui se passe entre la violence éclaire et le fait d'avoir deux frères pour le prix d'un d'un seul coup...

J’acquiesce en silence à sa réponse. Il n'y a aucune trace d'agacement dans mon regard, de toute façon, il était venu ici non pour les mettre à l'abri mais parce qu'inconsciemment il a besoin de leur avis pour continuer. Il va tenter de les convaincre tout comme je l'ai fait dans cette discussion aérienne,c 'est pourquoi je lui renvoie mon com'unix, avec la vidéo mise sur pause.

Je fais ensuite signe à Marianne de venir se poser à l'écart de la maison où tous se dirigent puisque nous ne semblons pas désirés à l'intérieur suite aux derniers évènements.Bras croisés, je m'installe contre un mur de pierre contre lequel je m'appuie. Je murmure pour Marianne,

Ça va prendre un peu plus de temps que prévu, mais il va venir. Au moins pour récupérer son fils.

Partir sans lui serait stupide. Il ne va pas pas mettre mille ans à se décider. Autant attendre un peu plus.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Marelagan, Thalia et Terry commencent à y voir un peu plus clair. Avec leurs yeux de taupes, ils voient le flou se dissiper un peu plus jusqu'à ce que Marelagan fasse une mise au point suffisamment bonne pour dire :

"Que... Telagan ? Qu'est-ce que...

- Tu m'as connu sous ce nom, oui. On m'appelle Terry au sein du Sanctuaire où je suis devenu prêtre. Ca fait longtemps je sais que je suis parti mais rassure-toi, je me suis plutôt bien débrouillé. Je suis revenu pour défendre ma Couronne d'origine et protéger le Multivers du chaos au bord duquel il semble avoir été poussé."

La moue du forgeron se fait de plus en plus indigné alors qu'il lâche un peu Thalia et cherche à comprendre. Terry anticipe ses questions.

"Telagan ne vient pas de ce monde mais d'un univers parallèle si proche qu'il ressemble presque exactement au nôtre. Il est venu pour me prêter main forte dans ma quête. Ce Gabriel également semble venir de son monde."

Il recule un instant et te regarde, incrédule.

"Tu veux dire que... tu n'es pas mon frère ? Tu n'es pas mon frère ?!

Et tu as profité de moi ? Moi qui croyait que tu étais revenu pour me voir ! Mais quel imbécile je fais ! Cela fait des dizaines d'années que tu ne t'es jamais soucié de nous, pourquoi est-ce que ça changerait, hein.

Le Multivers, sauver le monde,... pfbah ! Sors immédiatement d'ici !!!"

Il commence à hausser vivement le ton alors que sa mine exprime le dégoût total.

La réaction de Marelagan est naturelle, son sentiment de trahison est compréhensible. Je ne cherche pas à soutenir son regard, j'incline simplement la tête en faisant un pas en arrière. Je peux sentir que son injonction m'est autant destiné qu'à Terry.

"Ton véritable frère de sang est Terry, Marelagan. Lorsque nous nous sommes rencontrés dans la forêt je t'avais dit que je n'étais pas celui que tu croyais. Mais j'ignorais comment te dire d'où je venais pour que tu comprennes. Je n'ai pas profité de toi, mon amour pour ma famille dépasse toutes les subtilités des dimensions, Marelagan. Dans mon cœur, tu es malgré tout mon frère."

Je prends un peu de temps avant de reprendre, et je sais que mes prochaines paroles sont également celles que pense Terry et je parle comme si j'avais toujours vécu dans cette dimension pour accentuer la réalité de mes paroles :

"Je ne vous ai jamais oublié, je n'ai cessé de suivre les quêtes que m'a transmis le Multivers. Et aujourd'hui il me ramène aux sources pour sauver Centile du chaos certes, mais mes premières pensées ont été pour ma famille que vous avez toujours représenté pour moi. Je t'ai toujours admiré mon frère, tu as toujours tant donné pour nous. Et aujourd'hui, je refuse que tu fasses partie des victimes du massacre qui attend Centile."

C'est seulement à cet instant que je fixe profondément mon regard empli d'une sincérité non feinte, dans le sien. La famille a toujours été un point fort et un point faible à la fois pour moi :

"Je ne me le pardonnerais jamais Marelagan. Jamais tu entends ? Ma culpabilité face à la mort de papa ne m'a jamais quitté, et je refuse que toi aussi tu ne meurs par ma faute."

C'est un flot d'émotions qui circule sur mon visage, pour le coup, il n'y a plus de dimension qui tienne. Il est mon frère, et il le restera à jamais. Peu importe quelle sera sa réaction, j'ai véritablement ouvert mon cœur.

Plus par réflexe protecteur que par inconfort, je repositionne la tête de Bailli contre mon épaule droite et croise les doigts de mes mains pour maintenir mieux son dos.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Marelagan explose davantage :

"Je t'interdis de parler de notre père !!

Tu me gonfles avec toutes tes conneries de Multivers. Juste un prétexte pour te cacher. T'en as jamais rien eu à secouer de notre famille !" dit-il autant pour toi que pour ton alter ego.

"Tu as toujours détesté être Telagan de Keint. Trop petit pour toi, hein ? T'étais où quand Maman est partie elle aussi ?

Ah c'est sûr, pour un prêtre, ça doit faire rougir quand on raconte qu'on vient de la 6eme, pas vrai ? Encore plus maintenant que t'es en "mission sacrée"...

Moi je sais d'où tu viens ! J'ai peut-être pas des reliques sacrées qui viennent de l'autre bout du Multivers, j'ai peut-être pas des talents surnaturels, je peux peut-être pas soulever des rochers à mains nues mais moi je me suis occupé de mon village, de ma terre. Je me suis occupé de ma mère jusqu'à son dernier souffle et ça... ça, on le retrouve peut-être pas dans la bouche de tous les crieurs mais je crois que ça accomplit bien plus la Volonté de la Déesse que tout ce que tu peux me faire croire !"

Il a les yeux embués de larmes et s'emporte largement dans ses propos. Bailli et Thalia sont assez touchées par son discours tandis que Marianne, plus qu'indifférente, se serre de son couteau comme cure-dent.

Elle a un regard pour Gabriel, l'air de dire "woh ça chauffe."

@ Gabriel : Adossée à un des murs d'enceinte, elle te souffle : "t'avais de la famille toi ?"

Le détachement évident de l'Alpha concernant les éclats de voix venant de la maison m'arrache un sourire plus qu'amusé. Il n'y a pas à dire, Marianne est vraiment la personne que j'apprécie le plus au niveau du comportement car comme elle, je me fous totalement de l enjeu de la dispute de mon vieux rival et de sa famille. Mais sa question m'arrache finalement une moue. Elle parle au passé et elle a malheureusement raison. Elle me connaît bien.

"Ouais, j ai eu une famille à un moment, dans les morts tu peux compter mon père que j ai pas revu avant d être enfermé 30 ans sur Horazon, ma mère, morte de maladie peu après ma naissance, ma fiancée, Allys et notre fils nouveau né envoyés par Kaen dans une boucle temporelle pour accomplir leur Destin. Ils n en sont jamais revenus.

Après un temps, je reprends,

Il ne me reste que le fils qud j ai eu avec Jialle. Prius, plus typé prêtre guerrier que démon. Il a un bon fond en plus d être doué.

Mais ma vrai famille honnêtement et depuis ma montée en puissance, c est les Alphas."