Tome 3 : Ange et Gardien; Episode 1 : Ma justice (Telagan)

Il semblerait que nous revenions à un moment peu opportun dans la mesure où Kaen et l'Artisan discutent à propos d'une personne particulière sous la coupe de Jialle, et possédant un fils qui semble avoir été laissé pour mort. Cette personne ne peut être que Gabriel. J'ignore ce qu'on lui a promis pour le renvoyer sur Centile 1.1. Quoiqu'il en soit, je mets cela de côté pour le moment afin de me concentrer sur ce qui me concerne directement.

Nous sommes arrivés à un consensus Grande Déesse, toutefois, avant que nous prenions définitivement notre décision, nous souhaitions obtenir de plus amples détails concernant votre requête. J'aurais également quelques faveurs à formuler.

Vous souhaitez que j'intervienne pour empêcher les Centiliens de jouer aux apprentis sorciers avec vos créations. Auriez-vous localisé précisément le lieu où votre fils et vous avez ressenti les distorsions au sein du Multivers ? De cette précision, cela permettrait à ma famille de choisir un endroit précis pour notre installation. En effet, comme vous le savez, mon épouse et mon fils sont dotés d'ailes qui ne sont pas communes sur Centile. Aussi afin d'éviter d'éventuels désagréments avec la population Centilienne, vous pourriez peut-être, dans la mesure du possible, nous permettre de bénéficier d'une illusion permanente, ou à défaut nous procurer des tenues à la mode centilienne, camouflant leurs ailes de manière la plus naturelle et agréable possible ?

Il serait en effet fâcheux que nous nous trouvions en difficulté pour des raisons de simples différences qui ne font pas parties des mœurs centiliennes.

Je termine par une question primordiale qui concernera plus l'Artisan que Kaen :

Par ailleurs, nous souhaiterions savoir comment fonctionne le saut de puce. Mais aussi et surtout, comment pourrons-nous retourner dans cette réalité-ci ?

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Kaen pose une pierre avant de regarder l'Artisan l'air de dire "c'est ton boulot là." Ce dernier pivote sur sa chaise, s'accoudant sur le dos de celle-ci.

"Eh bien... dissimuler des ailes, ce n'est pas vraiment facile. Il n'y a guère qu'Arken qui serait capable de créer des objets capables de ce que tu dis. J'imagine que l'on peut envisager des tissus de cloaking mais leur fragilité excessive en font une solution très temporaire.

Je crois qu'il va falloir que vous soyez simplement discrets et par là j'entends vivre à l'écart et que ton fils et ta femme ne participent pas à tes expéditions."

Thalia tressaille un peu à l'idée de partir à l'aventure seule avec son papa. En effet, les ailes de Bailli et de Lothar sont assez imposantes, et à part les faire passer pour des bossus, il est vraiment très très difficile de les cacher.

"Pour ce qui est du saut de puce, c'est une machine de ma confection qui vous permettra de l'effectuer. En fait, elle s'inspire en grande partie de la technologie du Cadmar et l'ergonomie est donc similaire. Pour ce qui est de revenir, vous pourrez utiliser ceci," dit-il en sortant un petit cylindre de sa poche, "c'est un tube de rappel. Evitez donc d'en abuser car ils sont précieux et très difficiles à fabriquer. Je les ai programmés pour qu'ils vous ramènent directement ici.

Si tu devais revenir avant d'avoir pu mener ta mission à bien, tu n'aurais plus qu'à me contacter pour que je prépare ton renvoi.

Il joue un coup capturant un petit groupe de pierre et tu vois que Kaen fait une moue des moments difficiles.

Je me frotte la tempe droite en faisant une moue sceptique, je n'aime pas beaucoup l'idée de scinder en deux notre famille bien que Bailli et Lothar sont des guerriers hors pairs qui n'ont pas réellement besoin de moi pour se défendre, outre dans les cas où ils feraient face à une armée d'une centaine d'hommes, à moins qu'ils soient armés d'armes à feu. Je dodeline de la tête, en proie à un scepticisme important :

Dans le cas où nous accepterions malgré le désavantage certain que nous courrions en nous séparant lors des expéditions, peut-être auriez-vous à disposition du matériel technologique permettant à chacun d'entre nous d'avoir la possibilité d'être en contact dès que cela s'avèrerait nécessaire et ce, que nous soyons séparés par quelconque Incarnat ou non. De mémoire, les centiliens des premières couronnes, utilisaient des com'unix, c'est bien cela ? mais ceux-ci ne fonctionnaient qu'à la condition d'être sur le même Incarnat. La technologie centilienne a-t-elle suffisamment évoluée depuis pour parer au défaut du com'unix ?

J'ai un regard pour Bailli et Lothar, démontrant qu'à l'heure d'aujourd'hui, mon lien familial est indispensable à ma vie, et que je ne pourrais accepter de telles missions sans avoir la possibilité d'être en contact permanent avec ma famille. Je refuse qu'il puisse leur arriver quoique ce soit en mon absence...

Il semblerait que Telagan soit devenu exigeant en affaires...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Kaen réfléchit toujours tandis que l'Artisan hausse de grands sourcils :

"Oooh ! Ca mon bon Prince, j'y travaille d'arrache-pied depuis très longtemps. Mais hélas, rien de concluant malgré quelques idées intéressantes. La communication entre les incarnats restent l'apanage des prêtres à mon grand désarroi.

Mais nous devrions pouvoir vous fournir des com'unix sans soucis... en espérant que l'écart entre les deux Centile que tu as connues ne flanque pas tout par terre.

Y a-t-il autre chose que nous puissions vous apporter, Seigneur Rebryn ?"

Sa phrase est interrompue par le son sec d'un pierre sur le merisier. L'Artisan se retourne et souffle, faisant jouer ses lèvres.

"Alors, c'est comme ça... les solutions de dernier recours."

"Elles marchent pour moi la plupart du temps," rétorque la Déesse avec un sourire entendu.

Je sens beaucoup d'ironie dans la réplique de l'Artisan, néanmoins je décide de n'y prêter aucune attention. Un simple regard entendu avec l'ensemble de ma famille, y compris Thalia qui, pour le coup, consciente d'avoir l'opportunité de participer à mes pérégrinations centiliennes, semble contenir toute sa fierté et excitation.

Je laisse planer un lourd silence, fixant mes interlocuteurs de manière impassible, les faisant douter de mes prochaines paroles quelques secondes supplémentaires. Je me déplace d'une élégance légère, plutôt exceptionnelle pour un homme de mon gabarit, et me saisis de mon sceptre pour le poser sur le sol, un genou en terre aux côtés de Kaen. Je fais pulser les émeraudes de ce dernier pulsent au rythme des battements contrôlés de mon coeur :

"Nous acceptons votre requête Grande Déesse."

Je sens son sourire se dessiner avant même de le percevoir. L'acceptation de cette mission par l'un des ses plus fidèles disciples, est un grand espoir pour que sa volonté soit accomplie.

Je me relève quand elle me le demande et termine :

"Accepteriez-vous de m'accorder deux dernières volontés : Celle de convertir une certaine somme de notre monnaie locale en Nyaas ainsi que de bénir mon peuple en mon absence ?

Je laisse la parole à qui voudra la prendre. Il est naturellement entendu que je ne pourrais quitter Dépérion sans régler des affaires importantes, notamment en ce qui concerne l'exécution des contrebandiers et la transmission de pouvoir mais surtout de rassurer mon peuple.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Nous ferons en sorte que tu ne partes pas les poches vides," répond tranquillement l'Artisan.

Kaen se lève, sans jouer son coup.

"Votre peuple sera sous ma protection pendant ton absence, c'est le moins que je puisse faire."

Lothar se rapproche de la partie et semble s'y absorber complètement, sous le regard amusé de l'Artisan.

Libre à toi de préparer ton départ comme tu le souhaites et d'en définir la date bien que tu ne saurais trop faire attendre ces deux légendes du Multivers.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le lendemain, tu mènes l'exécution publique des contrebandiers restants. Certains se sont suicidés dans leur cellule, redoutant peut-être que tu les laisses se faire lyncher plutôt que de les décapiter. Pourtant, tu tiens parole. Ces effusions de joie vengeresse et de sang sont tes derniers actes avant que tu ne laisses la Régence à ton Lieutenant-Général.

L'autre partie de la journée est consacrée aux préparatifs de départ.

Tu retrouves Lothar en pleine partie de go avec l'Artisan. La troisième peut-être en si peu de temps... tu lui laisses le temps de ce divertissement jusqu'à ce qu'il abandonne la partie, secouant la tête.

"Mouais... je ne mène pas de beaucoup mais en effet, l'avance ne changera pas. Mais tu as plutôt bien joué, lancer la bataille sur le côté gauche était une bonne idée, mais le timing de l'invasion était un peu prématuré, je pense."

Il commente la partie rapidement en montrant quelques variations.

"Vous lisez loin quand même..."

"Oh, j'en connais plus d'un qui me battent sur ce terrain là. Mais, ton père pourra t'expliquer que lire les coups à l'avance, c'est un peu mon métier..."

Il se lève et ebouriffe la tignace de ton fils.

"Mais continue de pratiquer, tu as un bon sens de la stratégie."

Thalia a préparé un lourd sac et est en tenue propre pour une fois. Sa coiffure est presque soignée et tu ne doutes pas que Bailli est passée par là. Elle est tout sourire quand elle t'aperçoit. L'Artisan vous amène jusqu'à la cour du palais où il a entreposé sa machine qui a, en effet, de nombreuses similitudes avec le Cadmar. Kaen est déjà là, discutant avec Bailli :

"...oujours difficiles. Et je ne peux pas dire que j'ai été le meilleure des modèles. Mais je crois que le monde a davantage besoin de femmes fortes comme vous.

Ah ! Prince Rebryn !" s'exclame-t-elle en te voyant avec tes enfants.

Vous entassez vos sacs au centre de la structure partiellement cylindrique avant de les envoyer de l'autre côté de la réalité, là où tu as décidé de votre point de chute, dans un concert d'arcs électriques noirâtres. Puis vous vous placez au milieu de cet étrange IRM vertical.

"Bien, Seigneur Rebryn, j'imagine que c'est ici que nos chemins divergent jusque la prochaine. Si d'avenir vous veniez à rencontrer mon alter ego, sachez qu'il ne devrait pas être surpris si vous lui contez votre histoire."

"Contrairement à mon double," reprend Kaen, "qui ne vous connaitra sûrement pas."

Elle prend le temps de faire ses adieux avant de rajouter une dernière chose sur le ton de la confidentialité solennelle.

"Telagan ! Si jamais vous deviez recroiser le chemin de Gabriel, celui que vous connaissez, rappelez-vous : il reste encore du bon en lui et vous êtes peut-être la seule personne qui peut le lui montrer."

Si tu n'as rien à ajouter, il est temps pour toi d'arriver là où tu l'auras décidé.

Le jour J est enfin arrivé. Un grand moment de bonheur et de nouveauté pour les enfants, y compris pour Lothar malgré des émotions plus modestes que sa sœur. Mais c'est surtout un nouveau départ vers l'inconnu, avec en ma possession, le simple intitulé de ma mission, Kaen ne semblant pas disposée à m'en dire davantage ou n'en sachant guère plus que moi.

Tous ensemble dans le tube pour un voyage spatio-temporel, un bras autour des épaules de mes enfants, ces derniers accrochés à ma taille, l'autre main dans celle de mon épouse, je ferme les yeux me concentrant sur notre destination tout en écoutant les dernières paroles de Kaen. Je les rouvre quelques instants afin de lui répondre :

Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour lui faire entendre raison et lui rendre sa part d'humanité, Grande Déesse. J'ai cru comprendre l'autre jour, que son fils était probablement toujours en vie. C'est certainement avec Allys, ce qui le rattache à son humanité. L'un d'entre-vous aurait-il des détails sur ce qui se dit concernant sa localisation ?

C'est avec ou sans ces détails d'importance secondaire pour ma mission sur Centile 1.1 que nous partirons vers notre point d'arrivée.

La 6e Couronne de Nephta est un vaste terrain de verdure, une véritable bouffée d'oxygène loin de l'asphyxiante technologie du Centre, situé entre le désert interurbain et les frontières de la 5e Couronne. Loin des villages, aux abords de la dense forêt, symbole de la vie moyenageuse des Centiliens de la 6e Couronne, prennent formes de proéminentes falaises.

[Flashback] C'était une journée ensoleillée, une journée de chasse. Dorogan et son fils aîné Telagan, transportant leur gibier pour les prochains jours, s'étaient arrêtés à l'une des rivières longeant les falaises pour se désaltérer et remplir leurs outres.

"Vois-tu ces falaises Telagan ? Ne les oublies jamais, elles sont bénies par Kaen et te seront très utiles pour de longues expéditions. Viens voir par ici, entrons par cette cavité."

En effet, les falaises étaient non seulement imposantes de l'extérieur, mais il en allait de même à l'intérieur, de véritables cavernes de survie permettant à un homme de grande taille de circuler parmi les divers boyaux.

"Il y a de ça quelques années maintenant, j'ai envisagé d'utiliser cette caverne pour me mettre en conditions de longues expéditions. Comme personne ne vient jamais ici, je me suis permis de l'aménager à ma guise, un petit chez soi relativement confortable."

"C'était plutôt judicieux de ta part papa, je tacherai de me souvenir de cet endroit pour dans un futur plus ou moins proche."

Après avoir emprunté une des cavités de la voie centrale se divisant en trois voies distincte, les deux aventuriers se sont retrouvés dans un coin cuisine et pièce de réflexion où ont été grossièrement mais utilement fabriqués quatre stalles formant un cercle au centre duquel, un feu pourrait être allumé.
L'une des deux autres cavités quant à elle faisait office de chambre à couchée. Cette fois-ci, ce sont deux "lits" de fortune qui ont été travaillés à même la pierre. Il manquait certainement un peu de commodité. Toutefois, cela pouvait suffire avec le matériel nécessaire.

"Voilà les deux grandes pièces principales Telagan, il y a bien d'autres cavités, mais je ne les ai pas explorées, je laisserai ta curiosité te guider..."[/Flashback]

Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je me suis remémoré une belle partie de mon enfance, et je suis fier de pouvoir à mon tour montrer cet endroit à ma famille et surtout à mes enfants.

C'est donc au cœur de cette caverne d'une extrême importance à mes yeux que j'ai envoyé nos effets personnels et que je décide d'emmener ma petite famille.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Kaen fronce les sourcils à ta demande, puis semble comprendre d'où vient ta confusion :

"Mh, non, nous ne parlions pas de Gabriel, Prince... Mais, pour répondre à ta question, il semblerait que le fils de Gabriel soit sur Centile."

Puis, c'est le départ pour toi et ta famille. Thalia apprécie rapidement le charme rustique de l'endroit, bien qu'il soit probable qu'elle fasse preuve de moins d'enthousiasme après la première nuit... Lothar fait une moue un brin dédaigneuse. Qu'il est loin le confort de Dépérion vu d'ici !

Bailli également trouve l'habitation assez frustre mais se contente de dire avec un sourire de bon aloi :

"Mmh... mon chéri... c'est... charmant. Mais, puisque nous ne sommes pas fatigués, j'imagine que nous pourrons peut-être aller dehors faire un tour. Voir comment ton pays a changé, hein ? Une fois que nous aurons défait nos affaires bien sûr !"

Thalia est déjà partie courir dans les boyaux de cette galerie et risque rapidement de trouver la sortie. Elle saute et gambade en frappant des mains de temps à autre. Jamais tu ne l'as vue plus épanouïe !

De fait, si cet endroit t'es familier, ce n'est pas vraiment la maison où tu as grandi et la nostalgie ne fait que monter en toi d'un cran supplémentaire. Il y a tant de choses que tu aimerais revoir !!

Malgré le fait que je ne montre rien, je suis quelque peu vexé que ma femme et mon fils fassent preuve d'une grande réticence vis-à-vis du monde qui m'a vu naître. Je caresse la tête de Jag qui n'est pas plus grand qu'un chaton de quelques jours, posé sur mon épaule droite. Je comprends néanmoins que le confort de Dépérion soit loin et difficile à oublier. Un sourire sincère se dessine sur mes lèvres :

"Tu es adorable de tenter de me ménager ma douce. Je sais bien que nous sommes loin du confort du Palais, mais il est important que vous sachiez que je n'ai pas toujours eu une vie de Prince. La 6e Couronne de Nephta est l'une des plus pauvres de cette ville, mais j'y reste attaché dans la mesure où elle m'a vu naître et que j'y ai vécu une bonne vingtaine d’années. "

Je balaie la nostalgie qui commence fortement à s'imprégner en moi d'un vif mouvement de main, comme si je repoussais une brume voilant ma vue.

"Néanmoins, nous ne passerons pas plus de temps que nécessaire dans ces falaises qui ne sont d'ailleurs pas notre point d'attache définitif. C'était uniquement un des points principaux me raccrochant à ma jeunesse. Nous pouvons laisser nos affaires telles qu'elles sont pour le moment, nous les déballerons au retour."

Je joue inconsciemment avec mes doigts sur les ailes minuscules de mon compagnon qui me les mordille au passage. Un signe attendrissant pour ma famille sans doute, notamment pour Lothar qui quitte subitement son masque de dégoût pour venir se blottir contre moi. Sensible moi ? Très certainement, il suffit de circonstances particulières. J'ébouriffe les cheveux de mon fils avant de reprendre mes esprits.

"Je crois que Thalia a une longueur d'avance sur nous. Nous y allons ?"

Les falaises ayant une sortie et une entrée unique, il ne me sera pas utile de courir après ma fille parmi les nombreuses cavités. En sortant nous faisons face à l'immensité de la forêt qu'il faudra traverser avant d'accéder aux chemins menant aux premiers villages en allant vers le sud, tandis qu'au nord nous irions vers les frontières de la 5e Couronne en passant néanmoins par quelques chaumières éparpillées un peu partout.

Je guide ma petit famille amputée de ma fille à travers la forêt les laissant admirer les environs très verdoyants. Je m’appuie contre un imposant chêne et conte avec une certaine émotion une partie de mon enfance :

Cette forêt à beau faire plusieurs hectares, je n'oublierai jamais cet hêtre. C'est derrière celui-ci que mon père m'a appris à chasser et dépecer le gibier pour faire vivre notre famille qui vivait à une quinzaine de kilomètres vers le Sud. Nous marchions beaucoup à cette époque. Et...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que je reçois un gland sur le crâne suivi du rire excentrique de ma fille. Je lève la tête et la vois perchée sur la 3e branche, relativement haute pour sa taille. Je lui ignorais le talent de singerie. Je souris malgré tout :

"Descends d'ici veux-tu ? Fais attention à toi ici Thalia, cette forêt est peuplée de nombreux animaux sauvages."Je tais bien entendu la présence d'éventuels brigands qui peuvent encore sévir, sachant que la 6e Couronne évolue beaucoup moins vite que le Centre de Nephta et ses premières périphéries.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Spoiler:

Elle ne descend pas tout de suite, profitant de sa désobéissance encore un peu plus.

"Eh bien qu'ils viennent ! Je suis armée," dit-elle en brandissant son arc.

"D'ailleurs, ne pourrions-nous pas aller chasser, Père ? Il y a si peu de forêt aussi grande sur Dépérion !"

Spoiler:

Je reste neutre mais ferme dans mes propos :

"Souviens-toi de ce que je t'ai dit sur Dépérion Thalia, tu nous dois à ta mère et moi une obéissance sans failles. Et puis, ce n'est pas toi qui souhaitais connaître l'univers de mon enfance ? Il ne se réduit pas à cette forêt mais s'étend bien plus loin. Nous aurons largement l'occasion de chasser un peu plus tard dans la journée pour notre repas du soir. Il faudra mériter ce moment privilégié en faisant preuve d'une grande sagesse et ça commence dès maintenant !"

Puis à l'attention de tous :

"Je vous laisse le choix de notre destination, vers le sud nous arriverons aux principaux villages de la 6e Couronne de Nephta, les directions sont diverses et variées, nous y croiserons notamment, si cela n'a pas trop changé, des prairies et des fermes possédant des chevaux pour la majeure partie d’entre-elles, dans la mesure où le cheval est la monture la plus utilisée par ici. Vers le nord, nous nous rapprocherons du Centre en passant la frontière de la 5e Couronne."

Je ne doute pas que Thalia finisse par descendre compte tenu de ce qui l'attend en fin de journée en cas d'obéissance. Je laisse donc le choix à ma famille de décider de la direction à emprunter, et je les suivrai.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Thalia descend d'un mouvement souple, ses cheveux arrachant leurs premières feuilles de la journée.

"Oh oui ! Allons vers le Centre ! Nous pourrions visiter toutes les Couronnes... non ?"

C'est ta femme qui lui répond :

"Mh, on devrait plutôt trouver un endroit où s'établir, afin de se fondre dans la population. Et puis, on t'a déjà expliqué que les Centiliens qui habitent plus au centre des villes ne sont pas vraiment très gentils avec les étrangers, encore moins quand ils ont l'air de pratiquer la magie..."

"Père, ne pourrions-nous pas acheter ou construire une demeure passe-partout aux abords de la frontière intérieure ? Il faudrait que nous commençions par trouver un endroit où dormir qui ne soit pas de fortune rapidement !"

Visiblement, ta grotte n'est pas à leur goût du tout.

Ma femme ayant pris soin de répondre à ma fille, il m'est inutile d'en rajouter une couche. Aussi je rebondis sur la réflexion commune de Bailli et Lothar :

"C'est d'accord, nous allons tenter de nous fondre au sein de la population en construisant notre propre demeure au cœur du village le plus proche qui verra notre arrivée plus comme une bénédiction protectrice, que comme une menace potentielle. Au cours de cette construction, nous devrons, toi, comme moi, mon fils, éviter de mettre en valeur notre force hors du commun. Nous devrions accepter avec sagesse l'aide des villageois qui sont généralement altruistes."

Après une courte réflexion je reprends :

"Allons récupérer nos affaires afin que nous ayons l'air de voyageurs cherchant à s'établir plutôt qu'un groupe errant représentant une menace potentielle. Thalia, tu marcheras à mes côtés ma chérie."

Lorsque nous aurons récupéré nos affaires nous partirons donc vers le sud, espérant trouver des villages prêts à nous accueillir à bras ouverts.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu entreprends donc une marche optimiste et probablement longue qu'un premier saut plus réfléchi aurait pu éviter. L'imprévoyance et la foi débordante en l'humanité du jeune Telagan serait-elle de retour ?

Vous arrivez dans un village de quelques hameaux à la fin du jour. Il est possible de frapper aux portes mais les gens sont probablement dans les champs de mais à cette heure-ci. Ces derniers sont d'ailleurs déjà haut. Toutefois, les deux membres ailés de ta famille risquent d'effrayer plutôt que d'attirer la sympathie de cette population simple.

Je me mords la lèvre inférieure lorsque je me rends compte de mon erreur monumentale de calcul, surtout lorsqu'il est trop tard pour faire marche arrière. Je fronce les sourcils en tiquant, j'aurais de loin préféré passer ma nuit tranquillement dans la grotte, plutôt qu'ici à risquer d'effrayer de pauvres gens. Je cherche du regard une masure un peu plus imposante que les autres, dans laquelle il y aurait de la vie.

Je m'adresse à ma famille :

"Les journées passaient moins vite dans mes souvenirs."

Au fond de moi, je sens le malaise venir très rapidement, j'espère néanmoins que nous pourrons trouver un terrain d'entente rapidement avec ces personnes qui vivent au jour le jour.

"Nous allons devoir prendre contact avec la population, je n'aime pas vraiment cette façon de faire qui pourrait nous attirer des ennuis et effrayer ces gens. Je vois deux options : frapper aux portes, ou bien se rendre aux champs où travaillent les paysans. Quelle option vous semble la plus adaptée à notre situation ou quelqu'un a-t-il une option que je n'aurais pas aperçu de suite ?"

Le dépaysement brutal n'est pas vraiment bon pour moi. Malgré tout je tente de garder la face en faisant preuve du meilleur optimisme possible. Inutile de nous enfoncer encore un peu plus dans mon erreur.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

C'est Lothar qui parle. Il semble avoir réfléchi à tout ça au préalable. Peut-être davantage que toi-même.

"Les lieux publics nous sont interdits à Mère et moi-même. Nous devons avoir notre propre demeure. J'aurais espéré que vous connaîtriez quelque ferme délaissée que nous aurions pu retaper. Pour ce qui est de trouver de la nourriture, nous aurions pu trouver un marché facilement.

Une ferme abandonnée sera forcément assez loin de toute civilisation mais grâce au vol, nous pourrons surmonter cet obstacle. Je pourrais emporter Thalia avec moi et atterrir dans un endroit discret lors de ces voyages, à la lisière des villages. Là, je la laisserais faire les achats avant de la ramener."

Lothar est définitivement malin : son idée vous permet à Bailli et toi d'avoir un moment d'intimité plusieurs fois par semaine, ce que ta femme appréciera particulièrement, tandis que Thalia pourra jouer les aventurières. Quant à Lothar, tu ne sais pas encore ce qu'il y gagne sinon la quiétude pour sa famille et l'assurance d'une vie champestre des plus charmantes. Le regard de ta fille pétille.

Auraient-il "comploté" ensemble ces deux là ? Cela pourrait expliquer pourquoi ils ont tant râlé face à ta grotte.

Je souris à mon fils qui semble avoir échafaudé un plan bien précis non seulement concernant notre établissement loin de la population mais aussi pour entretenir nos estomacs, sans oublier les moments intimes pour Bailli et moi.

Je ne réagis pas immédiatement à l'excitation visible dans les yeux de Thalia, je ne suis certainement pas le seul à avoir remarqué que nos deux enfants s'entendent étrangement parfaitement bien pour le coup.

"Ta mûre réflexion que ton illustre père à mis de côté par nostalgie de son pays natal, fera de toi un excellent successeur à la tête de notre Royaume, mon fils."

Je passe un bras autour des épaules de Lothar et tiens la main de Thalia avant de nous préparer à faire demi tour car une idée lumineuse semble avoir frappé à la porte de l'hémisphère stratégique de mon cerveau.

"L'écho de ton ébauche de plan a fait naître en moi un plan nous permettant d'avoir notre demeure dès cette nuit et même notre repas. Éloignons-nous de ce village pour nous isoler de toute vie humaine non loin de la grotte. Empruntons la voie des airs à mi-chemin afin de raccourcir notre trajet."

~~Je peux lire sur le visage de l'ensemble de ma famille une certaine incompréhension,~~ mon plan de construction en quelques minutes d'une bâtisse suffisamment grande et confortable pour nous quatre semble irréalisable. Mon objectif est de trouver une plaine suffisamment étendue -ce qui ne manque pas dans la 6e Couronne- afin d'assurer notre isolement le plus complet.

Lorsque j'apercevrai notre futur lieu de vie familial vue du ciel, je demanderai à Bailli et Lothar d'entamer leur atterrissage. Je descendrai de ma monture, aidant ma fille à en faire même -car je l'aurais emmené avec moi-, dessinerai une figure géométrique avec mon pied sur le sol plat et désertique de toute habitation et dirai simplement :

"Nous vivrons ici !"

J'entends déjà leurs questions silencieuses : "mais dans quoi vivrons-nous dès ce soir , nous avons un boulot monstre de construction ? Avec quel matériel ?" Je me tais et les laisse réagir avant de leur livrer la solution qui est née dans mon esprit à l'écho de l'intelligence de mon fils.

[Edit MJ : Les réactions des PJ, c'est moi maintenant !!]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Lothar pivote sur lui-même en se passant la langue sur les dents sans ouvrir la bouche. Il plisse un peu l'oeil gauche en penchant la tête dans une moue des plus dubitatives :

"Ne serait-il pas plus facile de retaper une bâtisse abandonnée ? Je ne vois pas comm..."

Il ne finit pas sa phrase, semblant tilter enfin contrairement à ta femme et ta fille. Son regard parle davantage que les mots qu'il tait. "Vous pourriez faire ça, père ??" semble-t-il commencer à croire.

Comme pour répondre à la question silencieuse de mon fils j'attrape mon sceptre qui est attaché dans mon dos et le tiens à la jointure entre la garde de l'épée qu'il contient et le fourreau, avec toute l'agilité d'un guerrier plutôt que celle d'un prêtre.

Je vais avoir besoin de me mettre un peu à l'écart afin d'éviter de vous blesser lors de la manipulation.

Je ferme les yeux afin d'entrer en symbiose avec le Multivers tout en restant entièrement à l'écoute du monde qui m'entoure. C'est là une technique subtile qui consiste à scinder ma conscience afin d'être partout à la fois, un art que j'ai appris à maitriser au fil des années.

Je ne fais qu'un avec le Multivers.

Les émeraudes de mon sceptre pulsent non plus au rythme des battements de mon cœur mais à celui des particules composant le Multivers circulant dans chaque cellule de mon corps. Instinctivement je m'écarte un peu de ma famille.

Ma deuxième main se pose dans l'exacte continuité de la première. Mes bras se tendent devant moi. Je prends une profonde inspiration avant de commencer à faire tournoyer lentement mon sceptre tandis que j'envoie une image représentative de la bâtisse pouvant accueillir quatre personnes, composée exclusivement de bois typique de la 6e Couronne de Nephta.

Ce n'est que lorsque je suis certain que le Multivers a reçu au détail près la représentation de notre future demeure que j'accélère de manière significative mes mouvements de rotations jusqu'à devoir placer mon sceptre au-dessus de ma tête afin d'éviter de me blesser moi-même.

Le sceptre pulse de toute son énergie.

La puissance de ma maitrise des éléments se met en branle tandis que je peux apercevoir mentalement la réponse du Multivers faisant apparaître et s'enchevêtrer à la perfection les fondations de notre demeure dont le centre névralgique se situe à l'endroit même où j'avais posé mon pied. Je ressens avant d'entendre la structure et toutes les composantes de la chaumière adaptée, se mettre solidement en place. Je poursuis mes efforts faisant perler quelques gouttes de sueurs sur mes tempes, jusqu'au dernier moment avant de ralentir le mouvement et enfin, de le stopper complètement. Je maintiens mon sceptre à la verticale posé sur le sol à côté de moi.

Un soupir d'accomplissement d'un devoir important.

Bâtie sur trois étages, notre demeure contient au rez-de-chaussée le strict nécessaire à savoir une table et ses quatre chaises, des couverts, tasses, assiettes, le tout en bois typique de la 6e Couronne. Les deux étages sont réservés aux chambres à coucher, celle des enfants sont située au premier étage avec deux lits doubles à chaque coin et une armoire commune, tandis que le second contient également un lit double avec une armoire.

Ni plus, ni moins que nécessaire. C'est certes plus attirant qu'une grotte.

Je rouvre les yeux et admire mon œuvre vue de l'extérieur.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu fais appel à ta source en même temps que tu invoques afin de ne pas puiser dans tes réserves d'énergie. Néanmoins, tout ça est très fatiguant pour l'esprit. Dans la mesure où tu n'arrives pas à manipuler plus que quelques dizaines de kilos de bois, tu es obligé de pomper en plusieurs ta matière première, évidant ainsi les arbre autour de toi de leur substance.

Il te faut une heure pour arriver à construire ton édifice qui est absolument unique et, très probablement, construit selon un enchevêtrement qu'aucune technique de charpentier ne saurait reproduire. Tu parviens à fournir quasiment tout le nécessaire à ta famille grâce à tes efforts. Seuls les lits manquent cruellement d'un vrai matelas mais Bailli a anticipé cette avarie et a envoyé les enfants chercher du fourrage dans la nature pendant que tu travaillais ton oeuvre.

Votre demeure a réellement un standing royal malgré l'humilité du materiau de sa construction. Une parfaite symbiose entre ta mission et votre rang.

Thalia a tué deux poules sauvages avec son arc et il ne faut pas longtemps avant que vous ne vous rendiez compte qu'il aurait été bon de poser votre bâtisse près d'un cours d'eau... mais Lothar réagit immédiatement :

"J'ai aperçu une rivière en amont de la plaine lors de notre vol. Père, vous devriez pouvoir la détourner pour que nous ayons au moins un ru qui coule non loin. Nous pourrons nous en occuper demain."

Thalia remue avec un tisonnier de fortune le feu que vous avez allumé à l'extérieur. En effet, nulle cuisine n'est possible dans cette demeure combustible. La nuit pose son manteau sombre moucheté d'étoiles bien distinctes. Il ne fait pas froid mais vos gourdes commencent à être assez vides. Tu as encore beaucoup de travail !

Après vérification je me rends vite compte qu'il nous restera guère plus d'eau que pour cette nuit. Aussi sera-t-il nécessaire au minimum pour remplir les gourdes pour le lever et faire un brin de toilette, de se rendre à la rivière. Je réponds à mon fils tout en m'occupant de vider les poules sauvages et donnant leurs organes et entrailles à Jag.

"Je réfléchirai demain matin à l'endroit où je vais pouvoir créer un bras à la rivière que tu as repéré fils, afin que nous ne manquions jamais d'eau sans risquer d'être inondés en cas de débordement."

J'embroche chacune des poules et brûle leurs plumes au-dessus du feu dont ma fille est en train de maintenir la vivacité des flammes :

"Tu peux stopper tes mouvements avec le tisonnier lorsque les flammes sont à hauteur raisonnable ma fille, ne prends pas le risque de te brûler, nous aurons besoin de tes talents de chasse tout au long de notre séjour !", lui dis-je avec un clin d’œil.

"Tiens prends ces broches et fais les tourner lentement au-dessus des flammes les plus hautes afin d'obtenir une dorure et cuisson parfaite.", poursuivis-je en lui tendant les broches.

J'ai un regard pour Bailli mais m'adresse à tous l'air de rien :

Je vais récolter quelques plantes aromatiques pour agrémenter le délicieux poulet que nous a chassé Thalia, non loin d'ici. Lothar viendrais-tu avec moi ?

Naturellement je pose une question qui n'en est pas vraiment une. J'enflamme un morceau de bois suffisamment épais que je ramasse au sol afin de m'en servir comme torche. Si j'ai regardé Bailli, c'est tout simplement pour qu'elle redouble de surveillance à l'égard de notre fille, bien qu'elle soit bien occupée pour le moment.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Lothar te suit après un temps d'arrêt. Une fois que vous n'êtes plus à portée d'oreille, il te lance :

"Allez chercher des aromates alors qu'il fait nuit noir ? Et puis, Père, vous n'êtes pas un très grand adepte des techniques de survie..." dit-il avec un sourire bienveillant.

"Que voulez-vous donc me dire que Mère et Thalia ne devraient pas entendre ?"

Il fronce les sourcils, intrigué par ta manoeuvre.

J'esquisse un léger sourire lorsque mon fils estime que je n'ai aucune notion en matière de plantes aromatiques. C'est toutefois sans compter sur mes nombreuses années passées dans cette Couronne coupée du monde technologique des premières Couronnes de Nephta.
Je dirige ma torche vers le sol et m'accroupis pour ramasser deux petites poignées de plantes que le parfum semble tout opposer : la menthe banane et la menthe blanche.

"Tu as raison mon fils je n'ai pas l'instinct de survie, mais je n'ai rien oublié de ma jeunesse centilienne." Je lui tends une plante de chaque. "Sens ces plantes et dis-moi ce dont il s'agit selon toi."

Après avoir fait mes preuves de connaissances en matière de plantes aromatiques j'en viens aux faits qui m'ont poussé à lui demander de m'accompagner :

"Comme tu t'en es douté, je ne t'ai pas demandé de m'accompagner pour te faire un cours culinaire. J'aimerais revenir avec toi sur la proposition que tu nous à faite à ta mère et moi relative à notre manière dont nous nous procurerions notre moyen de subsistance au cours de notre séjour. Je trouve louable le fait que tu prennes soin de la relation intime de ta mère et moi en proposant d'accompagner ta sœur au marché."

Je laisse quelques secondes avant de donner le fond de ma pensée avec un sourire :

"Ta sœur et toi êtes le jour et la nuit en terme de caractère. Vous nous concoctez un plan derrière notre dos tous les deux. De quoi retourne-t-il mon fils ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Pour rappel, tu n’as pas le talent Survivor, donc là j’accepte, mais la prochaine fois, ça passe pas.]

« Eh bien… rien Père, c’est juste que... Thalia est tellement inconsciente parfois et… je ne crois pas que vous ayez encore parlé mariage avec elle, ni avec moi, mais nous aurions voulu avoir du temps pour nous. »

Il n’arrive pas à bien formuler sa pensée, aussi reprend-il.

« Ce que j’essaie de dire c’est que sous votre surveillance, Thalia et moi, nous ne sommes pas assez à l’aise pour « rencontrer des gens de notre âge ». Et je connais ma sœur, elle est capable de se mettre dans un pétrin pas possible avec ce genre d’histoire. Alors je préférrais la surveiller moi-même quand ça arrivera. »