Tome 1 : Faire le vide, Episode 4 : La dernière bordée (Staft)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le feu.

Ton corps brûle.

Tu éructes encore et encore sous une fièvre terrible. Bercé par le roulis de ton transport, tu ne parviens pas encore à identifier l'endroit où tu te trouves. Oui, il doit y avoir des hommes autour de toi. La lumière blafarde de quelques lanternes te réveille l'oeil de temps en temps. Es-tu encore sous l'eau ? Non, ce n'est qu'une éponge humide que l'on applique sur ton front.

Tu tousses encore.

Tu ignores combien de temps tu restes dans cet état, mais au bout d'une éternité à te débattre contre la maladie, ton esprit commence enfin à aller mieux. Un hamac. La toile de jute qui te gratte la peau est un hamac. Entassé sous terre. Une terre boisée. A côté de dizaines d'autres de ces lits de fortune.

L'odeur de renfermé a laissé place à un parfum iodé d'embruns. Le poisson que l'on te fait manger est le plus frais que tu aies jamais goûté. Oui, tu es bien dans le ventre d'un navire.

Tu arrives enfin à te relever. Ce doit être le soir d'après les ronflements des marins autour de toi. Ta chemise est d'une saleté noire, collée à ta peau par ta propre sueur. Tu distingues celui que Morel appelé "Fauche-La-Pluie" assis sous l'escalier qui mène au pont. Il est autour d'un tonneau avec un autre des anciens prisonniers dont tu n'as pas retenu le nom. Ils jouent au dés à la lueur d'une lanterne.

Tu tousses encore un peu, mais globalement tu vas bien. Et surtout, tu es vivant.

Kof ! Kof !

Me relevant avec difficulté forcé de constater dans quel état je suis, je m'approche de veilleur.

Hum, bonsoir ... combien de temps ... ai je rêver ?

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Fauche-la-pluie se tourne vers toi en balayant son large manteau de cuir. Sous sa barbe mi-longue est souillée des restes de son dernier repas, sa voix de grognard monte :

"Heyyy! T'es vivant le Coq. Le Doc' avait dit que t'allait pas canner, on avait commencé à prendre des paris.

J'ai perdu on dirait."

Son sourire s'agrandit alors que l'autre se rappelle de ta question.

"Une semaine, 'peu près."

Tu te rends compte que ce gars là n'était pas dans votre étage de la prison. Il a cette musculature propre aux gens trop enrobées. Son air Xi'orien et sa petite moustache lui donne un air de baroudeur que renforce ses piercings sur le crâne.

Il tire une bouteille de taffia posée près de sa jambe et s'en verse une lampée avant de te la tendre.

"Une goulée pour fêter le retour ?"

D'un geste, je décline l'offre, et me lève, boitant, je me dirige vers eux.

Non, mais j'ai d'autre question voyez vous ... d'abord, vous ne faisiez pas partie des prisonniers ... Et quel est actuellement notre direction

Je cherchait un siège, tonneau, ou autre support ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu fais râcler un tabourer jusqu'à toi pour te joindre à eux. Le visage de Fauche-la-pluie se fait plus sombre sous la lumière vacillante de la lanterne.

"Moi je faisais partie des prisonniers. T'as la mémoire courte."

Tout aussi énervé et agressif, l'autre flibustier te renvoie dans les cordes.

"J'étais dans une autre aile. Non seulement j'étais prisonnier mais en plus j'étais membre de l'équipage du capitaine Morel avant toi, garçon."

Dédaigner leurs offres et les questionner de la sorte n'est peut-être pas le meilleur moyen de te faire des amis. Cela vient sûrement de ton statut que tu as toujours jugé supérieur à celui de la classe moyenne de ta Couronne. Certes, ils ont l'air de culs terreux, mais sur un tel vaisseau, les règles sociales sont changées.

"L'Capitaine nous dit qu'on va chercher quelques brigantins à estourbir ou un comptoir où mouiller. Ce raffiot n'a même pas de canons... Nous faudrait aller sur L'Ile du Moine ou Jestura moi je dis...

- Maudit que c't'endroit," répond le ventripotent en crachant par terre pour conjurer le mauvais sort.

Tombant du tabouret, Staft se relève avec lenteur.

Allons bon ...

Une fois debout, je monte sur le pont, restant difficlement en équilibe à cause du tanguage, bien que celui-ci soit faible.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Surpris par ta chute, les deux marins lèvent un sourcil avant de regarder partir.

Lorsque tu montes sur le pont, le ciel est d'un bleu nuit moucheté d'étoiles qui te fait penser que le crépuscule ou l'aube ne sont pas loin. Tu repères à la lueur des lanternes les flibustiers qui entament leur quart, frottant le pont ou tirant les cordages. Le vaisseau est assez simple. Dépourvu de canons, il a tout l'air d'un navire marchand à trois mats.

Sur le fortin arrière, tu devines plus que tu n'aperçois la silhouette de Morelle à la barre. On y accède par deux escaliers latéraux. Du côté de la proue, cinq forbans s'affairent à choquer les focs. Tu dénombres en tout une quinzaine de personnes dont la femme qui était prisonnière avec vous, accrochée au bastingage, en discussion avec Hugues.

Ton estomac grogne plus fort que le son des vagues qui vous battent à babord. Depuis combien de temps n'as-tu pas pris de vrai repas ?

Sentant gargouillir son ventre, J'en déduis que je devrait trouver un peu de nourriture.
Je vais demander au capitaine ...

Je s'approche du Pirate et le salut d'un mouvement de tête.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Morel a meilleure mine que dans ton souvenir. Il est rasé, propre et dans une tenue de cuir barré d'un large ceinturon noir attaché à l'épaule auquel pendent deux mousquets.

Lorsque tu montes le fortin, les autres members de l'équipage te regardent avec circonspection. Le capitaine lève un tricorne moue et rance pour te saluer :

"Alors t'es enfin debout le Coq !"

Bien le bonsoir, Morel ... Oui le " coq " est debout, bien que il ne chante plus, en plus il est affamé ... mais je voulais te voir, avant ...

Je m'instale sur le rebord à l'arrière.

Vous avez bien meileurs mine que dans la cellule ... vous êtes soigneux, pour un pirate ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il part d'un rire étouffé.

"Ahah... nous autres capitaines de la piraterie cultivons encore une certaine forme d'élégance. Une certaine forme."

Il fait un signe de tête vers une assiette sur un tabouret à ses côtés. Il reste un demi-poulet tiède avec quelques haricots blancs dans une bouillie épaisse et probablement sans fumet.

"Tiens, sers-toi si t'as faim."

Il barre un peu à babord, faisant un peu claquer les voiles dans l'aube naissante. La luminosité augmentant, tu aperçois derrière toi la forme d'un autre galion qui semble vous suivre dans votre sillage.

"C'était tout à fait prodigieux ce que t'as fait le Coq. On se serait jamais sorti de cette maudite Chasteline sans toi !

T'as du talent sitôt qui faut composer avec de la poudre. Dis-moi, tu viens d'où ? C'est quoi ta vraie histoire ?"

Il se tourne un temps vers toi, ne regardant plus son cap mais bien la poupe où tu te trouves.

Ayant vu l'assiette, Staft s'était avancer, poliment, calmement.

Merci ajouta-t-il

Durant sa marche il écoutais Morell, tout comme il l'écoutais pendant qu'il mangeais la pâte de poulet

Il fronça les sourcil à la vue du navire, mais son regard se fixa sur Morell lorsqu'il demanda son passé

Mon passé ? ...

Son visage était devenu ferme, contenant une colère ... étrange, une vengeance ? non ... plus grand.

Traite moi de fou si tu veux, ce que je vais te raconté est mon point de vue, ce qu'on m'a raconté, ce que je crois...

Durant mon inconscience, J'ai une une visite... Honiri... Elle m'a fait prendre conscience d'une chose : Je n'ai plus de passé, il m'a été volé...

Tout ce que tu vois, cette magie ... ce pouvoir sur les explosif ... n'est que le coté le plus noire de ce que je pouvais faire autrefois ... Encore que je sais toujours utiliser l'autre coté ... mais sans plaisir ...

Tout ce que veux maintenant, c'est uniquement détruire ...

Je me lève et me dirige vers le bord

Et dis moi ... C'est quoi ce navire ?

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

A ton discours sur Horini, il lève un sourcil qui laisse penser qu'il ne croit pas un mot de ta rêverie. Sans doute pense-t-il que tu préfères lui maquiller la vérité d'un passé criminel.

Son regard s'étend jusqu'au vaisseau qui vous suit.

"Ca ? Ah ! C'est notre prochaine embarquement.

Ce brigantin nous suit depuis plusieurs milles. Un pirate j'imagine qui se figure sûrement que je ne l'ai pas remarqué depuis les dernières heures...

Comme tu peux le voir, nous avons fait avec les moyens du bord au sortir de la Chasteline. Ce foutu navire n'est qu'une embarcation commerciale. Mais au moins avaient-ils la bonne idée d'avoir les cales pleines de vivres et de taffia.

Nous avons tout pour nous à bord, sauf des canons. Un vrai agneau que j'ai conduit dans la meute des loups."

Il se tourne vers le mât de misaine pour rectifier un peu son cap au jugé des voiles gonflées.

"Notre poursuivant devrait nous rattraper d'ici quelques heures, s'il n'est pas trop manche. Ce sera temps pour nous de tomber le masque de la victime pour prendre les couleurs de l'assaillant," dit-il avec un grand sourire.

"Je compte sur toi pour nous aider à saboter ses canons pendant l'assaut. Si tu te débrouilles bien le Coq et qu'on capture ce vaisseau, que dirais-tu de devenir mon Maître artilleur ? J'ai une bonne quinzaine de mes gorets qui pourraient servir sous tes ordres !"

Tu comprends désormais pourquoi il est aussi soigné sur lui : pour appâter davantage ces pirates.

Un sourire mesquain surgit sur les lèvres de Staft

J'avoue que l'idée est tentante, ce que je veux moi, c'est de la poudre ... Ce qui m'est offert par ici

tournant dos au navire, je me concentre sur la statégie à tenir

Il est effectivement primordial qu'on ne soit pas couler avant l'abordage, la vrai question à se poser est plutot celle-ci, comment veux tu que je me débarrasse des canons ? Je peux carrement les faire exploser pour infliger des dégats aux victimes, mais je supose que tu veux concervé ces armes ... J'en déduis que les meileurs moyen consiste à simplement les boucher en les modelant des sortes à fermé toutes ouverture ...

Il est étrange de découvrir un tel maître stratège dans Staft

Ensuite viens l'abordage, là c'est encore plus simple, il me suffit de scier tout fusil ou sabre pour faire rendre l'assaillant ... Dans le besoin, je ferai exploser un peu de poudre afin de me régénerer ...

Puis-je vous demander une faveur ? Je m'ocupe personnelement de la mort du capitaine ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il éructe un rire avant de se verser une nouvelle rasade de taffia.

"T'as vraiment pas volé ton surnom le Coq !

On t'a à peine proposé le poste d'officier que tu veux tuer un capitaine... Attends déjà de faire tes preuves. Tu nous as sauvé, on t'a repêché, je te dois plus rien. Et puis, c'est que y a des règles dans la piraterie : on ne scalpe pas les officiers et encore moins les capitaines quand ils se rendent. Tu seras bien content qu'on applique le code le jour où Kaen sera pas de ton côté.

Je sais pas encore qui c'est qui est derrière nous, mais il est pas impossible que je connaisse le bonhomme. Moi, je pourrais avoir une dent contre lui, toi, qu'est-ce que t'aurais ?..."

Il crache un glaire par terre avant de se moucher de son revers.

"Pour les canons, tu t'en occupes comme tu veux, mais je les veux intacte, ouais ! Et pour l'abordage, tu fais comme tu veux, essaies déjà de survivre et de pas traîner dans mes pattes.

Pour le peu que je t'ai vu te battre, fais quand même gaffe ! Ces pirates là, c'est une autre race de salopards. Ils sont pas plus malins mais plus vicieux. Les hommes te connaissent pas encore très bien, mais ils ont du respect pour toi. Ils te protégeront pour sûr.

Oh et tiens au fait..."

Il plonge sa main dans la poche de sa gabardine pour te lancer la pièce que tu avais la dernière fois.

"Elle était bizarre quand on l'a retrouvé sur toi. Lueur de démon, j'en jurerai !

Mais ça a l'air de te porter chance... On aurait dû te retrouver tout cramé et moi-même je ne pensais pas que tu pourrais rester aussi longtemps sous l'eau."

Je récupère la pièce au vol

Alors que mes yeux fixe la pièce et la dévisage, je déclare

La seul chose que j'ai contre le capitaine du navire repose juste s'il est un ennemi ou pas ... dans le premier cas, il me servira de ... cobay ...

Je joue un peu avc la pièce, la fesant tourner dans mes doigts ...

Finalement je vais pense que je pourrais neutraliser les cannon, les fusils et en partie les hommes sans causer trop de dégats... Tout en emplifiant les spectaculaire ...

Je fixe la mer.

Combien pourrais faire déverser ?

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Morel te regarde avec méfiance et même un certain agacement.

« Hey ! Regarde-moi le Coq. Qu’on soit clair sur les règles à bord : on n’est pas en démocratie ici.

Chacun fait pas ce qu’il veut. On est un groupe, une famille (de braves salopards, certes, mais on respecte un code). Bref, on rame ensemble. Le premier qui désobéit à un de mes ordres, je le débarque immédiatement, qu’on soit au milieu de l’océan Kaenien ou pas.

J’ai presque cent fripouilles sous mes ordres presque prêts à mourir pour moi. Alors commences pas à me parler de cobaye ou de te croire que tu joues dans ton coin, y a pas de loups solitaires ici.

Alors en attendant l’abordage, va donc avec les hommes de quart briquer le pont ! Tu verras, y a quelques artilleurs parmi eux, ça permettra de te faire connaître. »

S’il essaie d’asseoir son autorité, tu sens autant de méfiance que de respect dans sa voix. Sans doute est-il de ceux qui sont proches de leurs hommes mais ne perdent pas pour autant le sens de la hiérarchie.

Je regarde Morel et le scrute ses yeux ...

Il a de la trempe ... Mais il ne devrait surtout pas croire que je mettrais mes objectifs de coté pour lui ... hors il vient de le faire ...

Dès lors que je scellais son destin, je déclare

Mmm, je vois, j'obéis ... le problème actuel au final, c'est qu'on se connait pas assez ...

Je le quitte sur c'est mots et me dirige vers le pont

Une fois en vue de certain homme je demande :

Exscusez moi, le capitaine m'a demander de "briquet" le pont, mais j'avoue ne pas comprendre le terme ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Trois matelots à qui tu ne donnes pas plus de vingt sont à genoux sur le bois humide, frottant avec application les lattes de chêne brun. L'un d'entre eux se relève en faisant craquer son dos, des cheveux perlés d'ambre sur les yeux. Il te sourit, ou du moins le penses-tu sous ce rideau de dreads crasseux et te jette une brosse humide dont l'usure suggère qu'elle a mordu plus d'un ponton.

"Tiens, le Coq ! Et bienvenue sur La Blanchisseuse... ahah..."

Il se plonge à nouveau dans sa tâche savonneuse, non sans un regard complice pour son camarade, un métisse aux lèvres ourlées de roublardise, denté de blancheur avide. Son accent te fait penser qu'il n'est pas né dans les grandes villes.

"T'y parais que le Capitoune y t'a à la bonne, pas vrai ? Mé c'est le Charbonnier. Et li," dit-il en désignant celui qui t'a lancé la brosse, "c'est le Manhien.

Paraît que t'as des talents d'un magigo ?"

Le troisième, un blondinet à la peau acnéique d'une quinzaine d'année, crache par terre soudainement avec un grognement sous sa frêle carcasse.

"Ptah ! Bah, Charbonnier ! T'es-tu donc pas au courant que c'est porte-malheur de parler de ça à bord..." Il t'adresse un regard peureux par-dessous lui et chuchote.

"Paraît que vous autres... vous êtes tous des maudits. C'est pas vrai le Coq ?"

il prend la brosse et commence à frotter

J'ai besoin de prendre un peu de muscle ...

Salut à vous... et oui pour ta question ...

J'écoute la discution en frottant

une superstition sur la magie ? ça confirme que ce n'est pas ma place

Je ne peux m'empêcher de répondre à la dernière paroles, s'arrettant de frotter

Il faut dire que nous qui pratiquont la magie, sois nous devons nous convertir àune religion ... soit nous devons mourrir, alors franchement je crois que oui, nous sommes maudits, et c'est par conséquant contre les lois que nous sommes les plus forts ...

Là dessus, je reprend mon ménage.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Les marins échangent des sourires goguenards de complicité avec toi. Te présenter comme quelqu'un de peu respectueux des lois va forcément les pousser à s'identifier.

Le Manhien, tout à sa tâche, te demande sans te regarder :

"Et, comment on en devient ? Un mag... un comme toi, quoi ?

C'est d'où qui sortent ces pouvoirs là, on te les a appris ?"

Bien que le mauvais sort rode au-dessus de ce sujet, tu sens malgré tout qu'ils sont assez intéressés. A l'inverse, tu reprends tes habitudes de te claquemurer dans une bulle où tu te contrefous des autres. Mais si tu veux diriger des canonniers voire, peut-être un jour, tout un bâtiment de guerre, comment le pourras-tu si tu ne connais pas tes hommes ?

Je me plonge dans un grand silense, apparement réfléchissant à ce que je vais dire ...

Ils veulent des infos afin de me surpasser ... bien qu'ils ne pourront jamais le faire ... rah c'est agaçant ... de toute façon cette histoire de piraterie, je n'aime pas, le pirate c'est du canon, des voile, de la mer du scorbut, du rhum, des femmes et de la bière ... mais pas d'explosif rien à faire exploser ...

Le navire sera un excelent batiment à faire sautez ... répondons gagnons leur confiance, endormons les ... oui ... c'est ça ...

Un sourrire noir se dessine puis disparait

Je m'arrette de frotter et se redresse, il reste toutefois à genoux, ne regardant personne

C'est là que c'est délicat parce que si ma réponse ne vous satisfait pas, vous allez finir par pensez que je garde ce savoir pour moi et me traitez d'égoïste ...

Alors franchement je vous dit d'abord : si un jour vous avez la possibilité de choisir de devenir "mago" je vous conseile de refuser ...
Entre pouvoir résoudre de petit problème et ce faire courser par la police ...

Pour répondre à votre question, oui ça s'apprend, mais ça peux être aussi inné, c'est mon cas, je n'ai pas de formule à connaitre ou quoique ce soit, ma magie est en moi, je n'est qu'a l'utiliser et c'est tout ...

Je sort un long soupir en reprenant ma tache.

endormez vous mes petits ... endormez vous que je vous allume !

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu continues ta besogne, répondant lapidairement à leurs questions entre deux rinçages de serpillères.

Tu n'en sais toujours pas pas plus sur eux, ni sur les potentiels explosifs qu'il peut y avoir à bord. Cela dit... en as-tu besoin ? Tout n'est-il pas transformable pour toi ? N'y a-t-il pas finalement des explosifs partout ?

Les hommes changent de quart mais presque aucun ne va dormir. Tous s'activent sur le pont, prennent leur position, rapiècent leurs vêtements pour avoir l'air d'innocents marchands et surtout tous jettent des regards réguliers vers le vaisseau qui vous poursuit.

Mètre par mètre, il grignote votre avance. Une puce qui se nourrit d'horizon, un monstre de bois aux voiles grises qui brandit à sa hune le drapeau noir frappé d'une main blanche plongée dans un crâne. Sa proue figure un singe musculeux au regard belliqueux, toutes dents de chêne dehors.

La première bordée te réveille définitivement.

Un canon est tiré sous la proue. Le boulet vient s'échoir à une dizaine de mètres de votre cul, attrapé par la houle. La poursuite continue, Morel aboie :

"Préparez vos crochets les gorets ! Je vous veux paniqués de partout comme des pisseuses de Port Lardo !

Pas une arme qui dépasse, mousquet sous les couilles compris ?! Ils vont nous tamponner les reins comme un jouvenceau avec sa première pute, alors accrochez-vous, ça va empanner sec comme une nuit de grain !"

Par devers lui, tu l'entends murmurer.

"Allez, vas-y, viens Mama... tu m'as à ta pogne..."

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] arrêter ma besogne et rejoins le capitaine, l'air calme contrairement au autre qui s'agitait, feignant la comédie

C'est ce que je craignais, des canons à l'avant du navire ... j’envisageais un abordage par création de pont mais là c'est plus possible sans neutraliser les canon ...

J'observe également les crochet d'abordage ce mette en place

Comment veux t'il que je stoppe les canons sans les faire exploser, il se fout de moi ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Morel, plongé dans sa longue-vue, se retourne vers toi et ouvre des yeux ronds.

"Tu serais capable de créer un pont entier entre lui et nous, le Coq ?"

A cette distance, non. Pas sans y passer toute ton énergie.

Il te tend sa lunette télescopique vivement.

"Dis, tu crois que tu pourrais voir les percuteurs et de les enchanter avec ta magicoterie ?"

A cette distance, non, mais s'ils étaient plus près, peut-être. Mais il faudrait que tu sois sur la poupe et peut-être en danger de te faire toucher par un boulet.

Ah mais comment les mettre hors circuits ces foutus canons ?! C'est vrai à part les exploser comment faire ? Ces engins de mort qui utilise des mèches pour allumer leur poudre et sont retenus par des cordages pour encaisser le recul.

Tu entends un des matelots fredonner une complainte alors qu'il charge son mousquet :

"Ah jolie coeur, qu'j't'reverrai plus
Ma mèche est humide, mon épée perdue
Ma ptite margot, le cul du canoooon
M'a cassé les dents, j'faisais pas attention
A la place d'la poudre noire de mon tonneau
J'ai priiis la poudre de diamant de mon magot"