Gabriel pour Telagan via portail

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Gabriel est dans un chambre d'hotel de Hyt avec Masuqe Blanc.

Telagan, lui, est allongé sur un fauteuil médical, une aiguille dans chaque bras.

C'est la voix robotique qui accueillle démon en comptant "10...9...8...7..."

Galu recule du siège pour tourner la tête vers le plafond tout au-dessus de vos têtes et tendre la main vers la rembarde. Lorsque le compteur est terminée, la base toute entière se met à trembler. Un horrible bruit de métal qui se plisse avec force vous parvient de l'extérieur tandis qu'il faut se cramponner à la première chose qui tombe sous la main.

La base est réellement en train de s'auto-détruire et l'ange ne peut partir sans risquer de perdre tout son sang.

Je fronce les sourcils lorsque j'entends un compte à rebours qui se termine, encore plus quand je vois le décor derrière le portail de communication se mettre à trembler et faire ressortir des bruits de taule inquiétants. Mais le plus inquiétant c'est de voir Telagan en pleine "opération" avec le vieux Galu près de lui.

Telagan ! Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que tu fous au juste avec des aiguilles dans le bras ?!

Oh putain le con...Je me cramponne comme je le peux à mon siège, ne pouvant le quitter sans me vider de mon sang. Je tourne la tête vers le tube où apparaît Gabriel.

"Gabriel...Il semblerait que Galu se soit planté sur le compte de l'Artisan. La base s'autodétruit. Je ne peux pas bouger ou je me vide de mon sang. J'ai renoncé à la Lumière des Anges Gabriel. Comme je l'ai promis à ma femme..."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

L'air se contracte et se dilate à quelques mètres de vous pour laisser apparaître Staft.

Ma bouche s'ouvre sur la surprise avant que je ne lâche :

De QUOI?! Quoi mais... p... non c'est pas le moment ! Barrez-vous d'ici ! Je vais prévenir Iyo ! Staft est tout seul aussi !

Je me tourne vers le portail du Gardien au Chat,

Iyo ! Il faut que tu les rapatries d'urgence, la base est en train de s'autodétruire ! Ramène-les !

Je regarde ensuite Galu,

À quoi jouez-vous Galu bon sang ?! Vous croyez avoir raison sur tout mais vous ne connaissez pas l'Artisan parfaitement ! C'est quoi votre problème putain ?! Chaque être est unique, même une étude approfondie sur des millénaires ne vous offrirait pas toutes les réponses ! Rapatriez mes hommes !!

Je suis hors du champ lorsque Gabriel s'exclame, aussi je tiens à le rassurer de ma présence

" Je suis là, Gabriel. "

Je n'en rajoute pas plus attendant un réaction de Galu.
Je reste étrangement stable malgré les secousses du vaisseau,

ce qui s'explique par l'activation de mon bâton donc les pulsions bleutés laissent peu de doute.

Je me mords la lèvre inférieure à l'intervention de Gabriel qui est somme toute remplie de bon sens. Le retour de Staft inopiné répond à une partie de sa réaction.

"On ne peut pas me rapatrier Gabriel. Pas maintenant. Le processus est enclenché, il n'est pas possible de le stopper sans risquer de me tuer. Je sais que toi comme moi on déteste ça, mais il va falloir prier que la base ne se détruise pas avant la fin du processus, pour évacuer ensuite..."

Et où est la logique sécuritaire de faire une telle opération dans une base qui ne vous appartient pas et que vous ne contrôlez pas, et qui plus est vous menace de vous faire tous sauter après un certain laps de temps !! L'Artisan est bien trop orgueilleux pour offrir ses découvertes au Sage ou à quiconque !

Vous êtes complètement cinglés !

Mon regard se durcit, il va de Galu à Gabriel auquel je réponds :

"Tu me connais Gabriel. Je n'ai qu'une logique. Tous mes actes ont un sens qu'ils soient condamnables ou non."

Par condamnable je fais bien évidemment allusion au massacre que j'ai commis quelques instants plus tôt.

"S'il y a une chose que je ne supporte pas par dessus tout, c'est que l'on remette en cause mon amour pour ma famille. Je ne suis peut-être pas doué pour exprimer clairement mes sentiments en face d'eux, mais ils sont tout pour moi. Qu'on me demande de remuer ciel et terre pour le prouver, je le ferai quelles qu'en soient les situations inappropriées. Qu'on me demande de renoncer à ma force et tout ce qui va avec dans une base qui menace d'imploser à tout instant pour prouver ma sincérité pure. Je le fais. Si je devais exécuter Jialle à mains nues pour repartir sur de meilleures bases avec eux, je le ferais.

Toi seul peux comprendre ça Gabriel. Toi seul est capable de faire des sacrifices équivalents pour offrir un monde meilleur à tes Alphas..."

Toujours immobile, j'observe le scène qui se déroule sous mes yeux

Même si je ne dis aucun mot pour leur discussion, certaine pensées fusent dans mon esprit.
*Serais-tu prêt à mourir ? A leur infliger la douloureuse et éternel souffrance de ton départ précipité pour en sauver qu'un seul ? *

Cette question pourrais également allez vers Gabriel ...
Mais ce n'est ni le moment ni l'enjeu.

Un plan se forme dans mon esprit...

Je le fixe intensément à ses paroles,

Je n'en doute pas Telagan. Mais si la base saute avant que le processus ne soit achevé, alors tu seras mort pour rien et qui protégera ta famille? Pas ton choix pris sur un coup de sang, imbécile. Tu aurais dû prendre le temps d'y réfléchir !! Enfin, c'est trop tard maintenant.

Je tourne le regard vers Staft, inquiet,

Staft, je suis content de voir que tu es retourné auprès d'eux mais ne traîne pas à revenir. Je suppose que je ne peux rien faire pour vous aider dans tous les cas de là où je suis... Iyo est prévenu...

Galu, ramenez-les, s'il vous plaît.

Je serre les dents, Iyo est prévenu mais après tout le Sage est plus puissant que lui.

Le plan continue son cheminement, mais il me manque des détails...
Des détails dont je ne peux obtenir les réponses en restant immobiles.

Je me déplace donc, me rendant visible pour Gabriel, je le regarde un instant, avant de hocher la tête de gratitude
" Merci de m'avoir appelé "
C'est vrai que sans lui ... je serais certainement resté adossé contre la cuvette de ma possible enveloppe.

"Je vais voir ce que je peux faire pour accélérer les choses."

Je me concentre à nouveau sur la machine qui pompe le sang de Telagan.
Je me déplace vers elle, mes yeux fixant la machine, puis l'ange puis le Sage.

Mes yeux se plissent, comme si une idée germait dans mon esprit.
Mes yeux repartent du siège, puis du Sage... Puis ses pieds, de la distance qui le sépare de la machine, du sol entre lui et le siège, de la rambarde juste derrière lui.

Mes yeux se plissent de plus en plus au fur et à mesure que mon regard fixe un nouveau détail.
* Encore ? *
C'est désormais d'un mauvais regard que je regarde le Sage.
* Encore ... *

Je ferme les yeux un instant , secoue un peu la tête pour me concentrer sur l'appareil
* Plus tard ... enfoiré. *
Tournant dos au portail, seul le Vieux et Telagan ont pu voir mon changement d'expression.

Une seule question se pose dans mon esprit concernant l'appareil
" Batterie ou pas batterie ? "

Lorsque je vois Staft approcher un peu trop à mon goût de la machine qui pompe mon sang, j'agrippe plus nerveusement le fauteuil, en ayant un regard empreint d'une inquiétude certaine suite à son changement d'expression.

"Qu'est-ce que..."

Je secoue la tête et souffle finalement en m'avachissant dans le fauteuil, donnant l'impression d'avoir pris 10 ans d'un coup :

"J'espère que tu sais ce que tu fais..."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Galu entend la question de Staft mais ne relève pas, ne se sentant pas particulièrement visé. Il revient à la supplique de Gabriel.

""Les mécréants périrent dans les flammes. Mais elles ne purent brûler ceux qui avaient Foi en Kaen" Révélation - Horini Verset 15 chapitre 11.

Je ne peux travailler qu'avec ceux qui ont la Foi, Gabriel.

Ce dernier test est autant pour toi que pour eux..."

Il demeure calme et scrute de nouveau Telagan et Staft tandis que le toit comme à se gondoler dangereusement.

A la réplique de Galu je devance Gabriel en le questionnant avec ce que j'ai sur le coeur à l'état pur :

"Parlons-en de la Foi en Kaen justement. Vous disiez quelques instants plus tôt que c'est mon sang d'Ange qui m'avait permis de ne pas me désintégrer dans la Source. Or Horini m'a toujours dit que si la Source me régénérait c'était parce que j'étais béni par Kaen. Avant de nous imposer une Foi, peut-être faudrait-il nous dire toute la vérité ? Comment voulez-vous qu'on ait la Foi lorsqu'on nous a bercé d'illusions toute sa vie ? Ce n'est pas ma Foi en Elle qui m'a permis de vivre tout ce qu j'ai vécu. C'est ma famille qui m'a toujours soutenu, et m'a offert 30 ans de bonheur, même si je n'ai pas été assez doué pour le leur rendre comme j'aurais voulu. La Déesse, Elle, est juste venue frapper à ma porte parce qu'elle avait besoin de moi, de son pion à avancer sur l'échiquier géant... Alors je vous le demande Galu, vous qui êtes si sage, comment avoir Foi en un seul être, fût-il suprême lorsque l'on n'est rien d'autre qu'un pion à ses yeux ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Foi n'est pas vérité, ni égalité. C'est servir avec amour et confiance. Rendre grâce lorsque la Déesse frappe à notre porte.

Vous exigez des choses de la Déesse. C'est ce qui fait vous rend si faible Telagan."

Ses phrases sont courtes, car vous n'avez pas le temps de jacasser comme des pies avec des discours à rallonge.

Comme pour illustrer son propos, il pose son sceptre sur le côté et s'agenouille avant de joindre les mains devant lui. Recueilli, le Disciple se met à prier malgré le fait que le couloir au bout de la passerelle s'effondre sur lui-même.

J'agrippe encore plus fort le siège mais ce n'est plus pour me tenir, mais pour contenir ma rage et éviter d'arracher mes perfusions. Je ne lui réponds pas et ferme les yeux. Je fais le vide autour de moi. L'implosion de la base est si proche et paradoxalement si loin...Je souris...Un sourire à la fois heureux et triste lorsque la naissance de mes enfants revient à mon esprit, de manière complètement décalée avec la situation actuelle.

Des larmes brûlantes coulent sur mes joues alors que je les revois grandir en accéléré, je les revois nous appeler Bailli et moi, maman et papa pour la première fois, je revois l'oisillon Lothar qui apprend à voler avec sa mère et chuter de nombreuses fois, alors que je suis en bas pour le rattraper avant que son petit corps frêle n'atteigne le sol. Je revois Thalia, cette teigne qui nous a donné du fil à retordre avec ses caprices pour un oui ou pour un non, mais dont l'amour transparaissait à travers tous ses actes malgré tout.

Les quelques gouttes qui parcourent le visage du colosse deviennent abondantes au fil des souvenirs que j'ai eu avec ma famille, la seule qui ne m'a jamais pris pour un pion, celle qui m'a toujours accepté comme j'étais. Ces moments que je risque de ne plus jamais connaître pour une histoire de Foi.

Silencieux, mon corps est parcouru de soubresauts, mon mental brisé que j'avais exprimé par la haine, et la colère jusqu'ici, s'exprime pour la première fois par la douleur, la peur, et une profonde tristesse. Tristesse de n'avoir su leur exprimer mon amour comme j'aurais voulu le faire, mais il est trop tard...J'agis toujours trop tard...

La mâchoire serrée aux paroles du Sage, mes poings tremblent le long de mon corps alors qu'il ordonne sa sentence. Croire, avoir la Foi en la Déesse. Il tente de nous tordre de force devant la mort promise à Telagan et Staft. Il nous teste tous pour modifier son casting final et faire de nous les héros de la Déesse.

Des larmes scintillantes roulent sur mon visage alors que je sens ma résistance se briser en moi concernant mon ressentiment contre la Déesse. J'ai rejeté ma colère contre Elle et elle ne m'en a jamais tenu rancœur car elle est là pour assurer l'équilibre. Il est sans doute bien prétentieux de ma part d'essayer de l'analyser et de la comprendre mais je pense que beaucoup de choses ont changé en moi.

Je me suis rebellé contre Jialle car j'étais choqué par ses manipulations et sa façon de frapper la Déesse. Kaen n'était pour rien dans le meurtre de Mille Flingues, elle était déjà envahie par le poison des démons supérieurs, elle n'a rien fait pour empêcher Jialle d'obtenir son corps.

[Flashback][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], ville d'Alé,

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Insatisfait de ma réponse concernant ma présence,après quelques instants d'hésitation, le gardien de la ville appelle quatre autres piquiers pour qu'ils m'encadrent avant de m'amener vers le haut de la cité. Je monte des marches taillées dans la roche sous un soleil qui commence à décliner dans le ciel.

J'entends les accords d'une musique à mesure que je m'élève vers le sommet. Il y a d'abord un grand escalier encadré de part et d'autres de bâtiments aux fenêtres en rectangles fins. Des femmes et des enfants dérobent des regards par les fenêtres. Du linge pend aux fenêtres, m'empêchant de voir la cité en entier jusqu'au moment où j'arrive en haut du grand escalier pour arriver sur une place de marché fleurant bon les senteurs d'épices et rempli de cris des marchands attirant le chaland. Manifestement, c'est la partie "civile" de la cité.

Je marche encore quelques temps jusqu'à une seconde enceinte de rempart, aux portes de fer forgé, rongées par le sable mais ayant encore une certaine splendeur. Des écritures en arabesques sont sur les portes, mais impossible de les déchiffrer pour moi. Le portail s'ouvre vers l'extérieur pour te dévoiler un palais de pierre où des statues représentants des divinités sans yeux dans des postures probablement sacrées. Dans cette enceinte, il y a beaucoup plus de soldats, facilement un à deux milliers. Je fends avec les piquiers les régiments lentement jusqu'à arriver à la herse du palais. Là, on envoie un page chercher Kaen. J'attends quelques minutes.

La première chose que je vois, c'est une sorte de lueur, une aura qui descend le chemin de pierres lisses menant à la herse qui se lève lentement. Rousse, cheveux bouclés tenus par une sorte de couronne plate en argent formant des entrelacs élégants, elle descend les marches lentement dans une robe légère et très locale. Une étoffe de velours vert clair qui découvre ses épaules. Elle porte des bagues, un collier formant une main ouvrant un oeil et une ceinture d'or en "v" évasée. Je sens une aura écrasante sur moi quand elle me regarde, puis cette pression se lève soudainement quand elle me parle :

Gabriel Kyomu. Ravie que tu aies pu nous rejoindre.

Si pour sauver Allys, il fallait apporter la paix à Centile, par tous les moyens possibles. S'il fallait que tu t'allies à Telagan Rebryn par exemple. Pire, s'il fallait que tu l'aides. Enfin, s'il fallait affronter les enfers et ses légions.

Voudrais-tu toujours ? Serais-tu capable de le faire ?

Sa question est impérieuse et sans chichis. Me voilà face au jugement d'une déesse.
[/flashback]

À ce moment là, je m'étais sincèrement moqué d'Elle en lui promettant mille et une choses. Mais ce que je voulais c'était la sécurité d'Allys, la paix de Centile m'importait peu. Elle l'avait deviné, j'avais même tué peu de temps après dans sa propre cité, un jeune adolescent innocent. Et elle ne m'avait pas jugé, elle m'avait même invité à sa table auprès d'Elle et de Jialle. À ce moment là je n'avais qu'une peur, croire en Elle. Avoir la Foi. Et ce questionnement avait été bousculé car elle n'avait pas tué Parth quand elle en avait eu l'occasion. J'étais effrayé, seul, froid.

Pourtant aujourd'hui si j'accepte de mourir devant Jialle ce n'est pas uniquement pour sauver mes Alphas, mais pour sauver les Centiliens, leur offrir la paix qu'ils méritent tous, la possibilité de changer les choses. Iyo me l'a fait comprendre tout à l'heure, nous avons gagné. Nous avons montré à la Déesse la colère de son peuple, et elle l'a entendu en nous confiant le destin de Centile jusqu'à sa réincarnation. C'est à nous de combattre et de lui offrir la promesse que nous pouvons nous améliorer.

Jamais mon père ou l'armée ne m'a inculqué la prière, pourtant au fil des années je peux dire que j'ai la Foi. La Foi en ceux qui m'entourent, la Foi en moi. Et tout récemment, je viens d'accepter enfin la Foi que j'ai envers la Déesse même si je me joue d'elle et la dément. Car au fond de moi, depuis notre première rencontre, je l'admire d'endosser un rôle aussi lourd. Il est bien pire que le rôle de n'importe quel pourri du Multivers. Elle a été la première à me remettre sur le droit chemin en faisant cesser le combat avec Telagan, elle a offert à Allys son rêve : sauver le plus de gens possible avec sa boucle temporel. Et même si l'on ressent l'injustice au quotidien malgré notre Foi, au final, les seuls fautifs c'est nous. Nous parce que nous ne sommes pas assez forts, courageux, pas assez aimant avec notre entourage.

En réalité, si je n'ai jamais voulu avouer ma Foi envers la Grande Centilienne c'est par orgueil, car Elle est la plus puissante de ce monde. Tout comme Marmin la suivait par Foi et par défi, je ne rêvais que d'une chose, me mesurer à Elle, lui faire mal pour lui prouver que j'étais le plus fort. Que je méritais qu'elle reconnaisse ma force de part les horreurs que j'ai traversé. Elle était mon objectif à atteindre et j'ai gagné de la pire des façons en permettant cette guerre horrible, en suivant Jialle dans ses manigances. Car je suis faible, par orgueil, jamais je ne l'ai appelé sur Horazon. Je ne faisais que rejeter ma colère comme un vulgaire animal.

Mes mots sont durs alors que mes dents se desserrent, je souffre de les dire,

Telagan, Staft, si la Déesse en a décidé ainsi... alors nous nous disons adieu. Croyez en vous, restez ensemble jusqu'au bout. Adieu mes Frères et amis, j'ai toujours cru en vous. Adieu Sage. Que... Que Kaen vous protège, je poursuivrai le plan jusqu'au bout.

Je sors du champ de vision du portail pour me coller contre la vitre qui donne sur l'espace pour me laisser glisser à mon tour, dans mes sanglots de voir mes amis mourir, je marmonne, puis hurle,

C'est un test... Une épreuve... Il n'y a que vous pour réussir... KAENN VENEZ LEUR EN AIDE, ÉCLAIREZ LEUR LE CHEMIN COMME VOUS L'AVEZ FAIT AVEC MOI !!! J'AI COMPRIS LE MAL QUE JE VOUS AI FAIT !! NE ME LES ENLEVEZ PAS !! CROYEZ EN EUX ENCORE UNE FOIS ! VOTRE ESPRIT EST L'INCARNATION DU MULTIVERS !! JE SUIS TELLEMENT DÉSOLÉ !

Peut-être suis-je en train de délirer ? Mais après tout... Pourquoi pas. Je sens la chaleur m'envahir comme lorsque j'ai fait face à cette beauté divine.

[-1 pt Multivers]

* Et il croit que c'est sous la menace qu'on créer un croyant ? Quel naïveté.

C'était donc ça son plan*

Il a peine quelques secondes, j'avais fait le constat : Galu était éloigné de Telagan

* Comment avait il pu tenir la rambarde avant que je n'arrive ?*

Il n'a pu le faire qu'avant la première secousse.

Donc il savait que le vaisseau allait se détruire.

* mais tout ceci n'a désormais plus d'importance... *

Je ferme les yeux quelques instants.

* Non, je ne peux pas croire en Kaen...
Parce que je ne suis pas vous.
Vous n'avez pas eu à imaginer tout ces actes.
Vous n'avez pas eu à croire en ces bienfait.

Pour tout ça, vous étiez aux premières loges...
Bien avant n'importe quel autre Discipline...

Vous vous fiché bien de savoir qui est talentueux ou non... Vous voulez seulement qu'il soit enchainé a Kaen...*

J'ouvre a nouveau les yeux, étrangement calme, sans haine.
D'un pas calme, quoique légèrement pressé a cause de l'effondrement qui se rapproche.
Je rejoins le Vieux.

* Mais il y a bien quelque chose en quoi je peux croire...

Et c'est vous.
Je peux croire que vous n'êtes pas fou
Je peux croire que vous ne serez pas assez fanatique au point de risqué la perte de la coopération de Gabriel, si nécessaire pour cette guerre...*

je m'assois juste à côté de lui.
Mes bras se croisent mes main se referment sur les avant-bras, mon bâton coincé de mes jambes et sur mon épaule.

Ainsi, s'il s'échappe par portail, je le suivrais.

* Je crois en vos calculs *
C'est ma dernière pensée avant de me lancer dans une récitation, beaucoup plus mécanique que croyant, que j'attends la suite.

Ainsi voilà comment j'obtiens la Foi
Avec l'hypocrisie.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Gabriel --> Destin up, changement majeur]

Le métal plie, puis se déchire au-dessus de vos têtes pour vous laisser voir, entre les milliers de débris, l'espace infini de Thoï et ses étranges formations gazeuses. L'air ne s'échappe pas encore totalement de votre atmosphère, vous laissant contempler une fin promise. Le corridor sur votre gauche gicle complètement pour déverser ses entrailles de câbles et de plaques de béton.

Toute la station se fait peler jusqu'au coeur. Les étages inférieurs sont aussi victimes du phénomène de décompression, accentuant cette impression d'être sur une banquise galactique qui s'étiole. Les secondes passent, de plus en plus longues, sans que le vide interstellaire ne semble se décider à vous avaler. Oui, vous avez l'impression d'être protégés par une force bienveillante qui n'autorisera pas à ce que la foi de quelques uns soit récompensée par une mort brutale. Pas avant que votre destinée ne se soit accomplie.

Tournant la tête autour de vous, vous vous rendez que tout le noyau de la base a été préservé, celle qui contient tous les contenaires où des créatures expérimentales semblent poursuivre leur lente gestation. Vous voyez les débris flottant autour de vous comme des constellations de métal et de verre au sein desquelles on aperçoit, parfois, les cadavres de malheureux qui n'ont pas eu le temps de s'échapper.

Si Gabriel et Telagan ne peuvent comprendre ce miracle, Staft peut facilement sentir le champ de force qui retient encore l'air et le coeur de la base en un seul morceau. Une base dans une base, autonome, comme un canot de sauvetage. Les yeux de Galu roulent vers lui.

Il se penche pour lui glisser :

"Tu peux penser que je le savais déjà ou bien que la Déesse m'a protégé. Peu importe... il a bien fallu que tu trouves une foi autre que celle que tu as en toi-même.

Et c'est un début..."

Il pose une main sur l'épaule de l'artificer avec un sourire puis se relève pour pivoter vers Telagan. De quelques pressions sur la machine, il arrête le filtrage, manifestement complet.

"Seulement quand ils sont confrontés à la mort, les hommes découvrent ce qui est vraiment important pour eux.

Rentrons Telagan, cet endroit appartient à Staft désormais."

Il prépare deux pansements en coton avec l'extréité de son sceptre et les pose à la place des aiguilles qu'il retire. Le Dépérien se sent terriblement lourd et lent, pire que s'il se relevait d'une tombe.

J'ai tout loisir de voir la base s'autodétruire après mon cri pour la Déesse. Pourtant quelque chose arrête l'autodestruction, je vois Galu murmurer quelque chose à Staft puis appliquer des soins à Telagan. Je souffle alors que je ne me sens pas très bien tout à coup. Le choc émotionnel redescend comme un ascenseur privé de ses câbles de traction. Je me revois hurler pour me faire entendre de la Déesse, j'ai un haut le cœur en plus de ne pas me sentir bien.

Toutes mes actions mauvaises m'assaillent pour m'étouffer. C'est comme si Elle était là et qu'elle me fouillait de l'intérieur pour rendre son jugement. Une quinte de toux me prend de nouveau, m'arrache quelques gerbes de sang, je rampe comme je peux jusqu'au divan avant de m'allonger dessus, en me recroquevillant face contre le dossier. Je défais l'armure au niveau de mon bras gauche pour regarder la marque d'Asophos. J'ai soudain l'impression qu'elle me brûle.

Tout mon corps me brûle. Ma peau devient mâte et brillante sous cette montée de fièvre anormale. Je panique totalement. Je revois un à un les meurtres que j'ai commis, les innocents que j'ai tué sans pitié, j'imagine le regard sévère de la Déesse dessus. Je repense à Prius lorsqu'il m'a proposé de m'introduire devant Elle et mon rejet. Je repense à la façon dont je l'ai blessé pour poursuivre mon combat. J'ai frappé mon propre Fils, j'ai manqué le tuer.

Je respire lourdement. Cette fièvre divine est plus douloureuse que n'importe quelle balle, n'importe quel escalier que j'ai pris dans toute ma vie de guerrier. Je ferme les yeux tandis que ma respiration est accélérée, et que mon cœur semble pris dans des montagnes russes. Je n'ai plus qu'à admettre tout ce que j'ai fait, plus m'en cacher pour être assez fort pour poursuivre ce combat et participer à la renaissance de la Déesse. grâce à la paix sur Centile.

Je l'observe me tenir l'épaule, j'observe son sourire.
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" C'était donc ça ? "

Je n'ose comprendre comment ce simple élément m'a bloqué.
" A chaque fois que me parliez de Foi, vous vouliez parler de confiance et non pas du Culte ? "
Mes yeux partent sur le côté
* Quel ... imbécile je fais. *
" Vous parliez ... simplement ... de confiance... "

Je reste peut-être un instant figé.
Ma propre stupidité m'avait à ce point bloqué l'esprit ?
Refusant d'entendre ce mot, en l'associant à un outil de propagande, de chaîne que représente le Culte...
J'avais refusé de voir ce qu'il voulait dire.

Galu est désormais partie s'occuper de Telagan et annonce son départ, me laissant là.
Seul.

Ma respiration s'accélère, mon angoisse remonte.
* Il faut ... il faut ... *

* Il faut que je lui dise ce que j'ai vraiment sur le coeur.*

" Maitre Galu ! "
Lorsqu'il se retourne s'est pour me voir à genoux tête baissée, bras tendus, poings sur le sol.
La même position que j'avais tenu en présentant mes excuses à la Déesse.

" Je suis l'un des êtres les plus idiots qui est pu exister !
Incapable de comprendre ce que vous disiez.
Incapable de comprendre ce vous vouliez dire.

Il aura fallu qu'on me pousse, qu'on me tire pour que je sorte enfin ma tête de cette carapace de sottise."
Ma tête se relève un instant pour jeter un regard à Gabriel, désormais absent du portail
Une lueur de peine apparaît un instant sur mon regard.
Je rabaisse la tête pour suivre mon discours.

" On m'a redonné confiance en moi.
tu m'as donné un espoir, Gabriel.
L'espoir que je puisse changer. "

Ma tête se relève à nouveau pour fixer les yeux du Sage.
" Même si c'est peut-être trop tard, je veux que vous sachiez que j’accepte votre proposition de partenaire.
Je serais encore le plus idiot des hommes si je ne faisais pas le premier pas.
Je serais le plus égoïste des hommes de ne pas profiter du cadeau que m'offre cet espoir et que vous m'offrez.
Je serais le plus malsain des hommes si je refusais de changer.

Et même si ma peur d'être seul ou ma soif d'apprendre à comprendre les hommes sont d'un pur égoïsme, ils ne sont rien par rapport à ma volonté d'aider et de protéger les autres.

Aussi, Maître Galu ... même si vous refusez que je participe à cette dernière bataille.

Accepteriez-vous que je termine la mission que vous m'aviez confié : Prendre le contrôle et mettre à profit les ressource de l'Artisan ?

Peux importe ce que je trouverai pour vous,
Je sais que vous saurez en tirer le meilleur usage.

Parce que je crois que vous allez gagner cette guerre.
Parce que j'ai confiance en vous.
Parce que j'ai Foi en vous ! "

Je rabaisse ma tête, mâchoire serrée.
Je reste là, poing sur le sol, attendant le verdict ... qui peut-être ne viendra jamais.

[ Allez, c'est décidé, je brûle un point de destin ! ]

Je lâche un profond soupir à la fois de soulagement et de lassitude lorsque je réalise que nous devons notre survie qu'au bon vouloir de Galu. Je ne cherche pas à essuyer mes larmes qui sèchent lentement sur mes joues. Je me contente de hocher la tête à l'attention du Sage lorsqu'il me demande de quitter les lieux en sa compagnie.

Je me lève lentement du fauteil, restant en appui dessus pour prendre le temps de m'accoutumer au poids de ma masse corporel. Je suis contraint de reprendre mon souffle plusieurs fois, tandis que je lâche finalement une main que je raccroche prestement à l'épaule du Sage.

"Je n'avais pas réalisé à quel point ma masse musculaire pouvait être si imposante à porter. Prenons notre temps si vous le voulez bien, j'ai l'impression de renaître dans un corps qui n'est pas le mien..."

Puis je me tourne vers Staft :

"Bonne chance Staft."

Et enfin, je m'adresse à Gabriel :

"Merci pour ta prière envers Kaen, mon frère."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Spoiler:

Galu a un long regard calme et apaisé pour Staft dont le discours semble l'alléger d'un lourd poids. Pourtant, c'est vers Telagan qu'il se tourne suite à la diatribe de l'artificier.

"Je vais te laisser partir devant Telagan.

Rentre à la base et regroupe-toi avec les autres. Iyo lancera le brief final."

Sans attendre davantage de confirmation de la part du Dépérien, un lotus d'eau l'emporte [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] du Sage.

Il regarde ensuite Gabriel en pleine crise d'angoisse, très vite pris en charge par Masque Blanc. Aussi décide-t-il de[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] en fermant le portail de communication.

Seulement, alors, le Disciple se tourne alors vers Staft[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]