Tome 1 : Faire le vide, Episode 8 : Le chaos des théories (Staft)

Avant de partir je réponds à Iyo
"Elle sert l'Artisan et ma vie n'a pas de réel valeur à ses yeux ..."
Le chantage pèse encore.

"C'est une prêtresse, elle rejoindra probablement le camp mercenaire d'Alexei d'elle-même..."

***

Assis, dos courbé, coudes sur les genoux, mains sous le menton, je me terre dans un silence pesant. Je me plonge dans mes pensées.
*Ne meurt pas, Gabriel ... Ton destin n'est pas de mourir ...*

Jialle possède désormais les pouvoirs de Kaen ... peut-il exister un espoir ?
Mon regard se porte sur la bombe.
*Bien sûr que oui...*

Mes yeux se portent sur un Davil bâillonné.
*Un homme à drainer, peut-être ?*
J'ignore si c'est un mage ou non, mais dans le premier cas, sa magie servirait beaucoup plus à moi qu'à lui ...

Le silence demeure ...
*Ne meurt pas, Gabriel ...*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Iyo regarde vers l'habitacle de pilotage avant de revenir vers toi :

"A t'entendre, vous n'êtes si "alliés" que ça, Alexei et toi. Je me trompe ?..."

Je reste un silencieux deux secondes après sa question.
Je me redresse et change de position
Mes bras sont posés sur mes jambes. Ma main droite serre mon poignet gauche.

"Non ... Tu ne te trompes pas ...
Nous ne nous connaissons pas, à vrai dire ...
Nous sommes simplement allié parce que nous ne voulions pas que Jialle monte sur le trône..."

"De ce que j'entends, de vous, de Jialle, ou encore de Gabriel, il a une sacré tendance à toujours utiliser sa propre expérience pour parler dans une discution."

"De ce que j'ai vue, il parle effectivement souvent de lui et cherche constamment à retarder les choses."
*Son plan de la tente était tout bonnement con.*

"il croit et attend coup du sort, aux miracle...
et que les miracles viennent des autres, alors qu'il est lui-même apte à en faire.
Il se sous-estime et sur-estime les autres."
*Naif, fanatique, rêveur, égocentrique, manque de confiance en soi ... Le parfait non-dieu.*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Iyo dodeline de la tête, un peu affecté sans que tu ne puisses identifier tout à fait pourquoi.

"Peut-être... mais il t'a sauvé la vie, non ?

En se présentant ainsi à Jialle, il nous a offerts à tous une porte de sortie. On peut au moins lui reconnaître ça."

Il regarde de nouveau vers la vitre du pilote avant de revenir à toi.

"Qui sont tes alliés en ce cas ? Ou tes proches à tout le moins ?

Je veux dire... peut-être en avais-tu avant tout ça ?"

Je hoche la tête pour Alexei, peu convaincu.
*Il a offert à Jialle l'opportunité de régner ...*

Ensuite ...

Il y a d'abord un sentiment de tristesse qui passe dans mes yeux.
Puis un sentiment d'amusement.

Je commence à sourire légèrement puis franchement, mes sourcilles se plissent
Je pouffe faiblement de rire tout en secouant à peine la tête.

"C'est drôle ... C'est drôle parce qu'à chaque que je rencontre une personne ... Je finis toujours par parler de ce qui m'est arrivé...
Ça en devient comique."

Je pousse un soupir et je ferme les yeux, ma tête bouge encore un instant.

Mes sourcils s'arrondissent
Ma bouche cesse de sourire
ma tête ne bouge plus.
"Ça en devient énervant ... de parler que de soi."

Et lorsque mes yeux s'ouvrent, on y lit un mélange de tristesse de colère et de lassitude.
"Ma mémoire a été effacée."

Je laisse un temps pour qu'il devine les conséquences.

"Plus de familles, plus d'amis ... Seulement une soif de tout détruire ...
Essaie donc d'avoir des alliées quant à tout moment, tu peux craquer pour les faire exploser ...

Un homme pris de la guerre, se disant "Qu'est-ce que je fous là ?" Comme le dit Gabriel.
C'est pour ça qu'il m'aime bien, parce qu'on a le même début de chemin ...

Trahi par l'artisan, trahie par Jialle... Et encore, je n'ai pas à me plaindre de cela...

Essaie donc d'avoir des alliés quand tu les rejettes par peur de les blesser."

Je souffle à nouveau avant de conclure brusquement.
"C'est tout ce que tu as besoin de savoir pour comprendre..."

Je détourne légèrement le regard.
*Ça en devient pénible ... de sortir le même spitch.*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Visiblement, ton discours aurait plutôt tendance à lui amener moins de sympathie envers toi.

"Peut-être que si tu t'intéressais aux autres, tout ne reviendrait pas systématiquement à toi et tout le monde ne serait pas un étranger pour toi avec qui tu dois repartir de zéro à chaque. Tu ressembles plus à Alexeï qu'à Gabriel en fin de compte..."

Il se lève après sa pique sans ciller davantage.

"Comme disait un vieux maître à moi : ce n'est pas de ta faute si tu nais avec une faiblesse, mais c'est de ta faute si ça le reste toute ta vie...

Il disait aussi que c'était plus facile de chouiner en pointer du doigt que de se botter le cul pour affronter ses problèmes."

Ne voulant pas épiloguer sur cette moralisation, il se dirige vers la cabine de pilotage en claudiquant pour demander où ils se dirigent. Une fois information relativement intéressante dans le contexte actuel.

Marianne, sur ta gauche, aux manoeuvres, a les yeux braqués sur des retransmissions vidéos holographiques d'autres soldats encore sur place. Le signal est de plus en plus mauvais et se coupe régulièrement, ce qui lui fait sauter des battements de coeur. Jialle est sortie apparemment et Gabriel se dresse devant elle. La foudre, la roche et le feu s'abattent sur eux de ce que vous pouvez voir.

Puis tout s'arrête : il ne reste plus rien d'eux sinon un cratère carbonisé où l'on distingue deux corps calcinés portant encore des morceaux d'armures en grande partie fondue.

Marianne a un hurlement étouffé. Elle se tient le visage à deux mains et lâche les commandes ce qui se traduit par un piquet violent de l'aéronef. Iyo la rattrape et redresse le vaisseau aussitôt. Elle tousse et pleure en même temps tout en tombant à genoux. Les autres alphas s'empressent de la prendre dans leur bras pour l'emmener à l'arrière de l'appareil alors que Iyo passe au poste de pilotage.

Telagan et Gabriel sont morts. On dirait qu'il n'y a plus que vous pour arrêter Jialle. Plus que toi.

Et si tu comptes le faire, tu vas avoir besoin d'alliés.

Je regarde Iyo avec un regard sérieux, ne répondant pas à son pic ou sa morale.
*Bien, bien ... ferme donc cette porte, c'est ce que je veux ...
Je dois reconnaître que ta moral est bonne ... mais je manque actuellement d’occasion et de temps pour l'appliquer.*

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*Gabriel...*
Je suis partagé,
enfin il montre sa véritable face à Jialle ... et
*Que fais-tu ? Tu vas te tuer !*

Puis vient l'image. La dernière image.
Le chaos. Iyo qui stabilise le vol.
Marianne emmenée au fond de l'appareil.

Au début rien. Puis un sentiment
Une colère sourde, qui grandit

Mes mains se contracte.
"Gabriel ..."

Mes mains se crispent
"Gabriel..."

Un autre sentiment se joint à la colère ... quelque chose que je ne connais pas.
"Gabriel..."

Tout mon corps se contracte,
"Tu ne devais pas mourir."

[Caméra, gros plan]
Une goutte chute, brillante, transparente.
Une larme.

[Caméra, dé-zoom]
Une autre larme. Encore une autre. Une autre larme.
Plusieurs larmes tombent

[Caméra, dé-zoom]
Un visage noir. Sans expression. Sur lequel tombent des larmes.
Sa bouche s'agite encore

"Tu ne devais pas mourir..."

Mon cou plie ma tête tombe, ma respiration s’emballe, mes mains enserrent ma tête.
*Faut me calmer ... je dois ... me maîtriser !*

Mon corps tremble un instant.
Encore.
*Je dois me ressaisir !*

Mon corps se redresse tout aussi brusquement, mes tremblements continuent un instant avant de s’arrêter.
Mon visage est fermé, sérieux, concentrer ma tête tourne vers le cockpit.

Je me lève pour me diriger vers la tête de l'appareil.
Je regarde Horini et Iyo.

"Je ... Nous ..."

J'ai du mal à commencer.
"Nous... venons de perdre des personnes qui souhaitaient voir le monde sous un meilleur jour ..."

J'avale ma salive...
"Nous... venons de perdre des Gardiens ... qui se battaient pour ... leurs amis... leurs familles..."

J'avale encore.
"Je viens de perdre l'homme qui m'a demandé de vivre ..."

"Je viens de perdre ... mon ami."

J'avale encore, mes larmes remontent ...
"Alors, s'il vous plait ... Ne renoncez pas ... Dites-moi qu'on va ne va pas renoncer ... Pour eux."

Ma respiration s'accélère à nouveau.
" Parce que ... je ne m’arrêterai pas."

Mon regard fixe le paysage qui défile.
Je me tais.
Je crains leur réponse.
*Ne me laisser pas tomber. Ne nous laisser pas tomber.*

Tout retombe à nouveau.
Je baisse la tête.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Spoiler:

Il y a un silence qui retombe. Devant ta réaction, la femme au Masque Blanc assise à ta droite te prend la main. Tu vois un peu de cette eau salée couler sur son cou sous sa couche de porcelaine. Dans la douleur, tu comprends que tu n'es plus à côté d'eux mais parmi eux. Un alpha.

Plusieurs minutes s'écoulent seulement rythmé par le son grave des moteurs. Puis un grésillement quelque chose qui saute dans la radio du Jumeau.

J'..gzzxxiih.. be...soiiishhaide... Quel...qu'un m'...ent...'gzshuud... s'il vous pl..aît.. dzJe suis... sidz se..ul chuixgx...e. A... l'aide... à...zaoooondjjch...pe...ux pas...

La voix de Gabriel, une voix effondrée, mais fait relever la tête à tout le monde. Marianne se retrouve en un clin d'oeil près du poste de pilotage.

"D'où vient le signal ?? demande-t-elle à Iyo dont le chat sursaute à cette arrivée.

- Du calme. Ce pourrait être un piège pour récupérer la bom...

- D'OU VIENT LE SIGNAL ?!!!!"

Elle hurle en agrippant le dossier du siège qui s'écrase sous sa poigne. Iyo sait qu'il vaut mieux ne pas se le faire demander une troisième. Il triangule rapidement la position et vous donne une direction.

"Tu y fonces et tu abats tout ce qui se met en travers !"

Le Gardien Terrestre a un regard pour Horini qui lui fait un oui confiant de le tête.

Marianne revient vers l'arrière [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

Lorsque Gabriel coupe la communication, je baisse la tête, frustrer et penaud .
*Je ne peux pas l'aider...
C'est si... frustrant.*

Je relève la tête pour regarder Marianne.
"Il aura besoin de toi ..."
"Serres-le fort ... Aussi fort que tu pourras ... Montre-lui ton amour ... donne-lui l'envie de vivre."

Ça peut paraître idiot de dire ça ... mais que dire d'autres dans cette attente.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Horini décroche du poste de pilotage pour revenir vers l'arrière du module et s'adresser à toi.

"Tu possèdes toujours le tube de l'Artisan, n'est-ce pas ?"

La question est évidemment rhétorique.

"Nous allons en avoir besoin."

Sa voix poursuit dans ta tête sans que ses lèvres ne bougent.

*Te sens-tu capable de créer des mouchards ? De quoi aurais-tu besoin ?*

Je sors le tube confié par l'Artisan pour la rassurer de ce point de vue.

Mes sourcils se froncent rapidement tandis que mon cerveau calcule déjà les nombreux paramètres.

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Je fouille dans mes poches pour sortir le communix de Gabriel.
*Ça.*
*Un mouchard, ça peut être un microphone ou un système de géolocalisation. À vous de voir ce que vous souhaitez.*

*Ça.*
J'indique mon gant.
Ma boite à outil, si on peut dire, du moins pour ce qui est des vis et des clous.

*Et quelqu'un qui accepte un drain de magie pour que je puisse modifier et dupliquer autant que nécessaire.*

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

*Construit quelque chose de simple et de discret. Quelque chose que tu puisses poser sur Davil, sous sa peau, pendant que je le distrairai

Quant à ton besoin d'énergie...*

Elle désigne de la tête Masque Blanc pour t'indiquer qu'elle pourrait t'aider.

Marianne pointe quelque chose du doigt depuis la cabine de pilotage. Vous ne devez plus être très loin.

J'incline la tête.
* Si vous souhaitez que cette préparation reste discrète, je pense qu'une illusion serait nécessaire.*

Une fois son accord pour commencer donné, je me mets au travail.

Je commence donc à m'atteler.

Je lève mon gant tout comme le communix, celui-ci tournoie afin de passer sous mes yeux l'ensemble de l'appareil.

D'un autre mouvement de la main, je délie l'ensemble de l'appareil et éparpille les pièces en face de moi, flottant sous mon regard concentré.

Je ne connais pas réellement l'électronique, je n'ai étudié que la chimie, la poudre à canon, les substances.
Pourtant, je sélectionne un part un des éléments dont j'ignore leur but à la base.

Car si moi je ne le sais pas. Mon cerveau, lui, le sait. Il m'indique à quoi sert chaque composant.
Comme des informations dont je ne sais d'où je les ai eus.

Je pointe certaines pièces que j'écarte d'un mouvement de doigt avant de "balayer" un grand nombre de pièce,
que je mets de côté,
me laissant plus que des pièce importante : l'émetteur, le microprocesseur et la batterie.
Je ramène un peu de pièce support qui me serviront à englober le tout.

Les éléments-clés flottent désormais au-dessus de ma paume tandis que mon regarde se porte sur Masque Blanc.

" J'ai besoin de magie pour terminer la commande d'Horini,
accepterais-tu un drain de ma part pour que je puisse la terminer ?"

Il n'y aucune précipitation dans ma voix. Je ne referais pas l'erreur avec Meshia.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Masque Blanc prend le temps de mesurer le pour et le contre de ta demande puis accepte finalement, en te demandant de ne pas l'assécher complètement.

Une fois ton mouchard complété, Horini t'invite à le placer sous la peau de Davil qui ne semble même pas te voir quand tu t'approches de lui et encore moins sentir une quelconque douleur lorsque tu places l'appareil. La Pieuse est restée assise pendant toute cette manoeuvre mais tu sens bien qu'elle a oeuvré pour t'aider.

Vous descendez en altitude pour arriver à votre prochain point de chute. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] par le haut et le bas pour laisser Marianne partir en coup de vent.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Les rangées de tubes. Les pièces de machineries. Les câbles gorgées de gaz, de silicone ou de fibres. Le metal qui tinte sous tes pieds. Tu pourrais presque te sentir chez toi ici malgré l'ambiance froide que distille les compartiments réfrigérés.

La voix du compte à rebours annonce trois minutes restantes.

Quelle foi as-tu en Galu pour croire qu'il ne se trompe pas sur les intentions de l'Artisan ?

Le regard vide.
Je cours, je boite, je saute.
une chose est sûre : je m'éloigne.

Le visage en feu, l'esprit à la fois embué et bouillant, je m'éloigne.

C'est finalement l'un de mes sauts qui stoppe ma course.
Une mauvaise réception, ma jambe qui se plie, la douleur qui monte.
Le sol qui se rapproche.

Je m'étale le long du sol froid et métallique.
Mon corps est douloureux, mais ce n'est rien comparé et la lourde migraine qui commence à se répandre...

Je reste un moment allongé, là, sur le métal, plongé dans ces émotions tellement violentes...
Il y a quelques heures, j'ignorais encore que je pouvais ressentir de pareils sentiments.

Ma respiration se calme lentement ... à peine ...

Je décide enfin de changer de position en rampant pour m’adosser contre l'une de ses cuves.
Le froid, le métal, les bruits ...
Je retire mon gant, laissant mon bras respirer et laissant l'arme reprendre sa forme primitive.

* Pourquoi tout cela me semble familier alors que je n'ai jamais passé ma vie ici ou même dans un labo ? *
* Qu'est-ce que j'en sais après tout ... *

* Est-ce que j'étais déjà comme ça ? Aussi ... effrayé ? Éloigné, plutôt, des autres ? *
Même dans des souvenirs les plus anciens, je ne me vois quant compagnie du puits ...
* Le puits ... Est-ce que je peux seulement ... *
Je n'arrive même pas à terminer ma pensée tant elle me fait peur.

Je remarque cette peur.
* Pourquoi est-ce que je la ressens que maintenant ? *
La réponse vient aussitôt, hélas.
*Dire que c'est dans ces moments-là que je suis plus humain ...
quelle ironie.

J'ai peur d'être seul ...*
Et pourtant je ne crains toujours pas la mort.

Je sens enfin la douleur diminuer ... lentement. La colère laissant place à la tristesse.

Je ferme les yeux, là, seul contre le métal.
Attendant.
Quoi ? Je ne sais pas.
Que ma douleur s'efface.
peut-être que m’efface moi-même.

J'attends toujours.

Alarme a écrit:: 3 minutes avant levé du champ de force.

Cette alarme me fait remonter à la conscience.
Combien de temps je suis là ... pas plus de deux minutes ... pourtant j'ai l'impression que bien plus s'est écoulé.

J'ouvre à peine mes yeux, mi-clos.
* Vais-je mourir ? *

Les paroles de Galu me semble tellement lointaine désormais ...
Faut-il mieux qu'il se trompe ?
Je n'aurais pas besoin d'attendre ... d'être seul ...

J'ouvre un peu plus les yeux et lève la tête pour fixer le plafond... non, je cherche à travers les sols grillagés des étages supérieurs ...

* Et s'il avait raison ?
il compte affronter Jialle ?*

Une idée germe dans mon esprit.
Non.
Un espoir.

* S'il n'a pas besoin de moi ... Est-ce que j'ai besoin de lui ? *
Ma main droite se serre tandis que ma main gauche reprend le bâton.

* Où est-ce que je suis ? Dans le refuge de l'Artisan. *
J'utilise mon nouvel appui pour me relever.
* C'est mon domaine désormais ... tout ce qui est à lui est à moi. *

Je décide de reprendre ma marche, parcourir à nouveaux la salle et les couloirs.

* Je ne resterai pas à rien faire ! *

Alarme a écrit:: 3 minut.

Un fracas métallique coupe l’interphone le plus proche.

" Si je dois mourir, ce sera avec mes convictions et jamais, je dis bien jamais, dans le désespoirs. "

Je marche, aider de mon sceptre, je saute.
Le regard déterminé.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu marches, tu sautes.

Il reste deux minutes.

La voix de l'interphone se fait déjà moins présente à mes oreilles.

A force de sauter, je finis par m'égarer dans ce laboratoire.
*Qu'est - ce que je cherche réellement ici ?

* Il faut déjà savoir ce qu'il contient. *

Je sort la tablette détenant les précieuses données.
* Première étape : connaître et s'approprier les ressources *
L’artisan à beau avoir cadenassé ces données, il n'est pas là pour l'adapter lors une attaque.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le volume des données est colossal. Il y en a pour plusieurs vies de recherche, aussi as-tu intérêt à être spécifique et ciblée dans tes recherches, à moins que tu estimes que le compte à rebours n'est qu'un coup de bluff et que tu as tout le temps du monde devant toi.

Le code a craqué plus facilement que prévue, sans doute que sa solidité était réellement dépendante de l'Avatar.

Au début mes recherches partent sur 'Usine' , 'Industrie' , 'Armée' ou encore 'soin'.

Mais un souvenir remonte du fond de mon esprit

Detlef a écrit:: " Si vous me laissez faire de vous l'Architecte de ces canaux, vous accéderez à une enveloppe et à un niveau de conscience bien supérieurs qui vous permettront d'incarner le chaos dans sa forme la plus pure. "

ce souvenir se lie avec un autre bien plus récent :

Galu a écrit:: " Bien que vous n'ayez que très peu côtoyé votre pseudo-géniteur, je pense que vous me rejoindrez quand je dis qu'il s'enorgueillit largement de ses œuvres. "

* Aurait-il poussé son orgueil ... jusqu'à créer cette enveloppe en avance ? *

Je place les filtres de données suivant : ' Staft' , ' Forest' , 'Enveloppe' et 'Chaos' .

J'accélère la cadence.
* Quand bien même ce compte à rebours ne soit qu'un bluff.

Ce serait con de ne pas profiter un minimum de cet endroit. *

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ta recherche t'amène à tout un tas de données sur toi d'une précision phénoménale. Tu comprends à quel point l'Artisan n'a jamais lâché les moindres de tes mouvements et son intention dans ton design.

Tu es l'oeuvre d'un scientifique fasciné par les perversions, la folie et la subversion. Tout en toi a été fait pour amener la discorde, pour que tu te pourrisses la vie toi-même et alimenter ta soif de pouvoir à grands renforts de frustration. Tu es une arme. Une bombe construite pour détruire les plans bien ordonnés de comploteurs centiliens. L'Artisan a toujours cru que sa force venait moins de sa capacité de calcul que de son talent pour s'adaptater. Dans un monde chaotique, il serait roi car il évoluerait plus vite que tous les autres. Mieux, il serait le seul à pouvoir te contrôler car, dans son dessein, ta rebellion est une forme d'obéissance.

Tu te rends compte que tu as fais exactement ce qu'il attendait de toi quand tu croises cette maxime "Médiocre est l'élève qui ne dépasse pas le maître". Sa chute, si elle est bien arrivée, devait faire partie de ce qu'il voulait que tu fasses.

Aussi n'es-tu pas étonné quand tu trouves un point à quelques centaine de mètres de toi sur la carte tridimensionnelle de la base qui conduit au coeur de ce laboratoire gigantesque.

Tu vois un tube au centre de tous les autres. Un caisson qui ne contient aucune forme disctincte mais plutôt une matière flottante, mouvante, indéfinie, inconstante. Et oui, cette chose t'est dédiée.

C'est un peu avant que la dernière minute du compte à rebours ne soit annoncée qu'on vient t'interrompre par un portail de communication. Ce n'est pas Galu mais [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu te retournes vers l'informe création pour essayer de déceler un virus dans cette coquille creuse. Mais à peine as-tu commencé tes vérifications que le compte à rebours arrive à zéro.

Le tumulte qui s'en suit te fait trébucher sans heurt, pour toi ou ta tablette souple. Il y a des bruits de tôles déformées qui te viennent de l'extérieur : les boucliers ont bien été levés ! La différence de pression va broyer la base comme une boite de conserve !

J'ai un genou plié sous la secousse, la tablette s'échappe de ma main et tombe au sol, sans trop de dégâts heureusement.

Un rapide calcule m'amène vers la conclusion de mort imminente par compression de la base.

* Erreur de pensée.
Rectification : ce vaisseau va s'ouvrir comme une boite de conserve à cause du vide interstellaire

Quoique venant du 5ème voile ...*

Je secoue la tête.
* Mais qu'est-ce que je fous à penser à moi ça, j'ai autre chose à faire. *

Ma tête se tourne vers la cuvette.
Une seconde s'écoule.
*Non.*

Mon regard repart sur la tablette.
* Ce n'est pas le plus important. *

Ma main pointe vers la tablette qui revient à moi sous l'effet du bâton.
* La vraie priorité ... c'est que je m'en sorte.
Que cette discussion ne soit pas vaine.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est en jeu !*

J'active le bâton de l'espace pour pouvoir retourner auprès de Galu.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu actives le bâton pour revenir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Moi aussi, j'ai foi en toi Staft," répond simplement le vieux barbu en te relevant.

"Ton chemin est simplement différent de celui des autres. La base est à toi, bien qu'elle soit encore largement hantée par son ancien propriétaire, à toi d'en faire un lieu qui oeuvre pour le bien et n'ourdit plus de machinations contre le reste des mondes."

Son regard balaie l'espace étrange de Thoï. Beau et dangereux à la fois. Il retombe ensuite vers toi.

"Quand au partenaire qui devra t'accompagner, comme je le disais, ton chemin est différent. Ce n'est pas à moi de te l'imposer. Tu dois devenir celui qui créer et donne un but aux autres, plus celui à qui l'on édicte sa conduite et que l'on programme comme une machine.

Aussi, je fais confiance à tes talents de créateur pour créer cet "autre" dont tu as besoin. Quelque chose ou quelqu'un qui aura ton empreinte et ton image. Qui te bousculera et te remettra en cause. Quelqu'un qui trouvera dans ta présence une autre vision du monde pour compléter la sienne."

Avec un dernier sourire un brin paternaliste, il hoche de la tête pour confirmer que cela lui semble bon. Tu sens qu'il s'apprête à partir mais ses yeus s'étrécissent comme s'il venait de se rappeler quelque chose.

"Aussi, Staft. J'ai dit que je ne pouvais t'inclure dans mon assaut final.

Mais ce n'est pas parce que tu ne te bats pas sous ma bannière que la tienne ne peut pas flotter au vent sur le champ de bataille."

Les marques d'un portail s'allume sous ses pieds. Les pétales d'eau s'élèvent, tournoyant, pour masquer un peu plus son visage à chaque passage.

"Après tout. Tu es libre maintenant. Totalement libre."

Puis le Lotus l'emporte, te laissant seul maître à bord.