T3: Ange et Gardien; E3 : We meet again... (Telagan); T3 : Je suis l'enfer; E6 : ...old ennemy (Gabriel)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] que vous formez. Telagan avec ses épées à la main, ancien, classique. Gabriel avec cette pièce d'armure si évoluée. Marianne avec ses mains surtout et quelques beretta au plasma bien qu'elle ait privilégié les balles électroniques dans ses munitions.

Telagan vous a posés sur ce que Firnh appelait grossièrement un "pont" mais qui est en fait un amas de bretelles de circulation qui forme sous vos pieds et au-dessus de vos têtes des entrelacs qui vous préservent de la pluie. Il ne s'agit pas à proprement parler de route dans la mesure où le revêtement uniforme et blanchâtre de ces veines urbaines ne semblent parcourues d'aucun véhicules. Peut-être sont-ils à l'intérieur de ces tubes hexagonaux suspendus à quelques centaines de mètres du sol ?

Vous contemplez le spectacle de la Toile de Kelvir contre laquelle se fracassent vainement quelques missiles tirées par les croiseurs de combat. Ces derniers se mettent systématiquement à vriller à une centaine de mètres des filaments magnétiques, avant d'être repoussés et finalement d'exploser en vol.

"Se fout de notre gueule, cet ingénieur. Sérieusement, comment elles font ces saloperies pour pas subir l'effet du champ magnétique ?!" tonne Marianne.

Elle se tourne vers vous deux ensuite, comme si elle venait de se rappeler de quelque chose :

"J'ai pas eu le temps de vous le dire avant et j'aurais peut-être pas l'occasion après alors... je le dis pas souvent mais... Merci.

A vous deux."

Avec un signe de menton vers Telagan.

"Bon, sinon, qu'est-ce tu fous là pour un Gardien ? Ils ont activé le protocole Shield ou quoi ?"

Cette Toile est vraiment dévastatrice, il est grand temps que l'on s'occupe de botter le cul de Kelvir, mais pour ça il va falloir attendre un peu. Je réponds simplement à Marianne lorsqu'elle nous remercie :

"Y'a pas de quoi, Marianne."

Je lui adresse ensuite un sourire lorsqu'elle me demande la raison de ma présence ici :

"Tu es la première à me demander la raison de ma présence ici. Même Orlov ne l'a pas fait, j'ai été obligé de lui filer des info moi-même pour emmener sa réflexion où je voulais. Pour répondre à ta question, oui le Protocole Shield a été déclenché, mais je n'ai rien à voir avec ça. Je ne savais même en quoi ça consistait avant qu'on me l'explique.

Non, moi je suis envoyé par Kaen pour régler un souci avec les Puits. Quant à ma présence sur Dolérian actuellement, officiellement je suis censé remettre Orlov au SII. Mais j'ai bien l'impression qu'il sait des choses qui me seront utiles pour ma mission et je compte bien l'exploiter, je n'ai pas encore réfléchi à ce que je vais faire de lui par la suite. S'il se montre coopératif avec moi, il devrait survivre, ce sera déjà bien.Dis-je avec un léger sourire.

Contrairement à ce qu'il semblait penser, je ne suis pas là pour me friter avec Gabriel, je considère notre rivalité comme du passé, on sera bien plus efficaces en équipe."

Je rebondis ensuite sur la question concernant le Protocole Shield :

"Pour en revenir au Protocole Shield, il a été déclenché selon mes sources, juste après l'assassinat du Chancelier de la Défense par un éventuel Gardien. Bien entendu, compte tenu des dégâts collatéraux j'ai rapidement fait le lien avec toi Gabriel. Par contre, là où je suis déçu, c'est que tu aies laissé deux témoins. Ce n'est pas dans tes habitudes de laisser des traces derrières toi. T'es tombé sur un os ou t'as eu pitié de l'agent du SII Summerfield et du Sénateur Damaranth ?"

Les bras croisés contre mon torse et le regard perdu au delà de la toile, j'écoute distraitement Telagan. Je ne réponds rien à Marianne, mon regard en dit long à ce sujet, elle n'a pas à me remercier, comme je lui ai expliqué sur le toit, c'est de ma faute si Jialle l'a capturé et a essayé de la tuer. La remarque de Telagan me fait soupirer., l'attente de l'abaissement du champ de force m'irrite.

"Vais-je devoir faire un deuxième rapport au sujet de cette mission?

J'attends quelques secondes avant de reprendre, me remémorant les cités,

Je n'ai aucune pitié. Les deux que tu cites sont des 42-3. Summerfield m'a repéré malgré mon invisibilité avant que je n'attaque et Damaranth m'a infligé une attaque psy avant que je ne l'envoie danser avec mes balles. Ils ne doivent leur salut que grâce à la chance.

Ma cible est morte, c'est ce qui importe."

Je peux ressentir l'agacement de Gabriel, se remémorer ses échecs n'est jamais très réjouissant, mais outre cet évènement, je sens de l'impatience. L'un comme l'autre avons toujours apprécié que les choses soient faites rapidement et efficacement, or notre entrée en scène dépend des actions d'Alexei. j'incline la tête à sa réponse :

"Je vois. Les politicards ne connaissent que la roublardise, ils sont incapables de remporter un combat quel qu'il soit, y compris sur le plan politique, sans utiliser la ruse. Il y a de fortes chances pour que le Sénateur Damaranth soit à l'origine du déclenchement du Protocole Shield. Si les Gardiens des Incarnats de cette dimension y répondent, il fera en sorte de te les mettre sur le dos."

Je lâche un soupir :

"On ne peut même plus accomplir nos tâches sans que la politique s'en mêle dans ce bas monde. Les politicards eux-mêmes sont des 42-3 et c'est le peuple qui trinque, comme d'habitude. Centile est pourrie jusqu'à la moelle, il n'y a pas une dimension pour rattraper l'autre. Et après ce sont les Gardiens qui sont considérés comme étant des monstres."

Oui je suis un pro 42-3 et j'emmerde la politique et les lois centiliennes. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres :

"Cette dimension a besoin d’un bon soulèvement populaire, un peu comme l'a fait Elie chez nous."

L'engagement de Telagan me fait hausser un sourcil, il a bien changé avec les années. Sans doute sa vie sur Dépérion y joue. Mon regard vide rencontre le sien à propos des Gardiens qui pourraient en vouloir à ma vie. Avec la Carapace Absolue je serais quasiment invincible.

"Qu'ils viennent m'affronter s'ils en ont le temps. Comme je l'ai dit, ce combat avec Kelvir et cette mission sont mes derniers actes pour cette dimension. Je me retire sur Horazon ensuite. Je n'ai plus rien à faire ici. Je ne fais que ce que les payeurs n'ont pas le courage de faire."

Je murmure ensuite, nostalgique

"Oui... Notre Centile... N'est pas pourrie. Elle est la plus réussite que je n'ai jamais vu parmi tous les sauts de dimension que j'ai effectué. Elie a fait un travail de titan avant que nous nous séparions. Elle a libéré le peuple 42-3 et a fait en sorte que tous les centiliens coopèrent ensemble. Un travail de longue haleine qui a pourtant abouti. A cette époque nous l'avons soutenue, comme elle nous a soutenu pour notre combat final.

Mais ici, ce n'est pas mon combat. Je suis là uniquement parce que Jialle veut me faire changer de vie. Me redonner l'envie de me battre. Elle me protège, elle l'a toujours fait. Mais cette envie a disparu depuis longtemps."

J'ai un regard distrait pour l'Alpha. Elle est la première à avoir soufflé sur les braises de ma combativité mourante. Que ferais-je seul sur Horazon ? Je n'en ai aucune idée, tous les projets que j'avais mis en place, ma lutte pour rendre les démons civilisés et les encourager à construire des cités qui rivaliseraient avec celles de Dépérion afin de rendre fière Allys de sa terre n'a plus d'importance maintenant qu'elle est morte.

Je ferme les yeux, le dos tourné à mes deux coéquipiers. Je ne veux plus penser à rien.

Voir mon rival dans un état dépressif me donne le cafard. Je devrais m'en réjouir et profiter de sa faiblesse pour l'éliminer une bonne fois pour toute, mais je ne suis pas du tout dans cet état d'esprit. Bien au contraire je comprends sa douleur pour avoir perdu plusieurs membres de ma famille. Je respecte son silence quelques minutes. Je fixe mon regard sur l'horizon avant de reprendre la parole après ce silence de mort :

"Je sais ce que tu ressens Gabriel et je comprends parfaitement que tu puisses avoir perdu le goût de te battre, mais baisser les bras et retourner te morfondre sur Horazon ne fera pas revenir la femme de ta vie, tout comme mon père n'est jamais revenu, ni Irial. De plus, même si elle n'est pas revenue depuis 30 ans, je suis certain qu'elle n'est pas morte comme Jialle a pu te le dire. Elle n'en sait pas plus que nous. Tout comme elle, je possède le don de prémonition, et je peux t'assurer qu'elle n'a aucun moyen d'affirmer une telle chose. C'est une drôle de façon qu'elle a de te protéger que de te dire cela de manière complètement hasardeuse.

Si elle avait vu Allys effectivement morte, cela voudrait simplement dire qu'elle aurait entrevue sa propre mort car la prémonition concerne avant tout celui qui l'utilise. Et je suis prêt à aller la cherche avec toi comme nous avions tenté de le faire en retournant en 86 avec Aliénor et Elie. A la différence près que cette fois-ci, Kaen m'a offert le don de voyager à travers le multivers en me dirigeant via l'ensemble de ses Puits dans n'importe quelle dimension qu'ils se trouvent. Tant que l'on n'aura aucune preuve tangible de sa disparition définitive, nous ne pouvons pas la considérer comme morte. Tu n'as pas le droit de la condamner sans en avoir la moindre preuve."

Je pose une main ferme sur son épaule et l'oblige à se retourner plongeant un regard rempli de conviction dans le sien :

"Alors voilà ce que tu vas faire, tu vas me trouer la tronche de Kelvir, accomplir ta mission annexe et montrer qui est Gabriel d'Horazon à cette face du monde. Ensuite si tu veux toujours partir, tu retourneras sur Horazon, mais je reviendrai te chercher pour récupérer Allys, c'est clair ?"

Je redeviens plus doux en lui tapant finalement dans le dos :

"Allez remotive-toi mon vieux, tu n'es plus que l'ombre de toi-même ! C'est ça que tu veux montrer à Damaranth, tu veux le laisser gagner ? Tue-le."

Les paroles de mon rival ravivent une légère lueur de combativité dans mes yeux de sang. Je réponds, malgré tout convaincu que Jialle n'a pas menti au sujet d'Allys :

"Ne t'en fais pas. Je compte bien tuer Kelvir et terminer ma mission ici. Pour ce qui est d'Allys, je me suis tout simplement fait une raison. Je savais qu'en la laissant partir seule elle serait en danger et maîtresse de son Destin. Si elle avait dû revenir, elle serait revenu comme l'a dit Kaen lors de notre séparation. Or 30 ans se sont écoulés voir peut être plus pour elle dans son voyage.

La théorie de Jialle a ce sujet semble bonne et elle m'a libéré d'une chaîne qui me retenait depuis bien trop longtemps. Je ne partirai pas à sa recherche Telagan, quoique tu dises. J'ai tourné la page.

Pour ce qui est d'Horazon... A part les Alphas, rien ne me retient ici à présent. J'aviserai le moment voulu. Si je pars c'est une sorte de retraite, je ne vais pas aller me suicider en allant affronter une armée de Gardiens chargé de m'éliminer. Horazon est ma terre et bien qu'elle soit encore peu évoluée, elle est très riche. Autant que Dépérion voir plus vu les trésors qui s'y trouvent."

Mes yeux se plissent au sujet de Damaranth. Un sourire mauvais se dessine.

"Et pour lui j'ai déjà quelque chose de prévu. Je n'ai pas apprécié le souvenir qu'il m'a laissé..."

Concernant Allys, il n'a certainement pas tout à fait tort, l'essentiel sera de pouvoir en faire le deuil sans sombrer dans une dépression qui le détruira irrémédiablement. Bien qu'en tant que Gardiens nous soyons humains et pouvons ressentir des émotions, nous avons des responsabilités toutes particulières en raison de nos statuts envers notre peuple, au minimum. Si ce n'est envers le Multivers en ce qui me concerne personnellement.

Un sourire se dessine sur mes lèvres à sa réponse concernant le Sénateur :

"Si tu as prévu une petite surprise au très cher Sénateur, alors c'est que tu restes en partie maître de ta volonté. En ce qui concerne les Gardiens lancés à tes trousses, je devrais pouvoir les ralentir en sollicitant une intervention devant le Sénat Impérial afin de les convaincre de l'erreur qu'ils ont commise en votant le Protocole Shield. Tu auras alors tout loisir pour rendre une ultime visite de courtoisie au Sénateur, sans avoir d'autres préoccupations."

Mon regard brille à l'avance à la seule idée de penser à ce tour de passe-passe :

"Nous travaillons en équipe après tout. Ne suis-je pas censé incarner la voie de la Sagesse et de la Justice pour préserver le Multivers et donc Centile de conflits aux conséquences fâcheuses ?"

J'incline la tête avant d'avoir un regard pour Marianne qui ne doit pas comprendre grand chose à ce qui se passe entre les deux rivaux.

"Si SHIELD est levé, dans ce cas, j'aurais tout loisir de m'amuser encore un peu ici..."

*Surtout avec cette armure...*

Telagan a bien changé depuis ces années, je le dirais presque machiavélique...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Destin up ! Bel échange]

Marianne lève les yeux au ciel.

"Sans vouloir vous interrompre dans vos retrouvailles poilues...

on a de la visite."

Un éclair illumine la scène. Sur les artères au-dessus de vous plusieurs sentinelles sont en train de progresser, parfois tête en bas, bientôt prêtes à fondre sur vous.

Rapidement, vous en dénombrez une dizaine. La configuration des routes leur donne une couverture à 180 degrés de votre position.

Marianne fait craquer son cou.

"Bon... j'imagine qu'en plus il va falloir qu'on travaille en équipe.

Journée de merde, je vous jure..."

@ Gabriel : Tu as eu le temps de les évaluer. Si Telagan n'a pas trop perdu avec les années, ce devrait être un bon échauffement pour lui. Pour vous.

Mais tu sais déjà que Marianne voudra en garder un "vivant". Par curiosité ou par sadisme.

J'analyse la position des araignées, les enchaînant d'un regard les unes les autres. Elles vont rapidement se multiplier. Il va falloir qu'on tienne jusqu'à ce qu'Orlov fasse péter le champs magnétique. En espérant que ce soit rapide.

"Vu leur position, on pourra pas les toucher avec nos guns de notre position. Il faut que tu les lances vers nous Telagan quand tu pourras pas les exploser. On se chargera de les finir au vol. Méfie-toi, elles tirent du plasma. Va falloir que tu les évites.

Marianne à gauche, je prends la droite. Telagan, c'est quand tu veux !"

Je lève mon bras droit, active les canons de ma pièce d'armure qui se mettent à pivoter puis je m'élance vers une artère qui encadre celle sur laquelle Telagan va. Un vrai jeu de tir, c'est le cas de le dire.

Je me demandais quand est-ce que l'on serait découverts, c'est le moment de commencer à casser de la carcasse métallique. J'analyse la configuration des entrelacs de routes tandis que Gabriel nous donne les prémisses d'un plan d'attaque. Afin de rejoindre une artère sur laquelle sont situées des sentinelles, je vais être obligé de prendre de la vitesse afin de maintenir ma course à la perpendiculaire jusqu'au choc frontal avec les futures carcasses.

Je hoche la tête :

"Merci du conseil, c'est toujours bon à prendre. Amusez-vous bien ! Calquez-vous sur ma vitesse d'évolution."

Je croise le métal de mes épées pour me concentrer sur mes cibles avant de partir comme une fusée sur une bretelle partant du "pont" en prenant soin d'éviter les éventuels tirs de sentinelles avant que je n'arrive à leur hauteur. J'effectuerai une pirouette digne des plus jeunes guerriers afin d'atterrir sur la voie centrale de sorte que Marianne et Gabriel soient respectivement à ma gauche et à ma droite pour une parfaite cohésion d'équipe, en évoluant à vitesse équivalente.

Mon objectif est d'aller au combat frontal autant que faire se peut en abattant mes lourdes lames pour broyer purement et simplement sans plus de cérémonie le maximum d'adversaires placés en travers de mon chemin. Dans le cas contraire il s'agirait, comme prévu d'envoyer les autres voler dans la direction de Gabriel ou Marianne en hurlant un "Pool" suivant le prénom de l'intéressé.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

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Il évite les tirs des premières sentinelles, mais hélas, les salves qu'on lui envoie l'empêche de parvenir jusqu'à sa cible. Contraint de sauter de bretelle en bretelle pour éviter le pire, il montre malgré lui une certaine lenteur à Gabriel ainsi que son dépassement face à la technologie supérieure des arachnoïdes.

Marianne souffre du même problème et se voit réduite à des tirs de barages pour réduire la distance qui la sépare des trois arachnoïdes qui l'assaillent. Elle bouge vite et bien, sans parler de ses tirs précis qui ne parviennent qu'à créer des dégâts supercifiels dans la carlingue de ses adversaires.

Gabriel, en revanche, oppose une vraie résistance. Ses tirs font reculer les soldats de fer, les touchent parfois mais surtout soulagent ses alliés du feu croisé qui pourrait les atteindre.

Il ne faut pas s'y tromper, c'est une vraie pluie de plasma qui tombent sur les trois centiliens. Leur expérience en combat leur confère l'assurance nécessaire pour mener à bien cette besogne, mais il va néanmoins falloir travailler réellement ensemble pour vaincre !

@ Telagan : Refugié, derrière le pilier d'une bretelle, tu as du mal à trouver la brèche pour te rapprocher.

@ Gabriel : Tu as déjà éliminé l'une de ces monstruosités, tandis qu'une deuxième boitille déjà de trois pattes sur huit. La dernière du trio tente de couvrir ses alliés, mais tu ne doutes pas qu'elle cédera elle aussi en revanche...

@ Tous : Marianne est acculé sur le bord d'une de ces routes. Contrainte, elle se laisse tomber pour se rattraper du justesse du bout des doigts. Immédiatement les créatures cessent le feu et fondent sur sa postion.

Vous l'apercevez tous les deux, suspendue, qui de son bras libre vous fait des signes.

"On se coordonne sur le trio central !" semble-t-elle vouloir dire de ses mimiques. Le triumvirat en question, c'est celui qui donne tant de fil à retordre à Telagan...

Et cette foutue barrière qui ne veut toujours pas descendre. Mais que fout Orlov ??!

Un grognement m'échappe en voyant mes deux coéquipiers en difficulté. Je tire une salve de plasma sur l'araignée handicapée pour l'achever et la faire tomber de ma bretelle. J'évite souplement les tirs de la survivante, tente de l'éliminer avant de rejoindre la bretelle par laquelle est montée Telagan. Je garde un œil sur la position de Marianne et lui fait signe de faire attention. Je dois lui faire confiance.

Je serre néanmoins les dents de frustration, court comme un dément sur la bretelle de mon rival, je ne me le rappelais pas aussi lent et si démuni face à la technologie... Ou bien est-ce qu'il a perdu de sa force après ces trente longues années sans combat à sa mesure ?

Je tire sur les trois araignées, en arrivant par l'arrière, profitant qu'elles soient occupées à tirer sur Telagan pour les affaiblir. Le but est de les faire reculer et venir sur moi pour que l'Ange les surprenne à son tour par derrière et les détruise d'un coup de claymore. Avec sa force de titan, il réussira bien à percer leur coquiller en espérant qu'il ne brise pas le pont d'entrelacs sur lequel nous sommes au passage.

Je reste à l'abri des salves des araignées, frustré par mon handicap face à la technologie. Lorsque Gabriel se débarrasse de ses adversaires pour venir me filer un coup de main tandis que Marianne est elle-même en difficulté, j'incline la tête pour le remercier, avant d'emprunter une bretelle libre me permettant d'arriver derrière mes ex "tortionnaires". Je ne cherche pas à faire dans le spectaculaire, l'objectif étant d'économiser au maximum mes forces, aussi, si je peux cette fois-ci parvenir à destination, j'abattrais efficacement mes deux lames sur les arachnides qui devraient être occupées par Gabriel. A défaut de pouvoir le faire en courant, j'utiliserais alors la téléportation pour leur tomber purement et simplement dessus.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Gabriel continue de faire un travail remarquable. Tout en vitesse, en précision, en efficacité. Malgré l'intensité de ses salves, aucune balle n'est perdue. Une araignée boiteuse perd cinq autres jambes qui giclent d'huile noirâtre, tandis que la seconde prend feu lorsque qu'il touche un circuit sous sa carcasse.

Le temps d'un souffle, il se déplace d'un bond volant vers la bretelle de Telagan qui n'attendait que cette distraction pour agir. Il s'élance sur un arc de cercle qui le contraint à courir quasiment à 90° par rapport au sol tandis qu'une traînée de plasma essaie désespérément de le rattraper. Jusqu'à ce que... les balles le touchent. Non. Elles ont traversé l'air où se situait le Gardien l'instant d'avant. Le Centilien en armure apparaît dans une gerbe de lumière aveuglante au-dessus des drones qu'il tranche en deux avant qu'ils n'aient pu rajuster leur tir.

Le dernier membre du trio, quant à lui, recule, recule, recule, avant d'être balayé par la puissance de feu de Gabriel. L'octopoïde troué chute de la bretelle en s'enflammant, sans l'espoir de pouvoir tirer un dernier filin salutaire.

Marianne, quant à elle, mène un combat acrobatique sous l'une des bretelles : les robots sont accrochés tête en bas et continue de tirer tandis que l'alpha saute de patte en patte, dévie leur canon, frappe, tire, esquive, se raccroche d'une main au bord de la route avant de replonger dans un saut groupé et de se rattraper à la tête d'une araignée qu'elle tourne de sa poigne de fer pour la contraindre à tirer sur l'une de ses partenaires.

Un deuxième tas de ferraille tombe vers les limbes urbaines en-dessous de vous.

D'un nouveau saut, elle se raccroche du bout du pied au bord de la bretelle et donne une seconde impulsion pour exécuter un saut périlleux qui lui permet de se retrouver debout sur la route.

Mécontente d'être aussi mal menée, elle choisit la voie radicale en smashant férocement le rêvetements sous pieds. Ce dernier craque, se fissure, puis cède finalement. La route se dissloque de part en part pour emporter dans sa chute vos derniers opposants. Marianne court vers le bord de la route qui se délite et saute de toute son adrénaline jusqu'à vous.

Un genoux à terre, elle atterrit lourdement, presque essoufflée.

"Mais il fout quoi Or..."

L'explosion qui l'interrompt vous fait tourner la tête simultanément vers la toile magnétique qui s'effiloche, faisant tomber du même coup la centaine d'arachnobots qui y étaient logés.

@ Telagan : Vous téléportez en périphérie ou bien au coeur du nid ennemi, telle est la question. Vous pouvez tenter une approche discrète pour trouver ensuite rapidement Kelvir ou bien montrer votre présence en terrassant des ennemis bien plus nombreux de sorte que le Gardien vienne jusqu'à vous.

Deux paris risqués chacun à leur manière en somme.

De nouveau réunis, je hausse un sourcil amusé au grognement de Marianne, et réponds après l'explosion :

"Tu es vraiment mauvaise langue Marianne..."

Je me tourne vers la cascade d'araignées qui chute dans le vide, Orlov a réussi, ne perdons pas de temps. Je me rapproche du but. Enfoiré de Gardien j'aurais ta peau.

"Telagan, on va tenter une approche discrète pour Kelvir. Il est distrait par l'armée et les équipes en souterrains pour le moment, mais dès qu'il va savoir que je suis ici il va concentrer toute sa force sur nous. Par là j'entends ses araignées. si on se montre sur son territoire avec un panneau clignotant "On est là", y'en aura beaucoup plus. Et le combat sera rapidement inégal. Repère un endroit qui nous rapproche du cœur du nid. On avisera ensuite. Je vais nous rendre invisibles, on reste groupé."

J'active mon invisibilité propre avant de l'élargir pour englober l'Alpha et le Gardien en plus. Je pose une nouvelle fois mon poing contre le bras de Telagan. C'est reparti pour un tour !

Cela fait longtemps que je n'étais pas tombé sur des adversaires aussi coriaces me forçant à conserver toute ma concentration pour esquiver des balles aussi nombreuses, jusqu'à me faire courir à 90° par rapport au sol. Gabriel quant à lui est véritablement dans son élément.

Je l'écoute tout en réfléchissant de mon côté à la meilleure solution possible pour nous faciliter la tâche. Même sans la proposition du Gardien d'Horazon de nous rendre invisibles pour plus de discrétion, j'en arrive à la même conclusion que lui. J'incline la tête :

"Je pensais à la même chose que toi, moins on aura de robots sur le dos, plus on sera frais pour Kelvir. La stratégie de l'invisibilité me semble plutôt bonne pour nous assurer une certaine discrétion, au moins pour un moment. Allons-y pour l’atterrissage en périphérie donc."

La main de Gabriel se posant sur mon avant bras, je tourne la tête vers Marianne, afin d'avoir son feu vert.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Marianne recharge ses armes avant de te faire un signe de la tête. De nouveau la lumière des Anges vous englobe au plus grand désagrément de Gabriel avant de vous poser là où Telagan a posé son regard.

Vous devez être au quatrième étage d'un immeuble qui a été éventré en grande partie. L'appartement dans lequel vous vous trouvez a perdu un bon tiers de son plafond et de ses murs, ce qui vous donne une vue dégagée mais à la fois abritée sur le centre de l'arène. Le living-room design est maculé de poussières, de gravas mais surtout trempé par la pluie qui ne cesse toujours pas.

Vos pieds baignent dans quelques centimètres d'eau alors que vous observez l'amoncellement d'arachnobots qui viennent de chuter de leur toile. Nombre d'entre elles s'en sont sorties plus ou moins intact, mais elles sont désormais à la merci des forces Dolérianaises qui n'attendaient que ça pour passer à l'attaque. Vous devez être à l'est du nid, tandis que l'assaut a été lancé sud-ouest.

@ Gabriel : Invisibles comme vous êtes, tu espères que la vision thermique vous te trahira pas.

@ Tous : Le centre du nid est marqué par l'ancienne tour dans laquelle le Gardien-Démon a combattu le cyborg. Vous remarqué immédiatement les entrées et sorties des octopoïds dans ce chantier qui semble avoir été aménagé en tanière souterraine. Si de prime abord on dirait un éboulis gigantesque, à mieux y regarder il y a un véritable agencement des structures qui a été pensé.

@ Gabriel : Ton ArRet t'affiche une lecture de la zone soudainement.

*Les Dolérianais ont envoyé des sondes dans les tunnels. Je ne sais pas combien de temps j'arriverais à capter leur signal, alors retiens bien ce que tu vois,* lance les pensées de Firnh directement dans ton cerveau.

Des tracés lumineux t'indiquent les divers accès de l'antre de Kelvir ainsi que les différents réseaux de galleries parfois incomplets. A votre opposé tu distingues des marqueurs indiquant "Les Jumeaux", "Orlov", "Meta" et "Kadare". Cela dit les points fluctuent régulièrement, imprécis.

Le réseau semble converger vers un point central sous la terre.

*D'après les déces dans les rangs des autochtones, Kelvir doit être en train de se diriger vers le lieu de l'explosion,* pense-t-il en t'indiquant une gallerie sur ton ArRet. Celle-ci est à votre opposé, à cinq cents mètres environ à vol d'oiseau. Une dizaine de mètres sous la terre. Vous pouvez tenter d'y accéder par les galleries, mais cela annonce un combat rude... ou bien tenter de forer dans le sol directement... mais comment ?

@ Tous : Un bruit de bois qui grince vous fait tous sursauter.

Vous entendez Marianne qui met immédiatement en joue le placard qui de bouger pour laisser sortir un petit garçon de six ans qui tient une peluche sale et suce son pouce. Il est bouche bée suite à sa maladresse, le regard plein d'ingénuosité, incapable de vous voir.

S'il se met à pleurer, rameutera-t-il ces horreurs mécaniques ?

Marianne n'est pas la seule à avoir braqué son arme sur le gamin. Mon bras est levé en sa direction. Seule différence entre nous, c'est la salve qui part directement dans sa tête. Une mort sans douleur. Pas question de m'encombrer d'un marmot. Je fais ensuite comme si de rien n'était et continue de recevoir et traiter les informations de Firnh, murmure pour mes camarades non équipés:

"Kelvir est à 500 mètres de notre position, moyen de le rejoindre en passant sous le sol. Dix mètres de profondeur. Je peux nous éthériser mais la chute risque de faire mal. Je pourrais rattraper Marianne, ma ceinture gravitationnelle tiendra le coup, mais Telagan tu es trop lourd, je ne suis pas sûr de pouvoir amortir ta chute aussi. Tu penses pouvoir le faire quand je nous rendrais notre contenance ?"

Le bois qui craque, ma tête se tourne par réflexe, le gamin de 6 ans qui sort d'un placard avant qu'une rafale de balles l'atteigne en pleine tête. Mes mâchoires se crispent soudainement tandis que je saisis le bras armé de mon rival avec une poigne à laquelle nul homme ne peut résister avant de siffler entre mes dents :

"Putain, tu ne peux pas t'empêcher de tirer sur tout ce qui bouge. Certes on ne risque plus d'être repérés par le moindre cri, mais c'était un gamin bordel."

Je relâche aussitôt son bras car je n'ai pas l'intention d'engager une embrouille si près de notre but. Je réponds ensuite à sa question en m’efforçant d’effacer l'image du gamin de ma tête :

"Je devrais pouvoir amortir ma chute à partir 3 ou 4 mètres du sol. J'ai toujours Jag en solution de secours si tu ne peux pas m'englober dans le champ de ta ceinture assez longtemps."

Il y a peu d'espace pour permettre à mon fidèle allié de prendre sa taille naturelle, mais il pourrait néanmoins prendre une taille convenable pour m'emporter dans sa gueule afin de me déposer au sol, si la ceinture devait lâcher avant. Dans le cas contraire je mettrais tout mon talent martial en œuvre pour atterrir sans fracas, en effectuant les acrobaties nécessaires.

Je lâche un gémissement de douleur à sa prise. Lorsqu'il me lâche, et parle de sa chute, mon regard de braise se fixe dans celui de Telagan, je lance, menaçant, à moins d'un centimètre de lui, mon poing sous sa gorge, canons braqués :

"Ne t'avises plus jamais de refaire ça ou je t'éclate la tête aussi."

Nous nous défions du regard un instant avant que je ne retire mon poing et recule en retenant un grognement de frustration.

*Enfoiré d'Ange de merde.*

Je me concentre ensuite pour nous éthériser tous les trois. Il mériterait que je laisse à moitié encastrer dans les décombres. C'est pas l'envie qui manque. Hn.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Telagan n'a pas besoin de voir pour combattre, contrairement à Gabriel qui n'a pas le même talent pour un corps à corps à l'aveugle. Toutefois, le Gardien de Dépérion ne possède pas d'ArRet et est incapable de viser le bon endroit pour l'instant.

Tandis que le sort de Gabriel se diffuse donc, sauf à la plante de vos pieds de maintenir votre stabilité, vous vous dites qu'il va falloir manoeuvrer avec précision sans quoi vous risquez de vous enfoncer à jamais dans les entrailles de Dolérian, sans espoir de trouver la poche d'air qui vous permettra d'atterrir. Marianne semble avoir fait le même calcul d'ailleurs :

"On fait une stratégie en deux arrêts du coup ?"

Encore mauvais, et sur les nerfs, je réponds :

"Ouais en deux arrêts. Telagan en premier, toi et moi ensuite. J'ai l'arRet pour me guider. Ça va le faire. Je vais m'arranger pour qu'on puisse se rejoindre par les mêmes galeries jusqu'à Kelvir si on est séparé."

Je me concentre sur les plans des galeries, le chemin à parcourir jusqu'à la position clignotante de Kelvir, il s'agit de ne pas faire de bavure. Ou d'en faire une malencontreusement en ce qui concerne Telagan. Un sourire intérieur se dessine, il le mériterait cet enculé. Non... Je le tuerai moi-même plus tard. Pour l'affront qu'il vient de me faire. Ou bien Kelvir s'en chargera... L'armure est bien plus puissante au corps à corps qu'elle en a l'air. Et ce gros lourdaud est moins rapide que moi bien que plus à l'aise au combat rapproché.

Je n'ai jamais fait ce que je m’apprête à faire. Encore une occasion pour prouver à tous que je ne suis pas n'importe quel Dieu. Les autres doivent retenir leur souffle. Jouer avec leur vie ne doit pas les enchanter.

"C'est parti."

Je nous fais perdre toute portance pour que l'on s'enfonce dans les entrailles de Dolérian. C'est l'heure des adieux. Ou bien des retrouvailles...

[Utilisation d'un point de destin]

Je laisse Gabriel mettre en œuvre son pouvoir d'éthérisation pour nous faire traverser le sol pour une chute qui s'annonce vertigineuse. Toutefois, alors que nous entamons notre chute, mes yeux se teintent de leur couleur diamant habituelle. Notre avenir défile devant mes yeux, et le résultat s'annonce des plus violents, surtout pour moi-même, bien que Gabriel perdra l'usage temporaire d'un genou complètement esquinté.

Je hurle soudainement pour nous permettre d'anticiper la réception :

"Gabriel, solidifie-nous ! On va s'écraser comme des merdes !"

En prenant en compte ma prémonition, je replis mes jambes pour amortir ma réception et ainsi solliciter tout mon savoir-faire guerrier. Par ailleurs, à défaut d'avoir vu plus loin dans le futur, je m'apprête à anticiper l'arrivée d'arachnorobots, voir même de Kelvir en personne en me mettant sur la défensive dès l'atterrissage.