Episode 3 : Le témoin du mal (Alexei, Telagan, Locke, Isaac, Staft)

Il est rare que je reste en retrait, sans voix, comme je le suis en ce moment, ne prétant que peu d'attention à mes alentours. C'est parce que je suis en intense réflexion. Toutes ces autres personnes semblent persuader de ne pas être morte, et il est vrai que je ne vois pas pourquoi Orlov serait mort. Cela veut-il donc dire que je suis aussi en vie ? Mais comment cela est-il possible, aucun être humain ne survivrait à un telle chute ! Peut être tout ces gens ne sont-ils pas réel, que je suis vraiment mort et que cela est un test de l'au-delà ? Non, je n'y crois pas, il semble illogique de m'envoyer des personnes que je connais, et d'autres non, d'autant plus que je ne connais que très peu Orlov. Quoi d'autres alors ? Suis-je réellement en vie, et si oui par quelle magie ?

Je ne crois pas au destin, je crois que le hasard est fondateur de bien des choses, mais je ne penses pas qu'il existe un chemin prédéterminé, alors qui a tracé cette rencontre dans les arcanes de l'histoire ? Et surtout dans quelle but ? J'ai l'impression que d'un coup, beaucoup de gens ont besoin de moi, trop de personnes.

Non je n'ai pas assez d'éléments, pas de base de réflexion sur laquelle avancer. Alors qu'Orlov me décrit en employant toujours ce pseudonyme de Jérémiah, la question de ma présentation s'impose à mon esprit. Dois-je garder ce pseudonyme, ou dois-je parler en mon nom propre ? Après tout ce n'est pas parce que je me suis révélé au HCC que je dois me révéler à ces gens, même si l'un d'entre eux est vraisemblablement un allié.

Un nouvel arrivant se place parmi nous, et un homme, qui se voit pourtant affublé d'un démon marchant dans son ombre, l'accuse de faire parti de cette engeance démoniaque. Il faut que je sorte de ce silence, je ne peux rester sans rien dire, moi Locke Eckhart !

« Jérémiah n'est que le surnom que vous m'ayez donné, les gens qui me connaisse me surnomme Locke Eckhart, et avant de mourir, quoi que si vous m'affirmer qu'il est possible que le contraire soit vrai, je n'aspire qu'à vous croire, j’exerçais le métier d'écrivain. Mais si je ne suis pas mort, j'aimerais vraiment savoir quelle est cette endroit, et comment ais-je pu y être transporté alors que dans le dernier souvenir se déroulant à l'extérieur de cet endroit que je possède, j'étais en pleine chute libre, et la terre se rapprochait de plus en plus alors que j’engrangeais des dizaines de mètre de descente en piqué ? »

Je note sa remarque, à propos de n'être pas dans la même catégorie que toutes les personnes présentes ici. En effet j'ai des dispositions dans l'établissement du profil des gens que je rencontre, et chez toutes les autres personnes présentes en ce lieu, je note des signes qui ne trompe pas au sujet de leur nature de combattant, évident chez l'homme en armure, les brûlures sur la peau du dernier arrivant ne sont faites que par de explosifs, j'ai déjà vu les compétences d'Orlov, et pour qu’un démon marche dans ses pas, l'autre homme doit posséder un pouvoir fantastique.

« Oui, je ne comprends pas la raison de ma présence au côté de la statue d'Horini... »

Je marque un pause avant de continuer, en examinant la statue. J’émets des réserves sur le fait que ce soit la disciple qui nous y ait emmené, même si il est vrai qu'une intervention divine pourrait expliquer de nombreuses choses.

« Je sais que vous êtes ici des hommes aptes à vous battre, ce qui est très loin d'être mon cas. Vous l'avez sans doute vu vous même quand j'ai tenté de vous sauver monsieur Orlov. Je n'ai pas fait montre d'une magie exceptionnelle, surtout comparé aux pouvoirs que vous avez déployés. Je ne voie donc pas de raison à ce que l'on ait chercher à me mener ici. Je ne vois pas franchement une des disciples partager le combat que je mène contre le culte qui la représente. »

Un léger sourire paraît sur mes lèvres, plutôt sarcastique.

Je reconnait cette cabine d'où je viens, d'une mine à un temple, pas de doute c'est bien un rêve ...

Je désigne la cage d'ascenseur ...

Maintenant si vous m’apprenez des choses désigne que j'estime impossible à concevoir ...

Un petit silence avant de reprendre.

Voyons voir ce qu'un rêve peut m'apprendre ... qui suis-je ? qui ce Gabriel ?

Je penche de nouveau la tête sur la droite ... patient ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Au milieu de vos conversations croisées, Meillon s'adresse à l'ombre d'Isaac, non sans faire cliqueter désespérément ses chaînes d'or noir.

"J'ignore où nous sommes. Cela ressemble à une prison psychique ou un monde spirituel à tout le moins... Je n'ai jamais vu d'endroit pareil.

Et puis qu'est-ce que sont ces lumières au fond des abîmes grotesques d'où vous provenez ?" dit-il en désignant du menton les les reflets des feux follets que crachotent les Puits d'où vous venez.

Je regarde le démon en train de se déplacer comme il le peut, enchainé qu'il est alors que son "hote" est en train de parler continuer ses paroles et de tester s'il n'est pas dans un rêve. Je ne peux m'empêcher d'avoir toujours mon petit sourire sur le visage. Qu'il croit ce qu'il veut de toutes manières. Mon esprit est beaucoup plus tourné vers la compréhension de cet endroit. C'est là que le dénommé Mellion me donne une piste de réflexion. Celui ci ne connait pas les Puits. A vrai dire, il n'y a que Telagan et moi qui en ayons connaissance. Mais cela était peut être une énigme dont la clef serait en chacun d'entre nous. Je lui répondais sans montrer outre mesure plus de sentiment que la statue qui se trouvait derrière moi.

"Ces lumières ? Ce ne sont que des flammes provenant d'un vieux temple. On s'y éclairait à la bougie. D'ailleurs, est ce que chacun des endroits desquels vous venez, a une signification pour vous ?"

"Bien sur que l'endroit d'où je viens à une signification, comme pour chacun de nous selon les dires de Telagan. Et cette signification semble être la même pour chacun d'entre nous: Douleur."

Je me tourne vers le dénommé Staft, bien qu'il m'inspire un certain dégoût car il traîne avec des démons, il faut croire que je suis le seul à qui je tolère cette manie. Il semble plus perdu que moi encore, ce qui n'est pas facile, si bien que j'essaye de l'aider comme je le peux.

"Tu es Staft, Staft Forrest. Tu viens de prison, et tu es lié aux démons, ce qui fait en temps normal de toi mon adversaire.
Quant à Gabriel, c'est un homme, un gardien, et lié au Khalien, puisqu'il n'en n'est pas un..."

Je lance un regarde a Telagan, voir quelle est sa réaction quand je reprends ses propos. Est-ce un mensonge pour protéger Gabriel ? Cela ne semble que peu probable, il n'a pas l'air de le tenir dans son coeur.

"Je l'ai affronté il y a quelques jours, il a détruit un nombre important de vie innocente et a tenté de me trancher la gorge, bien qu'il n'en ai pas eu le pouvoir. Je n'ai plus le défaire en face à face, et lui non plus, c'est maintenant un combat psychologique avec lui qui s'engage, et j'essaye qu'il serve au mieux mes intérêts jusque au moment où je serais prêt. Telagan semble mieux le connaitre que moi, il pourra plus vous renseigner.

Je reporte mon attention sur Jeremiah, ou plutôt Locke, puisqu'il veut qu'on l’appelle ainsi, et sur Alexei. Ce dernier semble avoir une bonne connaissance des lieux, et le premier semble être une personne des plus intéressantes.

"Effectivement, le culte n'est pas ma plus grande préoccupation non plus, mais quelque soit le but de notre visite, avoir un intellectuel et un fin lettré ne peut être que bénéfique. Je suis loin d'être un expert en combat, tout en n'ayant pas de grande capacités de meneurs ou de diplomate, je pense être bien plus inutile que vous. Si ce n'est mes connaissances démonologies, ou l'aide de Mellion, je ne peux rien faire.

Mais vous semblez bien connaitre ces lieux, Alexei, qu'avez vous à nous apprendre dessus ? Et selon vous, que faisons nous ici ? J'ai toujours eu tendance à ne pas croire aux coïncidences, et ces lieux semblent trop étranges pour que 5 personnes y soient réunis par hasard, il y a donc quelqu'un qui nous voulait ici, ensemble. Quelqu'un de puissant. Et ne me répondez pas que cela est le destin. J'ai trop changé le cours des choses lors de mon existence pour croire en ces balivernes."

Très attentif aux paroles de chacun de mes camarades, je tilte sans pour autant le montrer, sur la réplique d'Isaac concernant Gabriel. En une fraction de seconde, vif comme l'éclair, je suis dans son dos un bras puissant bloquant ses épaules contre mon torse et ma lame sur sa gorge. Je ne maintiens pas mon emprise et rengaine aussitôt mon arme et le relâche. Je retourne auprès de la statue d'Horini, en le regardant, un sourire amical aux lèvres :

"Visiblement, votre talent ne relève pas de la parade ni de la célérité à réagir Isaac, je ne connais pas vos compétences, mais je doute que Gabriel avait l'intention de vous tuer, et encore moins avec une lame. S'il était une fine lame je le saurais, il vous aurait plutôt tiré une balle entre les deux yeux aussi vive que mon geste avant que vous ne puissiez réagir."

Je réponds ensuite plus sérieusement à Alexei en me passant une main sur ma barbe poivre et sel de deux jours :

"C'est exact Frère, la Source que j'ai emprunté pour vous rejoindre est exactement la même que celle dans laquelle je suis tombé il y a trente ans de ça. Néanmoins, mis à part la présence d'une entité démoniaque, je ne peux faire de lien direct avec notre situation qui nous permettrait de dénouer notre énigme commune."

Puis j'en termine avec le dénommé Staft :

"S'agissant de Gabriel, Staft, je n'ai rien de plus à ajouter que le résumé qui vous en a été fait par Isaac. Si vous voulez en savoir plus sur lui, il faudra le rencontrer directement."

[Edit MJ : Pas ici...]

Toujours assis comme en pleine méditation, mon baton sur mes paumes, je tourne ma tête vers Isaac qui semble voir en moi un moyen de comprendre le lieu où nous nous trouvons. Le fait est que je me pose des question mais, en vérité, les choses semblent se mettre en place dans mon cerveau d'une manière surprenante. Etait ce d'avoir analysé la psyché de l'Encensoir qui me permettait cela ? Je n'en savais rien mais en tout cas, cela ne m'empêchait pas de répondre à certaines questions de ce "démoniste"

"Et pourtant, j'ai l'impression que le destin est à l'oeuvre, Monsieur Isaac. Nous sommes tous entrés dans un instant d'inconscience plus ou moins au même moment. Les personnes sont en liens de manière plus ou moins directes. Je suis d'accord avec vous, il n'y a pas de hasard. Mais s'il n'y a pas de hasard, c'est que quelqu'un détermine nos actions, et donc quelqu'un qui controle nos destins. Pour ma part, je me plais à croire que la Déesse guide mes pas. Mais si vous ne voulez le croire, je vous laisserez tirer vos conclusions seuls sur ce sujets"

Je tourne ma tête sur la gauche pour regarder la statue qui est toujours en prière.

"Quant à la personne capable de nous réunir ici. Il faut une personne capable de réunir l'esprit d'une demi douzaines de personnes réparties en des lieux et des incarnats différents. C'est une capacité qui est loin d'être à la portée de tout le monde. Cela laisse à penser qu'Horini ou l'un de ses plus savant disciple est à l'oeuvre. Cela laisse aussi à penser que, si nous tentons de sortir d'ici, individuellement par la force, nous échouerons. Stratégie, subtilité, alliance, tels devront être nos Maitres mots si nous visons à sortir d'ici contre la volonté de la propriétaire des lieux. Je ne pense pas que les endroits où nous sommes arrivés sont des répliques due à la douleur. Ce sont plus des endroits où notre vie a pris un tournant. Pour ma part, ce lieu a changé ma vie, j'ai expérimenté la douleur, certes, mais je l'ai expérimenté à des endroit bien plus durement. Pour Frère Telagan, ce fut, sans nul doute un moment enrichissant spirituellement. Monsieur Locke ne semble pas dangereux, par exemple. Pourquoi cette foret et ces piliers, monsieur Locke ? Vous qui semblez si prompt à vous rabaisser devant d'autres personnes alors que votre flamboyance à peine à rester silencieuse dans votre âme. Monsieur Isaac, que vous évoque votre origine ? Vous qui ne semblez pas croire en la foi mais exercez qui croit sans faille en la capacité de ses cercles. Vous aussi monsieur Staft, pourquoi cet élévateur ? Vous qui ne semblez préférez être dans votre tête plutot que dans celle d'une autre personne. Et pour vous, monsieur Mellion ? Vous qui voyez en ce lieu, en cet place près de Horini, une prison plutot qu'un lieu où votre âme pourrait trouver la paix. Peut être est ce là d'ailleurs la clef de vos chaines"

Je peux bien évidemment me tromper mais cela pouvait surement mettre les différents intervenant sur la piste de réflexion et non pas le combat. Même si je dois avouer que Telagan, en plus de sa carrure est pour le moins agile. Pas aussi étonnante que la rapidité des Alphas, certes. C'est un niveau de puissance bien au delà de ma compétence en terrain plat. Subtilité et stratégie, deux choses que je me dois de développer si je tiens à survivre au milieu de ces deux Gardiens, voir au milieux de ces hommes.

Alexei semble doté d'une bonne capacité de réflexion, même s'il ne croit pas dans les mêmes choses que moi, et que je ne crois pas en les mêmes choses que lui. Ces propos sont lucides et fondés, même si je n'y adhère pas totalement. Le destin... C'est une chose si abstraite que l'ont peut le changer en un rien de temps. Et la seule possibilité pour qu'il existe encore, est qu'il ai été déjà écrit que l'homme qui souhaite le changer y arrive, et que dans ce cas là, il ne l'a pas modifié mais lui à permis de se réaliser.

*Absurdités...*

Ce genre de réflexion me donne mal au crâne, trop de possibilités et pas assez de réponse. J'ai toujours eu une préférence à croire que l'on est maître de ces gestes, et que chaque choix créé une autre ligne de temps, et donc un autre univers parallèle. Les choix mineurs n'en créant pas, seules les choix majeurs ayant des influences. Quant à ce qui définie l'importance des choix ou autres, je n'en ai pas la moindre idée, et y réfléchir ne ferait que m’entraîner dans un cercle interminable de questions.

Je reprends là parole une fois qu'Alexei à fini, après avoir laissé une courte pause, pour que chacun puisse réfléchir aux propos du prêtre.

"Pour ma part, ce lieu ne m'évoque de vagues souvenirs, mais il est clair que l'on a cherché à nous réunir, et cela pourrait être effectivement le fait d'Honiri. Mais pourquoi ? Qu'il apporte de l'importance à des prêtres comme vous, pourquoi pas, mais à moi ? Et a..."Je cherche son nom un bref instant. "...Locke. Et aussi à lui...""Dis-je, en désignant Staft.

"Surtout qu'il existe d'autres démonistes. Peux-être moins puissant, mais avec un fardeau moins lourd"
Je désigne Mellion d'un coup de tête, derrière moi.

Je reporte mon attention sur Telagan.

"Comme dis précédemment, je ne crois pas au destin, car il est trop facile à altérer. J'ai affronté Gabriel et j'ai survécu assez longtemps, certes pas grâce à ma vitesse et ma capacité à combattre, pour pouvoir altérer les évènements et m'en sortir presque indemne. Mais je peux vous assurer que sa lame dans le prolongement de son bras à frôlé ma jugulaire, et que son but était de voir la couleur de mon sang.
Ensuite je n'ai rien à vous prouvez, mais sachez que la force n'est pas la seule arme contre un adversaire de taille. Et je pense que ce n'est pas notre ami l'écrivain qui me contredira."

J'avais très bien compris que Telagan n'était pas un grand ami de Gabriel, et je n'avais nullement envie d'affronter l'un des deux. C'est pourquoi je révélais la vérité, rien que la vérité, mais... Pas toute la vérité. Mentir est un art difficile, on peut facilement se faire prendre. Omettre certains faits qui n'apporte pas grand chose à un récit, voilà qui est facile. De plus, aucun détecteur de mensonge ne peut permettre de connaitre les faits omis. Seul un questionneur habile peut décerner la supercherie. Ne pas avoir de réponse positive ou négative, rester dans la description, et décrire précisément certaines choses qui nous avantage. De cette façon, un récit parait véridique, car détaillé, tout en étant vrai. Pourtant le résultat est bien meilleur que celui d'un orateur tout à fait honnête. Bref, cela ne devrait pas poser de problème même si je ne suis pas un professionnel du bluff, car j'ai quelques notions en empathie.

Quelques ondes se dégagent aussi de mon corps, confortant mon entourage proche d'un sentiment de confiance, notamment à Telagan, duquel je me rapproche sensiblement pour plus d'efficacité.

"Mais ne semblerait t'il pas logique, si l'on attends quelque chose de nous, que l'on nous en tienne informé ? Pas de message, personnes hormis nous... C'est vous les prêtres, que devons nous faire ?"

J'entends la réponse de l'homme dans l'ombre duquel marche un démon qui semble nous indiquer que ce lieu est une prison. Nous faut-il fomenter déjà un plan d'évasion ? Ou n'est-ce qu'un lieu de rendez-vous approprié, après tout, un endroit destiné à enfermer des gens est forcément bien sécurisé.

« L'intellect n'a toujours servi qu'a préparer les batailles, mais au sein de celle-ci je ne me montrerais pas d'une aide redoutable, sans compter que si j'ai quelques connaissances militaires, elles ne tiennent que de l'amateurisme, et je ne pourrai me considérer comme un fin stratège. Je suis plus le genre qui harangue les foules avant de les envoyer en avant sans considération que l'homme de l'ombre qui établit des plans parfait, si vous saisissez l'image. Quand à vôtre puissance, si elle est suffisante pour soumettre à votre volonté ce qui semble être un démon majeur, je ne vois pas pourquoi celle-ci devrait être dénigrée. »

Puis je me retourne vers le prêtre qui me demande la signification de l'endroit dans lequel je suis apparu. Étrangement je suis le seul à qui cela semble ne rien évoquer.

« Quand je pensais encore être mort, bien que je sois toujours presque sûr qu'il s'agit de cela, je veux juste me raccrocher à l'espoir que vous me faites miroiter, je pensais que ces arcades stylisés et ces feuilles mortes sous mes pieds signifiaient le faste de la vie que j'ai mené ainsi que sa dimension éphémère, mais maintenant je ne vois plus ce que cela pourrait évoquer concrètement. Des forêts et des colonnes j'en ai vu beaucoup, certaines avec une signification profonde, d'autre non ... Je ne peux répondre à cette question. »

Je garde sous silence la réponse que j'avais imaginé à son compliment. Il me faut rester modeste pour l'instant, je ne veux provoquer l'ire d'aucun de ceux qui sont ici, et plus particulièrement celle du colosse en armure, malgré son geste indiquant qu'il n'est peut être qu'un gros balourd, je ne souhaiterais pas subir un coup de sa part.

« Je suis de l'avis de monsieur Isaac, je ne crois pas au destin, et je ne crois pas non plus que ce soit Horini qui nous ait rassemblé ici, bien que cette statue doit avoir un lien avec la raison de notre présence ici. Reste à savoir qui, ou quoi, a besoin de nous, et surtout, le plus important, pourquoi ? »

Je marque une pause, croise mes bras devant ma poitrine, me porte légèrement en arrière pour donner par ma posture, plus de poids à mes propos.

« Par contre pour ce qui est de la force je vais vous contredire. Pour moi, il n'est plus grande puissance que la force brute, et contre un adversaire plus puissant que moi, dont je sais qu'il est l’impossible de rivaliser avec lui en terme de puissance martiale, je me servirais de la ruse pour ne pas avoir à l'affronter. Mais la force peut être subordonné à quelque chose d'autre. Avidité, sentiments, honneur, idéaux, voilà les quatre éléments auxquels toutes personnes sont soumises, et en s'en servant, on peut s'allier ou détruire n'importe quel adversaires, mais seul la force brute peut vaincre à la fin, tout brisé psychologiquement qu'un ennemi soit, et ce même si ces manœuvre ont pour but de réduire artificiellement la force de celui d'en face. C'est pour ça que j'ai toujours chercher à faire passer ma cause par d'autres personnes, car je n'ai pas la puissance de la défendre directement moi même. Je ne peux qu'agir sur les quatre éléments de soumissions pour tenter de rallier les gens à moi et de faire trembler mes ennemis. »

Je tente ensuite une explication sur la présence de ce lieu, décroisant mes bras, retrouvant un air plus sérieux en me tenant droit comme un piquer, sourcils froncés.

« Ce lieu étrange, cette prison, si c'en est une, est visiblement faites spécialement pour nous, ainsi qu'en témoigne la différence des lieux d'arrivés, qui pour vous tous, évoquent quelque chose. Cette statue d'Horini peut être un indice concernant la nature de l'explication de notre présence ici, ou sur celle de celui qui nous y a mené. Et à l'exception d'un stratège et d'un tireur d'élite, nous avons un groupe qui semble couvrir un vaste champ de possibilité. Je persiste à croire que la mission qui nous a rassemblé ici semble porter sur un combat, un combat de l'esprit peut être si il est sous l'égide d'Horini, mais un combat tout de même. Et ce que nous allons affronter doit être puissant, si ce qui nous a amené ici n'est pas capable de le vaincre lui même, mais qu'il a quand même la force de rassembler des gens ici au milieu de leur inconscience. Si il a la force de me sauver même moi, à quelques mètre de la mort, alors que tout semblait indiquer que ma vie finirait en ce jour... »

La fin de ma phrase se fait plus faible sous l'effet de l'émotion, et finit dans un souffle inaudible.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

@Telagan : Quand tu effectues ton mouvement, tu es terriblement lent. Lourd et pataud, tu t'arrêtes en chemin, interloqué par ces pouvoirs qui ne sont plus tiens en ce lieu. Est-ce dû à l'état physique dans lequel tu étais avant d'arriver ici ou est-ce autre chose ?

@ Tous : La phrase de Locke s'achève sous un son de craquellement. La statue d'Horini se fendille sous des centaines de zébrures comme autant d'aspic de granit qui s'effondrent avant que d'être nés.

Alors que l'effigie de la Disciple semble sur le point de s'effondrer, ce n'est que la couche superficiel de la roche qui s'écroule. Sous la peau de golem qui s'émaille, la chaire vive et les tissus rouges s'animent pour dresser le portrait d'une femme brune sans autre charme que ses deux yeux émeraudes. Courtaude sous ses cheveux noirs coiffés sans sophistications, son large front se relève calmement. La compassion de ses traits irréguliers, la quiétude de son regard ou la bonté qui habille ses gestes apaisent immédiatement les tensions dans cet antichambre de l'abîme éternelle.

Le lieu est soudainement plus accueillant, les ténèbres deviennent des draps confortables et intimes, l'incongruité des décors prend des traits de mosaïque charmante.

"Veuillez pardonner mon intrusion," chuchote-t-elle presque avec une mine timorée.

La matérialisation sous mes yeux de la Disciple après s'être débarrassée de ses couches de roches, m'apaise psychologiquement. Toutes ces hypothèses émises quant à la personne ou l'entité qui nous a tous réunis en ce lieu menaçaient de me donner un terrible mal de crâne. Tout comme Frère Alexei, je n'ai jamais douté de l'intervention d'Horini en personne pour la simple et bonne raison que nous sommes dans son sanctuaire onirique.

Faisant abstraction de la présence des personnes qui m'entourent, outre Frère Alexei en raison de son appartenance au Culte et de ses convictions semblables aux miennes, je me mets en position de chevalier servant devant Horini avant de lui répondre très simplement, après avoir relevé la tête dont le menton est posé sur les émeraudes de mon sceptre :

"Vous n'avez guère besoin de vous excuser Dame Horini, vous êtes maitresse de nos âmes en peines. Vous œuvrez pour ouvrir la voie vers notre salut à tous. Nous devrions plutôt vous être reconnaissants pour l'honneur de votre présence."

Comme toujours lorsque je suis en présence de Kaen ou de l'un de ses Disciples, j'attends l'autorisation avant de me relever. Je peux paraître soudainement ridicule pour les athées, mais cela n'a aucune importance à mes yeux.

Alors que la couche de la statue se craquelle, je me relève doucement, ce n'est pas le danger qui guide mon corps, plus la curiosité et l'envie de me présenter face à ce phénomène. Et quel phénomène ! Alors que la carapace s'émaille et que la poussière retombe, une apparition quasi-divine nous éblouis. Je découvre alors les traits de celle qui semble nous avoir réunis en ce lieu. Alors que je vois Telagan faire sa révérence tel un chevalier, je note que son éducation vient d'un temple plutot guerrier. Pour ma part, je place mon baton droit avant de poser le genou à terre et de faire le symbole de lotus avec ma main libre. La tête baissée, je me prive certes de la vision de ce miracle, mais son image est déjà gravée dans mon esprit.

"Votre intrusion est toutes pardonnez, ô Disciple de la Déesse. Votre temple est un lieu reposant pour des vies aussi mouvementées que la mienne. Vos principes, même si elles ne guident pas entièrement ma vie, on apporté de la paix dans mon esprit alors que la guerre et les ténèbres cherchaient à en prendre possession, je vous en remercie humblement. Se serait un honneur de pouvoir écouter vos paroles et votre sagesse"

C'est grace à ses principes, inculqués par la bibliothèque de la prison lorsque j'avais le droit de m'y rendre avait réussi à discipliner mon esprit et mon âme alors qu'on ne cessait de tenter de le briser. Ce sont ses leçons qui, l'aider à reconstruire les murs de son âme et les fortifés. C'est dans l'enfer qu'on découvre la beauté et la puissance d'un texte saint. Mais toute puissante qu'elle était, une question se devait d'être posée

"Cependant, ô Horini La Pieuse, je me doute que ce n'est pas uniquement pour nous donner le temps de souffler ou des leçons que vous nous avez invité dans votre sanctuaire. Exprimez votre volonté, nous sommes tout ouïe"

Une mission d'Horini, après avoir rencontré un agent supposé de Jialle et un agent supposé de Kaen, le tout après avoir découvert que mon corps avait peut être recu une bénédiction, cela était rapide pour moi, presque trop rapide.

Je regarde l'apparition, étonné. Après tout, ce qui se passe autour de moi ne semble pas réel, mais il y a de quoi voir quelque chose de surprenant tout de même. J'aurais été le premier à crier à la supercherie, mais le lieu étrange et la présence de mes compagnons, accentué par la réaction des prêtres ne faisais que me conforter dans mon opinion. J'étais belle et bien en présence d'Honiri.

N'étant pas un grand adepte des cultes, ces derniers ne servant pas ou peu mes intérets, et ne m'apportant que peu de chose, je ne savais trop comment réagir.
Certes il ne faut pas toujours attendre quelque chose des divinités, mais ne pouvant trouver ne serait ce qu'un repos spirituel dans le culte, j'ai toujours préféré m'adonné à mes activités démonologiques, bien plus salvatrice pour ma propre personne, et quelque peu pour les autres.
De l'égoïsme ? Certainement. Mais je ne devais rien à personne, si ce n'est à moi même et à mon maître. Et ce sont les deux seules personnes que je sers actuellement.

*En tout cas, elle a bien préparé son entré... Sans doute occupée à nous espionner. Mais cela n'explique toujours pas ma présence ici...*

Je jette un regard à Mellion, derrière mon épaule, qui semble plutôt calme. Il n'y a pas à dire, ce démon se comporte vraiment comme un animal de compagnie, tout en étant utile et pas trop demandant. Je me gratte négligemment la nuque de la main droite, et la remet dans ma poche.

*Pour l'instant tout du moins...*

Je reporte mon attention sur l'apparition, hésitant un moment sur les mots qu'il fallait choisir, avant de me dire qu'il ne fallait sans doute pas hésiter. Je n'étais pas prêtre, je n'avais pas particulièrement de règles à tenir, sauf un léger respect bien entendu. Mais bon, pas besoin de plus de respect que d'habitude, il ne me semble pas qu'il soit dans mes habitudes d'être irrespectueux, cela se saurait. Malgré que les autres se soient incliné, je ne le fait pas. Il semble évident qu'une telle personne n'a pas besoin d'un tel protocole pour qu'on lui adresse la parole, même si beaucoup pense le contraire. Elle doit même se lasser de voir une telle attitude constamment, à moins qu'elle n'ai un ego qu'aucune flatterie ne puisse satisfaire, mais si c'était le cas, elle ne serait sans doute pas autant adulé.

*C'est rarement ceux imbu d'eux même qui finissent adulé. Il faut avoir un certain côté altruiste, et non égocentrique. Ou alors avoir beaucoup d'autres qualités pour compenser.

"Y'a pas de mal, de tout façon nous tournions en rond, au moins vous pourrez nous éclairer sur notre situation, et pourquoi nous sommes ici. Si du moins c'est bien vous qui nous avez convié ici... Comme l'a dit mon confrère, nous sommes toutes ouïe."

La pierre se craquelle, et devant nos yeux Horini apparaît. Je laisse la surprise envahir mon visage quelques instant seulement, avant de reprendre ma composition et de laisser un sourire intéressé passer sur mes lèvres, car oui, intéressé, je le suis profondément par cette situation et ce scénario qui se déroule devant mes yeux. Un grand classique que ce coup de la statue divine qui recèle en elle la divinité, mais toujours aussi efficace à ce que je vois, et apprécié même dans les plus haute sphère, si l'on peut dire.

J'admire les prêtres faire leurs révérence et leurs discours, mais si je conçois qu'il doit en aller ainsi avec un être divin, je n'ai pas envie de montrer un telle signe de soumission, même si il me faut bien évidemment laisser un marque de respect. Ainsi ma révérence ne fait elle que fléchir mon genou gauche légèrement porté en arrière, tandis que mon bras droit se place à hauteur de ma poitrine sans que je n'abaisse le dos.

Horini hein ? Et bien donc, qu'ai-je pu faire pour attirer l'attention de la déesse ? De laquelle de mes compétences à t-elle besoin pour m'avoir tirée des griffes de la mort, quoi qu'il n'est pas assurée qu'elle l'ait fait, je dois lui demander des précisions à ce sujet. C'est quelque chose que je dois savoir, et pourtant ça m'intrigue presque moins que la raison de ma présence ici. Si les principes de la disciple sacre la puissance de l'esprit, mes pouvoirs magiques et mes ambitions sociales font de moi plus un affilié de Jialle ou de Galu. De même ici, aucun de nous ne lui semble pleinement dédié, bien que je ne puisse le savoir avec exactitude. C'est un point qu'il me faut éclaircir si la disciple compte se servir de moi, car je ne vois pas pourquoi elle aurait pris sinon la peine de nous rassembler. Peut être parler du lieu peut-il aussi être judicieux, mais chaque chose en son temps. Il ne faut pas se précipiter au risque de subir le mécontentement d'une personnalité aussi puissante. Et je dois dire que malgré toutes ces questions, toutes ces angoisses, le sentiment qui me domine le plus est l'excitation. Cette situation totalement inédite ravive mon esprit de curiosité et mon ego qui connaissent l'importance de cet instant

« Ainsi donc, au final, vous êtes celles qui nous a rassemblé ici ? Si je brûle moi aussi de savoir quelle en est la raison, il y a deux autres choses que je veux savoir. Pourquoi nous, entre tout les autres, et comment ? Ce sont les questions dont j'ai le plus envie de connaître les réponses, avec cette dernière que je vais vous soumettre si vous le permettez, à la fin suis-je ou ne suis-je pas mort ? »

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Un temps de silence survient à la fin de la dernière présentation. Elle capte les regards qu'on lui accorde avant de se démultiplier en cinq copies parfaites de sorte que chacun ait un vis-à-vis et qu'elle ait toujours un regard sur vous.

Malgré son masque de bienveillance, elle ne demande pas à Telagan de se relever et se contente de lever le menton. Un alter ego toise Locke avec calme et le rictus félin d'une mère qui va user de pédagogie pour éclairer son enfant. L'Horini qui fait face à Staft est tout aussi maternelle mais sur un registre de compassion, presque mâtiné de tristesse, comme si elle le retrouvait après une tragédie. Un double cherche le regard d'Alexei dont la posture lui tire presque un sourire de contentement mais qui perce mal sous la mine sévère qu'elle lui adresse. Toutefois, cela n'est rien en comparaison du visage assombri qu'elle présente à Isaac.

@ Isaac : Le lieu semble s'assombrir davantage et le sol s'enfoncer sous tes pieds. Le douceur ambiante qui était survenue se délite un peu plus jusqu'à ce qu'un geignement plaintif t'explique la raison de ce changement. Meillon, derrière toi, est recroquevillé à tes pieds. Ses bras sur sa tête enfouillie, il tremble et détourne son regard de la Disciple, tentant même de trouver contre tes jambes un bouclier de chaire. La terreur qui l'étreint te donnerait presque pitié de ce puissant démon.

@ Tous :

"Je ne vous ai pas rassemblés ici. Vous êtes vous-même venus ici. Certains plusieurs fois d'ailleurs, mais sans jamais y trouver ses pairs..." disent-elles avec un regard pour Staft.

"Vous êtes ici parce que vous êtes en train de mourir pour la plupart d'entre vous. Ou dans un état simulacre de la mort.

Mais contrairement à beaucoup, vous faites partis de ceux qui ont reçu la bénédiction d'un Puits de Kaen. Ainsi votre esprit y retourne, par instinct, un décalque de vous-même qui refuse de quitter ce monde."

@ Isaac : Dans ta tête, sa voix poursuit son discours.

*Et je suis Gardienne de la pureté de ces Puits. Je ne laisserai aucun Corrupteur y retourner.*

Je n'avais pas vraiment suivit les différents discours autour de moi, sauf ce me concernant.

Allié à des démons ? C'est pas possible mais dans ce cas je ne l'ai pas encore fait mais l'idée est intérréssente ... même si c'est un rêve l'idée est bonne.

J'avais ensuite froncé les sourcils et reculé de plusieurs pas à l'apparition de la Déesse ...

Et lorsqu'elle s'adressa à moi, je n'ausa m'exprimer ...

Venir ici ? si on inclue la mine alors certe mais bon ...

Puis ma conviction du rêve vola en éclat lorsque je su que ma situation réelle était ... mortel

Elle a raison ... donc ce n'est pas un rêve !

Dès lors, je me concentre d'avantage pour la suite ...

Un sentiment d'angoisse naît en moi, il semble que je doive payer pour Mellion. Mais pourquoi ? Certes ce n'est pas l'incarnation du bien, mais en s'alliant à moi il est un instrument utile. De plus, il ne doit pas avoir tuer plus de monde que toutes les personnes réunis dans cet endroit. Chacun à ses raisons, plus ou moins bonne, mais cela reste des notions subjectives que le bien et le mal...

"Si je comprends bien, nous n'avons rien de particulier à faire ici ?
La bénédiction d'un puit de Kaen ? Qu'est ce que cela signifie ?
Et pourquoi la présence de Mellion souillerait elle ces puits ? Après tout, il n'est pas plus démoniaque que certains humains..."

Je reste au milieu d'Honiri et de Mellion, ne souhaitant pas laisser mon nouveau compagnon seul face à une épreuve difficile. Il a beau être démoniaque, il est actuellement à mon service, et j'en suis donc responsable.

"De plus il ne me semble pas être déjà venu ici, si vous pouviez nous expliquer un peu plus... Est-ce un passage vers la mort ou vers la vie ?"

"Quant à Mellion, il n'est pas parfait, mais j'ai besoin de lui, pour combattre les forces dont il fait partie. C'est un mal nécessaire. De plus, Staft aussi tue des innocents sans que vous lui en teniez rigueur. J'ai été sur une des scènes de crimes, un peu trop tard. Le pauvre Mr. Welms n'avait aucune chance..."

Malgré la présence de la déesse, laquel au final n'est pas aussi intérréssente pour moi ... Je jette un regard colérique au fameux Isaac

Je ne l'ai pas tué ...

Je m'adresse ensuite vers la déesse.

Son aptitude ... Son regard ... Je n'aime pas ! ... A croire que ma vie n'est rien d'autre qu'un destin de malheur ... pour qui ? pour moi ? certainement pas !

Au final, je n'ai que faire d'être ici, j'ai l'impression que vous parlez d'acte que je n'ai toujours pas vécu ... c'est agaçant ...

Il n'y a pas non-respect dans ma voix, mais une colère indescritible ... Je m'adresse à elle comme à un égal ...

Je ne sais même pas qui vous êtes ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Les deux Horini qui font face à Staft et à Isaac leur répondent chacune en même temps.

Celle d'Isaac semble touché par son discours à en juger par la colère qui s'évapore un peu de son visage.

"L'esprit Centilien est sacré Isaac Grimm. Et les démons aiment à les corrompre. En cela, ils méritent mon châtiment. Toutefois, je ne peux le briser ici sous peine de t’annihiler en même temps que lui.

D'ailleurs, cet endroit est un interstice entre la vie et la mort. Lieu et temps n'ont aucune consistance dans cet ici. A vous de choisir la porte que vous désirez prendre, mais chacune a un prix différencié selon l'individu qui la prend. L'intérieur des Puits constitue la voie vers une forme de mort..." dit-elle avec un regard pour Telagan.

"Pour comprendre les Puits et leur Bénédiction. Il te faut savoir qu'ils ont été créés par Kaen pour réguler l'énergie du Multivers. Et la canaliser. Il s'agit du tissu qui trame les réalités dans sa matière la plus brute. Elle est si intense qu'elle dévore toute chose qui s'en approche de trop près.

Mais, parfois, cette énergie choisit d'épargner son porteur. C'est cela la Bénédiction des Puits. A jamais, celui qui est bénit devient lié à cette source. Source elle-même liée à Kaen. Et moi à Elle. Appelez ça Destin ou non, les fils du Multivers vous ont inclus à leur canevas.

Tous ici présents, vous avez un jour touché un Puits. Tous sauf toi Isaac. C'est Meillion le porteur de la Bénédiction...

Cela remonte au temps où Kaen décida de créer un Puits sur un incarnat que vous connaissez sous le nom d'Horazon. Mais hélas, la Déesse avait sous-estimé la puissance maligne et vicieuse de l'incarnat et de ses habitants. Certains Démons parvinrent à avilir l'énergie du Puits. Les conséquences de cela, Isaac Grimm, tu les combats depuis ta jeunesse."

La Disciple qui s'adresse à Staft a un discours qui se termine plutôt que celui de son alter ego.

"Bien sûr que tu as cette impression Staft Forrest : ta mémoire a été effacée. Ce cauchemar que tu fais chaque nuit, c'est un résidu de ton esprit qui tente de se rappeler.

Ta psyché est brisée. Ceux qui t'ont fait ça t'ont laissé sans piété, oubliant jusqu'à mon nom, jusqu'à la déférence que tu avais jadis envers Kaen et ses Disciples. Ils t'ont laissé être l'ombre de toi-même : un artificier obsédé par l'explosion et la destruction. Ta façon à toi d'exprimer cette douleur dont on ne t'a même pas laissé le souvenir.

Je suis Horini, Disciple de Kaen, Gardienne de l'Esprit et l'un des cinq piliers du Culte que tu vénérais jadis."

Consciente de toutes les informations qu'elle vous donne à digérer, elle vous laisse le temps de la mastication intellectuelle.

La mort, c'était la faucheuse qui avait conduit mon esprit jusqu'à cet endroit. Pourtant, je savais que je ne pouvais être mort. Non pas que je connaisse parfaitement les soins de Dolerian mais j'imagine qu'il doit y avoir des problèmes de médication ou encore des erreurs et peut être que mon corps était tombé de la plus calme et sereine des manières. Mais je pensais alors à Telagan, sa présence, la présence de toutes ses personnes. Le mystère de ce Puits semblait s'expliquer. Remontant mon regard, je plongeais dans celui d'Horini, refusant de fuir alors qu'elle m'offrait l'honneur de le contempler.

"Notre esprit est donc, invariablement attirer vers ces lieux, vers les lieux où nous avons été bénis, parfois dans la souffrance, parfois sans nous en rendre compte. Nos destins sont liés à la Source, Création de Kaen et que si nous voulions atteindre une forme de mort nous devrions les traverser"

Ma bénédiction, la présence de Kadare, le livre, l'évasion, Gabriel, cela était bien trop parfait pour que je rende l'âme et que je m'éteigne. Les coïncidences n'existent pas, nous sommes tous des enfants de Kaen. Elle place sur le bon chemin ceux qui croient en elle et en sa bienveillance. Ainsi il n'y a pas de hasard et ma mission est toujours d'actualité. La paix de mon âme attendra que justice soi faite, pas forcément la mienne, mais celle de Kaen. Mon regard toujours plongé dans celui de la Disciple alors que je continuais

"Mais mon travail est loin d'être terminé dans le monde réel. Et même si mon âme peut souhaiter le repos dans un monde qui l'a trop souvent éprouvé, j'ai bien trop à faire pour rendre les armes maintenant. J'ai vu de mes yeux la folie que ces Sources peuvent produire chez ceux qui n'en sont pas digne. J'ai vu leur esprit radical et leur capacité à faire le mal pour obtenir le pouvoir. J'ai vu les dommages qu'ils font aux gens et aux âmes qui se trouvent sur leur chemin. Non ... vous n'êtes pas là pour nous guider vers l'autre Monde"

Alors que depuis mon entrée dans ce monde, mes manières étaient celle d'un prêtre serein et compréhensif, en rien agressif ou incisif. Ma posture change peu à peu. Je suis droit, fier, déterminé et inflexible comme certains membres soldats du HCC. Surement le coté Orlov qui venait se greffer sur mon impression de plus en plus soutenue de le lancer dans une sainte croisade.

"Mais cela je pense que vous le saviez déjà, ô Disciple de la Déesse. Si nous sommes réunis aujourd'hui c'est parce que vous avez un plan pour que nous stoppions la corruption qui s'approche inexorablement de ces Puits. Mais ce qu'il reste à savoir est, quel est ce plan ? Qu'attendez vous de nous ?"

Lorsque Horini a utilisé son pouvoir d'ubiquité, j'ai pu remarquer que ses différentes apparitions n'avaient pas la même attention en fonction des personnes auxquelles elles sont adressées. Pour ma part, la Disciple fait preuve d'une certaine bienveillance, est-ce parce que je suis directement lié à Kaen depuis que je suis tombé dans l'un de ses Puits ? Quoiqu'il en soit, étant en présence de la Gardienne des Puits de Kaen, bien que je sois entre la vie et la mort, elle est ma plus grande source d'information concernant la mission qui m'a été donnée.

Je suis resté un genou en terre tout le long des discussions qui se sont engagées autour de moi, celle qui se rapproche le plus de la mienne est celle d'Alexei. Je me relève lentement tout en plaçant sur le poitrail de mon armure mon amulette étincelante sur laquelle est sculpté un ange. Comme en écho aux dernières paroles de mon confrère je prends la parole après ce mutisme volontaire :

En empruntant pour la première fois l'un des Puits de Kaen, j'ai été conscient que j'avais lié ma destinée à la sienne ainsi qu'au Multivers, refoulant tout intérêt personnel au second plan au bénéfice de la volonté de la Grande Déesse. Lier ma destinée à Kaen et ses Disciples a été pour moi, tout au long de ces trente dernières années de mon existence une source enrichissante de connaissances. Si œuvrer pour l'équilibre du Multivers en compagnie de la Déesse en personne ainsi que ses trois autres Disciples n'a jamais été une mince affaire, c'est néanmoins avec toute la profondeur de mon âme et de mon cœur que je l'ai fait et que je continuerais à le faire, même par delà la mort.

Dame Horini, si je vous rencontre pour la première fois en cet instant, je suis persuadé que Kaen m'a guidé vers vous, même si mon corps a du souffrir pour cela. Mais quelle est l'importance de la souffrance physique face à la spiritualité ? Bien que je sois un fidèle de Marmin, je sais reconnaître les sacrifices qu'il est parfois nécessaire de faire pour servir Kaen et le Multivers.

La Grande Déesse m'a confié une mission, et je crois qu'elle voulait que je vous rencontre Dame Horini, car cette mission concerne ni plus ni moins ses Puits. En tant que Gardienne de ces Puits, sans doute avez-vous ressenti une distorsion étrangère à leur fonctionnement habituel ? La Déesse m'a demandé d'intervenir afin de préserver l’équilibre du Multivers contre des manœuvres semblables à celles qui ont été effectuées sur Horazon. J'ai suffisamment foi en la Déesse et ses Disciples dont vous faites partie, pour emprunter à nouveau un Puits au bénéfice du Multivers si cela s'avère nécessaire.

Un bref instant, la surprise le lit sur mon visage lors de la remarque de Staft.

*Il ne l'a pas tué ? Étrange... Il ne semble pas très doué pour le bluff, mais on ne sait jamais... Et il semble le connaitre malgré tout, car il ne me questionne pas sur son identité... Encore un point à éclairer.

Je murmure:
"Effectivement, il n'était pas tout à fait encore mort lorsque que je suis arrivé..."

J'écoute très attentivement les propos d'Honiri. La disciple semble ne vraiment pas aimer les démons, pouvais-je lui en tenir rigueur ?
Après tout, ces derniers étaient maléfiques, mais l'étaient-ils plus que les anges ?
Mon rôle, et je l'avais toujours perçu comme cela, était de rétablir un certain équilibre, tout en participant involontairement au bien être de quelques personnes, et tout cela afin de protéger ma personne de l'invasion démoniaque qui pouvait s’abattre sur moi.
Honiri voulait apparemment la même chose, mais pour tous les êtres humains. Les démons corrompaient leurs esprits, et ce dernier étant sacré. Mais en l'occurance, avec Mellion, les choses étaient autres. C'est moi qui l'avait voulu en moi, même si son but n'était pas de subvenir à mes besoins. Malgré tout, nous avions une certaine cohabitation, et bientôt, un marché...

"Mellion peut être dangereux, mais il vous sert actuellement, bien qu'indirectement. En tout cas, il vous sert bien plus que de nombreux prêtres, qui prétendent répandre vôtre enseignement, sans pour autant préserver les esprits des plus faibles. Je ne dis pas ça pour mes deux compagnons, je ne les connais pas assez, mais dans l'ensemble...
Mellion me prête sa force, et l'oppose donc à ses frères. La seule personne qu'il mette actuellement en danger est moi, et je suis près à payer de mon esprit pour atteindre mon objectif. Considérez cela comme un investissement. Un esprit corrompu pour en sauver de nombreux autres. De plus, je pense pouvoir tenir un bout de temps. Et nous aurons toujours moyen de trouver des compromis."

Je jette de nouveau un regard vers l'arrière, vers Mellion. Voir ce démon trembler telle une feuille me tire un sourire et une bouffé d'émotion. Cette émotion à un nom: sadisme.
Il faut dire qu'un démoniste qui pactise avec les démons, qui se fait traiter de monture, et qui malgré tout protège celui à qui il prête son corps, il y a de quoi rire.
Mais ce n'était pas cela qui me tirait un sourire, c'était le retournement des puissances. Mellion est largement plus puissant que moi, pourtant, sans moi, il n'est plus rien. L'inverse est moins vrai, mais je tire tout de même bénéfice de sa puissance. C'est ce que j'appelle une symbiose.

*Là dessus, tu me sera redevable, Mellion.*

"Stopper la corruption, je ne fais que cela depuis bien longtemps. Et il ne me semble pas qu'on m'ait déjà proposer de l'aide. De la part de prêtre en plus... Ceux qui ont toujours crié divagation à mes propos... L'ironie du sort. Mais encore une fois, je ne suis pas vraiment censé être ici, contrairement à vous tous. Donc ce message me concerne t'il vraiment ? N'ayant jamais été en contacte avec les puits, je serais sans doute d'aucune utilité... Par contre, ne comptez pas sur moi pour emprunter ces puits sans savoir vers où cela mène. J'ai trop à faire en ce monde pour prendre le risque de mourir pour ne faire que ce que j'ai fais tout ma vie avec quelques compagnons."

Ces puits de Kaen m'intriguent de plus en plus. Et bien que je comprenne en quoi je puisse être utile, je me questionne sur le déroulement de la scène qui se passe devant mes yeux si je n'étais pas entré en contacte avec Mellion.

Alors que je vois les différentes Horini se séparer et s'adresser à chacun de nous, je constate que toutes porte une expression différente, et celle qui m'est dédié en a une sans équivoque. Une attitude que j'ai moi même employé plus d'une fois, bien que je préfère sa version plus masculine et réprobatrice, mais elle doit sans doute me battre à ce petit jeu. Les mauvaises langues disent que son culte est celui des manipulateurs, j'y reconnais au moins cette facette de mon personnage.

Je prends un temps de pause et analyse mes propres pensée, et je secoue la tête négligemment en partant d'un rire de nez, puis me porte en arrière sur l'expectative, j'ai soudainement envie de défier la maîtresse, mais je ne sais pas si cela serait bienséant, et puis il est vrai que pour l'instant le rôle de l'enfant qui ne sait rien me colle à la peau. J'attendrais au moins d'en savoir plus.

« « Un décalque de moi même qui refuserait de quitter ce monde » ? J'avoue que je m'attendais bien à ça de ma propre part, mais il se trouve que j'apprécie grandement mon corps physique, je suis concerné par son état, mais cela peut encore attendre comme question. La question qui me turlupine le plus porte sur les puits de Kaen, vous dites que tous ici en avons reçu la bénédiction, et pourtant ici tant de chose me sépare des autres. Je ne suis pas un combattant, et ci-ici tout ces lieux par lesquelles ils sont arrivé leur évoque quelque chose, le mien ne soulève aucune reconnaissance en moi, alors que je devine qu'il s'agit des endroits où ils ont vu ces puits. Et c'est là que ma présence me semble de plus en plus mystérieuse. Quelqu'un aurait-il intercédé en ma faveur et courbé les règles, l'ais-je fais inconsciemment de ma propre volonté, ou ne suis-je en définitive qu'un benêt incapable de se souvenir de ses propres actions ? »

Je me repositionne en avant, un sourire à la fois inquisiteur et plaisantin sur les lèvres, penchant exagérément ma tête en avant de mon corps, en direction d'elle, pour accentuer cette effet contrasté. Et je ne retiens pas les questions qui s'imposent à mon esprit. Je coure le risque de mal me positionner par rapport à l'estime d'une disciple, mais pourtant je crois deviner que si elle s'est divisée pour mieux s'adresser à chacun de nous c'est parce qu'elle attends, non qu'elle désire, que l'on assaille de question. Puis sa position va dans ce sens. Pour une fois, bas les masques et les codes sociaux.

« Tant de chose à savoir et si peu de pistes qui me sont disponibles pour les aborder moi même comme je le souhaiterais. Sans parler du fait que vous ne vous seriez pas déplacée en personne pour quelques pauvres idiots que se raccroche à leur vie si il n'y avait une raison derrière, et une raison très importante pour motiver la venue de l'une des disciples en personne. Vous avez beau dire que nous sommes venu de nous même dans cette dimension, je ne crois pas à une coïncidence aussi énorme qui aurait mené à cette rencontre, sans compter le fait que vous étiez déjà sur place dès le début, c'est donc que sans doute, vous nous attendiez. Je cherche donc des réponses, les avez-vous ?

Les mots rentrent ... un par un ... comme des marques marqué au fer rouge dans mon esprit ...
Lorsque la déesse termine ses paroles, mon corps tremble de tout mon long, mon esprit n'est qu'un volcan en éruptions dans lequel coule toutes les émotions : la découverte, la colère, la détresse, la haine, la curiosité, encore la haine, détresse, colère, détresse, haine, détresse, détresse, haine

aucune pensée clair ne parvient à traverser mon esprit ce n'est qu'un immense bouillon de sentiments brutes

Mes jambes ne me soutienne plus je m'écroule ...

Qui suis-je ? ...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

@ Alexei : Elle secoue la tête en signe de dénégation, regardant un temps le sol avec tristesse :

"Ne te méprends pas, Alexei Orlov, je ne nourris aucun projet pour vous tous. Comme je l'ai dit : vous êtes ici parce que vous êtes en train de mourir. Si je suis intervenue, c'est uniquement parce qu'Isaac ne doit pas passer de l'autre côté. Mais en ce qui concerne les autres, je suis simplement venu accomplir mon rôle de guide.

A vous de trouver le chemin du retour. Avant que la mort ne vous attrape."

@ Telagan : Son visage s'autorise quelques instants à irradier de légèreté et d'allégresse.

"Ta foi, Gardien, est ton arme la plus tranchante. Mais cette fois-ci, le Puits de Kaen te feront fusionner avec le Sang du Multivers. Mort noble et glorieuse. Mais la fin de ta vie telle que tu la connais néanmoins.

Sache que Kaen aura connaissance de tes exploits et que tu en seras récompenser. Si tu vis."

@ Isaac : Son sourire triste prépare son rappel à la dure réalité de ta situation :

"Isaac Grimm, porteur d'un Corrupteur. Ton esprit est pure et je reconnais ta quête comme Juste. Mais, hélas, je crains que tu ne comprennes pas la vraie raison de ta présence ici : tu es en train de mourir. Et bien que je m'oppose à cet évènement, je ne peux affronter la mort à ta place.

Le Puits de Kaen n'est pas le chemin que tu veux prendre, en effet. Mais il te faudra trouver toi-même le chemin qui te ramènera à la vie."

Meillon n'en tremble que de plus belle et s'accroche un peu plus à ta jambe comme à sa propre existence.

@ Locke : Toujours aussi maternelle, le ton se fait plus sévère toutefois, comme une tape sur les doigts :

"Ne confonds pas le medium et l'objectif, Locke Eckhart. Ce n'est pas parce que tu as un com'unix sur l'oreille que tu attends forcément d'être appelé, n'est-ce pas ? La synchronie de votre rencontre ici n'est qu'une illusion. Le temps est un concept fragile en ce lieu, souviens-t-en.

Je suis Gardienne des Esprits. Tu es en train de mourir Locke Eckhart, voilà la seule raison de ma présence : te montrer les deux portes que tu peux emprunter. Celle qui te mènera à la vie, il appartient à toi de la dessiner.

Quant au lien que tu as tissé avec ton Puits. Ils remontent à ton enfance. A l'époque où ta mémoire se délite et s'éthère. Peut-être est-il temps de te donner les moyens de poser quelques questions à tes parents ? Si tu survis."

@ Staft : Ton Horini descend de son promontoire, pour s'agenouiller jusqu'à toi et poser une main bienveillante sur ton visage. En cet instant, sa compassion et le sentiment d'amour profond qu'elle a pour toi t'envahit tout entier. Amour rassurant, maternel, bienveillant et protecteur.

"Je ne peux hélas que constater les trous creusés dans ta mémoire. Ce qui n'est plus, n'est plus. Et même moi suis incapable de restaurer ces souvenirs. Mais je sûr que tu étais un homme bon, qui mettait ses immenses talents au service de plus que la destruction. Quelqu'un qui amenait la joie lumineuse à des enfants.

Mais peu importe qui tu étais avant. L'important c'est qui tu décides de devenir. Alexei a choisit le chemin de la vengeance mais tu n'es pas obligé de choisir le même chemin.

Relève-toi, Staft Forrest," dit-elle en joignant le geste à la parole, "il faut que tu vives."

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : Vous entendez le son de remous, comme si les Puits avaient des relents gastriques et commençaient à vomir leur liquide jaune. La voute, le monte-charge, le couloir... tout commence lentement à être inondé et phagocyté par le magma doré.

Quatre Horini disparaissent pour n'en laisser qu'une s'adressant à tous. Son débit s'accélère :

"Ce monde est ce que vous en faites. Mais un seul d'entre vous peut mener la voie à la fois.

Telagan Rebryn, toi qui es allé sur Sono, montre leur le chemin.

Il n'y a qu'une seule façon de sortir vivant d'ici : allez trouver ce que vous avez enfoui au plus profond de vous-même. Il faudra vaincre vos peurs les plus profondes. Avouez à vous-même ce que vous avez toujours renié.

C'est le prix de la Volonté.

Je vous bénis Centiliens."

Sur ce, elle disparaît. Le magma des Puits continue de se déverser et dévore tout autour de lui, insatiable.