Tome 1 : Certains l'aiment froide, Episode 3 : Le témoin du mal (Alexei); Tome 3 : Je suis l'enfer, Episode 4 : Un comfortable mensonge (Gabriel)

Les réponses de Orme me plongent dans un silence pesant. Que faire ? Il l'a lui même dit : cet Ordre ne suit pas les écrits de Jialle. Je ne peux m'engager dans une cause trop floue. Abandonner mon intérêt personnel ? Je m'accorde et développe des liens avec d'autres personnes uniquement parce que nos intérêts converges. Je suis en pleine réflexion quand Orlov parle d'argent de de papiers d'identité.

"Ne t'en fais pas pour ça Orlov. Il manque deux hommes à mon unité, et l'un d'eux nous fournira les papiers. Quand à l'argent, ce n'est pas un problème non plus pour moi. Nous irons dans un hôtel nous reposer en les attendant."

Je me tourne à nouveau vers Orme :

"Ce que tu me demandes est difficile Orme de Véritas et je ne peux te promettre quelque chose que je ne suis pas certain de pouvoir tenir. Aussi, comme tu le dis, nous allons faire profil bas pendant un temps. J'ai encore beaucoup de choses à comprendre sur la mission qui m'incombe. Je ne te donnerai ma réponse que lorsque mon esprit sera clair à ce sujet."

Rechercher dans tous le Multivers ? Douce mélodie qui se répète...

Je regarde Gabriel avec une moue légèrement impressionnée. On aurait pu croire que, vu la brutalité et le coté brouillon de l'opération de récupération le Gardien aurait débarqué sur Dolérian sans pour autant faire attention aux petits détails. Je hochais alors la tête en lui parlant :

"Je ne savais pas qu'il était possible d'avoir de la monnaie Dolériane sur notre incarnat d'origine. Je vous laisse donc gérer la logistique, je vous avoue que je suis las et je n'aurais rien contre un peu de repos ... et d'un endroit sec"

De la tranquillité ... Putin, qu'est ce que j'aimerai simplement me reposer. Heureusement, si mon corps était épuisé et titubait légèrement sur ma canne comme un vieil homme, si la quantité de magie épuisé de mon corps ne cessait de bruler mon corps comme un petit feu qui venait torturer ma peau, mon esprit, lui, était encore en état de fonctionner normalement. L'esprit, la seule chose qui me maintenait encore debout, à l'instar de mon séjour en prison.

J'incline légèrement la tête pour lui signifier que sa demande est comprise et partagée. J'ai aussi besoin de repos. Le décalage entre les incarnats ne va pas tarder à se faire sentir. Et je redoute mes hallucinations plus que je ne le montre. J'y perdrai ma crédibilité.

"Nous irons nous reposer rapidement lorsque cette conversation sera achevée et mes derniers hommes prévenus Prêtre. Nous avons tous besoin de repos."

Pour ce qui est de l'argent... celui de Miguel va servir. Mon arrivée sur Dolérian signifie le début de ma mission initiale sur cet incarnat, aussi, le budget illimité promis s'applique...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Face à vos états de fatigue respectifs, Orme incline la tête en signe d'approbation.

"Bien. Alexei, nous t'enverrons ton Sceptre en signe de notre entente. Pour ce qui est du Cadmar, nous ne possédons pas un telle machine, la plupart de nos prêtres étant déjà formé "à la vieille école", pour ainsi dire, quand ils rejoignent nos rangs.

Mais nous utilisons parfois l'ancienne méthode... Je vais te fournir deux doses, mais j'espère que tu es bien au courant des risques que cette méthode implique."

@ Alexei : Bien évidemment, les psychotropes utilisés avant l'invention du Cadmar n'avaient pas un aussi bon taux de succès et résultaient pour une part importante par le décès de l'aspirant à la prêtrise. On appelait cette liqueur "la Main de Kaen" paraît-il. C'était l'époque où devenir Prêtre signifiait bien plus qu'aujourd'hui.

@ Tous : Kadare intervient alors que votre discussion touche à sa fin.

"J'ai demandé à ce que nous arrivions dans un hôpital accueillant, qui ne nous demandera pas beaucoup de formalités."

Son regard se pose sur la porte de toit.

@ Gabriel : Tu aperçois un hélicoptère à trois hélices qui semble se diriger vers votre toit. Il doit être encore un kilomètre de vous. Derrière le pilote, tu entrevois la silhouette d'un seul lit.

La vue de l'hélicoptère me fait froncer les sourcils et je m'adresse aux trois prêtres.

"Un hélicoptère approche. Un kilomètre à peine. On ne doit pas rester là."

J'entends par là que malgré le peu de questions que l'établissement risque de nous poser, se faire cueillir par un hélicoptère d'urgence n'est pas des plus appropriés. Surtout avec un portail de communication ouvert.

"Ferme le portail Kadare, nous reprendrons plus tard. Pareil pour le contact de Firhn."

Je fais un signe de tête à notre interlocuteur pour le saluer avant de me décaler sur le côté et me diriger vers la porte pour l'ouvrir et inviter les membres Alphas à me suivre en attendant les prêtres.

Orme a écrit:: Mais nous utilisons parfois l'ancienne méthode... Je vais te fournir deux doses, mais j'espère que tu es bien au courant des risques que cette méthode implique.

"L'ancienne méthode me conviendra" Dis presque laconiquement

Kadare montre la porte et je ne peux nier le soulagement que cela me procure de pouvoir reprendre mon souffle et d'enfin pouvoir me reposer un peu. Je dois cependant avouer que, lorsque Gabriel me faisait remarquer l'arrivée de l'hélicoptère, il aurait pu décider de prendre l'identité de ces ambulanciers. J'ai soupiré intérieurement de soulagement en voyant que la tuerie n'était pas totalement en lui. Je lancais d'ailleurs un oeil sur Marianne qui, même si elle me me révoltait dans sa manière de gérer les situations de crise, semblait réveiller, alors que la situation était calmé mais que l'adrénaline était encore légèrement présente dans mon corps, la partie la plus sombre que je venais de découvrir. La partie qui avait failli traverser les hélicoptères des infos comme des feuilles de papier. Elle était, en un sens, ce que je pouvais devenir, ce qu'une partie de moi voulait que je devienne. Mais je détournais le regard pour ne plus y penser. Me reposer, remettre mes idées en ordre, prier Kaen et Jialle pour m'avoir permis de survivre à cette journée.

"Je vous suis, Gabriel d'Horazon"

Je passais alors au coté des Jumeaux, en regardant leur dos avant de leur dire furtivement

"Si je vous ai fait mal tout à l'heure, c'est le moment où jamais de soigner ca"

Une manière à moi de leur signifiait que je m'inquiétais un peu de leur santé mais aussi qu'il comprenne d'où avait pu venir la poussée qui leur avait permis de rejoindre le sceau. Non pas que je souhaite qu'il contracte une dette envers moi mais que les murs de l'inconnu soient légèrement érodé à l'avenir

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Bonne chance. Que Kaen vous protège," espère Orme avant que Kadare ne ferme le portail.

Vous sortez de votre abri parabolique avant de vous diriger vers la large porte de toit à grandes enjambées. Cette dernière est encastrée dans un bulbe de béton prévu pour accueillir équipes médicales et lits d'hôpitaux. Cette antichambre que vous pénétrez est encore vide de monde mais pas de matériel d'intervention : brancards, outils stérilisés sous pochette évidée, patchs dont l'utilisation vous échappe, ainsi que plusieurs pilluliers pré-remplis. Vous devinez quatre portes d'ascenseurs au bout du spacieux couloir que vous traversez quand Marianne stoppe votre progression.

"Kadare ! Si nous devons nous fondre dans le décor, autant le faire maintenant."

Sa visage froid se rapproche de la Prêtresse avec une provocation manifeste. L'humeur taquine de l'alpha reprend vite ses droits malgré la situation. Elle souffle à la face de l'écclésiaste :

"Nos vêtements sont tous métamorphes, mais le Culte interdit cette technologie aux robes sacrées, n'est-ce pas ?

J'ai toujours voulu savoir ce que vous autres cachiez sous vos soutanes..."

Dominique lui rend un regard dégouté et brumeux. Leur inimité s'affiche sous un masque d'hypocrisie déjà bien émaillé. Recette relationnelle dont seules les femmes connaissent les ingrédients. Non sans une certaine tristesse énervée, Kadare laisse tomber d'un coup sec son habit.

Peut-être le fait-elle pour montrer que l'humiliation ne l'atteint pas ou parce que le temps presse. Toujours est-il qu'elle fait l'économie de la pudeur devant un parterre masculin des moins fréquentables. Pourtant, dans ses sous-vêtements légers, elle aurait de quoi vouloir protéger ses courbes chantournés dans quelques rêveries adolescentes.

"Permettez... Marianne," rage-t-elle en ôtant le haut de sa ravisseuse de dignité pour s'en couvrir. En débardeur noir, l'ancienne leader des alphas ne semble pas cesser de s'amuser de la situation.

Dominique modifie le vêtement pour en faire un short et un chemisier aussi neutre que possible.

"Pour le sceptre, faudra me passer sur le corps.

- Faites attentions à vos prières, elles pourraient être exaucées..."

Dominique se tourne vers vous en clappant des mains pour réveiller des Jumeaux à la mâchoire pendante.

"Bon, Abruti 1, Abruti 2, planquez vos armes quelque part aussi. En fait, que tout le monde se déleste de sa quincaillerie !"

La vue des ascenseurs a le don de me soulager. Et le petit numéro de Marianne de m'amuser clairement. Elle est si différente de celle de ma dimension qui était toujours sérieuse. Mais je sais que malgré ça, elle lui ressemble énormément. Pas que sur le plan physique mais aussi sur sa façon d'agir et de penser. Elle se laisse aller ces derniers temps. L'idée qu'elle est sans doute plus jeune aujourd'hui me vient. Cela expliquerait certaines choses.

Mon regard de braise ne se pose qu'une seconde sur Kadare qui ne m'attire pas pour un nyaas, je considère plutôt le buste parfaitement taillée de Marianne un moment avant que le visage d'Allys ne me revienne en flash et de dire :

"Marianne, cesse d'ennuyer notre prêtresse préférée. Les Jumeaux, faites ce qu'elle dit et arrêtez de la fixer ou en plus d'être recherchés dans tout le Multivers elle risque de vous coller un procès au cul pour violation de son intimité."

Tout ça est dit ironiquement tandis que je détache Kelvir de mon bras alors que sous ma pensée, il se transforme en une chaine de métal fine que je passe autour de mon cou. Un simple bijou, sobre et pas spécialement attirant. Je la glisse sous mon t-shirt. Je n'ai pas besoin de soins mais méfiance.Ma ceinture ne devrait pas poser de problème. Je reprends :

"Si tout le monde est enfin prêt, on y va."

Je me dirige vers l'ascenseur et l'appelle pour notre étage.

Je regardais la scène, claudiquant toujours sur mon sceptre-canne quand la fille en cuir se mit en face de Kadare pour finalement lui demander de se déshabiller. J'avoue, cela fait des années que je n'avais vu le corps de femmes, et en voir deux, dont l'une en cuir en train de tenter d'humilier l'autre me faisait penser à ce que j'avais pu voir dans certains films de nature bien peu méditative par le passé. Je restais donc quelque peu intéressé par la scène à la fois à cause de cette énergie sexuellement mais surtout parce qu'elle me permettait de voir Kadare perdre de sa super. De la voir rabaisser et perdre son statut de femme dominante dans ce groupe. Car n'était ce pas de quoi il était question à ce moment ? Kadare était la représentante de Orme. Quand Gabriel avait accepté de l'écouter, ou du moins de suivre ses conseils, cela avait redéfini son statut dans ce groupe. Dominique n'était plus une aide, elle était une associé du chef, et donc un statut supérieur de Marianne.

Quoiqu'il en soit, la comédie avait assez duré et la dernière phrase me sortit de mon coté spectateur devant ce catfight intéressant. Kadare n'était certes pas une personne combattante, mais elle n'en était pas moins une personne dangereuse, en particulier sur un monde comme Dolérian. Trouver une personne capable de les renvoyer sur Centile serait loin d'être une sinécure, et cela j'étais sûr qu'elle en était consciente. Cependant si les deux prêtres étaient contre elle, cela deviendra impossible. On ne peut pas forcer un Prêtre à tracer un portail de sceau. Sous la contrainte, il risquerait d'en faire un défectueux et de démoléculariser les personnes qui auraient forcés sa main. Alors que le chef désamorce la situation, je me rapproche de la femme en cuir et croise son regard, un petit sourire sur les lèvres avant de lui faire mine d'approcher pour lui parler à l'oreille. Une fois proche, je lui dis quelques mots

Spoiler:

Je recule un peu ma tête pour croiser son regard et bien lui faire comprendre que je ne plaisante pas avant de finir avec un sourire amusé

"Mais ce point mis à part ..."

Je jette un bref regard à Dominique avant de revenir dessus

"... ce fut un véritable plaisir, Miss"

Je me rapproche de Gabriel qui semble avoir la situation en main

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Les Jumeaux et Marianne cachent leurs armes dans le faux plafond ou bien des poubelles déjà bien garnies.

Lorsqu'Alexei demande à Marianne de parler à son oreille, elle ne bouge pas. Si on ne l'a pas encore compris, ce n'est pas le genre de femme à se laisser dicter sa conduite gratuitement et qui souffle le chaud et le froid comme une seconde nature. Puis, finalement, retrouvant un masque de froideur propres aux assassins de Miguel, elle s'écarte du groupe pour écouter la confidence sans donner toutefois l'intimité de son oreille contre la bouche d'Orlov.

Ta dernière phrase achève de gommer les restes d'amusement que son visage pouvait dépeindre.

@ Gabriel : Tu connais suffisamment Marianne, même cette version 1.1, pour savoir qu'elle goûte peu la provocation. Tu sais aussi qu'elle ne respecte que la force et que le code des alphas fait rarement bon ménage en société. En fait, tu ne te le caches pas, votre petit groupe est un mélange explosif qui pourrait vous éclater à la figure.

@ Tous : Marianne roule ses yeux vers Gabriel, parlant autant qu'elle montre les dents :

"Tu es sûr d'en avoir toujours besoin ?"

Comme pour lui répondre, l'un des ascenseurs tinte pour dévoiler deux doctoresses et un infirmer qui se molécularise sur une plateforme lumineuse.

Je retiens un soupir de lassitude. Qu'a t-il pu lui dire ? Mon regard fait le tour du groupe. Nous tous sommes des bombes à retardement ici. Les Alphas encore plus. Tous autant que nous sommes, nous débordons de puissance. Une puissance qui bouille en nous comme de la lave en fusion. Et le premier qui déborde et donne le signal déclenche la fin de cette opération et de ce groupe. Une opération qui est vitale pour moi. Pour Allys. Je suis le pilier de cette équipe malgré moi. En plus de canaliser mes pulsions propres, il faut que je canalise celles des mes associés. Quelle ironie pour un homme comme moi qui a le plus souvent été le facteur déclencheur d'une tuerie. Tuer, détruire, faire le mal, tout cela ne représente plus aucun secret pour moi.

J'échange un regard avec Marianne, qui en dit long. Elle est mon alliée de toujours, mon Maître perdue, aussi cette connexion qu'il y a entre nous me permet de passer outre toutes les difficultés à venir et de croire en la réussite. Je réponds simplement avant de détourner les yeux vers le tintement de l'ascenseur :

"Oui."

Les docteurs sont là, près de nous à présent.

Je me tourne vers Orlov qui s'est approché de moi après leur conversation. Ma voix est froide et montre à quel point ça m'excède d'avoir dû contenir et refuser quelque chose à Marianne :

"Surveille ce que tu dis Orlov. Les membres qui t'entourent sont le présent et le futur. Et ce ne sont pas tes amis ni tes alliés mais les miens. Apprends à les respecter si tu veux avancer et vivre. Nous aurons une conversation quand tu seras rétabli."

Sur ce, je laisse les médecins faire leur travail pour connaître les soins à lui appliquer.

Gabriel tente de me sermonner mais je ne le regarde pas, préférant regarder les signes sur la porte de l'ascenseur. J'aurais tant aimer discuter avec lui à cet instant mais je ne voulais encore plus me faire soigner. Toujours appuyé sur ma canne, je ne lui réponds qu'en une seule phrase alors que la lumière de l'ascenseur signifie que la porte va s'ouvrir.

"Respectons nous, donc ..."

S'il s'attend à ce que je baisse les yeux en face de lui, il peut s'accrocher. Le respect ca s'achète pas, ca se gagne. Ce n'est pas pour ma naturelle sympathie qu'il m'a amené ici et ce n'est pas pour celle ci que je le suis. Autant éviter de nous voiler la face alors que nous sommes dans le même bateau. La collaboration devant être dans les deux sens, il va devoir apprendre lui aussi à faire un pas en avant, tout Gardien qu'il soit.

*Ding*

La porte s'ouvre et je relache tout les verrous de mon visage, laissant alors apparaitre ma douleur sur mon visage. Je m'approche des infirmières en approche en tendant la main vers elle

"Aidez moi ..."

Je tousse alors faisant apparaitre un peu de sang.

"Je suis tombé et ... j'ai du mal à respiré. J'ai mal au torse ..."

J'avance doucement pour recevoir des soins si possible

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Les médecins bloquent pendant un instant, ne comprenant pas vraiment comment vous êtes arrivés là. Néanmoins la présence d'un vrai blessé justifie suffisamment la situation pour que leur instinct médical s'éteigne complètement sous le couvercle de la suspicion.

La première chose qui vous frappe c'est leur léger accent. Des pointes nasillardes ou des "o" un peu trop arrondis qui vous poussent plutôt au mutisme pour éviter de trop détonner dans le décor sonore.

"Je croyais que l'héliboard ne devait pas arriver avant trois minutes... les secouristes sont déjà repartis ? Pas possible... rah !"

On allonge immédiatement Alexei sur une civière avec un infinité de précautions tandis qu'on demande à Marianne, aux Jumeaux et à Gabriel de rester à bonne distance. Une des doctoresses fait ses premières analyses grâce à une lampe diffusant une lumière violette dont le halo dévoile les organes palpitants du Prêtre sous ses vêtements et sa peau.

L'autre médecin décachète l'autocollant d'un large patch tandis que l'infirmier en trempe un deuxième dans une solution ambrée.

"Blessures superficielles, mais un rein touché, blessure peu profonde au-dessus de la 3eme vertèbres. Sternum fracturé.

Ca devrait aller monsieur, tenez bon."

La plus jeune des deux Dolériannes applique soudain le patch sur ton épaule, t'enfonçant immédiatement dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

@ Gabriel : Vous accompagnez l'équipe médical sur la plateforme de téléport en laquelle les Jumeaux ne semblent pas avoir entièrement confiance.

"Tatouage sur le mollet gauche. Hyperactivité métabolique étrange en-dessous de l'encre on dirait. Qu'est-ce que c'est ça ?"

Son visage se lève vers toi alors que la plateforme [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Alexei prend une immense goulée d'air.

Firnh finit ce qu'il reste dans la bouteille de champagne dont il vient d'asperger le prêtre.

"Là ! C'pas compliqué...

Ces tueurs et ces culs bénis, j'vous jure."

Alors que je prends une goulée d'air, et que je sors de mon coma, je me relève subitement. Les yeux sont hagards, et cherche le moindre endroit pour se raccrocher à un élément de réalité. Je suis dans une pièce, sur un canapé confortable et cette eau sur mon visage à des senteur de ... d'alcool ? Je me passe alors la main sur la peau pour ensuite la glisser entre mes lèvres et découvrir que ce coté pétillant n'était autre que du champagne. Je me disais bien que les Dolérians avaient des techniques médicinales bizarres. Je m'assoie comme je le peux, reprenant peu à peu mes esprits je me place ma tête entre mes mains alors que ma voix, enrouée par le sommeil ne perce le silence.

"Par la déesse et ses disciples ... Qu'est ce que vous avez foutu ? Où est ce qu'on est ? ... et pourquoi vous me faites prendre une douche de champagne ?"

Je me frotte le visage avant de regarder un peu partout essayant de retrouver des marques qui permettraient à mon esprit de se fixer un peu plus sur le monde réel et moins sur les rêves. Je remarques que tout le monde ne semble est là sauf la tarée avec ses couteaux. Mais qu'importe, je ne sais pourquoi, mais ma respiration est encore difficile, telle une douleur fantome de ce que je venais de vivre ... ou de revivre.

Mes épaules se haussent quand Firhn s'excite, et je m’apprête à lui dire que j'ai déjà essayé la méthode forte quand Orlov se réveille bel et bien sous une douche de champagne. Je fais un bond pour arriver au dessus d'Alexei. Mes yeux ne reflètent que de l'incompréhension. Les baffes ne marchent pas mais l'alcool si ? C'est un putain de miracle. Il était comateux il y a peine quelques secondes !

"Firnh... Putain mais..."

Je récupère une nouvelle bouteille débordante pour la tendre à Alexei,

"Tu es tombé dans le coma à l'hôpital, rester là bas était dangereux pour notre couverture ici. Nous sommes dans une de nos planques. Mais ça n'explique pas ce miracle... Bois, autant que tu le souhaites, si ça te maintient éveillé, rien ne semblait pouvoir t'atteindre dans ton ancien état. Te souviens-tu de quelque chose ? Tu as fait une réaction étrange au tatouage sur ton mollet, qu'est-ce que c'est ?"

Une ombre vient alors obscurcir mes cieux, l'ange de la Mort est là. Du moins celui que Jialle appelle l'Ange de la Mort. Ses ailes noirs n'existent pas certes, mais je sais que son ombre sent encore le sang. Il disparait alors et revient avec une nouvelle bouteille pour me la mettre sous le nez ce qui accroche un petit sourire sur mon visage. D'une main, j'écarte légèrement le contenant avant de prendre une nouvelle commande à mon serveur préféré.

"Désolé, j'ai été sobre bien trop longtemps pour prendre de l'alcool en si grande quantité. Vous me verriez danser sur les tables en chantant des chansons dans le patois de Little Volodia. Même si l'image est sympa, la gueule de bois qui en résultera sera loin d'être appréciable pour moi. En conclusion, si je pouvais avoir simplement de l'eau ou un thé ce serait parfait"

Je me mets sur mes pieds tanguant légèrement, mais notant que mes douleurs avaient disparue, même celle provoquée par la lame de Maitre Leu. Il n'y avait pas eu qu'une seul question, j'en convenais, mais je tenais à prendre mon temps pour répondre. Il faut dire que ce n'était pas facile de tout expliquer sur moi. Moi qui découvrait peu à peu le pourquoi et le comment, mais moi qui devait apprendre avant d'éduquer.

"Le tatouage ? Il n'est qu'une prison. Un lien pour contenir ce qui ne peut l'être ... un cancer ou un compte à rebours me poussant à aller plus vite et plus loin. Impossible de le dire pour l'instant"

Puis je me dirige vers la fenêtre pour voir alors la ville dans laquelle je me trouve. Je vois les lumières et un monde qui me trouble mais qui, en un sens, me rappelle le Centre de Nephta. Un endroit que j'aime et je déteste. Un endroit riche en souvenir. Les souvenirs c'était d'ailleurs la dernière question qu'il me restait à élucider pour l'Ange de la Mort

"Si je me souviens de quelque chose ? ... C'est là tout le problème. Je me souviens de tout, même les choses que j'avais tenté d'enfouir en moi pour ne plus jamais y penser. Mais le fait est qu'ils se battent pour toujours sortir et me rappeler que ce j'ai vécu n'est pas un cauchemar"

Je m'appuie contre l'accoudoir du sofa, bras croisés, et sourcils froncés,

"Tu parles en énigmes... Et je ne suis pas aussi patient que le serait un autre prêtre. Si tu souhaites parler, parle. Je t'écouterai. Nos actions sont bien réelles. Il fut un temps où j'ai souhaité oublier pour le pouvoir. J'y ai perdu mon âme. "

Je lève un regard de braises sur lui, alors qu'un fin sourire ne se dessine sur mon visage.

"Et toi, veux tu perdre la tienne, Alexei Orlov ? Car si ton tatouage est un compte à rebours, celle-ci te sera bientôt arrachée, tout comme ta vie. Quelle est ta mission ?"

Car qui dit marque maudite dit mission.

Toujours le regard plonger dans les lumières de la ville, je sens la vie tout autour de moi. Je sens les psyché des gens qui ignorent tout de ce que nous sommes et qui s'en fichent. Ont ils raison ? Malgré mon corps encore engourdi, mon esprit lui est d'autant plus acéré à noter des détails. Pour une personne ayant vécu dans la clandestinité comme moi, j'avais compris que l'argent n'était pas quelque chose que l'on obtenait de manière naturel et encore moins une logistique permettant de survivre sur un monde non-confédéré. Au mieux Dolérian aurait été un passage avant d'aller vers une autre destination, mais ils n'auraient alors pas gaspillé des moyens dans une planque de luxe. Je prends une grande respiration et étire légèrement mes bras en croix.

"Les souvenirs, mon cher Gardien, ne sont pas des choses que je ne vendrais pour rien au monde. Ils sont ma force, ils sont la raison pour laquelle je suis toujours debout aujourd'hui. Ceux sont eux ma mission. Faire en sorte que ce que j'ai vu ne se reproduise pas. Sauver le Culte de ses déviances et revenir dans la voie que nous n'aurions jamais du sortir : La voie de l'altruisme et de la pureté"

Je restais un instant, le corps en croix pendant quelques dizaine de seconde jusqu'à ce que quelques os de mon corps se mette à craquer. Je quitte alors ma position, rabaissant mes bras, je me retourne pour regarder mes confrères qui semblent écouter mes paroles comme un sermon

"Oooh ne me regardez pas comme un fou. Je sais que cela ne sera pas possible dans l'immédiat, et que je mourrais avant d'avoir accompli ma tache, surement dans d'atroce souffrance d'ailleurs. Mais c'est ça la foi. Sentir que quelque chose nous guide, que notre destin, aussi petit soit il, a un plus grand dessin. Tu imagines, cher Ange de la Mort, si je perdais mes souvenirs. Je perdrais alors le plus grand de mes pouvoirs : ma Foi"

Un petit sourire sournois s'affiche alors sur mon visage. Peut il seulement comprendre ce dont je parle ? Il a acquis le pouvoir dans la douleur et semble près à tout sacrifier pour l'obtenir ... mais pourquoi ? Le découvrir me permettrait surement de mieux cerner le personnage mais cela prendra surement du temps pour le découvrir. De plus, j'avais d'autre question à résoudre.

"Je trouve tout de même coquasse que l'on me reproche de faire preuve d'énigme quand on est soit même une, Gardien. Quand bien même je serais important, je suis assez réaliste pour comprendre qu'une simple traduction, aussi saint soit l'ouvrage, ne justifie par une telle débauche de moyen militaire ou de luxe. Je me trompe ?"

Mon regard s'allume d'une nouvelle lueur à la mention du nom édicté par Jialle. Ainsi avais-je raison. L'Ange de la Mort, c'est bien moi. Rien ne m'empêche alors d'aller aussitôt détruire les Puits de Kaen pour créer l'Apocalypse hm ? Un léger flash m'arrache à l'écoute du prêtre : Allys qui me tend la main et qui m'appelle. Elle aussi était une idéaliste, une rêveuse. Et elle avait raison. Elie et elle avait raison.

Je secoue la tête une demi seconde pour me sortir de ce songe, avant de répondre d'un ton assuré, et légèrement amusé.

"Tu te poses les mauvaises questions Alexei à mon encontre. Je suis économe, voilà tout. J'ai lié ton sauvetage à une mission pour laquelle je m'apprêtai à partir. Une pierre deux coups. En plus d'être un Gardien, je suis un mercenaire lorsque je m'ennuie."

Mon pouce et mon index se posent sous mon menton pour le frotter machinalement,

"Si tu rêves d'un idéal, pourquoi dire que tu vas mourir avant qu'il ne s'accomplisse ? C'est stupide et faible. Tu l'as montré à la télévision. Face au HCC, tu ne voulais qu'une chose : ta liberté. Et tu t'es battu presque jusqu'à la mort pour la garder. Pour avoir le droit. Alors, crois au changement du Culte. Tu as des cartes en main, il suffit de savoir les jouer. Les alliés arrivent plus vite que tu ne le crois... Tu en as un devant toi. Qui est entouré de bien d'autres. Dominique t'a présenté Orme et son Ordre... Enfin, je ne vais pas te dicter tout ce que tu as sous la main.

Alors, dis moi, comment comptes-tu faire changer le Culte ? Sais-tu au moins pourquoi il s'est détourné ? Je suis censé te rendre ta place au sein du Culte, as-tu oublié ? Et ma tâche semble liée à la tienne par un Livre qui nous intéresse tous les deux, non?"

Le combat de regard semble commencer entre le Gardien et moi. Mais ce que j'avais vu dans mon songe, n'avait fait que renforcer ma foi en ma mission et aux destin. Je ne baisserai pas le regard, pas même face à cet homme qui pourrait me détruire en l'espace de quelques millisecondes. Mais étrangement, ce n'est pas le défi qui est dans mon regard, je suis serein. Je sais que nous sommes guidez. C'est presque comme si j'avais retrouver la sérénité d'antan, celle que me permettait de donner des conseils et des avis. Celle qui m'avait aidé à trouver les réponses à donner à Assou. Celle qui m'avaient permit de contenir le rage que me submerge.

"Il s'est détourné du droit chemin parce que nous sommes des Centiliens, voilà tout. De toute notre vie, on nous apprend à écraser notre prochain pour aller plus haut et plus loin. Certains disent que c'est dans notre sang, mais ce ne sont que des âneries. Je comprends que des personnes incroyantes soient ainsi. Je conçoie que Centile à besoin de personne comme cela pour s'élever. Mais que ce genre de personne se retrouve dans le Culte est une chose ignoble. C'est en cela que je veux changer les choses. Nous sommes les guides nous sommes au service de nos semblable, leur rappelant d'où ils viennent et pourquoi ils sont là, pas des dirigeant sans foi ni loi, avide de pouvoir et voulant prendre la place de la Déesse"

Mon ton était monté légèrement avant que je n'avale une bonne gorgée de salive et que je reprenne une expression moins moralisatrice et surtout moins fanatique.

"Je ne doute pas que tu as ta part dans le plan de la Déesse, Gardien, mais tu ne vois le Grand Dessin que de manière individuelle, c'est d'ailleurs assez étrange pour un "Dieu". Le Plan qui se dessine devant mes yeux à bien des facettes et bien des zones d'ombre qui le masque. Mais les fils que le destin tisse ... je les sens"

Je prends une petite pause avant de continuer

"M'aider à reprendre ma place est un éléments de ce plan. Mais même les plus infimes ont leur importance. La leçon d'un être sur un autre. La découverte de buts. Un regard qui se croise. Un sacrifice. La colère d'un homme. Une vérité découverte. Une autre cachée... Les actions d'un homme ne s'arrêtent pas à sa propre personne. Elles se répercutent telle un caillou dans une marre. Au final, ce ne sont que des petites actions qui n'ont aucun rapport mais qui, mises bout à bout, déplacent des montagnes"

Mais, je m'appuie le dos sur la fenêtre, les lumière de la ville m'entourant comme un manteau. Mes mains se logent alors dans mes poches alors que j'observe l'assemblée.

Je hausse un sourcil face à ce long monologue.

"Beaucoup de blabla inutile Prêtre. Je ne suis pas un de tes confrères ou un bambin à qui tu racontes une histoire. Tu vas nous endormir si tu continues. Je n'ai pas le temps de philosopher. Je laisse ça à Kaen qui a toujours très bien su le faire.

Soit tu as quelque chose à ajouter et me demander soit on passe aux choses sérieuses car j'ai du travail qui m'attend. Et tu dois avoir soif de liberté, je ne compte pas te retenir prisonnier."

Je sors mon livre,

"Tu m'as promis une traduction de ce livre. Il est temps, non ?"

Je souris devant l'impatience de mon interlocuteur. Au final, malgré le pouvoir, ils n'en sont pas plus sage. D'une petite impulsion, j'écarte du mur pour finalement avancer vers mon complice.

"Il est surtout temps pour moi de prendre une douche et de prier. Si ce que tu m'as dit est vrai, je viens de vivre un miracle, ca mérite un peu de méditation. Je m'occupe de ton livre sitot après. Une telle traduction risque de prendre des jours, même avec Kadare en tant qu'aide. J'espère que tu en es conscient"

Je regarde alors les différents Alpha

"Quelqu'un sait où je pourrais faire un brin de toilette ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La très jolie brune que tu ne connais pas encore te fait un signe du menton pour te désigner les commodités. Bras croisés, elle pose sur toi un regard qui ne révèle aucune féminité malgré sa plastique parfaite qui relègue Kadare au rang de cageot.

Lorsqu'Alexei s'enferme dans la salle de bain, Firnh tire une chaise près de la table à manger. Il arrache un fruit circulaire à la corbeille de fruit qui y est posé et commence à l'éplucher :

"Tu en fais ce que tu veux, hein, mais moi je dis qu'il est complètement cinglé ton Prêtre.

- Gardez-vous bien de le juger, soldat ! Vous n'avez aucune idée de ce par quoi il est passé...

Firnh incurve rapidement les lèvres vers le bas avant de mordre dans son fruit et de parler tout en mâchant.

"Mouais... 'fin bon, faudra quand même que je vous fasse le brief pour l'incarnat. On a beauuucoup de pain sur la planche.

Faudra qu'on prévoit un point sur les éléments culturels, administratifs et sur nos nouvelles identités. C'est pour ça que je suis pas trop chaud pour que l'autre Marianne sorte sans savoir ce qui l'attend dehors...

Mais vous avez tous des gueules de déterrés. Vous feriez mieux de dormir. On pourra faire le point demain."

Encore quelques bouchées. C'est vrai qu'entre le champagne, le drop d'adrénaline et la fatigue, tu as du mal à avoir les idées claires.

Les réponses d'Alexei m'ont quasiment achevé. Firnh a raison, il a un problème. Ou alors, la Déesse lui est apparut pendant sa mort, il n'y a qu'elle pour rendre une Foi aussi puissante. Quelque chose me dit qu'il joue avec moi aussi. Mais le jeu va rapidement se terminer si je n'ai pas ce que j'ai demandé dans les prochains jours.

Dans le vague, je relève à peine ce que dit mon acolyte. Je me lève de l'accoudoir et dit :

"Firnh a raison. C'est l'heure de dormir. Je prends le lit double. Libre à celui qui veut de me rejoindre."

Un fin sourire carnassier se dessine, je sais très bien que mes cauchemars sont connus au camp, dont un de mes réveils plutôt violent qui a manqué coûter une blessure à Gueule de Fer. L'un d'eux osera t-il dormir à mes côtés ?

Je marche vers le lit de la suite haut de gamme, enlève mon t-shirt, passe une main lasse sur mon visage et dans mes cheveux désorganisés avant de m'asseoir puis de m'allonger sur le dos, un bras sur le visage. Une dernière pensée va à Kelvir qui lentement quitte sa forme de chaîne pour venir épouser de nouveau mon avant bras droit avant que je ne sombre dans un sommeil où je revois Jialle me parler de cette foutue mission.