T3: Je suis l'enfer, E2 : Premier contrat (Gabriel); T1: La beauté de la chrysalide, E2: I met a god once (Arkhan)

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

@ Arkhan : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Tu vois Summerfield se jeter sur toi, renversant la table et les verres en cristal contenant leur breuvage hors-de-pris. Gomez est debout et semble se retourner vers la salle et les deux gardes du corps devant l'entrée. Dans ta chute en arrière, tu vois qu'une petite chose tombe du plafond, pas plus gros qu'une mangue. Elle descend lentement vers le sol mais Eddie te masque la vue avant qu'elle n'atteigne le sol. Heureusement.

Car soudain...

@Tous : La grenade émet un immense flash de lumière que Gomez prend en pleine figure ainsi que les deux bodyguard. Arkhan et Eddie n'en subisse pas les effets mais ont pu largement les deviner.

Un vent semble souffler dans la pièce. Un vent qui fait exploser la tête du premier gorille et renverse presque dans le même instant le second. Le ventre de ce dernier explose tout à coup, jusqu'à en dévoiler ses tripes.

Le temps semble reprendre son cours normal.

Eddie dégaine son arme alors que l'orchestre se tait et que la foule réagit à peine. Il tire sans hésiter sur une femme au loin mais sa balle est arrêtée avant.

Une forme grésille sur l'escalier. Le système de cloaking de Gabriel, endommagée par l'impact se dissipe petit à petit, dévoilant lentement sa combinaison noire et la partie inférieure de son visage, le reste étant masqué par des lunettes gigantesques de technologie manifestement centrale.

Junio, Emilio, Kepling, Ilirio et Gomez se tiennent les yeux, pris d'une douleur aïgue. Summerfield tire Gomez en arrière, le protégeant face à l'intrus. Il s'apprête évidemment à faire feu et non pas à parler... la seule arme d'Arkhan dans cette situation (?)

Bordel, mais qu’est-ce qui s’est passé ?!

Je me disais bien que je sentais un truc pas net avec ce que tentait de nous dire Summerfield depuis quelques secondes. Tellement intéressé par nos échanges avec Gomez et Junio, je ne faisais plus attention à ce qui se passait ailleurs dans le club.

Et merde ! Alors que j’avais réussi à reprendre le contrôle de la situation avec le Chancelier, il faut que ce… que ce… que ce quoi d’ailleurs ?
Cette espèce… d’assassin du futur vienne nous prendre pour cible !

Qui d’ailleurs ?
Le chancelier ? Cible évidente au vu du nombre d’ennemis qu’il a dû se faire avec ses différents mandats…
Junio ? Fort probable également. Parrain de la mafia, boucher à ses heures.
Moi ? Je ne vois pas pourquoi là de suite mais on va garder cette éventualité en tête…
Les autres ? J’y crois pas trop.

En tout cas, je pourrai remercier Summerfield de m’avoir protégé. Je lui en serai reconnaissant plus tard cependant… L’objectif est de rester en vie là…
Tout d’abord reculer afin de ne pas être dans sa ligne de mire et ensuite… Tenter de calmer le jeu !

« Eh vous, l’inconnu, vous êtes malade de nous avoir tiré dessus !

Je crois que vous ne savez pas trop à qui vous avez affaire.
Enfin si j’imagine que vous le savez un peu où vous ne nous auriez pas ciblé de prime abord…

Et pourtant vous devriez arrêter. Tu risques de laisser ta vie dans cet endroit.

Repartez d’où vous venez, barrez vous d’ici !

Vous n’y êtes pas le bienvenu qui que vous soyez ! »

Je grogne d'agacement alors que mon invisibilité se désactive. Me voilà sur le sommet des escaliers. Mon regard se fixe sur celui qui recule et parle à toute vitesse.

Un sourire mauvais se dessine sur mon visage en réponse, avant que je ne fonce sur celui qui a osé me toucher. Je le laisse espérer, je surveille son doigt sur la détente avant de feinter sur la droite au moment de la pression et tenter de finir derrière lui, le canon fumant de mon arme se pose sur sa nuque.

Spoiler:

[Edit MJ : on va se calmer avec les PNJ majeurs, hein]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Gabriel prend le temps d'écouter le speech du charismatique Arkhan, ce qui donne le temps à la foule de hurler et de paniquer et à Summerfield de prendre l'initiative.

Il balance la large table lounge devant lui afin d'en faire un bouclier de fortune et tirer sur Gabriel en s'accroupissant. Le carré VIP n'étant pas très grand, l'assassin n'a clairement pas la place pour faire le tour de son adversaire. De plus, les autres gardes du corps du Chancelier dévoilent leur position : l'un est posté à la régie lumière, en haut, sur les corniches des techniciens et un autre est près de l'avant-scène. Tous deux mettent Gabriel en joue et font feu.

@ Gabriel : Tu sens qu'une balle touche tes vêtements et que dans quelques millisecondes, elle transpercera ta peau, tu as une seule chance de faire le bon mouvement pour l'éviter et tout intérêt à te mettre dans une position moins à découvert. Là, tu es littéralement pris dans un feu croisé.

@ Arkhan : Tu sens que tu commences à te rapprocher du but, mais il te faudrait encore un peu de temps... ce qui n'est pas évident dans cette situation de stress. Tu pourrais aussi tenter de sauver le Chancelier en le faisant sortir par l'arrière du carré VIP, en enjambant la rambarde pour sauter d'un bon mètre et te retrouver dans les coulisses de la scène, sur ta droite ou aller vers les cuisines, sur ta gauche.

[Ralenti de la balle qui fuse vers Gabriel]

Sachant que je ne pourrais l'éviter à temps, j'éthère la partie de mon corps qu'elle s'apprête à traverser.

Je maintiens la capacité active pour me rendre entièrement sous cette forme ensuite, excepté mon bras droit pour que je puisse tirer sur les planqués de la table alors que je saute par dessus la rembarde de droite pour me mettre à couvert derrière des tables.

Je surveille les balles qui pourraient toucher mon bras avec précision et me tient prêt à l'éthérer si le besoin s'en fait ressentir.

Ma pièce d'armure se transforme en fusil à lunette technologique et pendant ce temps, je relance une grenade vers le carré VIP et dans la grande salle après avoir redonner consistance à mon bras gauche-et aux grenades-. Je vise ensuite les gardes tour à tour avec une précision alarmante. Je ne m'autorise qu'un seul tir par menace. Fatal.

*Dommage, ça ne l'a pas arrêté. En même temps, il est toujours difficile de convaincre un assassin motivé et entraîné à lâcher sa cible.

Je pourrai continuer à essayer de le convaincre mais... ça me semble dangereux de rester là!

On va donc tenter de partir pendant qu'il est encore temps et laisser les costauds s'occuper du psychopathe.*

Je me mets donc accroupi et récupère le bras du chancelier.

"Venez avec moi! Il ne faut pas rester dans un endroit aussi exposé!"

S'il me suit comme proposé, je passe par l'arrière du carré VIP pour me rendre vers les cuisines. Qui dit cuisines, dit accès de service et potentiellement moyen de s'enfuir...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Spoiler:

@ Gab : La balle te traverse sans dommage à la grande surprise de ton assaillant. Tu t'écartes pour être un peu moins exposé en faisant ton tir de barage. Tu es d'ailleurs certain d'avoir touché l'homme derrière la table au moins une fois. Ensuite, tu t'occupes des gardes du corps.

Tous deux, parfaitement dans ton champ de mir, tombent en moins d'une seconde sans que tu aies utilisé plus de balles que nécessaire. Quand tu te retournes vers la table, tu vois que la plupart sont en train de fuir mais qu'on t'oppose toujours une certaine résistance.

@ Arkhan : Le Chancelier te suit aveuglément, et tu es très vite suivi par les deux femmes qui recouvrent légèrement la vue. Emilio, Silvio et Summerfield sont en train de tenir le front pour vous permettre de sortir, mais il est probable qui le quitte d'un moment à l'autre. En effet, l'agent du B.I.I. se tient le bras gauche qui saigne abondamment.

Tu arrives péniblement aux cuisines, non sans avoir vu le Chancelier trébucher une ou deux fois.

Spoiler:

Ma proie est en train de s'enfuir. Mauvais.

Je transforme à nouveau ma pièce d'armure en arme automatique et éthère mon bras en plus de mon corps avant de rejoindre à nouveau le carré VIP et de traverser le barrage que les trois hommes font à une vitesse acceptable pour le peu de place que j'ai. Je les traverse purement et simplement avant de matérialiser mon bras droit et leur coller une rafale de balles dans le dos.

Si mes agresseurs sont à terre, je me rematérialise et je saute de table en table aussi rapidement que je le peux pour intercepter les fuyards avant qu'ils n'entrent dans les cuisines ou pour les coincer à l'intérieur.

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Arrivant aux cuisines dans un état de transpiration abondante, je peste contre mon manque de condition physique.

* J'aurai mieux fait de faire plus d'exercices ces derniers temps! Enfin, ce n'est pas comme si je m'attendais à être agressé par un tueur venu de nulle part...

J'ai remarqué que le chancelier avait trébuché à deux reprises si mon attention était bonne. Se pourrait-il qu'il ait été blessé? *

"Monsieur Gomez. Ca va? Vous êtes touchés?" alors que nous pénétrons dans les cuisines.

J'essaie de bloquer la porte d'accès si c'est possible en déplaçant rapidement des meubles et me saisit d'un couteau de cuisine. Non que cela soit très utile dans ma situation, mais le contact du métal dans ma main me rassure...

Nous essayons de partir avec les femmes vers l'accès de service. Si nous y arrivons sans problèmes, nous sortons des cuisines pour chercher un véhicule...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

@ Gabriel : Tu décides de passer la seconde quand tu t'étheres. Tes adversaires sont hallucinés de te voir foncer sur eux tandis que leurs balles te passent au travers. Tu les prends donc complètement à revers et est certain d'avoir fait mouche sur les trois qui n'opposent plus de résistance. Tu reprends donc ta course pour retrouver ta cible.

@ Arkhan : Tu parviens jusqu'aux cuisines. Gomez souffle sa réponse, étant dans le même état physique que toi :

"Ca va, ça va. C'est juste que je vois rien, putain !"

En effet, il a encore besoin que tu le guides pour avancer. Tu récupères un couteau quand soudain...

@ Tous : Gabriel traverse la porte et les meubles qui la maintenait pour arriver devant Arkhan et Gomez qui recouvre à peine la vue. Littéralement, rien ne semble pouvoir arrêter le tueur.

Le temps des pourparlers est-il toujours d'actualité ou vaudrait-il mieux fuir ?

*A un moment donné il faut savoir se rendre à l'évidence, je n'arriverai pas à lutter avec ce tueur surentraîné.

Tout compte fait, j'ai moins intérêt à sauver le chancelier que je n'en ai à rester en vie...

Physiquement, je ne fais pas le poids et psychiquement cela semble compliqué également.

On a plus qu'à espérer réussir à s'en sortir... et devenir plus fort...*

Je prends alors la direction de la porte de service en courant et j'interpelle le chancelier derrière moi

"Par ici, vers la sortie... vite!"

Mon sourcil s'arque en voyant le sauveur du Chancelier partir en avant pour sauver sa vie.

L'homme. Toujours à se sauver lui même... N'est-ce pas la meilleure méthode pour ne pas se faire manger par les grands?

~~Je tire sur les deux femmes -une balle dans la nuque à chacune-~~ en avançant rapidement vers le Chancelier qui marche sur les pas du fuyard. J'en ai assez de lui courir après. J'ai assez joué.

J'attrape fermement sa nuque pour le ramener à moi. Puis le balance à travers la cuisine dans un fracas assourdissant de casseroles et autres ustensiles. Je tends mon bras, vise le milieu de son front une fois qu'il est au sol. Un point rouge vient s'y poser.

Fin.

Je tire.

Je récupère ce qu'il y a d'intéressant après sur lui avant de partir par la sortie de service comme une flèche pour rejoindre mon véhicule et rentrer à la base en prenant garde de n'être suivi par personne.

[Edit MJ : Les femmes n'ont pas suivi Arkhan, sinon je les aurais décrites et puis on est poli avec les PNJ majeurs d'abord ! On leur donne une vraie fin Razz

]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le Chancelier met ses mains en avant alors qu'il est entouré de casseroles et d'appareils en fonte dont certains étaient autrefois remplis de mets hors-de-prix. Les commis de cuisine et autres serveurs ont pris la poudre d'escampette dès l'arrivée de Gabriel.

La porte de service branle. Le service de sécurité tente de rentrer mais le meuble qu'a mis Arkhan les empêche de rentrer immédiatement. Gomez implore pour sa vie en lâchant une dernière phrase qu'il espère salutaire :

"Je peux faire n'importe quoi pour vous ! Je connais tous les plus hauts dignitaires du Multivers !!"

De fait, il est évident qu'il a probablement le bras aussi long si ce n'est plus que l'employeur de l'assassin.

@ Arkhan : Tu remarques que les casseroles renversées contenaient du rhum en grande quantité et que le liquide s'est complètement sur ce terrible assassin et sur Gomez. Si tu étais capable de trouver quelque chose pour y mettre rapidement le feu, même cet énergumène aussi vif que l'éclair pourrait être blessé. Tu risques complètement de tuer le Chancelier dans le processus mais ce genre de solution n'est-elle pas typiquement à ton goût ?

*Mince! Il est apparu plus vite que prévu!

Et je ne peux pas abandonner ma meilleure chance de devenir sénateur! J'ai bien entendu la phrase prononcée par le chancelier et elle pourrait aussi bien s'appliquer à moi qu'au mystérieux tueur. Pendant sa phrase, une idée folle m'est venue...

Ne serait-ce du rhum sur le sol? Perdu pour perdu, on pourrait s'en sortir tous les deux...*

Hors de question de ne pas tout tenter pour jouer mon coup auprès de ce haut personnage et m'assurer l'avenir radieux auquel je rêve depuis ma prime jeunesse...

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"Tiens le tueur, tu dois avoir faim avec tous ces efforts!" alors que je lui lance le contenu de la première casserole qui me passe sous la main. On dirait de la soupe de poisson, ça fera l'affaire...

Dans la foulée, je sors le mouchoir brodé que j'ai reçu en cadeau de mon ancienne secrétaire quand j'ai quitté mon premier poste à la mairie. De la soie, ça prendra feu facilement normalement. Je fais passer d'un geste preste le mouchoir sur les flammes de la gazinière où était posé la casserole et la lance sur la flaque d'huile, à mi-chemin entre Gomez et le tueur.

[Je "crame" un point de destin sur cet enchaînement d'action]

Je me jette dans le même temps vers Gomez pour le tirer en arrière. S'il prend feu, j'enlève ma veste pour éteindre les flammes avec et essaie de partir en le soutenant si c'est possible...

La haine monte en moi à une vitesse folle quand j'entends l'autre revenir à l'attaque tandis que la porte tremble et annonce l'arrivée imminente de la sécurité. Ces humains sont fatigants. Vraiment.

Mes poings se serrent. J'évite du mieux que possible la casserole et son contenu qui ne font que m'énerver encore plus.

D'étranges runes apparaissent sur mon corps avant de laisser place à une peau rouge sur toute la surface de mon corps. Mes muscles se développent. Mon côté démoniaque se réveille totalement. Et je libère le monstre que je suis réellement dans un cri de fureur qui fait trembler la pièce.

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Le but est simple : attraper le chancelier et fuir d'ici au plus vite pour aller l'achever plus loin. Et si au passage j'ai l'opportunité d'attraper l'autre énergumène, c'est avec sadisme que je le fais pour le réduire au silence.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le feu prend subitement suite au mouvement d'Arkhan. Gabriel a tout le temps pour réagir mais ne bouge pas, comme si le feu n'était guère une menace pour lui. Pourtant, il brûle ! Gomez également se transforme en torche humaine qui roule de tout côté sous la douleur.

@ Arkhan : Essayez de tirer Gomez alors qu'il est en mode feu follet n'est en effet pas possible. Tu sors ta veste pour le taper avec (non sans y prendre un certain plaisir), sans arriver vraiment à arrêter le problème. Il faudrait une couverture entière dans son cas !

@ Gabriel : Longtemps. Cela faisait bien longtemps que tu n'avais pas ressenti cette douleur. Vif, mordante, partout et nul part à la fois. Ta peau brûle ! Serait-ce un effet de ton saut de puce ? Tes lunettes et tes vêtements fondent sous cette salve ignée et aussitôt ton corps réagit pour se protéger.

@ Tous : Le feu commence à se propager au plafond ainsi qu'aux meubles qui barraient l'entrée. Les agents de sécurité arrivent enfin à ouvrir les portes et fonce vers Arkhan pour l'aider. L'un attrape le tuyau de la plonge pour asperger le Sénateur tandis qu'un autre attrape un extincteur pour mettre fin à son calvaire.

Pendant tout ce temps, vous vous attendiez à ce que la colonne de feu qui rongeait l'assassin s'effondre sur elle-même pour ne plus laisser qu'un tas de cendre. Mais pourtant, elle n'a pas bougé. Lentement, des flammes émerge un visage infernal hérissé de cornes, à la musculature prononcé qui ne craint plus le feu manifestement. Son visage témoigne malgré tout d'une douleur vive sous sa carapace rouge.

Le monstre qui vous assaille serait-il encore une fois monté en puissance ?

Un nouveau cri bestial sort des tréfonds de mes entrailles : je souffre. Cette douleur me ronge de l'extérieur et je hurle ma colère en relevant ma tête hérissée de cornes. Mes yeux de sang se fixent sur le groupe et je fonce brutalement dedans.

Tuer. Je veux tous les tuer.

Mes mains se posent en une demi seconde sur la nuque de l'agent qui tient le tuyau de plonge et je lui brise le cou à lui en faire tourner la tête sur elle même.

Je donne un grand coup de bras dans celui qui tient l'extincteur pour l'envoyer voler à l'autre bout de la pièce. Ma pièce d'armure s'adapte à la nouvelle musculature de mon bras et je tire sur les gêneurs potentiels. Je suis déchaîné, et bien décidé à ne laisser personne vivant.

Je marche jusqu'au chancelier couvert de mousse blanche.

"Assez."

Mon bras s'avance pour le soulever du sol...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Gabriel est plus lent qu'auparavant, il doit s'y reprendre à deux fois pour éclater la tête du premier vigile et envoie dans le décor un autre sans pour autant l'assommer complètement.

Il semble vouloir capturer le Sénateur vivant désormais... c'est peut-être la dernière chance pour Arkhan.

Spoiler:

[EDIT MJ : On est poli et on attend que son petit camarade de jeu post... quand on a posté précédemment et qu'il n'a pas répondu. Je pensais avoir clairement donné la main à Arkhan dans le post précédent queu meume... Wink

]

Spoiler:

* Sa force physique et sa vitesse sont phénoménales, quel est ce démon qui tout d'un coup surgit alors que je pensais m'en être débarrassé. Alors même que je pensais avoir envoyé ce tueur dans les tréfonds de l'Enfer, voilà que ce dernier me recrache un démon dont toute la rage et la haine se colle à ma peau et me font frissonner alors même que la température extérieure est brûlante...

Comment m'en sortir? Si... J'ai une idée... Ne pas rentrer dans le jeu physique mais se battre avec les armes dont je dispose... Ce démon n'a plus les lunettes qui le protégeait de mes attaques...*

"Par Kaen, quitte ce monde et laisse-nous vile engeance démoniaque!"

Le regardant dans les yeux, je libère la puissance de mon esprit pour sauver ma vie, celle du chancelier et celles de tous les pauvres êtres qui seraient amenés un jour à rencontrer cette créature infernale!

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Le soleil se couche et le ciel découpé par les bords de la terrasse, s'assombrit doucement.
Gabriel est dans la cour, près du puits.
Là-haut, la vieille se tient, comme toujours, derrière sa fenêtre, toujours dans la même posture, toujours en train de surveiller et d'espionner, vieille sorcière. Une pâle lumière de bougies éclaire la pièce. Vieille folle ! Pourquoi est-elle toujours là ? Est-ce qu'elle ne dort pas, ne mange pas, ne va pas pisser ?

Ce soir, plus que jamais, la cour est particulièrement sinistre. Il souffle un peu de vent d'est qui siffle à travers la terrasse, comme s'il portait les lamentations d'âmes en peine. Bien sûr, l'escalier est dans l'obscurité.
Seules de rares lumières, provenant de quelques fenêtres, sont allumées dans tout l’immeuble. Il y a du son que l’on entend au second, peut-être une radio. Des enfants jouent au troisième. Mais la cour est de plus en plus sombre, bien qu'il ne fasse pas totalement nuit. Les murs paraissent plus vieux, plus écaillés, gris, sales, pulvérulents et crevassés, plus humides que jamais. La maison tout entière semble attendre, menaçante.

Une voix intérieure lui dit de laisser tomber, de ne rien faire, d'attendre à demain. Une autre voix lui dit qu’il ne pourra pas dormir, qu'il lui faut monter, gravir ce maudit, ce sinistre escalier qu’il n’a encore jamais emprunté.
Le sens commun lui dit qu'il est stupide d'avoir peur, qu’il ne risque rien, sinon de se casser la figure s’il ne se sert pas de la lampe qu’il tient à la main. Et le même sens commun lui dit qu’il se comporte comme un imbécile, comme un idiot amateur d'histoires à faire peur qui, chaque fois, se laisse suggestionner par sa propre imagination, pensant des choses dont il sait qu'elles sont impossibles.

Et alors, sans y penser, Gabriel se laisse porter, fait un pas un avant et se dirige vers l'arche du fond, vers l'escalier de droite, celui qu’il n’a jamais gravi et que, à vrai dire sans savoir pourquoi, il commence à monter.

Les ténèbres les plus noires, les plus sinistres et les plus complètes règnent dans l'escalier. On ne voit rien, pas même ce qu'on pouvait attendre à cette heure. C'est comme si la clarté décroissante du ciel et la lumière qui sort de quelques-unes des fenêtres du patio butaient contre une barrière qui lui fait obstacle et l'empêche de pénétrer, tant soit peu, l'obscurité si dense, si épaisse qu'on pourrait la couper au couteau.

Une lueur parvient, à travers la lucarne ovale qui donne sur l'autre escalier, le sien, mais elle n'améliore en rien la visibilité là où il se trouve en ce moment. Il a allumé la torche dès qu’il a mis son pied sur la première marche. Il est monté lentement et précautionneusement jusqu'au premier étage. La cour a disparu quand il a passé le premier angle, au premier tournant de l'escalier.

Gabriel observe les marches éclairées à mesure qu’il monte. Ce sont de vieilles marches de pierre, comme celles de son escalier, en tous points identiques, tout aussi usées. Les murs qui furent blancs jadis, car il y a longtemps qu'ils n'ont pas été passés à la chaux, font apparaître des taches sombres, des écaillures et des fentes. Ils dégagent une odeur désagréable d'humidité et de moisi. Il passe devant deux portes de bois abîmées par l'usure, le manque d'entretien et par le temps, puis se dirige vers le second étage, passant contre la grille qui donne sur le patio, d'où viennent, très atténués, le son lointain d'enfants qui jouent. Les marches sont maintenant de bois et de brique rougeâtre, comme dans son escalier, à partir de son étage.

Tout reste obscur, et Gabriel ne distingue pas d'autre lumière que celle de sa lampe. Foutus voisins ! Personne qui allume la lumière de sa porte. Ou bien est-ce que, chez eux, ils n'ont même pas l'électricité ? En haut non plus, il ne voit aucune lumière.

Maintenant qu’il s'arrête, quelqu'un monte l'escalier en même temps que lui ; on entend les pas tout près. C'est quelqu'un qui monte ou qui descend, derrière ou peut-être devant lui. Est-ce dans cet escalier ou dans l'autre ? Il tend l'oreille, et n’est pas très sûr que ce ne soit pas l'écho de ses propres pas. Il fait halte, et ne les entend plus. Il continue à monter, et, de nouveau, il les entend. Maintenant il est sûr qu'ils viennent de l'autre escalier, son escalier. Il passe devant la lucarne et ses barreaux et distingue une lumière vacillante, une lumière électrique, celle d'une torche. Il s'arrête, et l'autre s'arrête aussi.

Gabriel grimpe encore deux marches, et l'autre fait de même. Il stoppe, et l'autre stoppe à nouveau. Gabriel commence à s'inquiéter. Ça n'est pas un hasard ; ça n'est pas du tout normal. Il revient en arrière et, par la lucarne, jette un coup d'œil sur son escalier. Il voit la lumière d'une lampe, mais pas la porte. Quelqu'un se fiche de lui, ça ne fait pas de doute. Mais pourquoi ? Merde ! Il ne trouve pas ça drôle. Il est sûr que c'est un des gosses du voisin de dessous. Qu’il l'attrape… et il lui apprendra... Il lui montrera ce qu’un tueur dans son genre est capable de faire…

De nouveau, il dirige la lumière de la lampe vers le haut. L'escalier continue, interminable. Il se décide et reprends l'ascension. L'autre, qui que ce soit, recommence à monter. Maintenant, Il voit deux autres portes. Il ne sait pas très bien si ce sont celles du deuxième ou du troisième, parce que, étant donné son inquiétude, il ne s'y retrouve plus.

Merde! Il se laisse impressionner comme un collégien. Sous aucune des deux portes il n'y a de lumière ; toutes deux sont abîmées, délabrées. Les ampoules au-dessus des deux entrées sont éteintes. Est-ce qu'il n'y a personne dans tout l'immeuble? L'escalier tourne deux fois sur la gauche, se lovant autour du sien comme un serpent, non, comme un énorme ver. Il sent très mauvais ; on dirait une odeur d'œufs pourris ; ça doit être les canalisations de ce vieil immeuble. Quand vont-ils arranger ça?

Il appuie sur une sonnette, mais elle ne marche pas. Pourtant, il sait que quelqu'un habite ici. La porte est vieille, même très vieille, comme celle de l'appartement contigu. La peinture qui les recouvre toutes les deux s'écaille ; elle tombe en morceaux. Qu'est-ce que c'est que ces gens qui n'entretiennent pas la porte de leur propre logement ! Il frappe plusieurs fois, mais personne ne répond. Il écoute alors attentivement, mais n'entend rien, rien que sa propre respiration. Et le vent qui souffle sur la terrasse et dans la cour. En échange, il ne perçoit ni la radio, ni les enfants qu’il entendait il y a quelques minutes.

Gabriel laisse le deuxième étage derrière lui et continue à monter. L'obscurité est totale. Ici, il ne parvient pas la moindre lueur de l'extérieur. Il continue par la cage principale, puis tourne encore à gauche. Il passe devant l'ouverture entièrement grillagée qui donne sur la cour. Les rares lumières allumées dehors sont pâles et brumeuses. Il ne perçoit pas de bruit, pas le moindre, à part le vent. Seulement les pas sur les marches qui lui semblent être l'écho des siens. Ou bien ne le sont-elles pas ? Au diable ! Il doit être au quatrième étage. Dans un moment, il sortira sur la terrasse.

Sur le palier où il se trouve en ce moment, il y a une porte très ancienne et moisie, comme toutes les autres. Ici aussi, les lumières sont éteintes. Il appuie sur la sonnette ; elle ne marche pas. Personne ne répond quand il frappe. Apparemment, il est seul dans l'escalier. De nouveau, il tourne à gauche, et l'escalier continue à monter. À droite, il y a un étroit palier, occupé par un grand coffre de bois rongé par les vers, aux ferrures rouillées, et couvert de toiles d'araignée. Kaen soit louée ! Il y vraiment des gens qui vivent ici ?

Ça n'est pas possible. Il devrait être sur la terrasse. Combien d'étages a-t-il grimpé ? Toujours plus inquiet, il poursuit, enrageant de ne pas arriver en haut, de ne pas avoir encore atteint cette fichue terrasse. L'escalier continue à se tordre sur lui-même et tout autour de l'autre cage. Il y a toujours les étroites lucarnes qui donnent sur son escalier, mais il ne voit rien à travers, sinon son propre escalier enveloppé de ténèbres. Un autre palier, avec une autre porte, encore plus vétuste que les précédentes. Toujours dans l'obscurité. Il sonne et, bien entendu, personne ne répond. Découragé, Il voit que l'escalier continue, continue, sans fin. Par Kaen ! Il est sûr que cet immeuble n'a que quatre étages, et il est au moins au sixième ! Qu'est-ce qui se passe ! Il regarde à travers l'ouverture qui donne sur la cour, toujours obscure, toujours silencieuse. Levant les yeux, il voit la terrasse, quelques mètres plus haut et, baissant les yeux, il voit les murs sombres, noirs et humides qui descendent jusqu'à la cour. Mais tout est si obscur qu’il ne distingue pratiquement rien. Cependant, il a dû se tromper, car il ne compte que trois étages au-dessous de celui où il se trouve.

Gabriel en a assez. Il est plutôt nerveux, et commence à penser des choses toujours plus extravagantes. Il en a marre de cet escalier sinistre, de cet immeuble obscur où il n'y a personne, pas même une lampe allumée. Quelle sottise, venir ici, tout seul, à cette heure de la nuit ! Il reviendra demain, à la lumière du jour, si, évidemment, il décide de revenir… Mais pour quoi faire ? Qu'y a-t-il ici qui vaille la peine d'être vu ?

Le bruit de ses pas, qui résonne comme si quelqu'un le suivait, le rend toujours plus nerveux. Il revient par où il est venu, accroché à la rampe, descendant d'un bon pas les marches qu’il éclaire de sa lampe. Il passe un palier, puis un autre, rapidement, sans m'arrêter, impatient d'arriver en bas. Foutue maison, foutues vieilles qui ne prennent pas la peine d'éclairer. Descendant un étage après l'autre, il passe ou croit passer par une des bifurcations, et il continue à tourner à mesure qu’il descend, toujours sur la droite. Il doit être au premier. Dans peu de temps, il sera dans la cour. Il continue alors à descendre, d'un pas pressé, le maudit escalier enveloppé de ténèbres. Et, ce faisant, entend le bruit de pas rapides qui descendent en même temps que lui. Ils retentissent derrière lui, ils retentissent dans l'autre escalier. Ou bien ce sont les échos de ses pas ? Il préfère ne pas le savoir, ne pas y penser. Un autre palier, d'autres portes, des tournants et des tournants. Il descend toujours, et l'escalier continue.

Bon sang de Kaen ! Il devrait être en bas ! Par tous les disciples ! Combien d'étages a-t-il descendus ? Il s'arrête, troublé, et jette un coup d'œil autour de lui : les murs chaulés qui tombent en morceaux, la rampe de bois, les vieilles marches de pierre, de bois et de brique, les lucarnes ovales qui donnent sur l'autre escalier, le sien, dont il n'aurait jamais dû sortir. Gabriel a le souffle coupé et commence à suer abondamment, bien que nous soyons en octobre. Merde ! Il doit se tromper. Ce n'est pas possible qu’il ne soit pas encore arrivé au niveau de la rue.

Ce n'est pas possible ! Il a descendu pendant un bout de temps, et il n'y a qu'un étage au-dessus de lui ! Il est donc au même point qu'il y a un moment, quand il a commencé à descendre !

Il ferme les yeux, serrant fortement les paupières, puis les ouvre. Il est devenu cinglé, ou quoi ? Ça ne peut pas se produire. Ça ne peut pas lui arriver, à lui ! Ce sont ses nerfs, son imagination qui lui jouent un mauvais tour. Il inspire profondément, continue à descendre, mais, cette fois, il compte chaque étage.

Un... deux... trois... Quatre ! Cinq ! Par Kaen ! L'escalier continue ! De nouveau, il regarde la cour... Il est au troisième étage ! À deux étages de cette saloperie de terrasse ! Son corps est saisi d'un tremblement ; il s'accroche à la grille de toutes ses forces, tandis que la sueur lui inonde le visage, le cou, la poitrine... A quoi lui sert donc toute sa force et ses réflexes dans cette situation impossible !

Alors il regarde la dernière fenêtre, exactement la dernière sous la terrasse, et voit la silhouette de la vieille, cachée et à demi couverte par le gros rideau, se découpant sur la lueur sinistre et tremblante des bougies. Et il s'aperçoit qu'elle le regarde ! Une lumière vient d'en bas, du patio et l'éclaire faiblement... Il la voit qui le regarde droit dans les yeux en lui souriant de façon machiavélique, à vous donner des frissons dans le dos… Elle se rit de lui. Sur sa figure, Gabriel distingue une effroyable expression de satisfaction, de plaisir et de triomphe !

Tous ses poils se hérissent. Il sursaute comme s’il avait reçu une décharge électrique, et descend les marches en courant, sans vraiment prendre la peine de s'éclairer avec la torche. Il court, court, terrorisé, sautant d'une marche à l'autre, sautant deux marches à la fois, puis trois. Il dégringole un, deux, trois, quatre, cinq et jusqu'à six étages, jusqu'à ce qu’il se prenne les pieds, tombe, roule et bute contre la paroi.

L'épaule, les côtes et le bras lui font mal, mais il panique tellement qu’il ne pense pas à la douleur, bien qu’il n’ait apparemment rien de cassé. Atterré, il se rend compte alors qu’il a perdu sa lampe, ce n’est vraiment pas le moment avec cette obscurité qui engloutit tout !

Dans sa cervelle s'est gravée l'horrible expression de la vieille, et il ne veut rien d'autre que sortir de cet immeuble. Alors il trébuche contre quelque chose sur le palier, et fait un bond. Il se jette en arrière, monte quelques marches, et ses pieds heurtent un objet métallique. La lampe! Il la saisit de ses mains tremblantes et actionne l'interrupteur. Dieu merci, elle fonctionne.
Il dirige le faisceau vers le bas, et pousse un cri où se mêle incompréhension et horreur ! Il crie comme un fou, comme un possédé, et continue à crier jusqu'à en perdre le souffle. Là, sur le palier, gît le corps rigide de l'employé du téléphone qui, l'autre jour, a sonné chez lui. Il a maintenant les yeux grands ouverts, des cernes énormes, le visage décomposé, les cheveux blanchis, la barbe de trois jours et la langue tirée! Il a les bras ouverts et ses mains serrent convulsivement le câble de téléphone avec lequel il s'est étranglé !

Il dégringole l'escalier, fuyant l'improbable vision, et, appuyant le visage contre la grille diabolique qui le sépare de la cour, voit la vieille sorcière qui reste au même endroit, au même niveau qu'auparavant, alors que, lui, reste ici, au même endroit qu'il y a une heure, bien qu’il ait descendu une douzaine d'étages dans un immeuble qui n'en compte que quatre. La vieille, la maudite, l'horrible vieille lui rit en pleine figure. Il sent ses cheveux se dresser sur sa tête, puis regarde vers le bas. Il distingue vaguement, comme à travers une brume épaisse, la porte de l'immeuble qui s'ouvre vers l'intérieur, des amis à lui. Il entend ceux-ci l'appeler, et hurle désespérément à leur attention:
« Ici!!! Je suis ici !!! »
Il crie de toutes mes forces, mais ils ne l'entendent pas. Ils ne l'entendent pas ! Ils ne l'entendent pas ! Ils l'appellent, et Gabriel les entend, mais ils ne l’entendent pas ! Ils montent alors l'escalier, son escalier. Il entend, très loin, une sonnette qui résonne, sa sonnette, celle de l’appartement qu’il occupe pour sa présente mission. De nouveau, il regarde la fenêtre à barreaux de la vieille. Celle-ci sourit plus diaboliquement encore, la bouche ouverte sur quelques dents rongées et pourries, noires comme le diable. Derrière elle, la lumière des bougies est devenue rouge, rouge comme un incendie, comme le ciel couleur de sang qui se découpe au-dessus du patio et de la terrasse, rouge comme l'enfer ! Il voit ses amis ressortir et regagner la rue sans entendre ses cris épouvantables d’appel au secours.

Gabriel descend en courant, hurlant comme un possédé, sautant par-dessus le cadavre de l'employé du téléphone. Il descend tout en étant sûr qu’il n'attendra jamais la cour, quel que soit le nombre d'étages qu’il descende. Il regarde les portes et a la certitude d'être passé devant, non pas une fois mais plusieurs fois. Il a la certitude qu’il peut bien appeler, personne ne lui répondra, parce qu'il n'y a personne, que la maison est morte. Seule habite ici la maudite sorcière, celle qui maintenant le tient en son pouvoir.

Sa lampe éclaire quelque chose qui est étendu sur le sol, dans le tournant suivant de l'escalier. Il n’a pratiquement pas sursauté. Il approche la lumière de cet autre cadavre tout recroquevillé sur lui-même, comme dans une posture fœtale, le corps d'une femme au visage amaigri, émaciée, à la peau noirâtre, au visage jeune mais prématurément vieillie, en état avancé de décomposition, dégageant une puanteur indescriptible et entouré de mouches. C'est le corps d'une femme littéralement morte de faim. Et, Kaen lui pardonne ! Il le savait avant de reconnaître, non sans difficulté, ses traits. C'est le cadavre de celle qu’il aime, qu'il chérit plus que tout et pour qui il donnerait, presque, tout!

Il n'a plus la force de crier et se met à pleurer, à pleurer comme un enfant, à pleurer comme il avait oublié depuis longtemps qu'il lui était possible de le faire, puis il se met à rire comme un cinglé, se rendant compte alors qu’il franchit dans l'instant même le seuil de la folie. Bienheureuse folie qui lui évite l'horreur atroce de savoir qu’il ne parviendra jamais à sortir de ce maudit escalier ! Alors il descend les marches en riant, en riant et en pleurant, se cognant la tête contre les murs, contre les vieilles portes moisies, pourries des appartements que personne n'habite, foulant de temps à autre les cadavres putréfiés et décomposés, les squelettes décharnés et les os dispersés de tous les imbéciles qui, avant lui, ont gravi par erreur cet escalier ténébreux, malodorant, effrayant, infernal, alors qu'ils auraient dû passer par l'autre escalier…"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Arkhan : Destin up]

La vision emprisonne totalement Gabriel de ce cauchemar qui ne semble plus finir. L'esprit du démon n'ayant quasiment aucune affinité ni résistance dans ce domaine, c'est une promenade pour Arkhan que de jouer avec les tourments du Gardien d'Horazon.

Pourtant, alors qu'Arkhan allait donner le coup de grâce et faire imploser l'esprit de Gabriel, le rêve se brise soudain.

"...foiré d'monstre !!" hurle un vigile en donnant une beigne à Gabriel.

En temps réel, à la surface, il semble que seulement quelques secondes se sont écoulés, tandis que vous avez l'impression d'avoir passé des heures dans le monde psychique. La mandale de l'agent de sécurité, loin de blesser le démon qui encaisse sans broncher, le sort de l'emprise du bossu en brisant le contact visuel.

Gabriel, la tête tournée, aperçoit le Sénateur, carbonisé et fumant, que l'on n'ose toucher. Ailes recroquevillées, il est encore passablement sous l'emprise du trauma psychiquement alors que ses brûlures ont consommées à se résorber.

@ Gabriel : Tu es en panique. Le stresse, la peur qui tenaille est vive. Tu dois sortir mais tu ne dois surtout pas prendre d'escalier. Tu ne dois plus jamais prendre d'escalier !! Plus jamais de la vie. Il faut sortir ! Sortir ! SORTIR !!!

Spoiler:

Des marches.

Encore et toujours.

Je suis glacé de l'intérieur. Une impression que j'ai rarement ressenti aussi forte. Le coup de poing me fait sortir de ce cauchemar sans fin et mes muscles se détendent brusquement. Je déploie mes ailes dans la pièce et projette le vigile qui m'a frappé avant de me tourner pour être en face de mon ancien agresseur et défenseur du Chancelier. J'évite son regard.

La haine et la rancune me rongent toutes deux en plus de cette peur interminable des marches.

"Tu vas me payer ça...!" J'articule avec difficulté.

Mon poing vengeur et hérissé de piques s'abat sur l'estomac de ma cible de toute ma force possible avant que je ne reprenne mon arme automatique en main pour tirer dans la direction de sa chute et sur les dernières cibles vivantes.

Un nouveau frisson glacé me traverse et je me tourne vers la sortie, prêt à fuir. Mon bras se tend une dernière fois, pour lâcher une salve de balles sur le corps brûlé du Chancelier. Un réflexe de dernière seconde.

Je sors ensuite de cet enfer de feu par la porte de service aussi vite que je le peux. Pour m'envoler loin de ce lieu maudit. En me rendant invisible si c'est nécessaire. Il me faut du repos. Mon crâne me fait mal. Tout résonne en moi. Qu'était-ce...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

@ Gabriel : Tu fais le ménage. On ne joue plus désormais et tu nettoies purement et simplement la zone avant de t'envoler vers [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

@ Arkhan : Alors que ton emprise psychique est brisée, tu sens que le démon augmente encore sa vitesse. Tu as à peine le temps de réaliser ce qui arrive au vigile que tu es projeté par un poing tranchant à travers un mur de la cuisine, explosant sur ton passage le carrelage aux éclats douloureux.

Une dernière sensation [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : celle de ton corps qui se déchire dans un florilège de sons pétaradants.